cousins celebres
Mon cousin Louison Bobet
Challenge A à Z 2022
La généalogie réserve parfois bien des surprises, et c'est en cherchant l'ascendance de mon épouse que j'ai trouvé ce cousinage. Les deux branches sont bretonnes jusqu'aux ascendants récents
La branche commune remonte à Parthenay-de-Bretagne, où est né le couple souche de nos deux branches, Bertrand SAUVÉE et Guillemette ROULLÉ.
Génération I
Bertrand SAUVÉE ° Parthenay-de-Bretagne 10 12 1662 † Gévezé 16 03 1734 |
X Gévezé (35120) 16 11 1687 |
Guillemette ROULLÉ ° Parthenay-de-Bretagne 17 06 1669 † Gévezé 27 03 1712 |
Génération II
Branche Louison BOBET Ma branche
Gillette SAUVÉE ° Gévézé 04 01 1690 † Gévezé | François SAUVÉE ° Gévezé 04 03 1701 † Gévezé 19 10 1775 |
X Gévezé (35120) 12 02 1711 | X La Chapelle-Thouarault 10 07 1725 |
Jean-Baptiste QUÉMATZ ° La Mézière (35177) 1689 | Renée REBILLARD ° La Chapelle-Thouarault (35065) 13 09 1705 |
Génération II
Branche Louison BOBET Ma branche
Justine QUÉMATZ ° vers 1728 † vers 1806 |
Anne SAUVÉE ° Gévezé 19 02 1742 † Gévezé 13 06 1814 |
X Gévezé (35120) 06 11 1753 | X Gévezé (35120) 29 01 1771 |
Jean-Baptiste LEMARCHAND ° vers 1728, † vers 1789 |
Pierre THOUAULT ° Gévezé 27 04 1743 † Gévezé 22 05 1784 |
Génération IV
Branche Louison BOBET Ma branche
Pierre LEMARCHAND, laboureur ° Gévézé 1302 1758 † La Chapelle-des-Fougeretz (35059) 30 07 1812 |
Angélique THOUAULT ° Gévezé (35120) 03 04 1784 † Parthenay-de-Bretagne (35216) 14 03 1840 |
X Pacé (35210) 25 pluviôse An II |
X Gévezé (35120) 29 04 1806 |
Jeanne Marie GUILLEMOIS ° Pacé (35210) 11 09 1757 † La Chapelle-des-Fougeretz (35059) 05 09 1818 |
Jean-Julien AMICE ° Vignoc (35356) 31 10 1780 † Parthenay-de-Bretagne (35216) 02 01 1846 |
Génération V
Branche Louison BOBET Ma branche
Pierre Gabriel LEMARCHAND cultivateur °La Chapelle-des-Fougeretz (35059) 14 thermidor An VII † La Chapelle-des-Fougeretz (35059) 27 08 1837 |
Laurent AMICE, laboureur ° Gévezé (35120) 01 03 1816 † après 1869 |
X Pacé (35210) 15 10 1824 |
X avant 1848 |
Jeanne Perrine PHILOUZE ° Pacé (35210) 09 11 1791 † La Chapelle-des-Fougeretz (35059) 28 02 1851 |
Marie PIGUEL ° Vignoc (35356) 06 02 1819 † après 1869 |
Église Saint-Pierre-ès-Liens de Vignoc Par Pymouss — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=9828806
Génération VI
Branche Louison BOBET Ma branche
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Génération VI
Branche Louison BOBET Ma branche
Rose Marie Julienne GUILLEMOIS °La Chapelle-des-Fougeretz (35059) 29 01 1852 † Pacé (35210) 29 06 1883 |
Louis Pierre Marie AMICE ° Vignoc (35356) 02 04 1870 † ?
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X Pacé (35210) 08 11 1876 | X Guipel (35128) 12 10 1908 |
Pierre Marie LOUAZON, charron ° Pacé (35210) 21 10 1840 † après 1890 |
Anne-Marie Joseph BEILLARD ° Guipel (35128) 12 03 1880 † ? |
Génération VII
Branche Louison BOBET Ma branche
Marie-Ange LOUAZON, couturière ° Pacé (35210) 29 05 1880 † Pacé (35210) 22 12 1937 |
Marcelle Adrienne AMICE
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X Pacé (35210) 16 11 1904 | X Guipel (35128) 19 07 1938 |
François Marie BOBET débitant, boucher ° Mordelles (35196) 14 08 1876 † Pacé (35210) 29 12 1940 |
Jean Pierre Marie GENDROT employé de chemin de fer
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Génération VIII
Branche Louison BOBET Ma branche
Louis Pierre Marie BOBET, boulanger ° Rennes (35238) 07 03 1900 † Vincennes (94080) 09 11 1983 |
Janine Marie-Françoise GENDROT
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X Gévezé (35120) 08 03 1923 | X 1990 |
Céline Maria LEMÉTAYER Geveze ° (35120) 17 12 1899 † Vincennes (94080) 02 06 1966 |
Jean-Marc CARON
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Génération IX
Branche Louison BOBET
Louis Pierre Marie BOBET dit Louison, champion cycliste |
° Saint-Méen-Le-Grand (35920) 12 03 1925 |
† Biarritz (64122) 13 03 1983 |
Sa carrière sportive
Louison Bobet est né à Saint-Méen-le-Grand, où ses parents avaient emménagé deux ans avant sa naissance, après s'être mariés en mai 1923, à Gévezé, village d'origine de sa mère. Louis Bobet père était lui de Pacé, où son père était boucher.
Louison, dans son enfance, travaillait comme mitron dans la boulangerie familiale et effectuait les livraisons à bicyclette. Pour son certificat d'études, son père lui achète son premier vélo de courses. C'est sur ce vélo qu'en 1938, il participa à sa première course, le Premier pas Dunlop, qui se courait à St-Méen, et était réservé aux coureurs de 16 à 18 ans, et licenciés à l'Union Vélocipédique de France. Bien qu'il n'ait pas l'âge requis, et sans licence, il fit la course sans dossard et termina 17ème. Par la suite il viendra à considérer le cyclisme plutôt comme un loisir, et pratiquera assidûment le ping-pong, sport dans lequel il deviendra l'un des meilleurs juniors français.
Son père l'engage dès ses 14 ans comme brigadier à la boulangerie. Il est encore frêle et le travail physique qui lui incombe ne lui permet pas de faire beaucoup de courses. Néanmoins, il s'intéresse de près aux courses cyclistes, qui le passionnent. Il est un grand fan de Jean Fontenay, un coureur breton, qu'il rencontre en 1939, lorsque ce dernier remporte le Grand prix de Saint-Méen.
Il va aussi le rencontrer sur les étapes bretonnes du Tour de France 1939, alors qu'il venait de prendre le maillot jaune lors de la seconde partie de la 2ème étape Vire-Rennes en terminant 2ème derrière son équipier Éloi Tassin, de l'équipe de l'Ouest.
Premiers résultats probants
Louison continue à s'entraîner, mais le travail harassant à la boulangerie et les débuts de la Seconde guerre mondiale le détournent petit à petit de son sport favori. En 1942, toutefois, il participe à une course de non-licenciés à Montauban-de-Bretagne. Il crève et finit par rejoindre le peloton après plusieurs tours de circuit en solitaire, et, juste avant le dernier tour, il place une attaque qui lui assure suffisamment d'avance pour emporter la victoire.
En 1943, il devient licencié au Cyclo-Club Rennais et prépare activement le Premier Pas Dunlop (c'est cette même course qu'il disputa en 1938, sans licence ni dossard). Cette course est fractionnée en plusieurs parties. Il se classe second de la première partie, une course départementale disputée à Bédée, quatrième de la finale régionale à Rennes. Il est donc ainsi sélectionné pour la finale de Montluçon, dans l'équipe bretonne. Mais il s'épuise à rouler trop souvent en tête du peloton, et il manque de forces dans le final. Il terminera 6ème de la course finalement remportée par Raphaël Géminiani. Les deux coureurs seront ensuite coéquipiers dans le Tour de France.
Trop généreux en course, manquant souvent de ruse, il ne s'économise pas assez et finit par être souvent battu au sprint. De plus, il est toujours employé à la boulangerie, et ses performances s'en ressentent. Il gagne néanmoins sa première course de licencié en 1943 à Lamballe. Les premiers succès de son fils incitent son père à le décharger un peu de ses tâches à la boulangerie. Il remporte ainsi quelques courses en junior, comme le Grand Prix de Romillé en mai 1944.
N'oublions pas qu'en cette période, la France est occupée. Louison et son père rejoignent la résistance. Il rejoindra les FFI en août 1944, il sera chargé du transport des messages pour la Résistance. Il sera ensuite mobilisé au 41ème d'Infanterie de Rennes, dans lequel il intégrera le 3ème bataillon qui combattra contre la poche de Lorient. Le bataillon est stationné à Locoal-Mendon, où Louison rencontrera sa future épouse, dont les parents tiennent l'épicerie du village. Il sera démobilisé en 1945.
L'année de sa démobilisation, en 1945, il participe au Petit Palais à Paris au championnat de France de tennis de table, son autre spécialité sportive, où il atteindra les 32ème de finale. L'entraînement cycliste ne sera repris qu'au printemps 1946. De retour à la compétition, il dispute quatorze courses où il va crever dans chacune d'elle ! Désespérant ! Toutefois, l'entreprise Stella, fabricants de cycles à Rennes, suivait toujours le coureur, et se charge de lui trouver un masseur. Ce sera Raymond Le Bert, le soigneur du Stade Rennais.
1946 Champion de France amateur
Lors du Championnat de Bretagne, en 1946, il est battu au sprint par Raymond Scardin. Cette seconde place, si elle ne satisfait pas le coureur, lui vaut néanmoins d'être sélectionné pour le Championnat de France amateur. Celui-ci se déroule à Vincennes, sur la piste de La Cipale, le 11 août 1946. Louison Bobet gagne le titre, il parcourut les 175 km de la course en 4h et 14 mn, et gagna avec 4 secondes d'avance sur le second, Gustave Imbert.
Il gagnera aussi cette même année le Grand Prix de Carnac. Fin août, il sera aligné sur le Tour de l'Ouest au sein d'une équipe de jeunes coureurs bretons, dirigée par Paul Le Drogo et Raymond Le Bert. Il terminera 12ème, et premier coureur de sa formation, dans cette course gagnée par Pierre Brambilla. Ce sera sa dernière année comme amateur. Il se marie le 24 septembre 1946 à St-Méen avec Christiane Tardiff.
1947 Premier Tour de France
Sa première année comme coureur cycliste professionnel commence, dans l'équipe "Stella", également dirigée par Paul Le Drogo. La préparation de la saison cycliste se fait, dans le milieu professionnel, principalement sur la Côte d'Azur. Bobet ne déroge pas à la règle, et court le Grand Prix de Nice dans le quel il se classe 8ème, et celui de Cannes, qu'il termine à la 5ème place. Malgré ces débuts encourageants, il commet néanmoins encore des erreurs, produit souvent des efforts inopportuns, et manque d'endurance. Il court ensuite Paris-Roubaix, qu'il abandonne, transi de froid. Puis vient le Circuit des Six Provinces, une course à étapes pour les jeunes coureurs professionnels. Handicapé par des crevaisons dans la première étape, il attaque dans la dernière et passe en tête du col du Berthiand. Il terminera 7ème, et vainqueur du Grand Prix de la Montagne. La presse salue son exploit, Louison ayant participé à cette épreuve sans aucune aide extérieure.
Il confirmera ses bonnes dispositions sur les Boucles de la Seine. Dès le début de la course, il figure dans une échappée d'une quinzaine de coureurs, parmi lesquels Louis Caput, le champion de France, réduite à sept au ravitaillement, puis à quatre au pied de la côte de Meulan. Bobet attaque plusieurs fois, et finit par décrocher Louis Thiétard, son dernier accompagnateur, à 70 km de l'arrivée. Il ne faiblira pas et gagnera la course avec 6 minutes d'avance sur le second, Lucien Tesseire.
Parmi les suiveurs de cette épreuve, Léo Véron, le directeur de l'équipe de France, sera impressionné par sa performance, et le retiendra comme équipier de René Vietto, le leader de l'équipe de France, pour le tour 1947. Mais avant le départ du Tour, Bobet dispute encore quelques courses, il sera cinquième de Paris-Nantes, et devra abandonner le Championnat de France, suite à une défaillance.
Le Tour de France 1947 sera le premier disputé après-guerre, le dernier ayant eu lieu en 1939, au début des hostilités. Bobet dispute à 22 ans, sa première Grande Boucle. Distancé dans les premières étapes, il se rattrape entre Lyon et Grenoble, première étape des Alpes, où il attend René Vietto, son leader, qui était à la peine. Il paye son effort le lendemain dans le Galibier où il subit une défaillance. Toutefois, il retrouve la forme dans la 9ème étape, il se distingue dans la montée du Col de Vars. Mais une chute, qui va le laisser lourdement blessé au coude et au genou, le contraindra à l'abandon.
Après trois semaines de repos, il dispute les trois étapes de la Course à la Mer, qu'il remporte, et le Tour du Finistère, qu'il gagne aussi. Et il termine saison par une 7ème place au Tour de l'Ouest.
Il gagnera encore d'autres courses cette année-là : Grand Prix de Saint-Méen-le-Grand (chez lui !), le Prix Arental à Dinan le 17 août, et deux courses en association avec son frère Jean : l'Américaine, et la Poursuite à deux, à Vannes.
1948
Cette année 1948 débute mal pour notre champion, qui se casse la clavicule dans la course Paris-Roubaix, et obtient des résultats mitigés sur les autres épreuves qu'il dispute. Néanmoins, Maurice Archambaud, le nouveau directeur de l'équipe de France, va le sélectionner comme équipier des deux coureurs "protégés" René Vietto et Jean Robic, vainqueur du Tour l'année précédente.
Dès le départ du Tour, Louison Bobet se fait remarquer. Il termine second au sprint dans la 2ème étape, derrière l'Italien Vicenzo Rossello. Il endosse son premier Maillot Jaune le lendemain, entre Dinard et Nantes, dans une échappée à douze, étape remportée par Guy Lapébie. Il le perdra dès le lendemain au profit du Belge Roger Lambrecht. Mais il ne s'avoue pas vaincu, et retrouve sa tunique dans la 6ème étape, à Biarritz. Il la remporte, et la bonification d'une minute lui octroie 11 secondes d'avance sur le Belge. Toutefois, des ennuis de santé vont encore venir perturber Louison Bobet dans les étapes suivantes. Des furoncles recouvrent son corps, et les attaques incessantes de Gino Bartali et de Roger Lambrecht menacent sa première place, entre Pyrénées et Alpes. De plus, ses équipiers, qui le trouvent trop inexpérimenté, ne l'aident pas beaucoup, de même que Maurice Archambaud, le directeur sportif, qui ne croit pas en ses chances. Ils seront vertement tancés pour cela dans le journal Miroir-Sprint, par le journaliste Jean Leulliot :
L'équipe de France comprend un ramassis de vedettes toutes aussi égoïstes [...] Possédant tous une tête de turc ou un crâne de buis, ils n'ont jamais entouré ni aidé Bobet comme ils auraient dû le faire.
Dans l'étape suivante entre Cannes et Briançon, Bartali attaque de nouveau. Bobet casse son vélo dans le col d'Allos, et attend la voiture de dépannage de Maurice Archambaud. Toutefois, le seul vélo disponible est celui de Robic, loin d'être à la taille de Louison. Celui-ci perd donc 18 mn et 45 sec sur Bartali. Son Maillot Jaune lui tombera des épaules le lendemain, entre Briançon et Aix-les-Bains, au profit de Bartali, qui gagne sa troisième étape consécutive.
Le Tour se terminera en calvaire pour Bobet, qui souffre toujours de ses furoncles. Il sera dépassé au classement final par Brick Schotte et Guy Lapébie, et finira donc à la quatrième place de ce Tour de France, le deuxième remporté par Gino Bartali, dix ans après sa première victoire avant-guerre en 1938.
Néanmoins, sa popularité est telle que le public lui fit une ovation à l'arrivée du Tour au parc des Princes. De plus, cette édition du Tour de France était pour la première fois dotée d'une prime journalière au porteur du Maillot Jaune, et Louison reçut donc un gain total de 435 280 Frs.
En fin de saison, il termine en 7ème position le Grand Prix suisse contre la montre, à Zurïch, remporté dans son pays par Ferdi Kübler. Il gagne, avec ses coéquipiers André Mahé et Gaston Dupuy, le Grand Prix de l'Équipe. Il se classera 11ème au Tour de Lombardie, il ne put suivre Fausto Coppi qui l'emporte.
Une bonne nouvelle familiale viendra clôturer cette année 1948 : la naissance de sa fille Maryse le 2 décembre.
1949 Année de transition
Bobet dispute en début d'année deux critériums en Algérie, et il prend deux fois la seconde place au grand Prix de l'Écho d'Oran et à Aïn-Témouchent. Il termine 9ème de la Flèche Wallone et il abandonnera dans le Dauphiné Libéré. Le nouveau directeur de l'équipe de France, Georges Cuvelier, le retient quand-même pour courir le Tour. Mais il n'a décidément pas la forme cette année là, il souffrira d'un anthrax à la cuisse et de ganglions à l'aine, et abandonnera, ainsi que quatre de ses coéquipiers, dans la 10ème étape San-Sebastian-Pau. Il se remettra en forme quelques semaines après, pour disputer, en leader de l'équipe Stella, le Tour de l'Ouest. Dans la 4ème étape, il lance une échappée, accompagné de son coéquipier Marcel Dussault, il termineront tous les deux ensemble, Bobet laissera la victoire à Dussault, mais endossera le Maillot Jaune qu'il gardera jusqu'à la fin de l'épreuve.
Louison Bobet n'est pas retenu cette année là dans la sélection pour le Championnat du Monde, et il dispute le Critérium des As, qu'il va remporter devant Fausto Coppi. Les deux coureurs sont amis, et Bobet accompagnera Coppi en Italie pour s'inspirer des méthodes d'entraînement du champion italien.
1950 Champion de France
Au début de l'année 1950 il remporte le Grand Prix de l'Écho d'Alger devant son coéquipier André Mahé. Il n'est pas au mieux de sa forme et se contente des places d'honneur dans Paris-Roubaix et Paris-Tours. Il abandonne sur les Boucles de la Seine, mais il se prépare minutieusement avec son masseur Raymond Le Bret pour son prochain objectif de la saison, le Championnat de France. Sur le circuit de Montlhéry, il se retrouve dans le dernier tour avec deux autres échappés, Camille Danguillaume et Antonin Rolland. Ces deux derniers vont chuter lors d'un accrochage entre deux motos suiveuses, et Bobet finira seul et endossera son premier maillot Tricolore professionnel. Hélas, sa joie sera de courte durée, car neuf jours plus tard, Camille Danguillaume succombera à la fracture du crâne causée par cette chute.
Bobet participera au Tour de Suisse, mais devra abandonner sur chute à l'avant-dernière étape. Il sera néanmoins engagé par Jean Bidot, le nouveau directeur de l'équipe de France, pour participer au Tour de France 1950.
Avec son maillot tricolore sur les épaules, il fait bonne figure dans les premières étapes, et se hisse sur la seconde marche du podium à l'arrivée à Saint-Gaudens, en profitant de l'abandon de Gino Bartali et de la plupart de l'équipe italienne. Mais il sera malade entre Perpignan et Nîmes et sera largement distancé. Toutefois, il trouve un regain d'énergie sur l'étape qui arrive à Nice, où il finit second, battu au sprint par Ferdi Kübler, le futur vainqueur. Il gagne l'étape de montagne Gap-Briançon en distançant tous ses adversaires dans le col d'Izoard, pour accéder à la seconde marche sur le podium à l'arrivée. Le lendemain, il attaque pour essayer de ravir le maillot jaune à Ferdi Kübler. Il possède jusqu'à quatre minutes d'avance dans la montée de Saint-Nizier-du-Moucherotte, mais il faiblit et sera rattrapé et dépassé par Kübler qui a refait son retard. À l'arrivée à Saint-Étienne, Géminiani remporte l'étape devant Kübler, Bobet termine à plus de cinq minutes, et perd sa deuxième place au profit de Stan Ockers. Louison terminera néanmoins sur le podium à la troisième place, à l'arrivée de ce Tour de France, et gagne le Grand Prix de la Montagne.
Après le Tour, Bobet finit 5ème du Championnat du Monde, dans un groupe d'échappés, et gagne de nouveau le Critérium des As. Des soucis mécaniques lui ôteront toutes chances de bien figurer dans les tours du Piémont et de Lombardie.
1951 Champion de France encore
Au début de l'année 1951, un heureux événement vient donner de la joie dans la famille, la naissance de son second enfant, Philippe, le 5 janvier.,
L'équipe Stella n'a pas voulu aligner ses deux coureurs, Louison et Pierre Barbotin dans Milan-San-Remo en ce début d'année. Tenant toutefois à y participer, les deux compères mettent à profit les nombreuses relations de leur masseur Raymond le Bert pour se faire engager sur cette course dans l'équipe italienne Bottecchia. Après les différentes ascensions du tracé, ils se retrouvent seuls en tête, et Louison bat au sprint son compagnon d'échappée Barbotin. Il gagne ainsi sa première grande classique.
Dans le Critérium National, on prend les mêmes et on recommence ! Bobet gagne après la chute de Barbotin à quelques centaines de mètres de la ligne. Sur Paris-Roubaix, retardé par une crevaison, il rejoint le groupe des favoris, duquel s'échappe vite Antonio Bevilaqua, qui va gagner, tandis que Bobet règle au sprint Rik van Steenbergen pour la deuxième place.
Il court la Flèche Wallone (4ème), Liège-Bastogne-Liège (7ème) et participe à son premier tour d'Italie, dans l'équipe Bottecchia. Cinq minutes de pénalités encourues pour avoir emprunté une roue à un coéquipier, ce qui était alors interdit par le règlement, ne lui ont pas permis de disputer la victoire. Il a malgré tout gagné une étape à Cortina d'Ampezzo, et terminera 7ème du Giro, en gagnant le Grand Prix de la Montagne.
ll conservera son Maillot tricolore de Champion de France, en gagnant en solitaire sur le circuit de Montlhéry.
Sur le Tour de France, il sera, cette année là, un coureur "protégé" ainsi que Raphaël Géminiani. Mais cette épreuve ne va pas lui réussir, les meilleurs restent groupés au classement général jusqu'à la 7ème étape, mais le Suisse Hugo Koblet remporte celle-ci, contre la montre entre La Guerche-de-Bretagne et Angers. Bobet se classe second à près d'une minute de Koblet. Celui-ci va aussi gagner l'étape Brive-Agen, et va s'envoler dans les Pyrénées. Louison ne parvient pas à suivre les favoris, mais il gagne quand même son étape, la 17ème, entre Montpellier et Avignon, qui passait pour la première fois par le mont Ventoux. Il perdra encore du temps dans les Alpes et le contre la montre entre Aix-les-Bains et Genève. Il finira à la 20ème place de ce tour à 1h 24 mn et 9 s du vainqueur Hugo Koblet.
Il gagnera en fin de saison le Tour de Lombardie devant Guiseppe Minardi et Fausto Coppi. Cela lui permettra d'empocher le Challenge Desgranges-Colombo, qui récompense le coureur qui a marqué le plus de points dans les différentes épreuves de la saison.
1952, résultats mitigés
Au début, tout va bien. Bobet enchaîne les victoires : Grand Prix de Cannes, Critérium des Nations, et Paris-Nice où il gagne quatre étapes. Dans le Tour des Flandres, il s'échappe en solitaire mais sa chaîne se bloque à 11 kilomètres de l'arrivée et il voit la victoire le fuir. Il court ensuite Paris-Roubaix (7ème), Liège-Bastogne-Liège (4ème) le Midi-Libre (2ème). Une angine lui fait abandonner le Dauphiné Libéré, et une affection nasale l'empêche de respirer normalement, il renonce au Tour de France pour se faire opérer. À sa reprise de la compétition, en fin de saison, il termine à la 8ème place le Championnat du Monde, et à la seconde au Critérium des As, avant de remporter le Grand Prix des Nations, 140 km contre la montre. Puis en fin d'année, il fait 3ème au Grand Prix de Lugano et 9ème au Tour de Lombardie.
1953 Vainqueur du Tour de France
La saison 1953 commence par les Six jours de Paris, afin de préparer le Tour de France. Il termine à la quatrième place, associé à son équipier Émile Carrara. Puis il prend la 4ème place du Tour des Flandres et de Paris-Roubaix. Il termine troisième du Tour de Romandie, après avoir gagné la dernière étape. Marcel Bidot, qui dirige l'équipe de France sur le Tour de France et le Giro, l'engage sur ce dernier, comme leader de l'équipe. Mais il sera très vite handicapé par un problème de santé, le frottement de son cuissard provoque une induration à la cuisse droite. Il est contraint de continuer, lié qu'il était avec les organisateurs par des engagements financiers. Un abcès vient en plus compliquer les choses, et il abandonnera dans la dernière étape.
Des séances d'ultrasons viennent à bout des ses ennuis de santé, et il s'aligne sur le Championnat de France. Il s'échappera avec son frère Jean Bobet, mais prendra finalement la 3ème place, en laissant la victoire à Raphaël Géminiani.
Il confirme donc sa participation au Tour de France, qu'il abordera, comme Lucien Teissère et Raphaël Géminiani, en coureur "protégé". Il termine la première étape au sein du peloton, à dix minutes des échappés, parmi lesquels se trouve son principal rival, Jean Robic, qui court pour l'équipe de l'Ouest. Une nouvelle induration le gêne et son médecin personnel doit intervenir au Mans avant le départ de la 7ème étape. Des doutes se forment dans les milieux de la presse sur sa capacité à parvenir au bout de la course. Un abcès sera de nouveau soigné à Pau par son médecin, et il terminera 5ème de la première étape pyrénéenne, à Cauterets. L'un des favoris, ancien vainqueur, Hugo Koblet, abandonnera suite à une chute dans la descente de l'Aubisque. Bobet prendra seconde place le lendemain à Luchon, derrière Robic, vainqueur de l'étape, qui lui reprends encore du temps, et endosse le Maillot Jaune. Bobet est cinquième au général, à neuf minutes du leader. Le patron de l'équipe, Marcel Bidot, met au point une stratégie pour piéger le leader. Celle-ci consiste à lancer une attaque entre Albi et Béziers, et ça va fonctionner. Robic est distancé, et victime d'une chute, prendra 45 minutes de retard et sera non partant le lendemain. Jean Malléjac devient Maillot Jaune. Un conflit se développe au sein de l'équipe de France, quand deux équipiers, Nello Lauredi et Raphaël Géminiani lui "font le sprint" le privant ainsi des bonifications qui auraient pu l'aider. Sur l'intervention de Marcel Bidot, tout rentre dans l'ordre.
À l'abord des Alpes, Bobet pointe à 3 mn 13 s du leader Jean Malléjac. Il attaque dans le col de Vars, rejoint Adolphe Delleda, son équipier, parti en éclaireur à l'avant et se détache dans l'Izoard. Vainqueur en solitaire à Briançon, il endosse le Maillot Jaune avec 8 mn d'avance sur Malléjac. Il gagne ensuite l'étape contre la montre entre Lyon et Saint-Étienne, deux jours avant l'arrivée. Il gagne ainsi son premier tour de France, le premier pour un coureur de l'équipe de France depuis Roger Lapébie en 1937.
La fin de la saison le voit encore gagner pour la troisième fois le Critérium des As et terminer huitième au Championnat du Monde.
1954 Tour de France et Championnat du Monde
La victoire dans le Tour de France a rendu Bobet beaucoup plus serein, et l'a rassuré en faisant disparaître ses derniers doutes. Néanmoins, ses premiers résultats de la saison sont mitigés. Il termine 11ème du Critérium National, 13ème de Milan-San-Remo, et 14ème du Tour des Flandres. Il crève sur Paris-Roubaix, et termine 5ème du Dauphiné Libéré après avoir gagné la 7ème étape au sprint à Digne.
Le Tour de France partait cette année là d'Amsterdam, et Bobet figurait parmi les favoris en tant que tenant du titre. Ses principaux concurrents sont les Suisses Ferdi Kübler et Hugo Koblet. Louison gagne la 2ème étape à Lille, et prend le Maillot Jaune lors de la 4ème étape contre la montre par équipe, dans laquelle la France termine 2ème à quelques secondes des Suisses. Il le reperd lors de la 8ème étape, où le Néerlandais Wout Wagtmans le récupère. Soucieuse de conserver le maillot le plus longtemps possible, l'équipe néerlandaise fera souvent alliance avec l'équipe de France contre les attaques des Suisses. Les étapes pyrénéennes sont bien contrôlées par ses équipiers, mais Bobet sera victime d'une fringale dans l'étape Pau-Luchon et laissera le maillot à Gilbert Bauvin.
Dans cette étape, Kübler perdra 11 minutes, et Koblet, encore plus loin, abandonnera le lendemain. Dans l'étape Toulouse-Millau, Jean Malléjac et Louison Bobet plaçent une attaque. Si Kübler finit premier de l'étape, Bobet récupère son Maillot Jaune aux dépens de Bauvin. Celui-ci s'effondrera dans l'étape Le Puy-Lyon, et Kübler restera donc le seul adversaire du Breton. Plus personne ne viendra l'inquiéter, après qu'il ait fait, comme l'année précédente, le "show" dans l'Izoard, et gagné en solitaire à Briançon, et qu'il termina en vainqueur l'étape contre la montre Épinal-Nancy. Il remporte ainsi son second Tour de France consécutif, en laissant le second Ferdi Kübler à plus d'un quart d'heure.
Le Championnat du Monde avait lieu, trois semaines après le Tour, en Allemagne. Sous la pluie, Bobet se retrouve en tête avec le Suisse Fritz Schaer. Il va crever, mais il finira par rattraper et lâcher son adversaire au pied de la dernière côte du parcours, et endossera le maillot de Champion du Monde.
En septembre, Bobet quitte Stella, l'équipe de ses débuts, mais dont les moyens techniques étaient un peu limités, pour signer chez Mercier. La marque de cycles "Louison Bobet", filiale de Mercier, est créée à cette occasion.
Il terminera second de Paris-Tours, la première course sur laquelle il endosse le maillot de sa nouvelle équipe. Il sera ensuite associé à Jacques Anquetil pour disputer le Trophée Baracchi, qu'ils termineront à la deuxième place derrière les Italiens Fausto Coppi et Riccardo Filippi.
Il décide ensuite de s'attaquer au record de l'Heure, duquel Coppi est titulaire depuis 12 ans, au vélodrome Vigorelli de Milan. En avance sur Coppi au début, il perd petit à petit du terrain et abandonne au bout de 39 minutes. Sa saison de terminera par des exhibitions Vélodrome d'Hiver, au cours desquelles il battra Anquetil dans une course d'omnium.
1955 3ème Tour de France
En ce début d'année 1955, Bobet se montre très tôt en forme. Sur Paris-Nice, il se consacre à assurer la victoire finale de son frère Jean, revêtu du Maillot Jaune dès la première étape. Celle-ci assurée, il ne prendra pas le départ de la dernière étape, se réservant pour Milan-San-Remo. Il ne réussira pas à la remporter, finissant 11ème, mais son frère Jean Bobet montera sur le podium à la 3ème place. Louison remporte néanmoins le Tour des Flandres. Emmené par Bernard Gauthier, son équipier, il bat au sprint Hugo Koblet et Rik van Steenbergen. Toujours en forme, mais préférant se ménager en vue du Tour de France, il prendra des places d'honneur sur le Critérium National (4ème) et Paris-Roubaix (3ème). Il remporte toutefois le Tour du Luxembourg, après avoir gagné la deuxième étape, et s'impose dans le Dauphiné Libéré après avoir gagné trois étapes. Il partait favori pour le Championnat de France, mais fut battu au sprint par André Darrigade.
Il est bien sûr, en tant que double tenant du titre, sélectionné pour le Tour de France. Il sera le leader de l'équipe de France dans laquelle son frère Jean est aussi sélectionné, ainsi que Bernard Gauthier et Raphaël Géminiani. Bobet ne tarde pas à faire parler la poudre : dès la 3ème étape en direction de Namur, il s'échappe dès le départ. Rejoint sur la fin par quelques coureurs, il les bat au sprint. Le lendemain, c'est un coéquipier, Antonin Rolland, qui revêtira le Maillot Jaune. Dans l'étape alpestre entre Thonon-les-Bains et Briançon, Charly Gaul, coureur luxembourgeois, s'échappe et relègue Louison Bobet à plus de 16 minutes. Il renouvelle ses attaques, et sur la route de Monaco, il s'échappe. Mais l'équipe de France veille au grain, et ramène Bobet sur l'échappé. Raphaël Géminiani gagne cette étape. Cependant, la blessure à la selle de Bobet l'inquiète car elle le gêne fortement. Elle ne l'empêchera pas toutefois de s'échapper dans le Ventoux et de franchir la ligne en tête à Avignon. Si Antonin Rolland conserve son Maillot Jaune, Bobet remonte à la seconde place à moins de 5 minutes. Dans la première étape pyrénéenne, de Toulouse à Saint-Gaudens, par les cols d'Aspin et de Peyresourde, Géminiani aide Bobet à rattraper Gaul seul à l'avant. Louison lâche finalement le reste des coureurs, mais il crève à 10 km de l'arrivée. Charly Gaul gagne l'étape, mais Bobert reprend le Maillot Jaune. Sa blessure à la selle le faisant toujours souffrir, il subit les attaques du Belge Jean Brankart, qui gagne l'étape de Pau, et celle, contre la montre, à Tours la veille de l'arrivée. Mais Bobet garde son bien sur les épaules, et gagnera ainsi son 3ème Tour de France. S'il égale le Belge Philippe Thys (vainqueur en 1913, 1914 et 1920) quant au nombre de victoires, il sera le premier à gagner trois fois consécutives. Philippe Thys sera d'ailleurs présent pour accueuillir le vainqueur, et ils feront un tour d'honneur ensemble au Parc des Princes.
Ce Tour de France 1955 sera sa dernière course de l'année, car sa blessure à la selle doit être opérée d'urgence. Le médecin qui examine Bobet trouve l'état du coureur sévère, compte tenu de l'étendue de la blessure, et l'opération est absolument nécessaire, la vie du coureur en dépend. Louison profite de ses longs mois de convalescence pour passer son brevet de pilote.
1956 à 1962 Fin de carrière et deniers succès.
Au début de la saison 1956, sa santé est encore fragile suite à son opération, et son médecin lui conseille de différer son retour à la compétition. Sa première sortie aura lieu le 4 mars, Gênes-Nice, il terminera 24ème de cette course gagnée par son frère Jean. Il sera 4ème du Critérium National, derrière Roger Hassenforder, Louis Caput et Jean Forestier.
Il gagnera ensuite Paris-Roubaix en battant au sprint le super favori Rik van Steenbergen. Il participera avec l'équipe de France au Tour d'Espagne, mais victime d'une grippe, il abandonnera sans avoir pesé sur la course. Puis, retrouvant la forme, il se classe second des Boucles de la Seine, et troisième du Championnat de France gagné par Bernard Gauthier. Il ne participera pas au Tour de France, et termine 1956 par deux huitièmes places, au Championnat du Monde, et au Tour de Lombardie, gagné par André Darrigade.
En 1957, il ne participera pas au Tour de France, car il est en conflit avec Jacques Anquetil, qui ne souhaite pas courir dans la même équipe que lui. Il s'aligne donc sur le Giro, dont il revêt le Maillot Rose dès la troisième étape, beaucoup trop tôt, car la montagne est loin encore. L'équipe de France surveille de près Charly Gaul, qu'elle pense être le plus dangereux, mais c'est l'Italien Nino Defilipis qui endosse le maillot rose à la 8ème étape. Bobet le reprendra à la 12ème, gagnera ensuite la 15ème, un contre la montre à Sion. Mais il le reperdra au profit de Charly Gaul qui gagne en solitaire le lendemain au sommet du Campo dei Fiori. Dans l'étape entre Côme et Trente, les Français repoussent Charly Gaul à plus de huit minutes, mais l'Italien Gastone Nencini, qui a suivi leur attaque, prend le Maillot Rose avec 19 secondes d'avance sur Bobet. Louison ne parviendra jamais à les reprendre dans les dernières étapes, et le Giro sera gagné par Nencini devant Bobet.
Bobet termine sa saison par deux secondes places, au Championnat du Monde, battu au sprint par Rik van Steenbergen, et sur Paris-Tours, battu par Alferd de Bruyne. De plus, Raymond Le Bert, son masseur depuis ses débuts décide de laisser le cyclisme et quitte donc Bobet (en fait, il sera recruté dans la nouvelle équipe de Raphaël Géminiani, ce qui entraînera la discorde entre les deux champions). Il sera remplacé par Jean-Paul Séréni.
En cette année 1958, Bobet s'aligne sur le Giro, dans lequel il finira quatrième, à plus de neuf minutes du vainqueur, Ercole Baldini. Dans les Boucles de la Seine et le Championnat de France, il attaquera sans arrêt sans faire meiux que 4ème et 6ème. Il accepte de courir le Tour de France dans la même équipe que Jacques Anquetil. Malade, ayant perdu du temps sur chute et sur crevaison dans l'Izoard, il en perdra encore et sera 13ème à 11 minutes du nouveau Maillot Jaune, l'Italien Vito Favero. Il terminera ce Tour à la 7ème place à 31 mn 39 sec derrière Charly Gaul, le vainqueur. Dans le Championnat du Monde, il sera piégé par les coureurs italiens, et terminera second derrière Ercole Baldini.
Début 1959, Bobet court le Gran Premio Ciclomotorisco, une course Rome-Naples et retour, par étapes, dont il sera le second coureur français après Robic en 1950 (Bobet 3ème derrière Fausto Coppi, 2ème), les 26 précédentes (de 1902 à 1949) avaient été gagnées exclusivement par des coureurs italiens. Robic fut le premier étranger à s'imposer, suivi de Bobet (1959 et 1960) et de Jean Graczyk en 1961, dérnière édition de cette course. Il s'aligne ensuite, pour la première fois, dans la très longue course Bordeaux-Paris, qu'il remportera, ce sera sa dernière "classique" gagnée dans sa carrière.
Dans le Tour de France 1959, il se fera très discret dans les premières étapes, sera 3ème dans la 11ème étape Bagnères-de-Bigorre-Saint-Gaudens, puis sera victime d'une défaillance dans la côte de Monsalvy, entre Albi et Aurillac, où il perdra 20 minutes. Il est distancé dans la 18ème étape et abandonnera après le col de l'Iseran ce qui sera son dixième et dernier Tour de France, qui fut gagné par l'Espagnol Federico Bahamontes, surnommé "L'aigle de Tolède".
À la fin de la saison, il courra le Trophée Baracchi, associé à Fausto Coppi. Il termineront 5èmes. Coppi décédera quelques semaines plus tard, victime de la malaria contractée lors d'un séjour en Afrique. Bobet sera très affecté du décès de son ami italien. Il écrira cette année là un livre pour la Bibliothèque Verte : Champion cycliste.
En 1960, il participe à Paris-Roubaix, où il s'échappe avec Roger Rivière, mais il ne peut suivre le rythme. Il gagnera pour la seconde fois la course italienne Rome-Naples-Rome, en remportant 6 étapes. Ce sera son plus grand succès cette année là. Il courra encore Bordeaux-Paris qu'il finira 4ème. En fin de saison, il quitte l'équipe Mercier pour l'équipe italienne Ignis, où il emmène avec lui Albert Bouvet et un jeune coureur, Joseph Velly.
En 1961, sa dernière année professionnelle, chez Ignis, il s'aligne une troisième fois su Bordeaux Paris, mais terminera second derrière le Néerlandais Wim van Est. La dernière victoire de sa carrière sera la 3ème étape du Tour de l'Aude.
Reconversion
Bien qu'ayant décidé de courir une année de plus, il devra y renoncer, un grave accident de la route va l'en empêcher. De retour de Bruxelles, le 15 décembre 1961, la voiture conduite par son frère Jean sort de la route dans un virage. Louison Bobet est victime d'une double fracture du fémur, et d'une à la cheville. Son frère est aussi gravement touché aux jambes. Louison sera opéré immédiatement et passera deux semaines de convalescence à l'institut de thalassothérapie de Roscoff.
Après sa rééducation, il essaie de retrouver son niveau sportif, en vain. Il annonce sa retraite le 2 août 1962. Il fait ses adieux le 9 septembre, lors du Critérium des As à Longchamp. Il fera un tour d'honneur avant le début de la course, gagnée par le cycliste Allemand Rudi Altig. Bobet se verra remettre à cette occasion un souvenir offert par Louis Daugé, le président de la fédération Française de Cyclisme. En décembre, il subira une nouvelle opération de sa jambe, et sera élu président d'honneur de l'Union nationale des cyclistes professionnels, présidée par Henri Anglade et dont le secrétaire général est Albert Bouvet.
Après son séjour en thalassothérapie, Bobet fut surpris des résultats obtenus, et décida de se reconvertir dans cette discipline. Pour financer son centre qui sera installé à Quiberon, il vend des terres achetées lors de sa carrière sportive et emprunte aux banques. Les travaux commencent fin 1962, et les premiers clients y sont accueillis le 4 mai 1964.
L'établissement sera inauguré la semaine suivante par M. Raymond Marcellin, ministre de la Santé, et M. Maurice Herzog, secrétaire d'État à la Jeunesse et aux Sports qui qualifient l'établissement de "premier institut moderne de thalassothérapie français".
Hommage à Louison Bobet à Quiberon
L'ancien coureur assure lui-même la direction de l'établissement, qui connaît un franc succès. Il développe son entreprise et investit dans les établissement de Cherbourg, Porticcio, Le Touquet-Paris-Plage, L'Île-d'Oléron, Vichy, et Knokke-le-Zoute en Belgique.
Sur le plan personnel, il se remarie avec Marie-Josette Laroche le 27 juillet 1967 à Trédion dans le Morbihan, et se lance en politique : il adhère au RPR et devient conseiller municipal à Quiberon.
Il tente aussi de se lancer dans l'hôtellerie, en s'associant avec Sofitel, mais en conflit avec le patron de la chaîne, il renonce. Du coup, il fonde un autre centre de Thalasso à Biarritz, en juillet 1979, en achetant l'hôtel Miramar, menacé de démolition. Celui-ci sera inclus dans le centre de Thalasso. Cet établissement est implanté entre la plage et le centre-ville, et sera le point de départ de la construction de plusieurs autres du même genre le long de la côte basque, entre 1980 et 1990.
Bobet se marie pour la troisième fois, à la mairie du XVIème arrondissement de Paris, le 21 avril 1982, avec Françoise Jacquillard, belle-fille de Sylvain Floirat, propriétaire de l'hôtel Byblos à Saint-Tropez, et fondateur du groupe Floirat.
Celui-ci souhaite adjoindre à son hôtel un centre de thalasso. Ils construiront ensemble le centre de Mijas, près de Marbella, en Espagne.
La fin
Louison Bobet souffre d'une grave affection rénale, qui nécessitera l'ablation d'un rein. Son état se dégrade de plus en plus, il est parfois pris de syncopes, et consulte un neurologue. Lors d'un examen à la Salpêtrière à Paris, en octobre 1982, les médecins vont déceler un kyste au cerveau. L'opération pratiquée n'est pas efficace : les métastases cancéreuses se développent au cerveau.
Louison Bobet s'éteindra le 13 mars 1983, dans son appartement de Biarritz. Il sera inhumé dans le cimetière de Saint-Méen-le-Grand, sa ville natale.
Pour en savoir plus sur ce grand sportif, vous consulterez avec profit les sources qui m'ont servi à écrire cet article. Pour les autres liens non reportés ici, ils sont inclus dans la légende des images.
3373 palmarès depuis près d'un an, des plus prestigieux Eddy Merckx, Bernard Hinault, Fausto Coppi, Jacques Anquetil, Sean Kelly aux plus modestes Georges Groussard, Eddy Cael en passant par les ...
Beaucoup de photos de coureurs
Palmarès de Louison Bobet (Fra)
Louison Bobet : Tour de France et Championnat du Monde 1954. 27 juillet - 22 août 1954, ces deux dates résument à elles seules la dimension irréversible prise par l'Armoricain Louison Bobet au ...
http://www.memoire-du-cyclisme.eu/palmares/bobet_louison.php
Beaucoup de photos de coureurs
Pour la photo de Jean Leulliot, capture d'écran sur la vidéo
D'autres photos de journaux sportifs de l'époque
1958 Giro di Lombardia by BikeRaceInfo
1958 Giro di Lombardia
http://www.bikeraceinfo.com/classics/Tour%20of%20Lombardy/1958-giro-di-lombardia.html
Des photos des coureurs
Photos de Coureurs
Le Sport à nu - Jean-Paul Séréni - Calmann-Lévy
https://www.librairiedialogues.fr/livre/1285696-le-sport-a-nu-jean-paul-sereni-calmann-levy
Pour la photo de Jean-Paul Sérini
Vélo Fréjus - Ignis 1959 - Le blog de velosvintage.over-blog.com
Vélo Italien, associé au groupe sportif Ignis (électroménagers). Fréjus, marque de cycles qui s' illustra dans le Tour d' Italie en t remportant notamment le classement par équipe en 1935, 19...
http://velosvintage.over-blog.com/2016/01/velo-frejus-ignis-1959.html
Pour le maillot Ignis
Pour le centre Thalasso de Roscoff
Happy birthday to Henri Anglade who was born on this day in 1933. The French rider is best known for finishing 2nd in the 1959 Tour de France behind Federico Bahamontes of Spain. In addition ...
Pour la photo d'Henri Anglade
Film Hommage à Louison BOBET Quiberon
La ville de Quiberon a rendu hommage à Louison BOBET les 21 et 22 août 2014 à l'occasion du cinquentenaire de sa Thalassothérapie, voici le film de cet événement.
https://www.youtube.com/watch?v=HjCZbk-0Jzc&feature=youtu.be
Vidéo sur les 50 ans du centre de Thalasso de Quiberon fondé par Bobet
Anciens sénateurs Vème République : MARCELLIN Raymond
Présentation de M. Raymond MARCELLIN, ancien sénateur
Pour Raymond Marcellin, ancien ministre
In late 1950, Maurice Herzog lay in the American hospital at Neuilly-sur-Seine, on the outskirts of Paris, dictating what would become the bestselling mountaineering book of all time, Annapurna ...
https://www.theguardian.com/world/2012/dec/14/maurice-herzog
Pour la photo de Maurice Herzog, ancien secrétaire d'État
Mon cousin Guy GROSSO, Le Maréchal des logis Tricard (Le Gendarme de Saint-Tropez)
Challenge A à Z 2022
C'est lors d'une recherche récente sur les archives de l'Oise (d'où est issue une grande partie de ma famille), j'ai découvert un lien de cousinage avec le Maréchal des Logis Tricard ! Il est né à Beauvais le 19 août 1933, et sa famille est ancrée dans ce coin de Picardie sur onze générations.
Tout le monde (ou presque) se souvient de cette série de films dont Louis de Funès était le héros principal : "Le Gendarme". L'un de ces gendarmes était joué par l'humoriste Guy Grosso.
Le couple d'ancêtres communs entre lui et moi est originaire de Ravenel, une commune de l'Oise.
Clément POULLAIN et Marie LARTIZIEN s'y sont mariés en 1659. Le couple eut 4 enfants, 2 filles et 2 garçons, Marie en 1663, Martin en 1665, Anne en 1671 et Robert, vers 1676.
Marie est mon ancêtre directe et Martin celui de Guy Grosso.
Génération II A (ma branche) Génération II B (Guy GROSSO)
Marie POULLAIN | Martin POULLAIN |
X Ravenel (60) 14 06 1685 | X Ravenel (60) 13 10 1693 |
Antoine CALLAIS | Françoise CATHERINE |
Génération III A (ma branche) Génération III B (Guy GROSSO)
Marie-Anne Angélique CALLAIS | Marie POULLAIN |
X Ravenel (60) 22 02 1724 | X Ravenel (60) 20 12 1728 |
Antoine DENAIN | François BONNEMENT |
Génération IV A (ma branche) Génération IV B (Guy GROSSO)
Marie-Madeleine DENAIN | Jean-François BONNEMENT |
X Ravenel (60) 07 03 1761 | X Ravenel (60) 26 08 1751 |
André Sébastien CARON | Marie-Françoise COUZART |
Génération V A (ma branche) Génération V B (Guy GROSSO)
Louis André CARON | Antoine Jean-François BONNEMENT |
X Ravenel (60)03 05 1788 | X 30 06 1751 Angivillers (60) |
Marguerite LIGNEREUX | Marie-Magdeleine AMAURY |
Génération VI A (ma branche) Génération VI B (Guy GROSSO)
Louis Antoine CARON | Louis Firmin Stanislas BONNEMENT |
X Compiègne (60) 12 10 1830 | X Noroy (60) 24 01 1826 |
Adélaïde Sophie FERRET | Catherine Honorine POULLAIN |
Génération VII A (ma branche) Génération VII B (Guy GROSSO)
Charles Honoré CARON | Louis Stanislas Polycarpe BONNEMENT |
X Lacroix-Saint-Ouen (60) | X ? |
Marie Julie Césarine HACHET | Stéphanie POIRÉ |
Génération VII A (ma branche) Génération VII B (Guy GROSSO)
Georges Gustave CARON | Marie-Hélène Eugénie BONNEMENT |
X Paris XIX (75) 26 05 1883 | X Beauvais (60) 07 11 1894 |
Lucie COLLIN | Jean-François OLLIVIER |
Génération VIII A (ma branche) Génération VIII B (Guy GROSSO)
Léon Ferdinand CARON | Marthe Euphrasie OLLIVIER |
X Paris XX (75) 07 08 1909 | X Beauvais (60) 14 04 1925 |
Léontine Marcelle COMPOINT | Maurice Jules SARRAZIN |
Génération IX A (ma branche) Génération IX B (Guy GROSSO)
Maurice CARON | Guy Marcel SARRAZIN (Guy GROSSO) |
X Longueville-sur-Scie (76) 23 02 1946 | X ? |
Yvonne Julienne LANGLOIS | Lydie Mathilde SANCHEZ |
Génération X (ma branche)
Jean-Marc Gabriel CARON |
La carrière de Guy GROSSO
Guy Marcel Sarrazin (alias Guy GROSSO) est né à Beauvais (60) en 1933. Au début des années 50, il s'inscrit au Cours SIMON, célèbre cours de théâtre fondé à Paris en 1925 par René SIMON. Là, il rencontre Michel GOI, autre apprenti comédien et il s'associent pour former un duo comique, sous les pseudonymes de Guy GROSSO et Michel MODO, duo connu sous le nom de "GROSSO et MODO".
Ils se produisent surtout dans les cabarets des années 50, où ils volent de succès en succès. À la même époque, un autre couple, (à la scène comme à la ville) Robert Dhéry et Colette Brosset, ont monté une troupe de comédiens appelés "Les Branquignols". GROSSO et MODO vont rapidement intégrer cette troupe en 1958, pour jouer avec elle dans deux comédies "Les Pommes à l'Anglaise" en 1958 au Théâtre de Paris, et "La Grosse valse" en 1962 au théâtre des Variétés. Il vont y côtoyer les autres membres de la troupe, parmi lesquels des plus connus : Louis de FUNÈS, Jean LEFEBVRE, Jean CARMET, Jacqueline MAILLAN, Michel SERRAULT, Micheline DAX, Christian DUVALEIX, Pierre OLAF, Jacques LEGRAS, Robert ROLLIS, Roger CACCIA, Pierre TORNADE, Annette POIVRE, etc.
Les deux compères GROSSO et MODO se produiront dans de nombreux spectacles, tant au théâtre, au music-hall et à la télévision, où ils seront vus notamment dans les émissions "Les Raisins Verts" de Jean-Christophe AVERTY.
Avec les "Branquignols", ils débuteront au cinéma dans "La Belle Américaine" (1961), mis en scène par Robert DHÉRY. Ils joueront ensuite dans une trentaine de films dont "Bébert et l'omnibus" (1962) d'Yves ROBERT puis ensuite, dans beaucoup d'autres avec Louis de FUNÈS, qu'ils avaient rencontré dans "La Grosse Valse". On les verra ainsi dans "Le corniaud" en 1964, "La grande vadrouille" de Gérard OURY en 1966, où "Le grand restaurant" de Jacques BESNARD, avec Bernard BLIER en 1967.
Mais c'est surtout dans la série "Le gendarme" qu'ils trouveront leurs rôles le plus marquant, ceux des maréchaux des logis Tricard (Guy GROSSO) et Bernicot (Michel MODO). Ces tournages se succèdent entre 1964 et 1982.
Entre 1958 "Le petit prof" de Carlo RIM avec Darry COWL, et 1990 "Robinson et Compagnie" de Jacques COLOMBAT, Guy GROSSO a ainsi tourné dans plus de quarante films, dont six par an en 1963 et 1964 :
1963 | "Bébert et l'omnibus" d'Yves ROBERT avec Blanchette BRUNOY |
"Faites sauter la banque" de Jean GIRAULT avec Georges WILSON | |
"Cherchez l'idole" de Michel BOISROND avec Johnny HALLYDAY | |
"Une ravissante idiote" d'Édouard MOLINARO, avec Brigitte BARDOT | |
"Le magot de Josefa" de Claude AUTANT-LARA avec Anna MAGNANI | |
"La foire aux cancres" de Louis DACQUIN avec Sophie DESMAREST | |
1964 | "Le gendarme de Saint-Tropez" de Jean GIRAULT avec Louis de FUNÈS |
"Moi et les hommes de quarante ans" de Jacque PINOTEAU avec Dany SAVAL | |
"Les gorilles" de Jean GIRAULT avec Maria PACÔME | |
"Le corniaud" de Gérard OURY avec BOURVIL et Louis de FUNÈS | |
"Pleins feux sur Stanislas" de Jean-Charles DUDRUMER avec Jean MARAIS | |
"Et si c'était une sirène" de Jean SCHMIDT avec son complice Miche MODO |
À partir des années 80, les deux compères se séparent pour se consacrer à leurs carrières personnelles. Guy GROSSO jouera surtout au théâtre et à la télévision.
On le voit ainsi dans "Le nombril" de Jean ANOUILH, avec Bernard BLIER au théâtre de l'Atelier en 1981, au palais Royal en 1987 avec Michel GALABRU dans "L'hurluberlu", et aussi dans des pièces de boulevard comme "Une clé pour deux" à la Renaissance avec Micheline DAX en 1984, mais également dans des "classiques" tels que "L'avare" de Molière avec Jacques SEREYS au théâtre national de Chaillot en 1999.
À la télévision, il a joué dans quelques épisodes des "Brigades du Tigre" en 1974 et 1981, et dans la série "Madame le Proviseur" en 1999 avec Charlotte de TURCKHEIM.
Il terminera sa vie deux ans plus tard, le 14 février 2001, sept ans avant son complice Michel MODO (décédé en 2008).
Il aura donc dans sa carrière cinématographique, théâtrale et télévisuelle donné la réplique aux plus grands acteurs et interprètes de ces soixante dernières années, tels que (outre ceux déjà cités plus haut) Rosy VARTE, Christian MARIN, Francis PERRIN, Paul PRÉBOIST, Daniel CECCALDI, Mylène DEMONGEOT, Bernard MENEZ, Romy SCHNEIDER, Jacques CHARRIER, Claude GENSAC, Geneviève GRAD, Ginette LECLERC, Daniel PRÉVOST, Ginette GARCIN, etc.
Pour finir, une anecdote personnelle :
Mon père Maurice CARON (voir plus haut la suite généalogique) fut longtemps serveur dans les wagons-restaurants de la Compagnie des Wagons-Lits, et je me souviens d'avoir eu longtemps en ma possession un N° de "La Vie du Rail" des années 55-60, où dans la rubrique divertissement, une photo prise sur le quai d'une gare parisienne qui comportait toute la troupe des Branquignols, de retour d'une tournée de province, et il leur fut servi au wagon-restaurant un plat de "Pommes à l'Anglaise" et mon père trônait au milieu de la troupe sur le quai, dans son bel uniforme blanc de serveur, avec un plat de pommes à l'anglaise.
J'ai égaré cette pièce lors d'un déménagement et je le regrette fort, surtout maintenant qu'un cousinage entre mon père et l'un des membres de la troupe qui figurait sur la phot est avéré. J'ai écrit par mail à la Vie du Rail service des archives mais il m'a été répondu qu'ils ne pouvaient faire ce genre de recherches.
Donc si l'un des lecteurs, fana de train pouvait éventuellement retrouver cette photo et me la scanner, je lui en serait très reconnaissant. PHOTO RETROUVÉE (voir ci-dessous)
Dernière nouvelle, et non des moindres (voir ci-dessus, l'anecdote personnelle) : J'AI RETROUVÉ LA PHOTO !
Après une recherche sur Internet, j'ai trouvé un site, le web des Cheminots, sur lequel se trouve une rubrique "Archives de La Vie du Rail"
J'ai donc posté ma recherche sur ce site, et grâce à l'un des abonnés de ce site, qui a recherché sur les archives du journal, ce fameux numéro a été retrouvé. Un lien vers PriceMinister où il était en vente m'a permis de l'acheter et de vous faire profiter de cette fameuse photo :
Guy Grosso est le plus grand de tous, à gauche, et son "cousin" (ni l'un ni l'autre ne savaient pas à l'époque qu'ils cousinaient) mon papa Maurice Caron est au centre, le plus petit, avec sa belle tenue de serveur des Wagons-lits.
De gauche à droite sur la photo : Guy Grosso, Michel Modo, Arielle Domerg, Robert Rollis, Robert Dhéry (avec la casquette), mon père Maurice Caron, Colette Brosset, Ross Parker, Yvonne Constant, Philippe Dumat, Jacques Legras, et Jean Lefèvre...
Ma cousine Christine CARON, dite Kiki, vice-championne olympique de natation
C'est tout à fait par hasard, malgré l'homonymie de nom entre elle et moi, que j'ai récemment trouvé un lien de cousinage avec notre grande nageuse. De plus, malgré le même nom que nous portons, ce n'est pas par ma branche paternelle, mais bien par la branche maternelle en Normandie, que l'on retrouve ce cousinage Comme quoi rien n'est impossible en généalogie !
C'est sur la Côte d'Albâtre, rythmée par les belles falaises de Normandie, bordées par la Manche, que se trouve le petit village de Sotteville-sur-Mer, lieu d'origine de notre couple commun.
Le couple souche est le suivant :
LEFÉBURE Jean |
Marié à Sotteville-sur-Mer (76) le 31 juillet 1679 |
DRUEL Marie, décédée le 27 juin 1699 à Sotteville-sur-Mer |
Branche Kiki CARON Ma branche
LEFÉBURE Catherine | LEFÉBURE Marie | |
Mariée à Sotteville-sur-Mer le 28 septembre 1717 avec | Mariée à Sotteville-sur-Mer le 2 août 1712 avec | |
RENOUT René, matelot, décédé avant 10 1742 | BLOSSEVILLE Pierre, marinier, décédé avant le 4 juillet 1736 |
Génération III
RENOUT René, pêcheur roquetier, |
BLOSSEVILLE Catherine décédée avant 10 02 1770 |
marié à Sotteville-sur-Mer le 25 octobre 1742 avec | mariée à Saint-Pierre-le-Vieux (76) le 4 juillet 1735 avec |
THOMAS Marie | MAUVIAL Jacques, journalier, décédé à Saint-Pierre-le-Vieux le 12 septembre 1751 |
Génération IV
RENOUT Marie-Anne Marguerite, domestique | MAUVIAL Catherine, domestique, née à Saint-Pierre-le-Vieux le 5 janvier 1746, décédée à Flamanville (76) le 23 janvier 1807 |
mariée à Canville-les-Deux-Églises (76) le 08 novembre 1785 avec | mariée à Motteville (76) le 6 février 1770 avec |
COURRIER Jean-Valentin, tisserand | LANGLOIS Nicolas, maçon, né à Motteville le 19 juin 1747, décédé à Flamanville en avril 1807 |
Génération V
Branche Kiki CARON Ma branche
COURRIER Marie-Rose Rustique | LANGLOIS Nicolas Martin Eustache, journalier, maçon, né à Motteville le 12 juillet 1778 |
mariée à Sotteville-sur-Mer 17 janvier 1818 avec | marié à Motteville le 18 février 1799 avec |
GILLE Jean-Augustin, journalier | RIVIÈRE Marie-Angélique, fileuse, née à Bouville (76), les Iffs, le 22 juin 1778, décédée à Motteville, section du Chapitre, le 24 août 1859 |
Génération VI
Branche Kiki CARON Ma branche
GILLE Angélique Rose, servante, né à Sotteville-sur-Mer le 2 février 1823 | LANGLOIS Nicolas Dominique, journalier, puis aiguilleur, né à Motteville le 3 mars 1818, décédé à Cideville (76) le 6 novembre 1858 |
mariée à Hautot-sur-Mer (76) le 26 juin 1846 avec | marié à Croix-Mare (76) le 14 août 1845 avec |
LEROUX Pierre Toussaint, domestique, né à Varengeville-sur-Mer (76) le 1er novembre 1817, décédé à Hautot-sur-Mer le 20 octobre | DÉZOÏDE Alexandrine Rose, tisserande, née à Mont-de-l'If, commune de Saint-Martin-de-l'If, le 13 juin 1823, décédée à Motteville le 30 septembre 1871 |
Génération VII
Branche Kiki CARON Ma branche
LEROUX Alexandre Hyppolite, maçon, né à Hautot-sur-Mer le 19 juin 1865 | LANGLOIS Dominique Arcade, garde particulier, né à Motteville le 27 décembre 1848, décédé à Cideville le 23 novembre 1912 |
marié à Hautot-sur-Mer le 25 juillet 1885 avec | marié à Cideville le 19 juin 1869 avec |
LETELLIER Rose Maria, cigarière, née à Saint-Aubin-sur-Scie (76), hameau des Vertus, le 15 mars 1861 | LEBLOND Marie-Caroline, blanchisseuse, ménagère, née à Cideville le 5 avril 1842, décédée à Cideville le 4 novembre 1909. |
Génération IX
Branche Kiki CARON Ma branche
LEROUX Alphonsine Laura, employée à la Manufacture des Tabacs, née à Dieppe (76) le 20 septembre 1887 | LANGLOIS Georges Lucien Arcade, clerc de notaire, né à Cideville le 16 juin 1887, décédé à Longueville-sur-Scie (76) le 17 mars 1920 |
mariée à Dieppe le 2 février 1909 avec | marié à Sainte-Foy (76) le 13 avril 1907 avec |
ROULAND Charles Louis Augustin, homme d'équipe aux Chemins de Fer, né à Dieppe le 9 juillet 1882 | ALLARD Julienne Joséphine Marie, épicière, née à Sainte-Foy le 4 février 1884, décédée à Longueville-sur-Scie le 23 août 1964 |
Génération IX
Branche Kiki CARON Ma branche
ROULAND Germaine Alphonsine Marie, couturière, née à Dieppe le 2 mars 1911, décédée le 1er février 2001 | LANGLOIS Yvonne Julienne Joséphine, ma mère |
mariée le 18 novembre 1933 avec | mariée avec |
CARON Gustave Frédéric Pierre, ajusteur aux Ets NORMAND, ouvrier aux PTT, né le 4 février 1910 |
CARON Maurice, serveur à la Compagnie des Wagons-Lits, mon père |
Génération X
Branche Kiki CARON Ma branche
CARON Christine, dite Kiki, nageuse sportive, née à Paris XIV le 10 juillet 1948 | CARON Jean-Marc, né à Lagny-sur-Marne (77) le 28 avril 1947 |
Mon cousin l'humoriste : Arnaud Tsamere
Après les cousinages entre un acteur (Guy Grosso) et un sportif (Louison Bobet), j’ai découvert grâce au site de généalogie Geneanet un autre cousinage, encore avec un personnage du monde du spectacle, dans une catégorie différente : Arnaud Tsamere, humoriste.
C'est dans la ville d'Airaines, dans la Somme, que nos ancêtres communs, Pierre Allard et Françoise Marie (dite Alexe) Érard son épouse ont vu le jour, paroisse Notre-Dame.
Génération I
Pierre ALLARD né Airaines (Somme) 26 février 1710 |
marié à Airaines (Somme) 16 juillet 1748 |
Françoise Marie (dite Alexe) ÉRARD née Airaines vers 1716 |
Ce couple eut huit enfants, parmi lesquels :
Génération II
Branche Arnaud TSAMÈRE Ma branche
Marie-Françoise ALLARD née Airaines 01 08 1749 |
Pierre ALLARD né Airaines 17 03 1751, cultivateur |
mariée Airaines 16 11 1680 | marié Airaines 06 08 1782 |
Pierre Jean-Baptiste DEBUIRE | Marie-Jeanne LENGLET née Airaines 21 02 1753 |
Génération III
Branche Arnaud TSAMÈRE Ma branche
Séraphine Modeste DEBUIRE née Airaines 25 04 1787, fileuse |
Charles Antoine ALLARD né Airaines 27 09 1785, tisserand |
mariée à Airaines 25 04 1787 | mariée à Airaines 11 11 1813 |
Pierre François Rémy MARCHAND, né Airaines 01 10 1788, berger |
Marie-Françoise DEFONTAINE née Airaines 28 06 1793, rentière |
Génération IV
Marie-Thérèse Arsélie MARCHAND |
Théophile Amédée ALLARD né à Airaines 22 fevrier 1823, cultivateur |
mariée | marié Airaines 05 juillet 1853 |
Eustache FOURDRINIER |
Joséphine Adelphine GALLAND née à Airaines 22 avril 1834, cultivatrice |
Génération V
Branche Arnaud TSAMÈRE Ma branche
Arsélie Clémentine FOURDRINIER née Airaines 08 octobre 1830 |
Julien Édouard Raymond ALLARD né Airaines 24 juin 1858 cocher, cultivateur, journalier |
mariée Airaines 22 juin 1837 |
marié Sainte-Foy (Seine-Maritime) 14 novembre 1882 |
Théophile Florent DACHEUX né à Airaines 28 juillet 1829 |
Marie-Gabrielle LECOMTE, née Sainte-Foy (Seine-Maritime) 21 12 1863, femme de chambre |
Mon arrière-grand-mère maternelle--------->
Génération VI
Branche Arnaud TSAMÈRE Ma branche
Berthe Louisa DACHEUX née Airaines 9 octobre 1865, agricultrice |
Julienne Joséphine Marie ALLARD née Sainte-Foy 04 02 1884, épicière |
mariée Airaines 13 février 1886 | mariée Sainte-Foy 13 avril 1907 |
Philotée Marie Aimée BULLY, né à Laleu (Somme) 31 mai 1860, agriculteur |
Georges Lucien Arcade LANGLOIS, né à Cideville (Seine-Maritime) 16 juin 1885, clerc de notaire |
Génération VI
Branche Arnaud TSAMÈRE Ma branche
Paul Henri Aimé BULLY né à Airaines 27 novembre 1886, marchand de grains |
Yvonne Julienne Joséphine LANGLOIS, née ma mère |
marié à Allery (Somme) 1er décembre 1919 |
mariée avec |
Madeleine Mathilde GAUDEFROY née Allery 16 mars 1896 |
Maurice CARON serveur à la Compagnie des Wagons-lits |
Mon père ne savait pas encore (et la famille non plus) que sur cette photo "historique" (La Vie du Rail N° 640 du 30 mars 1958) il figurait à côté de son cousin Guy Grosso (le premier à gauche).
Voir le cousinage ici :
Génération VII
Branche Arnaud TSAMÈRE Ma branche
Roland Claude BULLY né à Airaines 13 août 1922, quincailler |
Jean-Marc Gabriel CARON |
marié à Gramat (Lot) 14 août 1946 | marié avec |
Janine BARNABÉ, née à Gramat (Lot) 26 juillet 1927 | Janine Marie Françoise GENDROT |
Mon épouse Janine (ci-dessus) est la cousine de Louison BOBET, le champion cycliste.
Voir le cousinage ici :
Génération VIII
Branche Arnaud TSAMÈRE
Marie Colette BULLY, née à Airaines 27 novembre 1947 | |
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Jean-Yves TSEDRI |
Génération IX
Branche Arnaud TSAMÈRE
Arnaud TSEDRI, dit Arnaud TSAMÈRE, né à Bordeaux (Gironde) 11 mars 1975, artiste humoriste |
marié en 2015 |
Marguerite (dite Margot) LAFFITE, née à Paris 6 novembre 1980, pilote automobile et animatrice de télévision |
Arnaud Tsamere et son épouse Margot Laffite ont eu un fils, Albert, né le 4 février 2015. Margot est fille du pilote automobile Jacques Laffite et de Bernadette Cottin, laquelle épousa ensuite un autre coureur automobile, Alain Prost, avec lequel elle eut une fille, Vitctoria Prost née en 1996.
La généalogie d'Arnaud Tsedri sur Geneanet
Liens utiles :
Arnaud TSAMERE :
Alain PROST
Margot LAFFITE
Jacques LAFFITE
Mon cousin Philippe BRUNEAU, acteur comique
Après Louison Bobet, Arnaud Tsamère et Guy Grosso, voici encore un nouveau cousin découvert dans le monde du spectacle.
C’est du petit village breton de Melesse, en Ille-et-Vilaine que le couple souche est originaire, à la fin du XVIe siècle.
Génération I
Pierre LEBRETON né à Melesse (35) 29 01 1595 (SOSA 7810) | Marié vers 1615 | Olive BAGOT † Melesse (35) 08 1669 (SOSA 7811 |
Génération II
Branche Philippe BRUNEAU Ma branche
Pierre LEBRETON né à Melesse 06 02 1619, y † 04 05 1680 | Ollive LEBRETON née à Melesse 29 01 1616, y † 06 11 1699 (SOSA 3905) | |
Marié à Montreuil-le-Gast (35) le 24 10 1647 | Mariée à Melesse le 7 02 1841 | |
Jeanne HOCHARD | Pierre LORET, né à Melesse le 27 09 1609 (SOSA 3904) |
Génération III
Branche Philippe BRUNEAU Ma branche
Michel LEBRETON né à Melesse 30 janvier 1653 | Gilles LORET, menuisier, né à Melesse le 10 octobre 1651 (SOSA 1952) |
Marié à Melesse le 24 juin 1679 | Marié à Melesse le 19 décembre 1686 |
Anne COURTIN née à Melesse le 3 décembre 1658 | Anne LECOQ née à Melesse le 18 décembre 1660 (SOSA 1953) |
Génération IV
Branche Philippe BRUNEAU Ma branche
Marie LEBRETON né à Melesse 10 janvier 1684 | Gilles LORET, sieur des Hautes-Forges, né à Melesse le 25 février 1692 (SOSA 976) |
Mariée à Rennes le 8 janvier 1705 | Marié à Melesse le 19 mars 1717 |
Jean BESNIER né à Rennes le 24 décembre 1681 | Anne DELAMARE née à Melesse le 28 novembre 1689 (SOSA 977) |
Génération V
Branche Philippe BRUNEAU Ma branche
Marie-Anne BESNIER née à Rennes le 10 mars 1707 | Joseph LORET, né à Melesse le 25 janvier 1720, † Saint-Germain-sur-Ille le 5 avril 1781 (SOSA 488) |
Mariée vers 1730 | Marié à Melesse le 9 février 1745 |
Pierre HUET de La POMMERAYE, marchand magasinier, né au Croisic le 10 novembre 1700, y décédé le 10 mars 1778 | Marie-Reine PRIOUR, née à Melesse le 13 août 1723, † à Saint-Germain-sur-Ille le 10 février 1797 (Sosa 489) |
Génération VI
Branche Philippe BRUNEAU Ma branche
Anne HUET de La POMMERAYE, née au Croisic (44) le 20 juillet 1736, † dans l'Île d'Ouessant (29) en 1800 | Louis LORET né à Melesse, Le Châtelier, entre 1744 et 1745, † Mouazé (35), La Coignarderie, le 4 octobre 1793 (SOSA 244) |
Mariée vers 1730 | Marié le 5 novembre 1782 |
Noble homme Joseph BRUNEAU de LA SALLE, capitaine de navire, officier du roi, seigneur de La Salle, né à Couëron (44) le 2 mars 1722, † en 1798 | Émilie Perrine VERDIER, née à Saint-Médard-sur-Ille le 13 février 1755 (SOSA 245) |
Génération VII
Branche Philippe BRUNEAU Ma branche
Charles Alexandre BRUNEAU de LA SALLE, guetteur au sémaphore d'Ouessant, né dans l'Île d'Ouessant en 1776 | Jean-Marie LORET, laboureur, né à Mouazé le 23 février 1785 (Sosa 122) |
Marié vers 1800 | Marié à Chevaigné (35) le 23 février 1814 |
Françoise LEBON née en 1784 | Julienne BIARD née à Guipel (35) le 21 janvier 1779, y † le 6 décembre 1837 (Sosa 123) |
Génération VIII
Branche Philippe BRUNEAU Ma branche
Fiacre Marie BRUNEAU de LA SALLE, gardien de vaisseau, né dans l'Île d'Ouessant le 8 octobre 1806 | Jeanne-Marie Mathurine LORET,cultivatrice, née à Chevaigné (35) le 22 septembre 1816 (SOSA 61) |
Marié au Conquet (29) le 29 janvier 1838 | Mariée à Guipel (35) le 22 octobre 1837 |
Marie-Louise COROUGE née en 1817 | Pierre BEILLARD, cultivateur, né à Guipel (35) le 28 février 1813, y † le 11 août 1875 (SOSA 60) |
Génération IX
Branche Philippe BRUNEAU Ma branche
René Albert BRUNEAU de LA SALLE né à Plougonvelin (29) le 21 mai 1847, † Brest (29) le 10 août 1905 | Pierre Marie BEILLARD, cultivateur, né à Guipel le 15 octobre 1847, † le 12 octobre 1908 (SOSA 30) |
Marié vers 1880 | Marié à Guipel le 15 avril 1877 |
Marie-Louise SIMON | Marie-Josèphe RAFFRAY, cultivatrice, née à Guipel le 6 février 1854 (SOSA 31) |
Génération X
Branche Philippe BRUNEAU Ma branche
Adolphe Jean BRUNEAU de LA SALLE né à Brest (29) le 15 novembre 1885, † à Cherbourg-en-Cotentin (50) le 9 juin 1822 | Anne-Marie Joseph BEILLARD née à Guipel le 12 mars 1880, † Bazouges-sous-Hédé (35) le 26 juillet 1939 (SOSA 15) |
Marié le 11 novembre 1905 à Cherbourg-en-Cotentin | Mariée à Guipel 12 octobre 1908 |
Yvonne Marie DUVETAIN, née à Cherbourg-en-Cotentin le 9 avril 1884, y † en 1954 | Louis-Pierre Marie AMICE, cultivateur, né à Vignoc (35) le 2 avril 1870, † Guipel le 9 avril 1947 (SOSA 14) |
Génération XI
Branche Philippe BRUNEAU Ma branche
Jacques BRUNEAU de LA SALLE né à Cherbourg-en-Cotentin le 30 octobre 1910 | Marcelle Adrienne AMICE (SOSA 7) |
Marié avec | Mariée à Guipel (35) le 19 juillet 1938 |
Élisabeth GOUGET née à Caen (14) le 12 novembre 1912, † le 30 juin 2005 |
Jean Pierre Marie GENDROT, employé de Chemin de Fer |
Génération XII
Branche Philippe BRUNEAU Ma branche
Philippe BRUNEAU de LA SALLE, acteur, né à Caen (14) le 12 octobre 1938, y † le 26 mars 2012 | Janine Marie Françoise GENDROT Sosa 3) |
Marié 1) | Mariée avec |
Élisabeth WIENER, actrice, née à Paris le 23 novembre 1946 | Jean-Marc CARON avril 1947 (SOSA 2) |
Marié 2) | |
Claire NADEAU, née à Paris XIVe le 1er juin 1945 |
Philippe BRUNEAU et Claire NADEAU ont eu une fille, Zoé BRUNEAU, qui embrassera aussi la carrière artistique. Claire NADEAU est la fille de l'éditeur Maurice NADEAU.
Carrière de Philippe BRUNEAU
Philippe BRUNEAU est né à Caen, le 26 mars 1938, et s'est éteint dans cette même ville le 26 mars 2012, des suites d'une maladie foudroyante.
Sa moustache restera dans toutes les mémoires, tant il la portait mieux que personne.
Il avait 20 ans quand il débuta une carrière théâtrale, sa première apparition date de 1959, au théâtre de Chaillot, dans « Les Précieuses ridicules », de Molière, et il enchaîna des nombreuses autres pièces entre 1967 et 1969, sur les différentes scènes parisiennes : Édouard VII, Récamier, Mathurins, etc.
Dans les années 70, il créa avec ses comparses Martin Lamotte, Roland Giraud et Gérard Lanvin la troupe de café-théâtre « La Veuve Pichard », qui fut à l'origine de la création d'un nouveau théâtre, dans les locaux d'une ancienne boulangerie, d'abord appellé « La Veuve Pichard » du nom de la troupe créatrice, au cœur du quartier du Marais, rue Sainte-Croix de La Bretonnerie, en 1975 et rebaptisé le « Point-Virgule » en 1978 lors de sa reprise par un groupe de créateurs et de comédiens. C'est aussi dans cette troupe de joyeux lurons que Coluche et le chanteur Renaud débutèrent comme comédiens, ce dernier y fit même la connaissance de Dominique, alors épouse de Gérard Lanvin, qui deviendra sa première épouse et lui donnera sa fille Lolita.
Rencontre de Renaud et de Dominique
Bien des jeunes artistes ont fait leurs premiers pas sur cette scène, parmi lesquels Chantal Ladesou, Virginie Lemoine, Jean-Marie Bigard, Pierre Palmade, Élie Kakou, Arnaud Tsamère (tiens, encore un cousin, voir ici : Mon cousin l'humoriste, Arnaud Tsamère ), etc.
En 1966, il joue son premier rôle au cinéma dans le film « Le Roi de Cœur » de Philippe de Broca dans lequel il croise quelques grands acteurs de l'époque, tels que Pierre Brasseur, Jean-Claude Brialy, Françoise Christophe, Michel Serrault, Julien Guiomar, Micheline Presle, etc.
En 1968 il joue dans « Les Idoles » une comédie musicale de Marc'O (Marc-Gilbert Guillaumin, l'auteur metteur en scène avec lequel il travaillait au théâtre Édouard VII), avec, entre autres Bulle Ogier, Jean-Pierre Kalfon, Valérie Lagrange, Bernadette Lafont, et même Henri Chapier, le "psy" de l'émission « Le Divan » à la télévision.
L'année suivante, 1969, il tourne dans « Le Jouet Criminel » un film très peu connu, qui n'eut pas grand succès, mais dans lequel il donna la réplique à Jean Marais.
On a vu que de 1970 à 1977, il se consacra au théâtre, avec une exception toutefois, en 1973, où il joua dans « Salut l'artiste » d'Yves Robert, dans lequel, outre le metteur en scène, il côtoya Jean Rochefort, Marcello Mastroiani et Françoise Fabian, entre autres.
Il écrivit même une pièce, en 1975, « Elle voit des nains partout » qu'il crée avec Claire Nadeau sur la scène du café-théâtre « La Cour des Miracles », adaptation du conte de Blanche-Neige. Elle fut jouée ensuite au Splendid et à la Gaîté-Montparnasse. Puis la pièce sera adaptée au cinéma en 1982, avec le même titre, et les acteurs suivants, entre autres : Zabou, (Blanche-Neige), Philippe Bruneau, lui-même (le connétable), Roland Giraud (Jean Valjean), Martin Lamotte (le prince charmant), Thierry Lhermitte (le prince voyageur), Christian Clavier (le fourbe) et même le chanteur Renaud, dans le rôle de Tarzan !
En 1981, Philippe Bruneau participa comme acteur et co-scénariste avec Martin Lamotte et Francois Letellier - qui fut aussi le metteur en scène - au film « Les Babas-Cool » ou « Quand tu sera débloqué, fais-moi signe ! » dans lequel il croisa les acteurs populaires de l'époque : Anémone, Marie-Anne Chazel, Charlotte de Turckheim, mais aussi Philippe Léotard, Paul Prébois et Richard Bohringer.
Mais il est surtout connu pour ses participations aux émissions de télévision « Collaro Show» (de Stéphane Collaro, entre le 6 octobre 1989 et le 17 juin 1981 sur Antenne 2, puis« Coco Boy» (entre le 8 octobre 1982 et avril 1984, sur TF1, et « Cocoricocoboy»
Il tourna encore quelques films entre 1982 et 2012, année de son décès, dont « Le Mariage du Siècle» en 1985, où il retrouve Anémone et Thierry Lhermitte, « Un indien dans la ville», film dans lequel il fut aussi scénariste, avec encore Thierry Lhermitte, Mion-Miou, Patrick Timsitt et Arielle Dombasle.
Le dernier film dans lequel il apparaît, « Mais qui a retué Paméla Rose» écrit et réalisée par Kad Merad et Olivier Baroux, est sorti en salles le 5 décembre 2012, soit plus de 6 mois après le décès de Philippe Bruneau.
Le comédien s'est en effet éteint le 26 mars 2012, à l'hôpital de Caen, sa ville natale, le 26 mars 2012, victime d'une maladie foudroyante.