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A comme Airaines

8 Juin 2020 , Rédigé par Jean-Marc CARON

Description de l’église Saint-Denis, d’Airaines, dans la Somme, ville dont sont issus bon nombre de mes ancêtres.

Église Saint-Denis d'Airaines, CPA

Construite à l’extrémité est du bourg d’Airaines, on voit son beau portail quand on arrive par la Grande-Rue. Elle fut bâtie, comme toutes celles de la région, aux XVe et XVIe siècle, sans qu’on ait de date exacte de sa construction. Longue de 38 mètres sur 12, on lui voit une nef avec des collatéraux et un chœur fermé par une abside à trois pans. Son clocher, placé en façade est en pierres blanches, il est cantonné de quatre contreforts et surmonté d’un beffroi en charpente couvert en ardoises. Entre les deux contreforts du côté du portail, est une espèce d’avancée formant porche, construite en briques au XVIIIe siècle, n’offrant aucun caractère architectural. Un oculus éclaire la partie supérieur du clocher. Le portail est complété par les pignons des extrémités des bas-côtés, percés tous les deux d’une porte avec arc en anse de panier n’offrant guère plus de caractère que la porte principale ; celle de gauche est surmontée d’une ouverture circulaire avec un quadrilobe moderne au dessus de laquelle on lit la date de 1852 qui indique la dernière des nombreuses réfections partielles du portail.

La construction extérieure de la nef et du transept n’offre guère d’intérêt, mais il faut surtout signaler l’aspect original que présente l’ensemble de la toiture. La tour du portail, la nef, les deux bas-côtés, les deux bras du transept et le chœur ont chacun leur toiture séparée, formant une quantité de pignons s’étageant les uns au-dessus des autres et donnant à l’ensemble de l’église, notamment de l’extrémité de la Grande-Rue, un caractère assez particulier. À l’endroit où le chœur vient buter contre le transept, moins élevé que lui, se trouve un pignon en pierre dont les rampants sont ornés de crochets figurant des animaux fantastiques. Ce pignon est terminé par un épi en pierre de style Renaissance délicatement sculpté, mais fort mutilé.

Le chœur est de loin la partie la plus intéressante de l’église Saint-Denis. Construit en belle maçonnerie de pierre, il est percé de neuf grandes fenêtres à remplages flamboyants entre chacune desquelles est un contrefort ; quelques-uns de ces contreforts sont surmontés de chaperons en forme de toitures arrondies. Deux larmiers, l’un passant à la base des fenêtres, l’autre épousant la forme des leurs arcs en tiers point, font tout le tour du chœur contournat les contreforts. La corniche est faite de de moulures formant plusieurs gorges dont l’une abrite, de distance en distance, un certain nombre de petites rosaces.

À l’intérieur, la nef, peu remarquable, comprend trois travées ; les arcs en tiers point reposent sur des piliers octogonaux remaniés, courts et massifs. Les derniers de ces piliers soutenant la croisée du transept reposent sur de hautes bases et sont également octogonaux. Ils supportent un arc doubleau avec moulures où, de place en place, on voit dans une gorge des ornements de peu d’importance semblables à des cabochons. Su chacun d’eux, on a appliqué des socles et des dais de style Renaissance élégamment sculptés où l’on remarque de petits personnages dans des attitudes assez curieuses.

Les deux bras du transept forment la continuation des bas-côtés. Chacun d’eux est éclairé par deux fenêtres à remplages flamboyants percées l’une dans le pignon, l’autre dans l’axe du bas-côté correspondant. Les voûtes en croisée d’ogive, de même que celles du carré, sont ornées de nervures venant aboutir à des clés pendantes. Elles ont été construites,(où peut-être reconstruites), au XVIIIe siècle seulement, des libéralités de François DEMACHY, brasseur (mon ancêtre 5788) et de la duchesse de LONGURVILLE, dame d’Airaines.

On pénètre dans le chœur par un arc triomphal en tiers point reposant sur deux des piliers qui soutiennent le carré du transept. Les moulures prismatiques descendent jusqu’aux bases de ces piliers, tandis que celles du côté de la nef sont à pénétration.

Le chœur comprend trois travées droites et est fermé par un pan coupé de trois travées. Les voûtes en croisée d’ogive avec lierne, contre lierne et tiercerons, dont les moulures semées de bouquets de feuillage finement sculptés retombent le long des murs jusqu’au larmier qui fait le tour du chœur, offrent de nombreuses clefs souvent difficiles à identifier : ainsi, contre l’arc triomphal, on voit un petit personnage dansant ; à la travée suivante, une clef pendante figure huit saints difficiles à déterminer ; sur une autre sont représentés d’un c ôté l’écu de France et sur la face opposée des armoiries qui pourraient bien être celles du bourg d’Airaines ; puis encore, toujours en avançant dans le chœur, huit saints personnages et un édicule à deux faces abritant des bienheureux et dans le style de la Renaissance, enfin, à l’extrémité au-dessus de l’autel, la Résurrection et le Noli me Tangere.

Noli me Tangere, Corregio, 1525, Musée du Prado, Madrid

Le chœur comprend trois travées droites et est fermé par un pan coupé de trois travées. Les voûtes en croisée d’ogive avec lierne, contre lierne et tiercerons, dont les moulures semées de bouquets de feuillage finement sculptés retombent le long des murs jusqu’au larmier qui fait le tour du chœur, offrent de nombreuses clefs souvent difficiles à identifier : ainsi, contre l’arc triomphal, on voit un petit personnage dansant ; à la travée suivante, une clef pendante figure huit saints difficiles à déterminer ; sur une autre sont représentés d’un c ôté l’écu de France et sur la face opposée des armoiries qui pourraient bien être celles du bourg d’Airaines ; puis encore, toujours en avançant dans le chœur, huit saints personnages et un édicule à deux faces abritant des bienheureux et dans le style de la Renaissance, enfin, à l’extrémité au-dessus de l’autel, la Résurrection et le Noli me Tangere. Toutes les croisées,l larges et de belles proportions, sont garnies de remplissages flamboyants dans les lancettes desquels on remarquait autrefois des fleurs de lys mutilées pendant la Révolution. Elles étaient jadis garnies de brillantes verrières dont les restes, malheureusement bouleversées, subsistent seulement dans deux d’entre elles. On y retrouve des scènes rappelant l’enfance et la passion du Christ. C’est ainsi qu’on y distingue des fragments se rapportant à l’Annonciation, à l’Adoration des Mages (on aperçoit dans le passage du fond la caravane des chameaux qui faisait escorte aux trois rois), à l’arrestation de Jésus au jardin des Oliviers. Dans cette dernière scène, on remarque particulièrement Saint Pierre coupant l’oreille du soldat, qui a laissé tomber sa lanterne et roule sur le sol. Des légendes en caractères gothiques expliquaient tous les sujets : il n’en reste plus que des morceaux épars, avec des mots sans suite sur lesquelson peur seulement relever le nom de Jehan Galet et la date de 1531.

Les autres croisées du chœur sont maintenant pourvues de vitraux modernes. Celle du chevet, sortie des ateliers de Didron et d’un coloris peut-être trop vif, symbolise la Charité.

Signature d'Édouard DIDRON sur un vitrail de St-Maclou de Pontoise

Au centre est figuré le Pélican, emblème de la Charité ; dans la partie supérieure, on voit à gauche le bon Samaritain soignant le malade sur la route de Jéricho et jésus bénissant les petits enfants ; à droite la miséricorde et la vérité se donnet la main ; dans le bas, la paix et la justice s’embrassent et sur toute la largeur est le triomphe de la Charité.

Les six autres verrières représentent chacune, au milieu d’une grisaille, un saint posé sur un piedestal où est figurée une scène de la vie de ce saint. On y voit successivement à droite Saint Pierre, Saint Augustin et Sainte Angèle, à gauche Saint Denis l’Aéropogite, Sainte Catherine et Saint Édouard le Confesseur.

Les deux fenêtres qui surmontent les autels du transept sont aussi garnies de verrières peintes représentant Saint Roch au-dessus de l’autel qui lui est dédié et dans la chapelle de la Vierge, l’enfant Jésus sur les genoux de sa mère offrant le rosaire à Saint Dominique et le scapulaire à Sainte Catherine de Sienne.

Une grille assez élégante et dont la ferronnerie accuse le stule du XVIIIe siècle est à l’entrée du chœur. Posée il y a quelques années seulement, elle fut achetée avec les fonds provenant d’une souscription des paroissiens. Avant la Révolution, une table de communion en fer forgé servait de clôture au sanctuaire : elle avait éyé donnée par la famille de Luynes (seigneurs d’Airaines, ndlr) ; c’est probablement avec cette dernière grille qui portait le chiffre S.D. qu’on a enclos les deux autels des bas côtés où on remarque sur les portes d’un côté S et de l’autre D.

Le chœur était autrefois garni de boiseries dénuées de tout caractère. Elles ont été remplacées par de riches arcatures récemment éxécutées dans le style du XIIIe siècle et qui encadrent dans les sanctuaires les statues des douze apôtres et dans le chœur les quatorze stations du chemin de la croix. On remarque aussi un somptueux autel en marbre blanc, avec bas-relief représentant la cène et une double rangée de stalles en bois de chêne, au nombre d’environ soixante, exécutées en 1845 par un enfant du pays.

Derrière le maître-autel, se voit une arcade servant d’entrée à la sacristie ; elle est an anse de panier et son archivolte en accolade est terminée par un épi : des crosses végétales et de petits arbres en décorent les branches. C’est cette arcade qui abritait, il n’y a pas bien longtemps encore, le sépulcre ou mise au tombeau qui se trouve maintenant au bas du collatéral de droite dans un édicule moderne et sans style. C’est une œuvre en pierre sculptée, du XVIe siècle, analogue aux représentations de la même scène qui se rencontrent fréquemment dans le département de la Somme et ailleurs ; elle est d’une exécution médiocre et rappelle plutôt la mise au tombeau de l’église d’Allery que les belles œuvres analogues qui se rencontrent à Eu, Doullens et Montdidier.

Les fonts baptismaux n’offrent rien d’intéressant ; ils sont placés en face du sépulcre dans un édicule semblable sur lequel sont notés plusieurs des faits concernant l’histoire de l’Église Saint-Denis. Mentionnons enfin en terminant une statue de Saint Antoine, marchant sur les flammes accompagné de son fidèle compagnon et près de l’autel du croisillon sud du transept une piscine avec archivolte en accolade sommée d’un épi, mais dont les sculptures ont été entièerement sapées et dont la silhouette seule des ornements n’a point disparu.

Les Orgues

Les orgues, d’une bonne facture et d’une douce sonorité, addez forte pour l’église, auraient été achetées vers 1769 aux Jésuites d’Amiens.

Elles ont dû subir diverses transformations et peut-être améliorations à diverses époques pour nêtre point en retard sur les progrès de l’art musical.

La difficulté dans les petites villes et localités peu importantes est de trouver un bon organiste. Airains n’échappa pas à cette difficulté. Aussi pour parer à cet inconvénient la paroisse Saint-Denis prit la résolution de faire étudier un de ses habitants qui paraissait offrir les dispositions nécessaires, sinon pour devenir un artiste, du moins pour faire un organiste convenable.

En conséquence, l’année 1786, Me Marduel, curé de Saint-Denis, comme représentant la fabrique et agissant en son nom, passa une convention avec un sieur Blondin, organiste à Abbeville, par laquelle, moyennant une somme de 200 livres pour six mois, il s’engageait à loger et donner la soupe au sieur Antoine Pascal Lescureux, à lui enseigner par musique et par principes, soit à toucher l’orgue, soit les pièces constituant cet instrument ; de le rendre capable, en six mois, autant qu’il serait d’une intelligence commune et ordinaire, à rempli la place d’organiste.

La fabrique paraît avoir réussi dans ses desseins, car Pascal Lescureux et ses descendants ont été organistes à Airaines pendant plusieurs années.

Les Cloches

Ancienne Fonderie de cloches à Tellin, Rhône

Le premier document qui fasse mention des cloches de Saint-Denis remonte au 27 octobre 1631. Il se trouve aux archives de Me Reversez, notaire, et est un accord passé entre la fabrique de Saint-Denis et un sieur Nicolas Devisme, de Métigny-Laleu, pour exécuter dans le clocher la charpente nécessaire à la suspension de la cloche nouvellement fondue.

Déjà, à cette époque, le clocher de cette église devait abriter trois cloches. En effet, aux archives du même notaire, nous trouvons, à la date du 19 décembre 1661, un autre accord passé «  entre Jean et Anthoine de Naynville, père et fils, fondeurs de cloches, domiciliés à Beauvais, d’une part, et Me François Testu, prestre curé de la paroisse de Monsieur Saint-Denis, du bourg d’Airaines, Me Isaac François de Lespine, conseiller du Roy et son bailly prévôtal au dit Airaines, assistés de trois marguilliers, d’autre part ».

D’après la teneur de cet accord, lesdits de Naynville, père et fils, ont promis et se sont engagés solidairement à descendre les trois cloches du clocher de ladite église pour les refondre et en refaire trois autres sonnantes et accordantes en pleinson sur la sol fa, et de les y remonter après leure refonte et de les poser aux lieux et places où elles se trouvaient auparavant.

Cette refonte devait être faite au prix de 500 livres, payables en deux termes, savoir : 300 livres quand les trois cloches seraient remontées et replacées dans le clocher, et 200 livres plus tard, quand les conditions stipulées ont été scrupuleusement exécutées.

Cette opération ne paraît pas avoir été couronnée de succès, car, le 17 juillet de l’année suivante, nous trouvons une autre pièce d’après laquelle les sieurs Anthoine et Nicolas de Naynville, marchands fondeurs et martin Mansart, demeurant à Amiens, entrepreneurs de la fonte des trois cloches de Saint-Denis d’Airaines, d’une part et les marguilliers et principaux paroissiens dudit Saint-Denis, d’autre part : rappelant les conditions stipulées dans l’accord du 19 décembre de l’année précédente et les engagements desdits fondeurs, lesquels n’ont pas été tenus, ce qui a déterminé le curé et les marguilliers à intenter une action judiciaire contre lesdits de Naynville pour les obliger à refondre la moyenne et la petite cloche.

À la suite de cette instance les sieurs de Naynville et Mansart se sont engagés derechef à refondre lesdites cloches, du même poids, longueur, hauteur largeur et profondeur convenus, le tout à leurs frais.

Ces pièces intéressantes sont signées par les personnes intéressées et désignées, entre autres par le bailly de Lespine « pour et au nom de la commune ». Les de Naynville ont accompagné leurs noms d’une cloche, en guise de paraphe.

Une requête de Me François Testu, curé, au lieutenant général, en date du 27 juin 1703, confirme ce qui précède en disant que la fabrique de Saint-Denis est obérée à cause de deux fontes de trois cloches et de grosses dépenses faites au clocher.

Ajoutons qu’en 1791 un compte de la fabrique de Saint-Denis, sans toutefois dire pourquoi, porte en paiement du 26 novembre 1781, à Cavillier, fondeur à Amiens, une somme de 336 livres.

Nous connaissons le sort des trois cloches de Saint-Denis. Deux furent livrées au gouvernement révolutionnaire pour être transformées en canons ; la troisième a sa légende grévée sur la pierre du clocher : « Brisée le 15 septembre 1798 ».

Que se passa-t-il à la restauration du culte ? Il nous serait difficile de le dire, faute de documents à ce sujet. D’après d’anciens comptes, nous voyons différents achats de cordes pour une petite cloche et pour une autre plus forte, d’où on serait en droit de conclure qu’il y avait alors deux cloches.

Nous arrivons ainsi au 3 janvier 1830. À cette époque il ne paraît plus y avoir qu’une seule cloche à Airaines, et encore, une cloche fêlée ; en effet, nous voyons que dans la séance tenue en ce jour, le conseil de fabrique :

« Considérant que la cloche de l’église étant fêlée, la plupar des habitants n’entendent pas sonner les offices divins et forment le vœu que le poids de la sonnerie soit augmenté ;

Arrête que les ormes du cimetière, arrivés à maturité, seront vendus pour en employer le prix à cette fin. »

Dans sa séance de Quasimodo, après avoir renouvelé le même considérant, le conseil y ajoute les suivants :

Considérant que les habitants, vu l’importance du lieu, désirent que la sonnerie soit composée de quatre cloches,

Considérant que la vente des ormes du cimetière n’a produit que 900 francs anviron, somme insuffisante pour obtenir ce résultat,

Considérant, de plus, l’état obéré de la caisse de la fabrique qui offre un déficit de 159 francs,

Arrête que la fabrique s’adressera à M. le Maire, pour qu’il cherche, avec son conseil, les voies et moyens d’obtenir ce résultat, désiré par les habitants.

Le conseil municipal semble avoir pris son temps pour répondre au vœu du pays, car ce n’est que sept ans plus tard que le clocher de l’église de Saint-Denis fut doté de quatre cloches, fort belles et très harmonieuses, du reste, et sortant de la fonderie de M. Cavillier, à Amiens.

La fabrique s’engagea cette année à contribuer aux dépenses pour un quart, à la condition que tous les frais n’excéderaient pas six mill frncs, et qu’elle ne paierait qu’un tiers de sa part chaque année à commencer du mois de juillet 1837.

Voici maintenant l’inscription de chacune de ces cloches,

La grosse cloche :

L’AN 1837, J’AI ÉTÉ BÉNITE PAR M. JEAN-BAPTISTE-ADRIEN PERDU, CURÉ D’AIRAINES, ET NOMMÉE MARIE-ÉLISE-DENISE, PAR M. JOSEPH-ELIE TRIPIER, CHIRURGIEN, ANCIEN MAIRE DUDIT LIEU (mon ancêtre Sosa 362) ET DAME MARIE-ANNE GALLET, ÉPOUSE DE M. CHARLES-AMBROISE-THÉODORE POITOUX, CONSEILLER MUNICIPAL ; ASSISTÉ DE MM. JEAN-BAPTISTE CATEL-CUMONT, MAIRE, ET PIERRE-ANTOINE FAUQUEZ-LESUEUR, ADJOINT, ETC.

La seconde cloche :

L’AN 1837, J’AI ÉTÉ BÉNITE PAR M. JEAN-BAPTISTE-ADRIEN PERDU, CURÉ D’AIRAINES, ET NOMMÉE MARIE-FRANÇOISE-ADÉLAÏDE, PAR M. FRANÇOIS-NICOLAS THOURET, DOCTEUR EN MÉDECINE, ÉPOUX DE MARIE-MARGUERITE BELLEGUEULE, ET DÉSIRÉE-ADÉLAÏDE DERAY ÉPOUSE DE M. PIERRE-FRANÇOIS POITOUX, MAÎTRE DE POSTES ET ADMINISTRATEUR DE L’HOSPICE, ET ASSISTÉ DE MM JEAN-BAPTISTE CATEL-CUMONT, MAIRE, ET PIERRE-ANTOINE FAUQUEZ-LESUEUR, ADJOINT, ETC.

La troisième cloche :

L’AN 1837, J’AI ÉTÉ BÉNITE PAR M. JEAN-BAPTISTE-ADRIEN PERDU, CURÉ D’AIRAINES, ET NOMMÉE JEANNE-SÉRAPHINE PAR M. JEAN-BAPTISTE DELIGNIÈRES-LESUEUR, PROPRIÉTAIRE, ET DAME SÉRAPHINE BEAUVISAGE, ÉPOUSE DE M. DOMINIQUE BUTEL ? CONSEILLER MUNICIPAL ET ADMINISTRATEUR DE L’HOSPICE, ASSISTÉ DE MM JEAN-BAPTISTE CATEL-CUMONT, MAIRE, ET PIERRE-ANTOINE FAUQUEZ-LESUEUR, ADJOINT, ETC.

La petite cloche :

L’AN 1837, J’AI ÉTÉ BÉNITE PAR M. JEAN-BAPTISTE-ADRIEN PERDU, CURÉ D’AIRAINES, ET NOMMÉE LOUISE-AUGUSTINE PAR M. LOUIS-JOSEPH LEULLIER- DELIGNIÈRES, DOYEN DES FABRICIENS, ET DAME VICTOIRE-AUGUSTINE HAVET, ÉPOUSE DE M. LEMAÎTRE ? PHARMACIEN, ASSISTÉ DE MM JEAN-BAPTISTE CATEL-CUMONT, MAIRE, ET PIERRE-ANTOINE FAUQUEZ-LESUEUR, ADJOINT, ETC.

Une note insérée dans le registre aux délibérations du conseil de fabrique par M, Perdu, porte que la bénédiction des cloches fut faite le 24 octobre 1837, par Mr Leraillé, curé de la paroisse de Saint-Rémi, à Amiens, remplaçant son frère Élie Tripier, décédé le 20 octobre.

Ces quatre cloches, d’une harmonie parfaite, chantent sur les tons fa mi ré do ; la première pèse 2.200 kilos et la seconde 1.600.

Outre ces quatre cloches, il s’en trouve une cinquième fort petite qui vient de l’église Dourier (ancienne paroisse intégrée à la ville d’Airaines, ndlr) et sert surtout pour appeler les sonneurs et els officiers de l’église en retard,

Elle porte l’inscription suivante :

L’AN 1790, J’AI ÉTÉ BÉNITE PAR Me COZETTE, CURÉ DE CE LIEU ET NOMMÉE MARIE-LOUISE PAR M. LOUIS-THÉOPHILE TRANCART ET MARIE-ANNE-SABINE TRANCART. DENIS- FRANÇOIS DELASSUS, MARGUILLIER.

REFONDUE PAR DUTOT ET Cie, À PARIS, 1858.

Église Saint-Denis d'Airaines, état actuel

Ce récit est tiré du livre de l’Abbé Marchand, ancien curé d’Airaines, « Notes pour servir à l’histoire d’Airaines » Éditions « Le livre d’histoire » Monographies des villes et villages de France, Collection dirigée par M.G. MICBERTH 1991.

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