Les Traités de Tilsit
Les traités de Tilsit
Le Traité Franco-Russe (25 06 et 07 07 1807)
Le premier traité de Tilsit a été signé en secret entre le tsar et l'empereur, le 7 juillet 1807, après une première entrevue préparatoire le 25 juin, sur un radeau au milieu du fleuve Niemen, qui fait office de frontière avec la Russie.
Il définit les conditions de paix entre les deux pays, à savoir que le tsar Alexandre Ier s'engage à respecter le blocus de l'Angleterre, tandis que l'empereur lui laisse les mains libre en ce qui concerne l'annexion de la Finlande, (qui appartient alors à la Suède). Les deux souverains s'accordent aussi sur le sort de l'Empire ottoman, en pleine déconfiture, dans une clause qui prévoit le partage entre la Russie et la France des possessions turques. Le tsar s'engage enfin à fermer ses ports au commerce des Britanniques, et même à leur déclarer la guerre s'ils refusent son offre de médiation. Ils concluent ainsi une alliance contre l'Angleterre. De plus, la Russie rend à la France la ville de Cattaro (Kotor, au Monténégro) et lui cède les îles Éoliennes.
Le Traité Franco-Prussien (09 07 1807)
Ce second traité signé le 9 juillet avec la Prusse, deux jours après le premier avec la Russie, est très défavorable au vaincu : le royaume perd la moitié de ses territoires. Ceux à l'ouest de l'Elbe sont donnés au royaume de Westphalie, qui vient juste d'être crée par l'empereur, et dont il nomme son frère Jérôme (qui venait d'épouser Catherine de Wurtemberg) comme roi. Frédéric-Guillaume III, le roi de Prusse, doit donc reconnaître le nouveau souverain de Westphalie.
Il cède également tous les territoires gagnés lors des différents partages de la Pologne (voir la page spécifique Partage de la Pologne) depuis le 1er janvier 1772. La Prusse doit aussi abandonner Dantzig, qui devient une ville libre. Enfin, elle doit payer 100 000 000 de francs d'indemnités de guerre, réduire son armée à 42 000 hommes, et participer au blocus contre l'Angleterre. La Prusse se voit ainsi amputer de la moitié de son territoire et de sa population. Ses rentrées fiscales furent aussi grandement réduites, car les provinces perdues étaient non seulement les plus riches, mais aussi celles pour lesquelles le souverain avait le plus investi pour les moderniser. Le duché de Saxe, son ancien allié, devenait le principal bénéficiaire des pertes prussiennes. La Russie elle-même récupéra environ 200 000 de ses habitants.
Fac similé des traités de Tilsit