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Petite histoire des Maisons closes

21 Octobre 2019 , Rédigé par Jean-Marc CARON

C'est un documentaire récemment diffusé sur France 5 "L'Art du Bordel" qui m'a remis en mémoire un article que j'avais écrit en 2006 dans "Le Temps qui Passe !" bulletin de Liaison du Cercle Généalogique de la CPAM du Val d'Oise, dans lequel j'écrivais à l'époque, à propos du 60ème anniversaire de la Loi sur la fermeture des Maisons Closes dite "Loi Marthe Richard" du nom de son initiatrice.

Je vais essayer d'en retracer ici les grandes lignes, en l'améliorant à l'aide des moyens modernes de recherches.

Voir ici le documentaire de France 5 METTEZ LE SON

C'est en effet le 13 avril 1946 que cette loi fut promulguée. On ne peut parler de ce sujet sans évoquer d'abord l'initiatrice de ce "scandale - mot utilisé à l'époque par certains nostalgiques", Madame Marthe Richard, alors conseillère municipale du IVème arrondissement de Paris.

De son vrai nom Marthe BETENFELD née à Blamont dans la Meurthe-et-Moselle, le 15 avril 1889 de Louis BETENFELD, ouvrier brasseur, violent et alcoolique, et de Marie LARTISANT, domestique et décédée à Paris le 9 février 1982.

Marthe RICHARD

Son enfance se passe comme pour les jeunes filles de son époque, elle sera couturière, comme sa sœur aînée. On l'envoie pour cela dans une institution catholique à Nancy, où elle devient à 14 ans apprentie culottière. Ce métier ne l'enchante pas et elle fugue une première fois. Elle est finalement interpellée pour racolage - il fallait bien vivre - en 1905 par la Police des Mœurs et ramenée chez ses parents. Elle s'enfuit de nouveau, à 16 ans, pour retourner à Nancy, ville de garnison, où elle tombe amoureuse d'un soi-disant sculpteur italien, mais surtout un proxénète, qui la place dans un "bordel à soldats". Ayant contracté la syphilis, elle fut dénoncée par un soldat qu'elle avait infecté et fut de ce fait fichée par la police comme prostituée mineure le 21 août 1905. Elle s'enfuit alors à Paris.

Là, elle entre, rue Godot-de-Mauroy dans un "établissement de bains" ainsi qu'étaient dénommées les maisons closes d'un standing supérieur.

C'est là qu'elle rencontre un soir de septembre 1907 (elle a alors 18 ans), un riche mandataire aux Halles, Henri RICHER, qui l'épouse le 13 avril 1907. Elle se transforme alors en respectable bourgeoise de La Belle Époque, en ayant fait table rase de son passé. Toutefois, ses demandes de radiation de le liste des prostituées lui seront refusées.

Dans sa nouvelle vie, elle se passionne alors pour l'aviation, et son riche époux lui offre un avion avec lequel elle obtient son brevet de pilote (N° 1369) le 23 juin 1913. Elle participe ensuite à plusieurs meetings aériens entre 1913 et 1914.

Marthe RICHARD et Georges LADOUX

Elle perd son mari le 29 mai 1916, mort au front, soldat du train fauché par une salve d'artillerie dans la Marne. Elle devient alors la maîtresse d'un jeune anarchiste géorgien Joseph Davrichewy, membre du Deuxième bureau sous le pseudonyme de Jean Violan. C'est lui qui en fait une espionne, sous les ordres du capitaine Georges Ladoux, qui l'envoie à Madrid pour espionner Hans von Krohn,  l'attaché naval de l'ambassade allemande, dont elle devient la maîtresse. Elle y rencontre une autre espionne célèbre, Mata Hari. Cette dernière étant soupçonnée d'être un agent double, les deux femmes sont alors compromises par un article de Léon Daudet dans le quotidien "L"Action Française" et elle doit rentrer en France où elle est rayée des effectifs.

Revenue à Paris, où elle fréquente des immigrés anglais, elle épouse en février 1926 le directeur financier de la fondation Rockfeller, Thomas Crompton, qui a la bonne idée de décéder deux ans après d'une crise d'urémie à Genève, non sans avoir par testament fait verser à sa jeune veuve de la part de la dite fondation une rente mensuelle de 2000 fr indexée sur le coût de la vie... Beau pactole !

Elle en profite pour mener la grande vie à Bougival, et passe ses soirées dans les cabarets à la mode, à la suite de quoi elle fut surnommée "la veuve joyeuse".

Édouard Herriot, président du Conseil (1924)

Puis, elle eut l'idée d'écrire ses mémoires, ce qu'elle fit en inventant et affabulant beaucoup, sous son pseudonyme de Marthe Richard. Elle y raconte comment elle a pu faire arrêter plusieurs agents allemands, remettre à Ladoux les plans de déplacement des sous-marins UB52, etc.  Elle donne une suite de conférences dans la France entière, fait des démonstrations de vol à bord de l'avion Potez 43 prêté par le Ministère de l'Air. Au bout de cinq ans de cette vie de nomade, sous la pression populaire, elle obtient le 13 janvier 1933 la Légion d'honneur de son amant du moment, Édouard Herriot, chef du gouvernement, pour "Services signalés rendus aux intérêts français."

Pendant la Seconde guerre mondiale, elle n'est pas inquiétée par les Allemands, qui, apparemment, ne la connaissent pas ! Elle cache pendant cette période des aviateurs américains (preuve apportée en 2015).

Qualifiée d'héroïne des deux guerres, elle se fait élire en 1945 conseillère du IVème arrondissement de Paris, sur la liste "Résistance unifiée" proche du MRP.

Elle dépose un projet de loi devant le Conseil Municipal de Paris le 13 décembre 1945, pour la fermeture des maisons closes. La proposition de loi est votée le 20 décembre 1945,  la loi elle-même le sera le 13 avril 1946. La fermeture deviendra effective à partir du 6 décembre 1946.

Elle continue ensuite sa suite de conférences sur sa vie d'espionne. Elle passera même dans l'émission "Les Dossiers de l'écran" en février 1971. En 1978-1979, elle reviendra sur sa loi en disant que la condition des prostituées n'était pas plus satisfaisantes à ce jour, et qu'elle était prête à réviser ses positions sur la fermeture des maisons closes.

Elle s'éteindra le 9 février 1982, âgée de 92 ans, à son domicile parisien. Elle sera incinérée au crématorium du Père Lachaise, où ses cendres sont déposés au columbarium, case N°5629.

Approche succincte de l'histoire des Maisons Closes

Les débuts

La question de leur origine s'est longtemps posée. Les spécialistes se sont accordés aujourd'hui pour dire que c'est l'illustre Solon, l'un des sept Sages de la Grèce Antique, qui les inventa, sous le nom de "dictérions".

Une thèse du Master de Droit Pénal et Sciences Pénales, de 2010, par Auberi Salecroix, de l'Université Panthéon Assas, intitulée "Prostitution, proxénétisme et droit social" le rapporte ainsi :

Solon né -640, † -558

" La République grecque n’exploita pas, quant à elle, cette activité devenue profane mais mit en place une forme d'échange de rapports sexuels contre certains avantages financiers afin que l’épouse soit entièrement consacrée à l'enfantement et à l'éducation des enfants tandis que les prostituées jouaient un rôle de « soupape de sécurité ». La prostitution devenant envahissante, Solon organisa à Athènes et au Pirée, au Ve siècle avant Jésus-Christ, des dictérions pour le plaisir des citoyens. Le système était suffisamment élaboré pour différencier les établissements en fonction de la clientèle. A côté des prostituées classiques appelées pallaques, on trouvait les hétaïres, des filles dont le métier consistait à « charmer les hommes » par la musique, le chant et la danse. L'obole des clients étaient encaissée par les tenanciers, les pornothropos, sans que la société n’y voit d’indignité"

Voir ici la thèse en question 

Quand on sait que Solon était né à Athènes en 640 avant JC et est décédé à Chypre vers 558 avant JC, on voit que le phénomène remonte loin !

Au départ situés dans les ports, ces dictérions étaient des "établissements publics municipaux" qui recevaient une clientèle de marins, car les tarifs étaient modiques Ils comportaient chacun un personnel d'employés qui achetaient des esclaves et en assuraient la surveillance, tandis que d'autres s'occupaient de l'entretien. Le tenancier fonctionnaire s'appelait le "pornothropos".

Solon fut fêté par les Athéniens, car son invention des "temples d'amour" avait conduit non seulement à l'enrichissement de l'État, mais aussi au bonheur des hommes, en protégeant l'honneur des femmes honnêtes. Le grand comique grec Philémon fait dire à l'un de ses héros :

"Ô Solon, tu es devenu bienfaiteur de la nation ! Dans de telles maisons d'amour, tu n'as songé qu'à la santé et à la paix du peuple ! En plaçant dans certains temples des femmes que tu as achetées pour le besoin des hommes et qui, par leur condition, sont tenues d'accorder leurs faveurs à tous ceux qui les paient, tu as prévenu des maux très graves et des désordres inévitables !"

Toutefois, le monopole d'État ne dura pas, et des dictérions privés virent bientôt le jour assortis d'une forte redevance, et ouverts à toute sorte de clientèle, installés de plus en plus proche des centres villes.

Rome

L'empire romain a lui aussi adopté les dictérions, en les baptisant "lupanars", du latin lupus (loup) , les prostituées de la Rome antique étant appelées de "louves". Si, au départ, comme en Grèce, ils se trouvaient proches des casernes, des remparts où sous les arcades du cirque, ils ne tardèrent pas à s'implanter au plus près du palais des Césars.

Auberi Salecroix dans sa thèse citée plus haut indique, page 2 :

" De même, à Rome, la débauche succède rapidement à la période d’austérité lors de laquelle le mariage avait été institué comme fondement de la société romaine. Afin de remédier à ce fléau, Marcus organisa la première "mise en carte" des prostituées en 180 avant J.-C. Ce dispositif se révéla semblable à un système d’esclavage légal interdisant aux prostituées porteuses de la licentia stupri, indignes et civilement mortes, de quitter leur quartier réservé jusqu'à leur mort. La prostitution des femmes étrangères ou affranchies était libre mais le relâchement des mœurs accrut tellement leur nombre que les autorités interdirent à certaines citoyennes de se livrer à cette activité. Rome comptait alors un million d’habitants dont trente cinq mille prostituées réparties en quarante-six lupanars officiels, chiffre auquel il fallait ajouter les prostituées clandestines et les prostitués mâles. L’Etat, entendant seulement interdire la prostitution, envahissante mais jugée nécessaire, de pénétrer dans le domaine social et familial, ne réprimait pas le proxénétisme mais fournissait des licences d’exploitation. En 476, la chute de l'Empire romain d'Occident entraîna la disparition temporaire de la prostitution. "

Dans les fouilles de Pompéi, on a retrouvé plus de trente-quatre lupanars, mais un seul avait été construit uniquement pour cette fonction, en région VII-12. Les autres étaient installés dans des maisons privées, les premiers étages des auberges, des tavernes, où dans une chambre directement ouverte sur la rue. Celui dont l'usage était exclusif, région VII, comportait dix cellas (chambres), cinq par niveau, celles du premier étant les plus grandes et reliées par un balcon, auquel on accédait par un escalier en bois indépendant. Chaque cella comportait un lit en dur avec un matelas. Des scènes érotiques étaient peintes au dessus des portes, qui indiquaient les "spécialités" de l'occupante du lieu.

Le lupanar de Pompéi
B=cella, C=latrines, D=escalier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour ne pas se tromper, le visiteur était guidé par des phallus gravés dans les pavés ou sur les murs de la rue indiquant la direction du lieu, puis était accueilli par l'enseigne au dessus de la porte, pour qu'il soit sûr d'être au bon endroit, et en entrant, une image peinte sur le mur lui confirmait la chose.

Image dans l'entrée
Enseigne au dessus de la porte
Pavé indicateur du lupanar

 

 

 

 

 

 

 

Les filles publiques de Rome étaient vêtues de jaune, couleur de la honte et de la folie, et leur chaussures devaient être rouges, afin qu'elles soient reconnues de loin. Toutefois, elles ont dû changer celle des chaussures, lorsque l'empereur Hadrien (né 24 janvier 76 - † le 10 juillet 138) décréta que le rouge serait réservé aux empereurs ! 

Quelques empereurs tels que Domitien, empereur entre 81 et 95, compte tenu du relâchement des mœurs dans la ville éternelle, essayèrent bien de réduire la prostitution : il interdit au filles publiques de sortir en litière pour leurs soirées galantes, et les obligea à porter leurs parures et bijoux dans un coffret afin de ne les enfiler que sur le lieu de leur rendez-vous.

Hadrien, musée du Capitole
Domitien, musée du Louvre

 

 

Ces mesures n'eurent pour effet que de les inciter à se regrouper, et ce fut le triomphe du lupanar. On vendait l'amour dans les plus innocentes boutiques, les établissements de bain, les cabarets, les barbiers, et même... chez les boulangers !

Empire romain d'Orient

Thèse d'Auberi Salecroix page 3

"Dans l'Empire romain d'Orient, trois Empereurs tentèrent d'abolir la prostitution. Théodose Ier œuvra dans ce sens durant le IVe siècle mais lutta également, fait historique jusque-là inédit, en faveur de l’interdiction du proxénétisme. Au siècle suivant, Théodose II poursuivit ce combat en exilant et envoyant dans les mines, les pères et les maîtres qui prostituaient leurs filles et leurs esclaves. Enfin, Justinien mit en place au VIème siècle un plan de lutte contre la prostitution incluant la fermeture des maisons closes et la répression du proxénétisme tandis que sa compagne, l’Impératrice Théodora, tentait de créer des maisons d'accueil et de réadaptation. Cette double expérience connut un échec."

Pièce à l'effigie de Théodose Ier
Théodose II (Muse du Louvre)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Aussi bien Théodose Ier (mon ancêtre à la 47ème génération-(ndlr)) durant son règne entre 379 et 395,  que son petit-fils Théodose II (aussi parmi mes ascendants), qui régna pourtant 44 ans (entre 408 et 452) où que Justinien, qui eut aussi un long règne de 38 ans (entre 527 et 565), où son épouse Théodora ne réussirent à éradiquer la prostitution, qui au contraire continua à prospérer clandestinement, leitmotiv qui se répétera durant tout le cours de l'histoire. 

Justinien, basilique de Ravenne
Theodora, basilique de Ravenne

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les femmes prises en faute étaient battues nues en place publique, et les propriétaires des maisons ayant abrité leurs ébats devaient eux-mêmes les mener au lieu du supplice en les portant sur leur dos.

Les temps barbares

Les conquérants barbares venus du Nord avec une réputation de vertu et de pureté eurent vite fait de s'acclimater et de succomber aux joies de le civilisation et à tous ses travers, et les lois anti-prostitution furent vite passées aux oubliettes.

L'église elle-même laissait faire, afin de s'attacher les envahisseurs, pour tenter de les convertir. Les filles repenties furent même absoutes et invitées à se marier. Toutefois, les conversions massives furent difficile à obtenir, les chefs barbares eux-mêmes montrant à leurs peuples une débauche effrénée. Chez les Francs mérovingiens, Childéric (mon ancêtre à la 45ème génération), le père de Clovis, enlevait les femmes et les filles de ses sujets. Ceux-ci se révoltèrent et il trouva refuge chez le roi de Thuringe, ce dont il profita pour séduire Basine, la femme dudit roi, qui devint la mère de Clovis.

Childéric Ier et Basine de Thuringe

Les cours mérovingiennes se distinguèrent en effet par un nombre incalculable de maîtresses, épouses et concubines, pour chacun des rois qui se succédèrent sur le trône. Les évêques eux-mêmes montraient l'exemple, en ayant plusieurs concubines entretenues, où même en se mariant.

Le grand Charlemagne (mon ancêtre par 7 de ses enfants, légitimes, naturels et bâtards), malgré le fait qu'il eut lui-même plusieurs épouses et concubines en même temps, desquelles il eut une ribambelle d'enfants, certainement pas tous recensés (pour ma part, j'en ai trouvé 19) promulgua néanmoins un "capitulaire" interdisant la prostitution. C'est la plus ancienne pièce sur ce sujet parvenue jusqu'à nous.

Thèse d'Auberi Salecroix page 3 :

"Dans le prolongement des conceptions romaines, les pères de l'Église semblèrent considérer la prostitution organisée comme un mal nécessaire. Saint Augustin (354-430) l'affirme nettement: «Les lupanars sont semblables à des cloaques qui, construits dans les plus splendides palais, détournent les miasmes infects et assurent la salubrité de l'air» . Avec l'avènement du christianisme, la doctrine de l'Église changea radicalement en interdisant toute relation sexuelle hors mariage, la prostitution fut déclarée illégale et les prostituées pourchassées comme pécheresses. Les agglomérations naissantes laissèrent s’installer une prostitution dont la cause principale restait la misère. Les pouvoirs publics oscillèrent entre répression et tolérance, en fonction des lieux, des époques et des hommes. Depuis Charlemagne, l'interdiction de la prostitution et sa réglementation se sont succédé alternativement. L'interdiction fut toujours inspirée par des principes moraux et religieux qui légitimaient la mise hors la loi de la prostitution et le châtiment de celles qui s'y livraient : fouet, marque au fer rouge, mutilations et autres expositions publiques infamantes. En revanche, le client fut toujours singulièrement épargné et le proxénète bénéficia d'une indulgence scandaleuse."

Le Moyen-Âge

Les filles de joie finirent même par entrer à la cour des rois et des grands du royaume. La cour de France ne fut évidemment pas épargnée, et les sérails du comte de Toulouse et du duc de Normandie furent célèbres en leur temps. Un poste officiel, le "roi des ribauds" fut même créer pour surveiller, et parfois châtier le "harem" du seigneur.

En ces périodes de croisades et de guerres perpétuelles, les armées en campagne étaient toujours suivies, y compris les "Armées de Dieu" (les croisades) par un cortège de femmes, lavandières, cantinières ou prostituées. Les périodes de défaites correspondaient à un redressement des mœurs, les autorités les mettant sur le dos de la débauche des armées, tandis que lors des périodes victorieuses on lève les interdictions, et ainsi de suite, selon les batailles gagnées ou perdues. Les filles ont donc beaucoup de travail et parviennent même à planter leurs tentes au milieu des campements des soldats en campagne. Elle ont cependant une mauvaise réputation, Jeanne d'Arc les fera chasser de son armée.

À cette époque, les filles de Paris fondèrent une corporation qui avait ses juridictions et ses statuts. Leur nombre était alors considérable, sous Philippe Auguste.

Saint Louis (scan d'une couverture de livre)

C'est pourquoi le pieux roi Saint Louis ne pouvait laisser les choses en l'état. En 1254, il donne une ordonnance qui interdit la prostitution. Les prostituées sont expulsées hors des villes et on saisit tous leurs biens. Toutefois, il modère cette ordonnance par une autre en 1256, qui ne chasse plus les filles loin des villes, mais les cantonne hors les murs et loin des lieux de culte. En 1269, prêt à s'embarquer pour la croisade, il souhaite de nouveau éradiquer le mal de son royaume. Toutefois, le retour massif de la clandestinité et les désordres qui s'en suivent le font revenir sur sa décision. Pire encore, pendant cette croisade, les filles publiques sont non seulement embarquées à bord des navires, mais on leur verse un pécule. Le livre des comptes du roi fait état de 13000 prostituées à payer pour le suivre en croisade.

Ces ordonnances de Saint-Louis tolèrent, dans un capitulaire qui nous est parvenu, la reprise des activités des filles de joie, sous certaines conditions : dans les rues "chaudes", dans les "bourdeaux" si ces endroits sont situés "loin de tout lieu saint comme église ou cimetière". Et si le plaisir est toléré pour tous, il était en revanche interdit aux officiers de l'État, tels que "sénéchaux, baillis et autres officiants... de quelque état ou condition qu'ils soient !" Le roi fit même construire un hôpital à l'usage des filles de joie. Ces lois seront conservées jusqu'à la Renaissance.

Rue Brisemiche

La tolérance générale et officielle conduisit ces dames à plus d'audace, d'insolence et d'exigences. Le prévôt de Paris leur ordonna en 1360 une "tenue correcte". En 1367, des emplacements réservés leur furent imposés : à l'abreuvoir de Mâcon, en la Boucherie, en la rue du Froid-Mantel, près du Clos-Bruneau, en Glattigny, en la cour Robert-de-Paris, en Tyron, en la rue Chapon, en Champfleury, en la rue Trousse-Putain et en la rue Brise-Miche. (Que de doux noms pour ces rues destinées à ce vieux métier, le plus vieux du monde, dit-on) Tout un réseau clandestin s'étant installé dans une foule de "petits commerces", le bourdeau officiel devait avoir une enseigne, être propre et entretenu, pour contraster avec les échoppes tenues par des barbiers, cabaretiers et autres boutiquiers.

La rue Chapon, une des rues "réservées" était proche de l'évêché, et ce dernier déposa une plainte contre l'environnement scandaleux des prostituées. Une ordonnance d'expulsion fut promulguée, mais les filles y opposèrent une résistance farouche et refusèrent de quitter leur "maison". Les mœurs des Parisiens les avaient si bien acceptées qu'elles en fussent presque devenues légitimes. L'ordonnance ne fût donc pas suivie d'effet. De plus elles étaient "protégées" par les grands bourgeois de la ville, qui, en plus, pour certains d'entre eux, vivaient de leurs revenus.

En province, bien sûr, on suivait la "mode" de la capitale ! Les "abbayes" (on appelait ainsi à l'époque les maisons de tolérance, dont les tenancières étaient appelées les supérieures ou les prieures) fleurissaient partout, certaines même étaient propriétés de la ville, comme, à Toulouse, celle du "Château Vert" mise sous la protection des magistrats municipaux.

Voir ici l'histoire du Château Vert à Toulouse

Sous Charles V en 1374, une nouvelle ordonnance réduit les tolérances accordées aux "filles" en les obligeant à quitter les lieux qui leur avaient été précédemment attribués, et en leur interdisant le port des "habits de soies et de parures, qui doivent rester les ornements des damoiselles et femmes d'honneur". C'est sur ce sujet que les filles d'un bourdeau toulousain se plaignirent au roi Charles VI, qui les autorisa par lettre à ce que "dorénavant, elles et leurs successeurs en la dicte abbaye portent et puissent porter et vestir telles robes et chaperons et de telles couleurs qu'elles voudront. Moyennant ce, elles seront tenues de porter autour d'un de leurs bras une enseigne ou différence d'un jarretier ou lisière de drap d'autre couleur que la robe qu'elles auront ou vestiront".

Cette abbaye toulousaine, comme tous les monuments protégés du roi, portait l'écusson royal sur sa porte.

Charles V
Charles VI

 

À Montpellier, les frères Panais avaient obtenu une sorte de monopole en réussissant à se faire accorder le privilège exclusif de tenir une "maison trois étoiles" et versaient chaque année une redevance royale, par laquelle ils étaient protégés de l'ouverture d'autres établissements concurrents par les boutiquiers, sous peine de confiscation de leurs biens.

Voici donc le "commerce d'amour" définitivement entré dans les mœurs, ce qui le rendait de plus en plus difficile à réglementer et à combattre. Charles VIII lui-même qui avait ordonné que toutes les prostituées soient brûlées vives, n'a - heureusement- pas été entendu !

À Strasbourg, la ville prélève un impôt sur chaque "passe" et les filles, malgré les ordonnances royales, y exerçaient leur commerce partout dans la ville, y compris dans les églises et les tours de la cathédrale, ce qui les fit surnommer les "hirondelles".

Cette bonne marche des affaires, à la satisfaction générale, connût cependant une très grande crise : le retour des soldats d'Italie qui en ramenèrent le "mal français" et contaminèrent très vite la cité. En 1536, ont pris des mesure d'urgence, telles que l'évacuation des dernières prostituées et la fermeture de toutes les maisons. La débauche générale et le désordre qui s'ensuivit obligea en 1540 les magistrats municipaux à demander la réouverture "au nom de la vertu et de la santé des Strasbourgeois".

La Renaissance

À la cour de François Ier, le "roi des ribauds" avait certes disparu, mais pas le sérail ! Il était dirigé par une sous-maîtresse appelée la "dame des filles de joie". L'exemple royal était suivi par le plupart des grands seigneurs. "La Renaissance fut l'âge d'or des grandes courtisanes, mais aussi celui des filles de rue et des lupanars. Sous François Ier, Paris comptait  150000 habitants, dont environ 6000 filles publiques.  De nouveau, la fermeture des établissements ne s’accompagna pas d’une disparition de la prostitution. L’ordonnance protestante de 1560 fut un échec et les filles publiques se trouvèrent condamnées à la clandestinité. (Auberi Salecroix, Page 4)"

Ces désordres perdurèrent jusqu'au règne d'Henri III, lequel ne comprenant pas l'intérêt d'une prostitution féminine (Tiens, comme c'est bizarre !), continua le combat pour l'éradiquer.

Henri III (scan d'une couverture de livre)
François Ier (scan d'une couverture de livre)

 

Les Bourbons

C'est Henri IV, qui, comme on le sait, était grand amateur de femmes, (il ne fut pas surnommé le "Vert Galant" pour rien), qui rendit aux prostituées une sorte de légalité en leur assignant des rues et des horaires, et en autorisant la réouverture des maisons pour "préserver la sécurité des honnestes dames et éviter que les goûts d'Henri III ne se puissent répandre chez les jeunes gens".

Louis XIII, son fils, bien que très puritain, tolérait toutefois l'exercice de la prostitution. Tous les grands de cette époque allaient volontiers "chez les filles". En 1648, puis en 1684, pour de nouveau essayer de limiter la prostitution, on promulgua un règlement pour les "femmes d'une débauche publique scandaleuse", selon lequel on traitait les filles publiques  atteintes du mal vénérien dans un hôpital spécial, la Salpêtrière, qui était en fait un endroit où elle étaient fouettées dès leur entrée, et menées à la baguette pour effectuer les tâches les plus rudes.

La conduite des filles de joie à la Salpêtrière, Étienne Jeaurat

Voir ici un historique de la Salpêtrière

La Salpêtrière à Paris

Cela conduisit à des abus, les dénonciations des "filles publiques" étaient si nombreuses (visant aussi souvent des innocentes) qu'on ordonna une enquête avant de les arrêter, pour éviter les débordements (ordonnance du 12 septembre 1708). En 1713, on y ajouta l'obligation de prêter serment avant toute dénonciation. Par contre on frappait très durement celles et ceux qui étaient réellement convaincus de se livrer à la prostitution et au proxénétisme.

Mais, on en a maintenant l'habitude, malgré toutes ces brimades, la prostitution continuait de s'organiser et à recevoir toujours de fidèles clients.

La police avait même créé un service spécial chargé de la surveillance des établissements, appelé "Service des Demoiselles". Composé de 40 inspecteurs en 1708,  il diminua petit à petit pour arriver à 20 en 1740. C'était l'époque fastueuse où les "maisons" connaissaient une perfection, une propreté, un luxe inégalés. On pouvait y satisfaire tous les raffinements possibles.

La période faste

Le décès de Louis XIV en 1715, remplacé sur le trône par son arrière-petit-fils, encore un enfant, le futur Louis XV, obligea les ministres à prévoir une régence. Celle-ci fut assurée par Philippe d'Orléans, prince libertin s'il en fût ! Pendant cette période, les bordels connurent un faste encore jamais rencontré.

Après l’avènement effectif du roi Louis XV, on sait que sa favorite en titre, Madame de Pompadour, avait fait aménager dans la rue Saint-Médéric, dans la quartier du "Parc aux Cerfs" à Versailles un petit hôtel particulier qui servit souvent au roi pour y rencontrer de fugitives maîtresses, souvent choisies, d'ailleurs par la favorite, qui, avec cette maison, s'assurait que le roi ne serait pas tenté de prendre une autre favorite attitrée.

Le roi Louis XV de France
Madame de Pompadour

 

À cette époque, les "maisons" s'organisaient de manière semblable : la matinée était réservée aux "pensionnaires", à savoir lever, toilette, coiffure, choix des vêtements "de travail". Puis, après le déjeuner, à l'heure du café ou le soir à celle des liqueurs, les clients se présentaient... Ils choisissaient leur compagne au son de la harpe, tenue par une pensionnaire, pour 3 ou 4 louis le souper et le coucher, et la demoiselle était tenue de l'accompagner jusqu'au matin.

Casanova, de passage à Paris dans ces années, séjourna plusieurs nuits "galantes" dans l'établissement de Justine Paris, l'hôtel du Roule. 

Salon de l'Hôtel du Roule

Wikipédia Justine Paris :   

"Casanova a décrit sa maison close de l’Hôtel du Roule qui était située hors les murs de Paris : comme la clientèle ne pouvait s’y rendre à pied, la plupart venait de la classe supérieure. Alors que pas plus de trois prostituées travaillaient à tout moment dans la plupart des maisons closes parisiennes du milieu du xviiie siècle, la Paris en employait quatorze qu’elle faisait, en outre, instruire par un maître d’écriture, de danse et de musique. Casanova affirme qu’elle faisait payer à l’heure. La police tolérait l’activité de la Paris, comme celle des autres entremetteuses pratiquant la prostitution d’élite pour les clients de la noblesse, tant qu’elle lui servait d’informatrice en la tenant au courant des activités, des affaires et de la vie de son personnel et de ses clients importants.

Les couples dont la relation était réprouvée, tels qu’une femme mariée et son amant, pouvaient également y louer des chambres. Ce service offert dans le célèbre bordel était très connu. La Paris, qui devait, par la suite, se mettre en compagnie avec la Gourdan, changeait de personnel tous les six mois et, selon Casanova, ses prostituées avaient toujours une grande variété de couleur de cheveux, de taille et autres différents attributs, pour pouvoir satisfaire les goûts de tous les clients. Elle finançait également des « dames entretenues » ou courtisanes pour les clients qui pouvaient se réserver un membre de son personnel en payant ses dettes et la conserver comme sa maîtresse professionnelle."

Marguerite Gourdan

Marguerite Gourdan tenait elle aussi un salon renommé rue Sainte-Anne, puis ensuite rue Comtesse-d'Artois ( qui lui valut le surnom de "petite Comtesse". Après l'incendie de son salon en 1768, qui détruisit une partie de ses meubles, elle vivote plus modestement de son activité. En 1773, après des démêlées judiciaires, elle est hospitalisée à Bicêtre, établissement spécialisé pour les maladies vénériennes et spécialement pour les prostituées. Elle y rencontre alors Justine Paris et les deux commères décident de s'associer. Elles ouvrent un établissement à l'angle de la rue Saint-Sauveur et de la rue des Deux-Portes (aujourd'hui rue Dussoubs), au numéro 23.

Wikipédia Marguerite Gourdan 

Un contemporain qui visitait son salon le décrit ainsi : 

"On passe d'abord par l'infirmerie. Point question ici de maladies, mais d'une pièce où l'on "réveille" les sens flétris de certains clients... On y voit des tableaux érotiques accrochés de toute part, des estampes libertines et des statues, ainsi que des poèmes lubriques, un lit et des miroirs géants. Dans le salon "Vulcain"  se trouve un "siège d'amour", une sorte de fauteuil mécanique dans lequel prend place la demoiselle, et qui se referme automatiquement, en la maintenant dans la position laplus appropriée pour satisfaire tous les désirs de son partenaire ! Combien de "redditions" difficiles y furent obtenues par des clients venus exprès pour obtenir enfin ce que leur refusait l'objet de leurs désirs !  La Gourdan louait d'ailleurs ce salon fort cher."

Voir ici Marguerite Gourdan  

Les plus illustres personnages du temps ne manquaient pas de fréquenter les "bonnes maisons", certains même payaient une rente annuelle, pour être les premiers à profiter des nouvelles recrues de la tenancière... Le roi n'y faisait pas exception car une anecdote trouvée dans les rapports de police précise même que dans un salon de la rue Sainte-Anne (peut-être la premier salon de la Gourdan qui s'y trouvait alors), il refusa, choqué, lui pourtant si libertin, les complaisances d'une pensionnaire. Le lendemain, celle-ci fut demandée par tous les clients, qui cherchaient tous à savoir quelle était la "spécialité" qui offusqua si fort le royal client, pourtant réputé pour sa gaillardise (je ne sais si l'histoire a retenu ladite spécialité !).

Marc Pierre de Paulmy d'Argenson

M. Marc Pierre de Paulmy d'Argenson, lui-même lieutenant général de police, puis ministre d'état et secrétaire général à la Guerre, un très fort gaillard, était célèbre dans un salon de la rue des Deux-Portes Saint-Sauveur (encore celui de la Gourdan) pour "monter" avec cinq pensionnaires en même temps !

La Dupré, quant à elle, s'était fait dans son salon de la rue Saint-André-des-Arts la spécialité de l'accueil des ecclésiastiques...

Les temps modernes

Avec l'avènement du prude Louis XVI, tout change. Une ordonnance du 6 novembre 1778 fit fermer tous les "temples de l'amour". Comme toujours, le leitmotiv se répète, la prostitution continue de s'exercer clandestinement. Si, pendant la Révolution, beaucoup de commerces parisiens furent paralysés, celui de la galanterie,  au contraire devint de plus en plus florissant. C'est la belle époque des galeries du Palais Royal où, sous les arcades propices à réserver des cachettes, le commerce de l'amour s'installa.

Almanach des Demoiselles de Paris 1792
Tarif des filles du Palais Royal

 

Mille cinq cent filles y avaient élu domicile, soit en racolant directement, soit en louant des boutiques dans lesquelles, sous couvert de vendre des gants, des chapeaux ou des colifichets, on vendait aussi ses charmes.

 

 

Les galeries du Palais Royal

Sous le Directoire, le retour en force des maladies vénériennes fit prendre aux autorités des mesures drastiques pour rétablir l'ordre et la vertu. Peine perdue, comme toujours. Devant leur peu de succès, on s'orienta plutôt vers la réglementation que vers l'éradication.

On allait avoir désormais avoir des maisons surveillées administrativement et sanitairement.

Un rapport de Fouché en 1802 estimait à 30 000 les filles publiques de la capitale, et deux médecins furent requis pour effectuer deux fois par mois les visites sanitaires dans les maisons.

Après diverses ordonnances en 1804 et 1811, le règlement définitif fut édicté en 1823 par le préfet de police Delavau. C'est cet aménagement qui perdura jusqu'en 1946.

En 1830, la prostitution sur la voie publique fut interdite. Elle devait se confiner exclusivement dans les maisons surveillées. Le "dispensaire des filles" fut installé dans les locaux de la police des mœurs, à la préfecture. On y amenait ces dames, à date fixe, dans des véhicule jaunes, qui stationnaient devant les "établissements" ce qui attirait toujours la foule qui, en masse, attendait la "sortie des artistes", lesquelles sortaient par petits groupes pour grimper dans les véhicules, dans leurs tenues de travail, plus ou moins suggestives.

La Salpêtrière n'était plus utilisée à cette époque pour les femmes, on les transféra à la prison Saint-Lazare. Celle-ci recevait les "insoumises" tant de droit pénal que les prostituées. On les y soignait et on les corrigeait. Elle avait servi de prison d'état sous la Révolution et avait été reconvertie pour le détenues féminines.

Arrivée des filles publiques à Saint-Lazare
La prison Saint-Lazare

Voir ici Notice sur Saint-Lazare 

Le XIXe siècle fut plus ou moins faste pour les maisons de tolérance : on en comptait 180 en 1810, 200 en 1840, puis le chiffre commence à baisser, 194 en 1860, 145 en 1870 et 110 en 1880. La baisse de fréquentation s'explique par  le nombre croissant des établissements plus ou moins autorisés tels que les "cafés de femmes", genres de brasseries avec des serveuses "montantes", on en comptait 220, avec 1100 filles au total en 1892, contre seulement 59 maisons officielles. Le nombre des établissements traditionnels remonta un peu, à 127 en 1900, mais c'était surtout grâce à l'Exposition Universelle. Mais la chute continua ensuite régulièrement pour atteindre 28 maisons en 1925, car la concurrence des établissements non officiels semi clandestins tels que les salons de massage, les bains, et même les salons de coiffure, se faisant durement sentir.

 

Les maisons parisiennes célèbres

1) Le Chabanais

C'est au 12, rue Chabanais que fut installé le plus fameux de ces "bordels 3 étoiles" , et qui fut baptisé "Le Chabanais" par rapport au nom de la rue. Son prestige dura une cinquantaine d'années.

Immeuble du 12 rue Chabanais aujourd'hui (Par Xaviateur — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=15351382)

Ce "paradis de l'amour" fut fondé en 1880 par une femme, Alexandrine Jouannet, dite Kelly ou encore Mme Darcourt. Elle venait de Lyon, puis, après des passages à Constantinople et Marseille, elle était d'abord sous-maîtresse dans une "maison" au 6 rue des Moulins, et était en très bons termes avec plusieurs membres du Jockey Club. Cette prestigieuse association comptait en ses rangs des messieurs très aisés qui participèrent de bonne grâce au financement de cette maison pour gens nantis, et qui furent ses meilleurs clients. La maison comptait en permanence en ses rangs trente-cinq pensionnaires triées sur le volet, et après six mois d'exercice, elle devint "l'annexe galante" du Jockey Club, dont les membres prirent l'habitude d'y inviter leurs amis : ambassadeurs, ministres, aristocrates de tous les pays y furent conviés un jour ou l'autre. C'est ce qui contribua à la réputation mondiale de l'établissement.

Toute visite officielle d'un potentat étranger incluait un passage obligé "La visite au Président du Sénat" : c'est ainsi que l'on appelait, dans le programme officiel prévu par le protocole, entre l'Opéra et la réception officielle, l’escapade dans les locaux du Chabanais. Cela donna lieu, parfois, à des situations cocasses : un agent du protocole, ignorant du procédé, avait inclus cette "animation" dans le programme officiel  de la visite de la reine-mère d'Espagne, il a donc fallu très vite prévenir le Président du Sénat pour qu'il soit présent à son poste à l'heure dite !

Le Prince de Galles, le futur Édouard VII, fils de la reine Victoria, y avait sa chambre en permanence, avec un lit à ses armes, ainsi qu'une baignoire en cuivre ornée d'une sirène, qu'il remplissait de champagne (du Mumm Cordon Rouge, s'il vous plaît !) pour y faire boire ses partenaires, ou s'y tremper lui-même en se laissant dorloter. Il avait aussi fait fabriquer par un ébéniste de renom du Faubourg Saint-Antoine, Louis Soubrier, un "Fauteuil de volupté" dont l'usage toutefois mériterait des explications !

La baignoire du Prince de Galles
Fauteuil de volupté du Prince de Galles

Le lit et la baignoire furent vendus au enchères, le lit acheté par Maître Maurice Rheims pour 32 ooo frs, et la baignoire, après avoir été acquise une fortune par un antiquaire de la rue Jacob, puis ayant servi d'enseigne publicitaire pour un marchand de meubles du boulevard Montmartre, fut acquise pour 110 500 frs par une équipe d'admirateurs de Salvador Dali, qui l'offrirent au maître, qui la fit installer dans sa chambre à l'hôtel Meurice. Le fauteuil, quant à lui, fut acheté en 1951 par le frère de Boris Vian.

Édouard VII
Salvador Dali en 1965

 

L'accession de son plus illustre client au trône d'Angleterre, en 1901, conféra à l'établissement une aura de légende. En 1925, le Chabanais devint une sorte de de musée national. On pouvait y visiter en famille la chambre japonaise, qui avait obtenu un premier prix durant l'Exposition Universelle de 1900, se recueillir devant les panneaux hindous et le lit à colonnes d'Édouard VII, tandis que le "commerce" se poursuivait dans les autres pièces. Une des pensionnaires commentait la visite tous les jours.

Les tarifs du Chabanais étaient les suivants : la bouteille de Champagne coûtait 20 francs (environ 200 €), la passe à 100 (1000 €) et la nuit 200 (2000 €).  Les trois sous-maîtresses étaient rémunérées, en plus des passes qu'elles pouvaient effectuer, aux "bouchons de champagne", ceux-ci étaient systématiquement récupérés et comptés, car chaque producteur versait une prime de 15 sous par bouteille vendue.

Parmi les clients habituels Guy de Maupassant, Pierre Louys, Anatole France qui croisait dans les escaliers Ernest Renan, Marlène Dietrich y fit un jour son apparition au bras d'Erich Maria Remarque, Salvador Dali, Toulouse-Lautrec, et bien d'autres.

Marlène DIETRICH
Erich Maria REMARQUE Par Bundesarchiv

 

 

 

2) Le One-Tow-Tow

La seconde de ces "institutions" renommées s'appelait le One-Tow-Tow, parce qu'elle se trouvait au N° 122 de la rue de Provence. Marcel Jamet, dit Monsieur Marcel, son fondateur, avait débuté très tôt dans le "métier" à l'âge de dix-huit ans, et en 1925, il possédait un solide capital, qu'il souhaitait faire fructifier en acquérant une "grande maison". Mais pour cela, comme l'exigeait la loi de l'époque, il devait être marié légitimement, car seul un couple pouvait acheter ce genre de bien.

Le 122 rue de Provence en 2009

L'immeuble, un ancien hôtel particulier de Joachim Murat, convoité par Marcel et sa première épouse, Fernande, dite Doriane, qu'il avait rencontré au Chabanais. Il purent donc acheter leur future "maison".

Marcel JAMET, patron du One-Two-Two
Affiche publicitaire du One-Two-Two

 

Il en fit une maison de très haut standing dans laquelle l'élite internationale se retrouvait, dans l'une ou l'autre des 22 chambres décorées comme un cinéma, entre autres : une cabine de transatlantique,  ou un compartiment de sleeping, avec bruit des roues et paysage qui défile derrière la fenêtre, la Compagnie des Indes, la Corsaire avec un lit à baldaquin qui tanguait, l'Afrique, l'Igloo, la Champêtre, où du véritable foin tombait du toit, la François Ier, avec son lit à baldaquin, bref il y en avait pour tous les goûts.

La chambre Transatlantique
La chambre Champêtre

Dans la salle à manger - l'idée maîtresse de Marcel, la possibilité pour les clients de déjeuner sur place - on servait le menu standard : caviar, bœuf à la ficelle, et desserts, tout cela arrosé, bien sûr, de beaucoup de champagne. Les serveuses n'étaient autres que les pensionnaires de la maison simplement (dé)vêtues du petit tablier des serveuses de grand restaurant !

Le restaurant le "Bœuf à la Ficelle"

La maison était même équipée d'un "Cabinet médical" !

Cabinet médical du One-Two-Two

On comprends donc mieux la réputation de l'endroit !

Des hôtes illustres se retrouvaient fréquemment au restaurant du One-Two-Two parmi lesquels on peut citer Fernandel, Raimu (qui songea même un instant à s'associer avec Marcel), Vincent Scotto, accompagné parfois de Tino Rossi, Sacha Guitry, Jean Gabin, Maurice Chevalier, mais aussi des étrangers : Cary Grant, Tyrone Power, Humphrey Bogart, ainsi que l'Aga Khan et le roi des Belges, de même que des femmes comme Édith Piaf, Suzy Solidor, Martine Carol, Mistinguett, et parmi les étrangères Marlène Dietrich (qui fréquentait aussi le Chabanais, voir plus haut), Mae West, Katherine Hepburn... Michel Simon y donnait même ses rendez-vous d'affaire, et y avait aussi une chambre à demeure...

Trombinoscope des habitués du One-Two-Two ici 

De ce fait, Marcel devint en 1939 l'un des hommes les plus riches de Paris, l'un des deux seuls dans la capitale à rouler en Cadillac (l'autre étant aussi un des habitués de l'endroit, Sacha Guitry).

Toutefois, Marcel et Doriane se séparent, car la belle est partie filer le parfait amour en Amérique et Marcel doit se remarier pour pouvoir continuer à exercer ses talents dans son établissement. Il épousa d'abord une de ses caissières, mais il semble que le courant ne passait très bien entre'eux, en tant qu'époux, qu'ils divorcèrent rapidement avant que Marcel la remplace par une des sous-maîtresses de sa maison, Fabienne, épousée en 1942.

L'occupation de la capitale en 1940 ne ralentit pas pour autant la marche des établissements de plaisir, bien au contraire. Au One-Two-Two, le témoignage de Fabienne Jamet, la tenancière, donné en 1975, se déroule ainsi, tiré d'un livre d'Olivier ORBAN paru en 1975 (voir la totalité de l'article ici : Le One-Two-Two, le lupanar des SS )

«Je me souviens de ces SS tout en noir, si jeunes, si beaux, souvent d’une intelligence extraordinaire, qui parlaient parfaitement le français et l’anglais», et avec ça «d’une éducation parfaite, adorant les femmes, et d’une délicatesse !» Il y a peu d’humains à trouver les SS délicats, mais Fabienne Jamet, la taulière du One Two Two, l’un des plus célèbres bordels parisiens de l’entre-deux-guerres, en fait partie. Elle l’écrit sans fard dans une espèce de biographie (1) insensée de mauvaise foi, de méchanceté et de naïveté cynique : «Bien sûr, j’avais la haine des boches (sic), mais nous étions un établissement d’accueil, nous ne pouvions pas refuser de recevoir les hautes autorités de l’armée allemande

L'accueil des officiers allemands valut à Marcel quelques ennuis à la libération,, mais son cercle d'amis haut placés eut tôt fait de le blanchir des accusations de collaboration portées contre lui, et il fut même décor de la Croix d'Honneur par l'Association Franco-britannique  pour «dévouement et services rendus à la cause des Alliés.

À la fermeture suite à la Loi Marthe Richard, Marcel et Fabienne se retirèrent à la campagne pour y dépenser les millions amassés depuis 30 ans. Marcel disparut en 1964, et Fabienne lui survécut, au moins jusqu'en décembre 1981, date d'un interview donné au journal "Le Crapouillot" à cette date.

3) Le Sphynx

Le Sphynx était situé au 31 boulevard Edgar Quinet, dans le XIVe arrondissement de Paris.

Le Sphynx, 31 boulevard Edgar Quinet Par Roger Viollet

Cet établissement se distinguait par une architecture et des décors d'inspiration néo-égyptienne. Il faisait partie des établissements les plus chers et les plus connus de Paris, avec les deux précédents, le Chabanais et le One-Two-Two.

Il est situé dans un immeuble qui abritait auparavant un marbrier funéraire dont le sous-sol communiquait directement avec les catacombes, séparées par une porte qui pouvait serviur de repli en cas de besoin.

Il appartient à quatre associés, Charles Martel (rien à voir avec celui de la bataille de Poitiers contre les sarrasins !), associé avec deux gangsters marseillais, Paul Carbone et François Spirito, qui exploitent de nombreux bordels sur la Côte d'Azur, et le baron de Lussat. Ils ouvrent la maison le 24 avril 1931, comme «American Bar». 

Paul CARBONE
François SPIRITO

 

Martel en confie la gestion à Georges Le Mestre et à son épouse Marthe Marguerite, dite "Martoune".

Voici comment le décrit le site Paristoric.com :

"Marthe Le Mestre dite « Martoune » est la propriétaire d'une des plus célèbres des maisons closes : Le Sphinx. Ce bordel représente l'Égypte même à Paris, c'est un temple de galanterie française voué au plaisir, à la conversation et à la débauche. Son décor néo-égyptien plonge les visiteurs dans un autre monde, ceci étant pour capter une clientèle fortunée exigeante dans ses fantasmes comme dans ses caprices. Le Sphinx marque au fond la rencontre triomphale de la sexualité et de l'administration car cette maison close est particulièrement bien organisé, policée et surveillée. En ce qui concerne l'ambiance, dès le salon, les dames attendent que les clients se décantent à leur arrivée autour d'une bouteille de champagne. D'autres font une haie d'honneur afin d'annoncer le programme des jouissances. Le Sphinx comporte vingt chambres et trois salons répartis sur quatre étages. La maison est très réglementée, la préfecture n'accorde son autorisation qu'à condition que le registre des passes soit parfaitement tenu, et le contrôle sanitaire régulier. La propreté y est impeccable, ce qui se justifie avec les clients reçus dans ce bordel. Un médecin attitré visite de façon régulière les lieux et reçoit les prostituées dans une pièce équipée en cabinet médical. Le Sphinx compte cinq sous-maîtresses dirigées par Marmoute, elles font office de contremaître, régisseuse et d'inspectrice des travaux finis. Elle contrôle elle même soixante cinq prostituées pendant les heures d'ouvertures, de 15 H à 5 H du matin. Ces dernières font chacune trois passes c'est à dire un rapport sexuel tarifé, par jour en semaine, et deux le dimanche. Le tarif unique est de 30 francs, sans compter pourboires et cadeaux de la part de la clientèle. Alors que dans les taules d'abattage du côté de Clichy, ça peut aller jusqu'à la centaine de passe par jour pour quelques francs. Le Sphinx est une maison close très chic et mondaine comme le Chabanais, on y monte de véritables spectacles pornographiques avant d'y projeter des films ayant le même esprit. Des artistes, des hommes politiques, des députés, ministres, hommes d'affaires viennent se soulager ici, le Sphinx est fréquenté par l'élite sociale. Mais ceci ne dura qu'un temps, il faut la loi Marthe Richard du 13 avril 1946 pour que l'on ferme les maisons closes, ainsi cent soixante dis sept d'entre elles doivent mettre la clef sous la porte rien qu'à Paris. Le Sphinx, lui, aurait mérité d'être classé monument historique. "

Voir ici le site ci-dessus : https://www.paristoric.com/index.php/paris/inclassables/358-les-maisons-closes

Le couple Le Mestre va assurer de très bonnes relations avec les politiques du moment, le Préfet de Police Jean Chiappe, Albert Sarrault, président du Conseil en 1933, et Paul Reynaud, plusieurs fois ministre.

Jean CHIAPPE
Albert SARRAUT, vers 1930
Paul REYNAUD

 

Le Sphynx, au même titre que ses quatre autres concurrents, les deux ci-dessus plus "Aux Belles Poules", qui suit, et un autre situé 50 rue Saint-Georges,  considérés comme les plus luxueux de la capitale, sont réquisitionnés d'office par les autorités Allemandes pendant l'occupation, à l'usage exclusif des officiers.

"Martoune" la patronne, se souvient dans ses Mémoires d'avoir accueilli Eva Braun avec des amis en 1932, et avoir eu la visite éclair d'Adolf Hitler durant sa visite à Paris le 23 juin 1940.

Adolf HITLER et Eva BRAUN

Parmi les visiteurs célèbres ayant fréquenté le Sphynx, on peut citer les écrivains Joseph Kessel,  Georges Simenon, Albert Legrand, Francis Carco, Blaise Cendrars, Alexandre Breffort, Henri Béraud, Georges de La Fouchardière, Jacques Prévert, Jean-Paul Sartre, Colette, Simone de Beauvoir, Ernest Hemingway, les peintres Moïse Kisling, Foujita et Jules Pacsin, ainsi que leurs modèles Kiki de Montparnasse, Youki Desnos, Madeleine Sologne et son amie Marlène Dietrich (encore elle !), les acteurs américains Errol Flyn et Gary Cooper, les politiques Jean Chiappe, Albert Sarraut, Paul Reynaud (photos ci-dessus) ainsi qu'une ribambelle de politiciens, d'industriels et de hauts-fonctionnaires, l'escroc Alexandre Staviski avec le modèle Arlette Simon de chez Chanel, et bien sûr, les propriétaires marseillais Paul Carbone et François Spirito. Après la guerre et la fermeture le Sphynx fut réquisitionné pour loger les couples d'étudiants convalescents de la Fondation de France, et finalement, ce rendez-vous des artistes, politiciens et gangsters des années trente fut démoli en 1962 par les promoteurs, détruisant ainsi les fresque de Kees van Dongen et les décors égyptiens. C'est une banque qui l'occupe actuellement.

Trombinoscope des habitués du Sphynx  

4) Aux Belle Poules

Situé 32 rue Blondel, dans le IIe arrondissement de Paris, c'est le seul qui soit encore en activité, mais bien sûr, il ne s'agit plus d'une maison close. Le lieu, qui a conservé ses décors d'époque, dont son fameux hall d'accueil orné de céramiques suggestives, organise des réceptions privées, déjeuners d'entreprises, dîners spectacles, des déjeuners conférences, et s'offre pour des tournages.

La maison est fondée en 1870, ses fresques datent de 1921, et la réouverture ne date que de deux ans, lorsqu'en 2011 une jeune femme décide d'acheter le lieu pour y implanter son entreprise. En découvrant les fresques magnifiques (classées à l'inventaire des  Monuments Historiques) elle décide de le remettre en valeur pour le faire revivre dans ce quartier "historique" de la prostitution parisienne (Brassens  le chantait dans "Le Pornographe" : "S'il vous plaît de chanter les fleurs, qu'elles poussent au moins rue Blondel, dans un bordel !")

Brassens, Le Pornographe  Mettez le son !

À l'poque, le lieu abritait 31 "travailleuses" pour une vingtaine de chambres, pour une activité de deux passes par jour, et trois le dimanche, pour chacune d'elles.

Aux Belles Poules, Hall aux céramiques

Voir ici une mini-vidéo des décors du lieu

La maison a fermé ses portes, comme toutes les autres, le 13 avril 1946, suite à la Loi Marthe Richard.

Pour terminer cet article qui m'a donné beaucoup de plaisir à écrire, faisons maintenant une rétrospective des anecdotes et des clients célèbres dans le temps, connus pour être amateurs de ces endroits.

Picasso, Les Demoiselles d'Avignon

Hormis les personnages déjà cités dans les paragraphes précédents, il est de notoriété publique que les grands artistes des XIXe et XXe siècle ont fréquenté ces endroits : "Les demoiselles d'Avignon", célèbre tableau de Picasso, a été peint au "Grand 5", et que Van Gogh fit don de son oreille coupée à une "pensionnaire" d'une maison d'Arles. On connaît aussi la passion de Toulouse-Lautrec pour les divers établissements de la capitale, inépuisable source  d'un grand nombre de ses œuvres. 

Les littéraires n'étaient pas en reste : pour remonter dans l'histoire, François Villon, Clément Marot, Ronsard lui-même, ont chanté les "bourdeaux" de leurs époques respectives. Musset fut un client assidu d'un des meilleurs temples d'amour de Paris, et les lecteurs de Lautréamont, Baudelaire, Zola, Carco, Mac Orlan, Aragon, Kessel, ont étés entraînés à la suite des "filles de maisons". Maupassant ne voyageait jamais dans une ville sans y visiter les établissements réservés. Ces établissements avaient, et pour cause, toujours les volets fermés, même en plein jour, ce qui fit dire, à la fin de l'année 1946 (après la fermeture, donc) à un monarque étranger client habituel du One-Two-Two : « Mon Dieu, les volets sont ouverts ! Il est arrivé un malheur ? »

Trombinoscope de ce paragraphe

Certaines anecdotes plus ou moins cocasses ont défrayé la chronique, par rapport à ces établissements. 

Mgr Georges GRENTE, évêque du Mans

Au tribunal de la Sarthe, en 1924, eut lieu un procès célèbre : un quotidien régional avait publié un article racontant que l'évêque du Mans, Mgr Grente (qui deviendra académicien) percevait des revenus  des tenancières des maisons proches de la cathédrale. En réalité, l'histoire commence par le fait que cet évêque était fort mécontent de voir le quartier de la cathédrale environné de plusieurs de ces établissements, et il avait décidé de les acheter tous, en 1914, afin de les faire démolir. Toutefois, plusieurs recours et moratoires divers, en plus de la Guerre qui éclata peu après, avaient retardé l'expulsion des occupants de  ces maisons, et pendant dix ans, l'évêque, seul propriétaire légal,  touchait les loyers des tenancières, et leur remettait des quittances à l'en-tête de l'évêché. La fin de l'article est croustillante : « La divine Providence n'a-t-elle pas si bien fait les choses en mettant le remède (la cathédrale) à côté du mal, et le tribunal de la pénitence à proximité immédiate des justiciables ? Les pécheurs repentants  n'ont que le rue à traverser pour recevoir l'absolution, cependant qu'à l'entrée du Saint lieu se mêlent par une émanation très proche et très évangélique les parfums de l'encens et de Marie-Madeleine ! »

En 1750, à Paris, le curé de Saint-Sulpice déposa plainte contre un établissement de la rue de Bagneux, dans sa paroisse. Il reçut la réponse suivante du lieutenant général de la Police « Il n'y a pas de bruit ni de tapage dans cette maison, il n'y avait pas trouvé à redire». Le curé s'était lors plaint à l'archevêque, qui porta l'affaire devant le comte d'Argenson, directeur de la Police à cette époque ( le même que celui que l'on a déjà rencontré plus haut ! ). Sa réponse fut la suivante : « Vous n'êtes pas bien informé, rien n'est plus rangé dans cette maison, il n'y a point de bruit, cela se passe de façon, Monseigneur, que vous et moi pourrons y aller ! » Quant on connaît la réputation d'Argenson (voir plus haut), sa réponse ne manque pas de sel !

On a retrouvé des lettres de 1776 d'un marquis qui écrivait à la Gourdan qu'il lui envoyait deux Anglais dont il avait fait la connaissance la veille, et qu'elle devait lui faire porter 4 louis pour ses honoraires, comme leurs arrangements le prévoyaient.

Frédéric Auguste Bartholdi
La Liberté (la grande Céline !)

Bartholdi, le célèbre sculpteur, a dû utiliser les services de ces établissements pour une noble cause : ne trouvant pas de modèle à la gorge suffisamment rebondie pour la statue de la Liberté qu'il devait commencer, il s'adressa à quelques sous-maîtresses du quartier de l'École Militaire. C'est donc la grande Céline, pensionnaire de l'une de ces maisons, qui a posé pour la statue la plus célèbre du monde !

À Albi, le 30 juillet 1932, pendant l'inauguration du musée Toulouse-Lautrec, Léon Bérard, le grand-maître de l'Université et ministre de l'Instruction, s'attardait devant des médaillons qui représentaient des visages de femmes, ceux des pensionnaires d'une maison de la rue d'Amboise où le peintre avait séjourné un certain temps. Un des accompagnateurs qui se trouvait près de là lui demanda : « Des souvenirs, M. le Ministre ?

- Et pourquoi pas ? Ces femmes n'étaient pas tout à fait comme cela, mais je les reconnais pourtant chacune fort bien ! »

Léon BÉRARD
Henri de TOULOUSE-LAUTREC

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un écrivain contemporain (ma source n'indiquait pas son nom) racontait son séjour militaire aux colonies, un jour où il devait monter la garde devant le BMC (Bordel Militaire de Campagne), une tente itinérante destinée aux troupes coloniales. Chaque jour, un rapport indiquait la troupe qui pourrait se satisfaire ce jour là, entre les Malgaches, les Indochinois ou les Tunisiens.  C'est ainsi que l'auteur se trouva ce jour là de garde pour protéger les ébats des Malgaches, tout en interdisant l'accès aux autres dont ce n'était pas le jour.

Enfin une dernière histoire des plus savoureuses est  arrivée en 1946, après la fermeture des maisons closes. Un groupe de travailleurs maghrébins se trouvait à Paris sur un chantier. L'un deux avait déjà séjourné dans la capitale auparavant, et a décidé d'emmener ses collègues dans un établissement qu'il avait fréquenté à ce moment, situé au 106 boulevard de La Chapelle, pour s'y ébattre comme auparavant. Ces hommes illettrés n'étaient pas au courant de la fermeture des maisons. Il se trouve que l'immeuble avait été choisi pour devenir un centre d'accueil de l'Armée du Salut ! Tous leurs sens en émoi, ils prirent l'uniforme des sévères gardiennes de la foi pour un raffinement vestimentaire de goût colonialiste et se ruèrent sur elles sans écouter leurs plaintes. Il a fallu une brigade de gardes mobiles pour leur faire admettre qu'ils s'étaient trompés et leur expliquer qu'il n'était plus possible en France de fréquenter ce genre de maisons qui avaient toutes été fermées.

Nous voici parvenus au bout de ce récit, qui, je l'espère vous azura donné au moins autant de plaisir que celui que j'ai eu à vous le faire partager.

Et pour finir en beauté, j'ai trouvé un dessin humoristique du célèbre DUBOUT qui illustra à sa façon la fermeture des maisons closes :

Derniers jours des Maisons closes, Albert DUBOUT (1946)

 

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La descendance de Joséphine, Impératrice des Français. Premières générations.

18 Octobre 2019 , Rédigé par Jean-Marc CARON Publié dans #Généalogie

Joséphine de TASCHER de La PAGERIE, impératrice des Français (1763-1814)

Joséphine de TASCHER de La PAGERIE, impératrice des Français (1763-1814)

Je me suis attaqué à la descendance de la première épouse de Napoléon, l'impératrice Joséphine, d'après un livre intitulé "La descendance de Joséphine, Impératrice des Français", de Gérald Gouyé-Martignac et Michel Sementery.

Cela couvrira, en outre, celle (légitime et naturelle) de Napoléon III, empereur des Français, et petit-fils lui-même de Joséphine.

Joséphine, de même que la reine Victoria de Grande-Bretagne un siècle plus tard, peut être surnommée "La grand-mère de l'Europe", sa descendance s'étant assise sur les trônes de France, d'Italie, de Suède, de Norvège, du Danemark, de Belgique et du Luxembourg.

La future impératrice est issue d'une famille illustre qui occupait déjà un certain rang dans ses provinces d'origine, l'Île-de-France et l'Orléanais, avant de gagner la Martinique où elle laissa également de nombreuses traces.

On aura un long développement sur ces origines en suivant ce lien.

Commençons cette généalogie par dresser le portrait de Joséphine.

Marie-Josèphe Rose de TASCHER de LA PAGERIE, le nom de naissance de Joséphine, est née aux Antilles françaises, dans la commune des Trois-Îlets le 23 juin 1763, fille de Joseph-Gaspard de TASCHER de LA PAGERIE, écuyer, né au Carbet, Martinique, le 5 juillet 1735, et décédé aux Trois-Îlets le 6 novembre 1790, et de Rose Claire des VERGERS de SANNOIS, native des Trois-Îlets le 26 novembre 1736, y décédée le 3 juillet 1807.

 

Maison natale de Joséphine, aux Trois-Îlets en Martinique

Joseph-Gaspard de TASCHER de LA PAGERIE épousa le 8 novembre 1761, aux Trois-Îlets, Rose Claire des VERGERS de SANNOIS, issue d'une des plus nobles familles de la Martinique.

C'est Gaspard-Joseph, le père de Joseph-Gaspard (et donc grand-père de Joséphine) qui quitta sa patrie d'origine en Eure-et-Loir, où sa famille était connue depuis le XVème siècle, qui partit s'installer à la Martinique. Il épousa au Carbet, Martinique, le 10 août 1734 Marie-Françoise BOURDEAU de LA CHEVALERIE. Le couple eut cinq enfants, deux garçons et trois filles.

Mariage Gaspard-Joseph de TASCHER de LA PAGERIE et Marie-Françoise BOURDEAU de LA CHEVALERIE

L'aîné, Joseph Gaspard sera le père de notre Joséphine.

Il est né à La Martinique, dans la même commune du Carbet, le 5 juillet 1735. Toutefois, il repartit sur le continent dans sa jeunesse, car on le retrouve en 1752 page au service de la Dauphine Marie-Josèphe de SAXE. Mais il repartit bien vite dans son île natale, en 1755, et il s'y marie le 9 novembre 1761, aux Trois-Îlets, avec Rose-Claire des VERGERS de SANNOIS, d'une famille implantée depuis longtemps sur l'île.

Baptême Joseph-Gaspard de TASCHER de LA PAGERIE 16 juillet 1735, Le Carbet, Martinique

Dans un document résumant ses états de service, destiné à lui décerner la Croix de Saint-Louis, on trouve des informations sur sa carrière :

États de Service de Joseph Gaspard de TASCHER de LA PAGERIE

Il y est dit :

"Joseph Gaspard Tascher de La Pagerie né en 1735 à la Martinique,  Page de Madame la Dauphine en 1751, où il resta jusqu'en 1755, sous-lieutenant dans les compagnies franches de la Marine détachée à la Martinique en 1755, lieutenant en premier de la Compagnie des Canonniers et des Bombardiers de La Coste en 1757, passé en cette qualité dans la Comp. du Cne. Pelletier en Guadeloupe en 1758, rappelé à la Martinique en 1759, pour y être employé à la durée du siège, à la levée du siège il a repassé à la Guadeloupe où il a continué de servir dans la Comp. du Cne. Pelletier jusqu'à la prise de cette isle.

En 1762 lors du siège de la Martinique, il fut chargé du commandement de la batterie de la Pointe des Négriers où il soutint pendant neuf heures le feu de trois vaisseaux ennemis. D'où il ne se retira que pour commander les batteries de Latapy et du Tartanson.

Réformé à la paix avec une pension de 450# dont il jouit.

Capitaine d'une compagnie de Dragons à Ste-Lucie lors de la formation de la milice en 1769.

Signé : Tascher de La Pagerie.

Colonne de droite :

Il a demandé la Croix de St-Louis

Dans le temps que je gouvernais les îles du Vent, je vis à Ste-Lucie M. Tascher de la Pagerie, capitaine des Dragons milices de cette isle, et je fus très satisfait du zèle, de l'intelligence et de l'application de M. de La Pagerie pour la tenue des dits Dragons.

Je l'avais, avant de partir de la Martinique, inscrit sur les états que j'ai laissés à M.der Bouillé pour l'obtention de la Croix de St-Louis en faveur de divers officiers ; et je pense que M. Tascher de la Pagerie mérite cette décoration par l'ancienneté et la distinction de ses services autant que par sa distinction personnelle,  je supplie le ministre d'avoir égard à ma recommandation.

Signé : Dagout."

Ils eurent trois filles, dont l'aînée, Marie-Josèphe Rose, allait devenir l'impératrice des Français, notre Joséphine. Ses deux sœurs auront une courte vie,  la première de 3 ans, et la seconde de vingt-cinq.

Joséphine est donc née aux Trois-Îlets, à la Martinique, le 23 juin 1763, cinq semaines avant son baptême qui eut lieu le 27 juillet 1763 en l'église de la commune, son parrain fut Joseph François des VERGERS de SANNOIS, son grand-père maternel, et sa marraine Marie-Françoise BOURDEAU de La CHEVALERIE, sa grand-mère paternelle.

Acte de baptême de Joséphine de Beauharnais, impératrice des Français

Dès son enfance, en Martinique, sa voyante lui aurait dit :

"Moi avoir vu dans les nues grand condor monter bien haut avec rose dans son bec... Toi, être Rose... Toi, bien malheureuse... Puis toi reine... Puis grande tempête et toi mourir..."

Effectivement, tous ces événements sont arrivés à notre belle créole : elle fut emprisonnée sous la Révolution, - bien malheureuse - reine (d'Italie, Napoléon avait ce titre lors de son mariage), et même impératrice - Puis le divorce et la chute de l'Empire - grande tempête...

L'impératrice Joséphine est décédée le 29 mai 1814 en son Palais de la Malmaison à Rueil-Malmaison, Hauts-de-Seine.

Acte de décès de l'Impératrice Joséphine à Rueil-Malmaison le 2 juin 1814

Transcription de l'acte :

Acte de Décès AD des Hauts-de-Seine Registre E_NUM_RUE214 1814 Pages 16/17

En marge
N° 44
L'Impératrice
Joséphine

"L'an mil huit cent quatorze le 2 juin à dix heures du matin. Acte de décès de l'Impératrice Joséphine, née Marie Joséphine Rose Tacher de Lapagerie, le vingt quatre juin mil sept cent soixante huit, mariée à Napoléon Bonaparte, général en chef de l'armée d'Italie le huit mars mil sept cent quatre vingt seize, sacrée et couronnée Impératrice le deux décembre mil huit cent quatre, décédée dans son Palais de la Malmaison, Commune de Rueil le vingt neuf mai dernier à midi.
Sur la déclaration à nous faite par Messieurs André de La Bonninière, marquis de Beaumont âgé de cinquante deux ans, Grand Cordon des ordres Couronne civile de Bavière et de la Fidélité de Bade, et Pierre Louis de Busset âgé de soixante dix huit ans, maréchal de camp au service de France, chevalier de l'ordre royal et militaire de St Louis, tous deux domiciliés à Rueil, et ont signé.
Constaté et donné lecture de l'acte par Nous Léonard Alexis Bertin, maire de cette commune faisant les fonctions d'officier public de l'état civil soussigné. Signé : de Busset, Le Mis de Beaumont, Bertin, maire."

Descendance de l'Impératrice Joséphine.

Génération I

I) Marie-Josèphe Rose de TASCHER de LA PAGERIE, née aux Trois-Îlets, Martinique, le 23 juin 1763, y baptisée le 24 juillet suivant, décédée au château de La Malmaison, Ruieril-Malmaison, Hauts-de-Seine, le 29 mai 1814, inhumée dans l'église du lieu, mariée en premières noce avec Alexandre de BEAUHARNAIS, né à Fort-de-France, Martinique, le 28 mai 1760, guillotiné pendant la Terreur place du Trône, Paris XIII, le 23 juillet 1794, fils de François de BEAUHARNAIS, baptisé à La Rochelle, paroisse St-Barthélémy le 11 février 1714, décédé à Saint-Germain-en-Laye, Yvelines, le 18 juin 1800, et de Marie-Henriette PYVART de CHASTULLÉ, née à Blois, Loir-et-Cher, en 1722, et décédée à Paris en 1767. Dont deux enfants.

François de BEAUHARNAIS
Baptême François de Beauharnais
Alexandre de BEAUHARNAIS

 

 

 

 

 

 

 

Marie-Josèphe Rose de TASCHER de LA PAGERIE épousa en secondes noces à Paris II  par acte du 9 mars 1796, (19 ventôse An IV) Napoléon Bonaparte, général en chef de l'armée d'Italie, futur empereur Napoléon Ier. Le divorce fut prononcé le 16 décembre 1809. Pas d'enfant issu de ce second mariage.

Mariage de Joséphine et de Napoléon Ier, 19 ventôse An IV

 

Autre version de même acte

Génération II

Enfants de Marie-Josèphe Rose de TASCHER de LA PAGERIE et d'Alexandre de BEAUHARNAIS (Voir I ci-dessus) :

II-1) Eugène-Rose de BEAUHARNAIS, prince Français (décret du 14 juin 1804, prince de Venise (décret du 17 décembre 1807, Grand-Duc de Franfcort héréditaire(décret du 1er mars 1810, duc de Leuchtrenberg et prince d'Eichstadt, en Bavière le 14 novembre 1817) né à Paris le 3 septembre 1781, décédé à Munich, Bavière,  Allemagne, le 21 février 1824, d'une attaque d'apoplexie.

"La Descendance de Joséphine :

Il fut nommé Prince Français : Par décret du 14 juin 1804 avec le prédicat d'altesse impériale, Prince de Venise : Par décret du 17 décembre 1807, Grand-Duc de Francfort :  Titre héréditaire par décret du 1er mars 1810, Duc de Leuchtenberg et Prince d'Eichstadt : Titres bavarois du 14 novembre 1817 avec le prédicat d'altesse royale pour lui et celui d'altesse sérénissime pour sa descendance.

Après le mariage de sa mère avec Bonaparte, il suit son beau-père en Italie et en Egypte comme aide de camp. Chef d'escadron en 1800, général de brigade en 1804, il est fait, à l'instauration de l'Empire, archichancelier de l'Empire (1er décembre 1805), puis Vice-Roi d'Italie. Eugène, apprécié par son beau-père qui l'adopte le 12 janvier 1806, réside alors à Milan d'où il gouverne l'Italie avec loyauté et sagesse. En 1809, le Prince sert en Hongrie et gagne la bataille de Raab. Lors de la retraite de Russie, il se comporte bravement et seconde au mieux Napoléon. En 1814, Eugène se réfugie en Bavière, son beau-père le traite avec égard et lui assure titre et rang. En 1818, il devient le premier pair héréditaire du royaume de Bavière."

Eugène de BEAUHARNAIS
Amalia Augusta de BAVIÈRE

 

Il épousa à Munich, Bavière, Allemagne, le 14 janvier 1806 une princesse de cette province, Augusta Amélie Louise Georgia de WITTELSBACH-BAVIÉRE, née à Strasbourg, Bas-Rhin, France, le 21 juillet 1788, décédée à Munich, Bavière, Allemagne, le 13 mai 1851, fille de Maximilien Ier Joseph zu WITTELSBACH-BAVIÈRE-DEUX-PONTS, duc de Deux-Ponts (Zweibrücken, en Allemand) de 1795 à 1799, électeur de Bavière (1799-1805), puis premier roi de Bavière (1805-1825), né à Schwetzingern, Bavière, le 27 mai 1756, décédé à Nymphenburg, Bavière le 13 octobre 1825, et de Wilhelmine von HESSEN-DARMSTADT, née à Darmstadt, Hesse, Allemagne, le 14 avril 1765, et décédée à Rohrbach, Rhénanie-Palatinat, Allemagne, le 30 mars 1796. Ils auront sept enfants.

Maximilien Ier, roi de Bavière
Wilhelmine de HESSE-DARMSTADT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour l'anecdote, c'est Eugène qui fut à l'origine de la rencontre entre sa mère et Napoléon. En effet, après la mort de son père Alexandre, guillotiné sous la Terreur, l'épée de son père lui avait été enlevée lors du désarmement de tous les habitants de Paris. C'était, pour lui, son bien le plus précieux. Il décida alors de rencontrer le général Bonaparte, à qui Barras venait de donner le commandement des troupes de la capitale, pour lui demander la restitution de cette épée. Le général fut touché de la piété filiale et de la noblesse ayant dicté sa démarche, et lui fit rendre l'objet. Racontant la chose à sa mère, celle-ci ne put s'empêcher de faire la démarche pour remercier le général... On connaît la suite...

Voir ici : L'impératrice Joséphine et la famille de Beauharnais, Notice, Charles Hippolyte Barault-Roullon, Pages 6 et 7

Tombeau d'Eugène de BEAUHARNAIS, église Saint-Michel de Munich

 

II-2) Hortense de BEAUHARNAIS, dite "La Reine Hortense", née à Paris le 10 avril 1783, décédée d'un cancer de la matrice au château d'Arenenberg, canton de Thurgovie, Suisse le 5 octobre 1837, d'abord inhumée sur place, puis ses restes ont été rapatriés sous le Second Empire pour être ensevelis à côté de sa mère, l'Impératrice Joséphine, dans l'église de Rueil-Malmaison, Hauts-de-Seine. 

Château d'Arenenberg, Canton de Thurgovie, Suisse

"La Descendance de Joséphine

Déjà belle-fille et belle-sœur de Napoléon, elle devient sa fille adoptive le 4 mars 1806. Elle vit séparée de son mari à partir de 1810 et reste en France pendant la première Restauration. Louis XVIII lui octroie, à la demande du Tsar Alexandre Ier de Russie, le 30 mai 1814, le titre de Duchesse de Saint-Leu. Pendant les Cent-Jours, Hortense remplace aux côtés de l'Empereur l'Impératrice Marie-Louise. Cette attitude lui vaut d'être expulsée de France au retour du Roi. Elle s'installe en Suisse sur les bords du lac de Constance, au château d'Arenenberg. Elle séjournera en France quelques jours sous le règne de Louis-Philippe.

Décédée d'un cancer à la matrice, Hortense est d'abord enterrée à Arenenberg puis sous le Second Empire sa dépouille est ramenée en France et inhumée auprès de l'Impératrice Joséphine dans l'église de Rueil."

Reine de Hollande par son mariage avec Louis BONAPARTE, frère de l'empereur, né à Ajaccio, Corse, le 29 septembre 1778, décédé à Livourne, Toscane, Italie, le 25 juillet 1846, fils de Carlo Maria BONAPARTE, né à Ajaccio, Corse, le 27 mars 1746, décédé à Montpellier, Hérault, le 24 février 1785, d'abord inhumé sur place dans le caveau des Pères Cordeliers au couvent de l'Observance, puis, en 1803, son fils Louis Bonaparte (le mari d'Hortense) les fit transférer dans la chapelle du château de Saint-Leu-la-Forêt, Val d'Oise, qu'il venait d'acquérir, puis, en 1819, le prince de Condé, devenu propriétaire du dit château, fit transférer les cendres de Carlo Bonaparte dans l'église du lieu, et, enfin, en 1951, elles seront finalement déposées dans la chapelle impériale d'Ajaccio aux côtés de celles de son épouse, Maria Laetitia RAMOLINO, née à Ajaccio, Corse, le 24 août 1750, décédée à Rome, Latium, le 2 février 1836, inhumée d'abord sur place, puis transférée en 1851 à Ajaccio, et enfin en 1860 dans la chapelle impériale de cette même ville, dont la construction était terminée.

Carlo Maria BONAPARTE
Laetizia RAMOLINO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Napoléon Ier maria Hortense de BEAUHARNAIS à son frère Louis BONAPARTE le 3 janvier 1802, à Paris. Le mari fut institué roi de Hollande par son frère l'Empereur, en 1806, titre qu'il assuma jusqu'en 1810, date où il abdiqua en faveur de son fils. Le couple eut trois enfants.

Louis BONAPARTE, roi de Hollande
Hortense de BEAUHARNAIS
Château de Saint-Leu-la Forêt en 1807

Hortense de BEAUHARNAIS eut un enfant illégitime avec Charles Auguste Joseph FLAHAUT de LA BILLARDERIE, comte de l'Empire, né à Paris le 21 avril 1785, décédé à Paris VII le 2 septembre 1870, fils naturel de Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD, (le grand Tallayrand)  évêque d'Autun, prince de Bénévent, ministre des Affaires étrangères de Napoléon Ier, né à Paris le 13 février 1754, y décédé le 17 mai 1838, et d'Adélaïde FILLEUL, née le 14 mai 1761, décédée à Paris le 19 avril 1836. À son propos, voir la note ci-après : 

"La descendance de Joséphine :

Officiellement fille de Claude François Filleul et de Irène du Buisson de Longpré. Elle est en réalité soit la fille de Louis XV, soit la fille de Michel Bourret, fermier général, tous deux amants d'Irène au moment de la conception.
La Comtesse de la Billarderie se remarie en 1802 avec José de Souza Bothello ministre du Portugal à Paris."

Talleyrand
Charles FLAHAUT, par Nadar
Adélaïde FILLEUL

 

Génération III

Enfants d'Eugène-Rose de BEAUHARNAIS et d'Augusta Amélie Louise Georgia de WITTELSBACH-BAVIÈRE (Voir II-1 ci-dessus) :

Nota : Leur père, Eugène-Rose de BEAUHARNAIS fut institué duc de LEUCHTENBERG par son beau-père Maximilien Ier, à partir de 1817, les enfants du couple substituèrent ce patronyme à leur nom d'origine. Ils seront donc définis ci-après sous ce dernier nom.

III-1) Joséphine Maximilienne Eugénie Napoléone de LEUCHTENBERG, née à Milan (alors capitale du royaume d'Italie, dont son père était vice-roi) , Lombardie, Italie, le 14 mars 1807, décédée à Stockholm, Suède, le 7 juin 1817.  Elle épousa par procuration à Munich, Bavière, Allemagne, le 22 mai 1823, puis réellement à Stockholm, Suède,  le 19 juin 1876, le prince héritier de Suède et de Norvège, Oscar Ier, fils de Charles Jean-Baptiste BERNADOTTE, né à Pau, Pyrénées-Atlantiques, le 26 janvier 1763, décédé à Stockolm, Suède, le 8 mars 1844, général de la Grande Armée napoléonienne,  maréchal d'Empire, qui sera élu héritier du royaume de Suède le 5 novembre 1810, puis héritier de Suède et de Norvège le 4 novembre 1814, puis, enfin roi de Suède et de Norvège sous le nom de Charles XIV Jean (BERNADOTTE), à la mort sans héritier de Charles XIII, roi de Suède et de Norvège le 5 février 1818. Il avait épousé Désirée CLARY, native de Marseille le 8 novembre 1777, décédée à Stockholm le 17 décembre 1860, inhumée avec son mari dans la chapelle Bernadotte de l'église de Riddarholmen, Stockholm, Suède. Ils auront cinq enfants.

Joséphine de LEUCHTENBERG
Oscar Ier, roi de Suède et Norvège

 

Désirée CLARY avait été d'abord convoitée par Napoléon Ier, qui rencontra les sœurs Clary lors de son passage à Marseille après le siège de Toulon. Elle rencontre d'abord Joseph BONAPARTTE, frère aîné de Napoléon, commissaire de la Marine à Marseille. Celui-ci tombe sous son charme et envisage de l'épouser. Mais c'était sans compter sur le frère cadet, qui, chargé de l'organisation de la défense à Marseille et de l'inspection de la côte méditerranéenne, rencontre donc son frère escorté des sœurs Clary, Désirée et son aînée Julie. Le futur empereur succombe aussi au joli minois de la cadette, mais s'est aussi rendu compte que l'aînée, Julie semblait éprise de Joseph. Il s'arrange donc pour que Julie se fiance avec son frère, et garde pour lui Désirée, qu'il envisage d'épouser lui-même. Le mariage des deux aînés se fera finalement à Cuges-les-Pins, Bouches-du-Rhône, le 1er août 1794, tandis que Napoléon se fiance avec Désirée le 21 avril 1795. Toutefois, retourné à Paris entre temps, il y fit une rencontre qui allait changer sa vie : celle de Joséphine de Beauharnais. Les fiançailles furent donc rompues le 6 septembre 1795.

Après un séjour en Italie où elle accompagna sa mère, sa sœur et son beau-frère Joseph qui venait d'être nommé ambassadeur, elle rentre à Paris, où elle ne manque pas de prétendants, tels que les généraux et maréchaux de l'armée comme Junot, Marmont et Bernadotte. Elle finira par jeter son dévolu sur ce dernier.

Désirée CLARY, reine de Suède
Charles XIV Jean roi de Suède

 

III-2) Eugénie Hortense de LEUCHTENBERG, née à Milan, Lombardie, Italie, décédée à Freuenstadt, Bade-Wüirtermberg, Allemagne le 1er septembre 1817, mariée à Eichstätt, Bavière, Allemagne le 22 mai 1826 avec Frédéric Guillaume Constantin, dernier prince souverain von HOHENZOLLERN-HECHINGEN, né à Sagan, voïvodie de Lubutz, Basse-Silésie, Pologne le 16 février 1801, décédé au château de Polnish Nettkow, Czerwieńsk, même voïvodie, le 3 septembre 1869, fils de Frédéric Hermann Otto, prince  von HOHENZOLLERN-HECHINGEN, né à Namur, Wallonie, Belgique le 22 juillet 1776, décédé au château de Lindich, Hechingen, Regierungsbezirk Tübingen, Bade-Würtermberg, Allemagne, le 13 septembre 1838. Sans enfants de ce mariage.

Eugénie de LEUCHTENBERG
Constantin von HOHENZOLLERN-HECHINGEN

 

III-3) Auguste Eugène Charles Napoléon, IIème duc de LEUCHTENBERG, né à Milan, Lombardie, Italie le 9 décembre 1810, décédé à Lisbonne, Portugal, le 28 mars 1835 de la diphtérie, marié par procuration à Munich, Bavière, Allemagne le 1er décembre 1834, et officiellement à Lisbonne, Portugal, le 26 janvier 1835 la reine du Portugal Marie II de PORTUGAL-BRAGANCE, née à Rio de Janeiro, Sudeste, Brésil le 4 avril 1819, décédée à Lisbonne le 15 novembre 1853, fille de Pedro Ier de PORTUGAL-BRAGANCE, empereur du Brésil, né au palais de Queluz, Sintra, Portugal, le 12 octobre 1798, décédé au même endroit le 24 octobre 1834, et de Marie-Léopoldine d'AUTRICHE-LORRAINE, née en 1797 et décédée en 1826. Le marié décédé deux mois après la noce n'eut pas le temps de donner un héritier au trône du Portugal. La reine fonda donc sa dynastie par son second mariage en 1836 avec Ferdinand II de SAXE-COBOURG-GOTHA-KOHARY, un cousin de la reine Victoria du Royaume-Uni. Leurs sept enfants ne seront pas repris dans cette étude, n'étant pas descendants de l'Impératrice Eugénie.

Auguste de LEUCHTENBERG
Marie II de PORTUGAL
Ferdinand de SAXE-COBOURG

 

 

 

 

 

 

 

 

III-4) Amélie de LEUCHTENBERG, née à Milan, Lombardie, Italie, le 31 juillet 1812, décédée à Lisbonne, Portugal, le 26 janvier 1873, mariée en 1829 à Rio-de-Janeiro, Sudeste, Brésil, avec Pedro Ier de PORTUGAL-BRAGANCE (elle fut sa seconde épouse), fils de Joäo (Jean) VI, roi du Portugal et des Algarves, empereur titulaire du Brésil, né à Lisbonne, Portugal, le 13 mai 1767, y décédé le 10 mars 1826, et de Charlotte Joaquime Thérèse Carlotta de BOURBON-ESPAGNE, née le 25 avril 1775 à Aranjuez, Madrid, Espagne le 25 04 1775, décédée au palais de Quéluz, Sintra, Portugal, le 7 janvier 1830. Dont une fille.

"Mémoires de Talleyrand, tome IV Éditions Ex-Libris, page 249, Note 1 :

L'empereur dom Pedro avait épousé en secondes noces (1829) la princesse Amélie Augusta Eugénie de Beauharnais, fille du prince Eugène."

Amélie de LEUCHTENBERG
Pedro Ier, roi de PORTUGAL

 

III-5) Théodelinde de LEUCHTENBERG, née à Mantoue, Lombardie, Italie le 13 avril 1814, décédée d'une clouirte maladie à Stuttgart, Bade-Wurtemberg, Allemagne, e 1er avril 1857, inhumée au  château de Ludwigbourg, Bade-Wurtemberg, et son cœur est déposé dans la Hauskapelle du palais de Munich. Mariée avec Frédéric Guillaume Alexandre Ferdinand von WÜRTEMBERG, architecte de profession, comte de Wurtemberg, puis duc d'Urach, né à Stuttgart, Bade-Wurtemberg, Allemagne le 1er ou le 06 juillet 1810, décédé à Lichtenstein, district de Tübingen, Bade-Wurtemberg, Allemagne le 17 juillet 1869, fils de Wilhelm Friedrich Filipp von WÜRTEMBERG,  né à Stettin, Poméranie-Occidentale, Pologne le 247 décembre 1761, décédé à Kernen-im-Remstal, district de Stuttgart, Bade-Wurtemberg, Allemagne le 10 août 1830, et de Wilhelmine RHODIS von THUNDERFELT, née en 1777 et décédée en 1822 (mariage morganatique, donc non dynaste). Dont quatre filles.

Guillaume Ier von WÜRTEMBERG
Théodelinde de LEUCHTENBERG

 

III-6) Caroline Auguste Clotilde Mathilde de LEUCHTENBERG née à Munich, Bavière, Allemagne, le 16 janvier 1816, y décédée le 25 juin 1816

III-7) Maximilien IIIème duc de LEUCHTENBERG, né à Munich, Bavière, le 2 octobre 1817, décédé à Saint-Petersbourg, Russie, le 1er novembre 1852, de la tuberculose faisant suite à une pneumonie contractée dans l'Oural en 1845-1846 pendant une expédition minéralogique.

Le prince était en effet féru de minéralogie, et fut nommé par le Tsar Nicolas Ier Président de l'Académie Impériale des Beaux-Arts, et directeur l'Institut du Corps des Ingénieurs miniers.

Il avait épousé au Palais d'Hiver, à Saint-Pétersbourg, Russie, le 2 juillet 1839, Maria Nikolaïevna de RUSSIE- ROMANOV-HOLSTEIN-GOTTORP, Grande-Princesse de RUSSIE, née le 18 août 1819 au  château de Pavlovsk,  à Saint-Pétersbourg, Russie, décédée dans cette même ville le 21 février 1876, fille de Nikolaï Ier Pavlovitch de RUSSIE-ROMANOV-HOLSTEIN-GOTTORP, empereur de Russie, né au palais de Gatchina, Saint-Petersbourg, oblat de Leningrad, Russie, le 25 juin 1796, décédé dans la même ville le 18 février 1865 (il était le fils de Paul Ier et le petit-fils de Catherine II La Grande) et de Frédérique Louise Charlotte, dite Alexandra, von HOHENZOLLERN, princesse de Prusse, impératrice de Russie, née à Berlin, Allemagne, le 13 juillet 1798, décédée à Tsraskoïé Selo (aujourd'hui Pouchkine), Russie le 2 juillet 1860. Dont sept enfants.

Maria Nikolaïevna de RUSSIE
Maximilien de BEAUHARNAIS
Charlotte von HOHENZOLLERN
Nicolas Ier empereur de Russie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfants d'Hortense de BEAUHARNAIS et de Louis BONAPARTE :

III-8) Napoléon Louis Charles BONAPARTE, prince français, prince royal de Hollande, né à Paris le 10 octobre 1802 décédé à La Haye, Hollande Méridionale, Pays-Bas, le 5 mai 18047.

III-9) Napoléon Louis BONAPARTE, prince français, prince royal de Hollande, grand duc de Berg et  de Clèves le 3 mars 1809, en remplacement de Murat devenu roi de Naples, roi de Hollande (Louis II) du 1er juillet 1810 au 13 juillet 1810, date à laquelle Napoléon Ier annexa la Hollande, né à Paris le 18 décembre 1804, décédé à Forli, Forli-Cesena, Émilie-Romagne, Italie, d'une épidémie de rougeole contractée pendant que son frère cadet et lui étaient assiégés par les armées autrichiennes et pontificales. Il épousa à Bruxelles, Belgique, le 23 juillet 1826 sa cousine germaine Charlotte Napoléone BONAPARTE, née à Paris le 31 octobre 1802, décédée à Sarzana, province de La Spezia, Ligurie, Italie, le 2 mars 18.39, fille de Joseph BONAPARTE, avocat, diplomate, soldat, roi de Naples (1806-1808), roi d'Espagne (1808-1813) né à Corté, Corse, le 7 janvier 1768, décédé à Florence, Toscane, Italie, le 28 juillet 1844, et de Julie CLARY (sœur de Désirée CLARY, reine de Suède (Voir III-1 ci-dessus), née à Marseille, Bouches-du-Rhône, le 26 décembre 1771, décédée à Florence, Toscane, le 7 avril 1845. Ils n'auront pas d'enfant.

Napoléon Louis BONAPARTE
Charlotte (en gris) et Zénaïde, sa sœur

 

III-10) Louis Napoléon BONAPARTE, Napoléon III, président de la République Française (10 décembre 1848 - 2 décembre 1852), empereur des Français (2 décembre 1852 - 4 septembre 1870), né à Paris le 21 avril 1808, décédé en exil à Camden Place, Chislehurst, Grand-Londres, Angleterre, le 9 janvier 1873, inhumé d'abord dans le chœur de l'église catholique de la ville, puis dans la crypte de l'abbatiale Saint-Michel dont la construction fut demandée par l'Impératrice Eugénie, à Farnborough Hill, Hampshire, Angleterre. Elle-même et leur fils le rejoindront dans ce tombeau.

Abbaye Saint-Michel de Farnborough Hill, tombeau de la famille impériale

Voir ici un résumé de sa vie ici.

Plusieurs ouvrages ont aussi résumé sa vie dont :

"La Descendance de Joséphine 

S.M. Napoléon III, Empereur des Français, d'abord Prince Français, Prince de Hollande, Président de la République.

L'élection présidentielle se déroule le 10 décembre 1848, elle a lieu au suffrage universel. Six candidats se trouvent en présence : Louis-Napoléon Bonaparte soutenu par les conservateurs, le général Eugène Cavaignac, porte parole des républicains modérés, Ledru-Rollin, candidat du parti républicain démocrate, Raspail représentant l'extrême gauche, Lamartine et le général Changarnier. Le Prince est élu avec 5.434.520 voix, soit 4.000.000 de plus que Cavaignac. La constitution promulguée le 15 janvier 1852 prolonge le mandat de Louis-Napoléon de dix ans.
L'Empire est rétabli le 2 décembre 1852 à la suite du plébiscite du 21 novembre où l'on demandait au peuple d'approuver le rétablissement de la dignité impériale en la personne de Louis-Napoléon Bonaparte. Cette proposition est approuvée par 7.821.189 oui contre 253.145 non. Napoléon III règne légalement jusqu'au 28 février 1871, date à laquelle l'assemblée nationale vote sa déchéance et celle de la dynastie. L'ex-Empereur protestera en vain le 6 mars contre cette décision.

En ce qui concerna sa naissance, la paternité de Louis Bonaparte  a été contestée par de nombreux historiens sans qu'ils apportent des preuves irréfutables. Contentons-nous de rappeler le code de droit canon romain : "Le père est celui qu'indiquent les noces légitimes à moins que le contraire ne soit prouvé par des arguments évidents". Cen.1138.1.

A sa mort, il est d'abord inhumé dans le choeur de l'église catholique de Chislehurst. Puis, lorsque Eugénie achète le domaine de Farnborough Hill, elle fait construire sur une colline voisine une chapelle qui servira de sépulture au souverain. L'Empereur dort son dernier sommeil dans un tombeau de granit d'Aberdeen situé dans la crypte  à droite de l'autel, le Prince impérial étant enseveli à gauche. L'impératrice Eugénie repose dans un caveau situé au-dessous de l'autel. La chapelle est desservie depuis sa fondation par les religieux prémontrés."

"Les Dynasties d'Europe, Thierry LE HETE :

En France, la grandeur et la gloire de Napoléon ont effacé dans les mémoires ses erreurs et les carnages de ses incessantes campagnes. Après la mort prématurée du fils de l'Empereur, Louis-Napoléon, fils du Roi de Hollande et petit-fils de Joséphine, devint chef de la famille. lorsque tomba la monarchie de Juillet, en 1848, il se porta candidat à la présidence de la IIème république. Le prestige du bonapartisme était alors tel que ce petit homme gauche, au physique peu impressionnant et sans références de succès, fut élu à une imposante majorité. Louis-Napoléon devint lui-même Empereur en 1852 et pour rendre hommage au défunt Roi de Rome, prit le nom de Napoléon III. Les Princesses d'Europe lui battirent froid avec un bel ensemble et il fit un mariage d'inclination en épousant une Comtesse espagnole d'une indéniable beauté.
Napoléon III avait promis paix à la France, mais il se laissa entraîner dans la guerre de Crimée (où il combattit la Russie aux côtés de l'Angleterre), dans des campagnes contre l'Autriche en Italie du Nord (où le massacre de Solférino en 1859 conduisit à la création de la Croix-Rouge), dans une expédition ratée au Mexique et, enfin, dans un conflit avec la Prusse. C'est à cette occasion que l'on vit combien ce second Empereur était dénué du génie militaire de son oncle. Paris, que Napoléon III, aidé du Baron Haussmann, avait beaucoup agrandie et embellie, fut assiégée par les Prussiens et, son chef étant fait prisonnier, le Second Empire s'écroula. Déchu par l'Assemblée, Napoléon-le-Petit s'exila en Angleterre et mourut trois ans plus tard. Son fils unique fut tué au Zoulouland (Afrique du Sud) dans les rangs de l'armée britannique."

Pendant sa détention au Fort de Ham, il rencontra Éléonore VERGEOT, née à Ham,  Somme, le 3 septembre 1820, décédée au Vésinet, Yvelines, le 4 août 1886. Elle était la lingère de Caroline O'HARA, la maîtresse du général Montholon, compagnon de prison de Napoléon. La liaison dura jusqu'à son évasion en 1846. Ils eurent deux enfants.

"La Descendance de Joséphine

Eléonore sert de lingère à Caroline O'Hara, la maîtresse du général de Montholon, emprisonné à Ham avec Louis-Napoléon quand ce dernier qui souffre de chasteté forcée la remarque. Elle devient vite sa maîtresse et lui donne deux enfants qui naissent discrètement à Paris. L'idylle dure jusqu'à l'évasion du Prince le 25 mai 1846. Celle qui a été curieusement surnommée "la belle sabotière" quitte Ham et se réfugie chez Madame Buré, la nourrice de ses enfants. Elle y trouve les bras accueillantsde Pierre Buré, frère de lait du futur Napoléon III. Leur liaison est régularisée en 1858 mais la nouvelle Madame Buré ne sera jamais accueillie à la cour bien que son mari soit le trésorier de la couronne. Devenue veuve, Eléonore Vergeot s'installe au Vésinet où elle s'éteint. Elle est inhumée au cimetière de Montmartre." 

Napoléon III, Empereur des Français
Éléonore VERGEOT

 

Après son évasion en 1846, il s'installa à Londres, où il rencontra miss Harriet HOWARD, qui partagea sa vie jusqu'en 1853.

On lui prête aussi, selon certains auteurs, une liaison avec Valentine HAUSSMANN, la fille du baron HAUSSMANN, préfet de Paris (celui qui transforma la capitale). Mais sans certitude avérée.

Il se épousa à Paris Ier, civilement au Palais des Tuileries, le 29 juin 1853, et religieusement à Paris IV, en la cathédrale Notre-Dame de Paris, Eugénie de MONTIJO de GUZMAN y KIRKPATRICK, comtesse de Teta, née à Grenade, Andalousie, Espagne le 15 mai 1826, décédée à Madrid, Nouvelle-Castille, Espagne, le 11 juiillet 1920, et inhumée avec son mari et son fils à l'abbaye Saint-Michel de Farnborough, Hampshire, Angleterre, qu'elle avait fondée, fille de Cyprien Manuel de MONTIJO de GUZMAN, duc de Penaranda, comte de Montijo, né en 1785, décédé en 1839, et de Marie-Manuelle Henriette KIRKPATRICK, née en 1794, décédée en 1879. Dont un enfant.

L'Impératrice Eugénie de MONTIJO
Marie-Manuelle KIRKPATRICK, mère d'Eugénie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfin, il eut ensuite une maîtresse en la personne de Julie LEBOEUF, une demi-mondaine connue sous le nom de Marguerite BELLANGER, l'une des courtisanes les plus célèbres de la capitale. Elle était née à Saint-Lambert-des-Levées, localité rattachée aujourd'hui à la ville de Saumur, Maine-et-Loire, le 10 juin 1838, et décédée Villeneuve-sous-Dammartin, Seine-et-Marne, le 23 novembre 1886, inhumée à Paris XVIII au cimetière de Montmartre, fille d'un pêcheur nommé François LEBOEUF et de Julia ANOTTE. Ils eurent un fils.

Julie LEBOEUF, dite Marguerite BELLANGER
Sépulture Julie et Charles LEBOEUF

"La Descendance de Joséphine

Julie Leboeuf, ou plutôt selon son nom de guerre Marguerite Bellanger, est une des demi-mondaines les plus célèbres du Second Empire. Placée en apprentissage à Nantes, elle est très vite remarquée par un négociant qui l'installe dans ses meubles. Puis elle monte à Paris où elle devient la reine des boulevards et la maîtresse du Duc de Gramont-Caderousse, puis de Wilson, le futur gendre du Président Grévy. Devenue une des "lionnes" de Paris, elle est en 1862 présentée à l'Empereur. Leur liaison quasi officielle dure jusqu'en 1866. Elle cesse à la suite d'une vigoureuse intervention de l'Impératrice. Marguerite sort de cet épisode avec une confortable aisance, un hôtel particulier Avenue de Friedland, et un château en Seine-et-Marne. En 1874, elle se marie avec un Prussien dont elle se sépare très vite. Marguerite Bellanger meurt à 48 ans d'une péritonite. Elle est inhumée au cimetière du Montparnasse."

L'Empereur eut parmi ses nombreuses maîtresses Valentine HAUSSMANN (fille du Baron HAUSMANN). Certains auteurs indiquent qu'un enfant serait né de cette liaison, Jules Adrien, né à Paris en 1865, décédé à Melun en 1937. L'enfant fut officier de cavalerie (son dossier existe au SHAT) et aurait été adopté par M. et Mme HADOT, et porterait donc leur nom. Il eut une descendance, et cela constituerait donc une branche supplémentaire de cette généalogie. Je rajouterais cette branche en complément à la fin de cette étude, sous toute réserve, toutefois.

Enfant d'Hortense de BEAUHARNAIS et de Charles Auguste Joseph FLAHAUT de LA BILLARDERIE (Voir II-2 ci-dessus) :

Charles, duc de MORNY

III-11) Charles, duc de MORNY, né à Saint-Maurice, canton du Valais, Suisse, le 15 septembre 1811, décédé à Paris VII le 10 mars 1865. 

Il rencontra dans un salon parisien vers 1833 Françoise Zoé Mathilde MOSSELMAN, née à Paris le 28 mai 1808, décédée à Paris XV le 3 mars 1880, fille d'un banquier belge, François-Dominique MOSSELMAN, né à Bruxelles, Brabant, le 8 octobre 1764, décédé le 24 mai 1830, avec qui il eut une liaison qui dura jusqu'au mariage du duc de MORNY avec une princesse russe en 1857. Il eurent une fille.

Il épousa à Saint-Pétersbourg, oblat de Léningrad, Russie, le 7 janvier 1857, une jeune princesse russe de 18 ans (il en a 45), Sophie, princesse TROUBETZKOÏ, née en cette ville le 25 mars 1838, décédée à Paris le 9 août 1896, fille de Serge, prince TROUBETZKOÏ, né en 1814, décédé en 1859, et de Catherine MOUSSINE-POUCHKINE, née en 1816, décédée vers 1897. Dont quatre enfants.

José Isidro OSORIO

La princesse TROUBETZKOÏ se marie en secondes noces à Vittoria, Alava, Espagne, le 2 avril 1868 avec José Isidro OSORIOI y SILVA-BAZÁN, marquis d'Alcanices, duc de Sesto, d'Albuquerque et d'Algete, né à Madrid, Nouvelle-Castille, Espagne le 4 avril 1825, y décédé le 31 12 1909. Il est le frère de Joaquin Perez OSORIO y SILVA-BAZÁN, lui-même père de José Ramon Gil Francesco OSORIO y HEREDIA, l'époux de la belle-fille de la princesse (à voir dans la génération IV).

"La Descendance de Joséphine

Charles (Auguste-Louis-Joseph) Demorny, puis de Morny, duc de Morny par lettre patente du 9 juillet 1862.
Il a été déclaré à la mairie du IIIème arrondissement de Paris comme étant né le 22 octobre 1811, de Hyacinthe Demorny et d'Emilie Coralie Fleury. La date exacte de sa naissance n'est pas connue, mais, d'après l'emploi du temps d'Hortense, on peut la situer aux environs du 15 septembre 1811.
Cet homme politique dont Talleyrand disait "Ce petit homme sera ministre un jour" est d'abord sous-lieutenant au 1er régiment de lanciers. Il sert en Afrique où il est blessé. En 1839, il abandonne l'armée pour les affaires - il fonde une sucrerie de betteraves - et la politique. Député du Puy-de Dôme de 1842 à 1848, Morny appartient au parti conservateur progressiste. Après avoir fait fortune grâce à des opérations financières, il est élu député à l'Assemblée Législative en 1849 par le Puy-de Dôme. Morny fait alors la connnaissance de son demi-frère, le Prince-Président, dont il devient le conseiller dévoué et avisé. Le 2 décembre 1851, il est nommé ministre de l'Intérieur. Son sang-froid permet le triomphe du coup d'Etat. A la suite de la confiscation des biens de la famille d'Orléans, il se retire du ministère le 23 janvier 1852. Il siège au corps législatif dont il devient le Président en 1854. Il le demeure jusqu'à son décès en 1865. Il a été pendant quelques mois Ambassadeur de France en Russie. Le Duc de Morny est associé tout au long du Second Empire au développement des grandes affaires : compagnies de chemins de fer, immobilières, mines, sociétés de crédit. Il approuve l'évolution libérale du régime mais, intéressé aux affaires du banquier Jecker, il pousse la France à intervenir au Mexique."

Fanny MOSSERLMAN
Princesse Sophie TROUBETZKOÏ
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La descendance de Joséphine, Impératrice des Français. Générations IV et V

12 Octobre 2019 , Rédigé par Jean-Marc CARON Publié dans #Généalogie

Église de Riddarholmen, Stockholm, nécropole des Rois de Suède Alexandru Baboş Albabos [CC BY 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by/3.0)]

Église de Riddarholmen, Stockholm, nécropole des Rois de Suède Alexandru Baboş Albabos [CC BY 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by/3.0)]

Génération IV

Enfants de Joséphine Maximilienne Eugénie Napoléone de LEUCHTENBRERG et d'Oscar Ier de SUÈDE (III-1) :

(IV-1) Charles XV Louis Eugène de SUÈDE, roi de Suède et de Norvège, des Goths et de Wendes, né à Stockholm, Suède le 3 mai 1826, décédé à Malmö, Scanie, Suède le 18 septembre 1872, marié à Stockolm, Suède le 1er juin 1850 avec Louise d'ORANGE-NASSAU, princesse des Pays-Bas, fille de Frédéric-Guillaume d'ORANGE-NASSAU, prince des Pays-Bas, né à Berlin, Allemagne, le 28 février 1897, décédé à Wassenaar, Gemeente Wassenaar, Pays-Bas, le 8 septembre 1881, et de Louise von HOHENZOLLERN, princesse de Prusse, née à Königsberg, Prusse-Orientale (aujourd'hui Kaliningrad en Russie), le 1er février 1808, décédée à l'Hôtel de Pauw, Wassenaar, Gemeente Wassenaar, Pays-Bas, le 6 décembre 1872. Dont deux enfants.

"La descendance de Joséphine, G. GOUYÉ-MARTIGNAC, M. SEMENTERY

S.M. Charles XV (Louis-Eugène) Roi de Suède et de Norvège, des Goths et des Wendes d'abord Prince royal de Suède.
Il règne du 8 juillet 1859 au 19 août 1872. Charles XV est couronné Roi de Suède à Stockholm le 3 mai 1860, Roi de Norvège à Trondheim le 5 août 1860. C'est un souverain moderne qui encourage les réformes libérales (Code pénal, liberté des cultes, liberté communale)."

"Les Dynasties d'Europe, Thierry Le HETE

Charles XV, sans avoir l'envergure de son père, eut la sagesse de se choisir de bons ministres, qui continuèrent à faire progresser le pays dans la paix. Toutefois, la coopération avec la Norvège n'était pas encore complète et, par ailleurs, les Suédois émigraient en masse vers le Nouveau Monde. Son frère Oscar II lui succéda."

 

Charles XV, roi de Suède
Louise d'ORANGE-NASSAU
Gustave de SUÈDE

 

IV-2) Gustave de SUÈDE, duc d'Uppland, né à Stokholm, Suède, le 18 juin 1827, décédé à Christiania (Oslo, aujourd'hui) le 24 septembre 1852. Sans alliance.

IV-3) Oscar II, roi de SUÉDE et de Norvège,  des Goths et des Wendes, d'abord prince de Suède et de Norvège, duc d'Ostrogothie, né à Stoknholm, Suède, le 21 janvier 1829, décédé au même lieu le 8 décembre 1907, marié à Biebrich, Rhénanie-Palatinat, Allemagne, le 6 juin 1857 avec Sophie Wilhelmine, princesse de NASSAU-WEILBOURG, née à Biebrich, Rhénanie-Palatinat, Allemagne, le 9 juillet 1837, décédée à Stockolm le 30 décembre 1913, fille de Guillaume de NASSAU-WEILBOURG, duc de Nassau, né à Kirsheimbolanden, Rhénanie-Palatinat, Allemagne le 14 juin 1792, décédé à Bad Kissingen, Basse-Franconie, Bavière, Allemagne, le 30 août 1839, et de sa seconde épouse Pauline von WÜRTEMBERG, née à Stuttgart, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 25 décembre 1810, décédée à Wiesbaden, Hesse, Allemagne le 7 juillet 1856. Dont quatre enfants.

Oscar II, roi de SUÈDE
Sophie de NASSAU
Eugénie de SUÈDE

 

IV-4) Eugénie Charlotte Auguste Amélie Albertine de SUÈDE et de Norvège, née à Stockholm, Suède, le 24 avril 1830, y décédée le 23 avril 1889. Sans alliance.

IV-5) Auguste Charles Nicolas, prince de SUÈDE et de Norvège, duc de Dalécarlie, né à Stockholm, Suède le 24 août 1831, y décédé le 4 mars 1873, marié à Altenbourg, Thuringe, Allemagne, le 16 avril 1864 avec Thérèse Amélie Caroline Joséphine Antoinette, princesse de SAXE-ALTENBOURG, duchesse en Saxe, fille d'Édouard, Charles, Guillaume, Christian, prince de SAXE-ALTENBOURG, duc en Saxe, né à Hildburghausen, Thuringe, Allemagne, le 3 juillet 1804, décédé à Munich, Bavière, Allemagne, le 16 mai 1852, et d'Amélie von HOHENZOLLERN-SIGMARINGEN, née au château de Sigmaringen, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 30 avril 1815, y décédée le 14 janvier 1841. Sans enfant.

Toutefois, Michel SEMENTÉRY, dans la Revue "Histoire & Sociétés" N° 83, d'avril-mai 2000, consacré à la dynastie Bernadotte, laisse entendre (page 49) qu'il aurait eu postérité d'une liaison avec Johanna FYRSTEN. Je n'ai trouvé aucune autre information à ce sujet. J'ai bien trouvé trace d'une Joanna FYRSTEN, sur les sites GENI.com et WIKITree.com qui pourrait correspondre au point de vues des dates, mais sans aucune référence à une liaison avec le prince de Suède. Toute nouvelle information à ce sujet serait la bienvenue.

Voir la référence GENI ici 

Voir la référence WIKITree ici 

Auguste de SUÈDE
Thérèse de SAXE-ALTENBOURG

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfant d'Amélie de LEUCHTENBERG et de Pedro Ier de PORTUGAL-BRAGANCE (III-4) :

Maria Amelia de PORTUGAL

IV-6) Marie-Amélie de PORTUGAL-BRAGANCE, née à Paris le 14 décembre 1834, décédée à Funchal, Madère, Portugal le 4 février 1853. Elle était fiancée à l'archiduc Maximilien d'Autriche quand elle mourut de la tuberculose.

Enfants de Théodelinde de LEUCHTENBERG et de Frédéric Guillaume Alexandre Ferdinand von WÜRTEMBERG (III-5) :

IV-7) Son Altesse Sérénissime Augusta Eugénie Wilhelmine Marie Pauline Frédérique von WÜRTEMBERG, née à Stuttgart, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 27 décembre 1842, décédée à Schwaz, Tyrol, Autriche le 11 mars 1916. Mariée en premières noces à Lichchtenstein, distriuct de Tübingen, Bade-Wurtemberg, Allemagne,  avec Parcifal Rudolph, comte von ENZENBERG zu FREYEN und JOCHELSTHURN, né à Innsbrück, Tyrol, Autriche le 25 août 1835, décédé à Schwaz, Tyrol, Autriche le 1er janvier 1874, fils de Franz Joseph, comte von ENZENBERG zu FREYEN und JOCHELSTHURN, né en 1802, décédé en 1879, et d'Ottilie, comtesse von TANNENBERG, baronne von TRATZBERG, née en 1801, décédée en 1874. Dont trois enfants.

Franz von THUN und HOHENSTEIN

Elle épousa en secondes noces à Innsbrück, Tyrol, Autriche le 16 juin 1877 Franz, comte von THUN und HOHENSTEIN, né à Choltitz, Allemagne (aujourd'hui en République Tchèque) le 27 juillet 1826, décédé à Schwaz, Tyrol, Autriche le 30 juillet 1888, fils de Joihazn, comte von THUN und HOHENSTEIN, né en 1786, décédé en 1861, et de Nicolasine comtesse BAILLET de LA TOUR, née en 1788, décédée en 1840. Dont deux enfants.

IV-8) Marie-Joséphine Frédérique Eugénie Wilhelmine Théodelinde von WÜRTEMBERG, princesse d'Urach, comtesse de Wurtemberg, née à Stuttgart, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 10 octobre 1844, décédée à Monaco, principauté de Monaco, le 13 janvier 1864. Sans alliance.

IV-9) Eugénie-Amélie Augusta Wilhelmine Théodelinde von WÜRTEMBERG, princesse d'Urach, comtesse de Wurtemberg, née à Stuttgart, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 13 01 1848, y décédée le 26 janvier 1867. Sans alliance.

IV-10) Son Altesse Sérénissime Mathilde Augusta Pauline Wilhelmine Théodelinde de WÜRTEMBERG, princesse d'Urach, comtesse de Wurtemberg, née à Stuttgart, Bade-Wurtemberg, Allemagne le 14 janvier 1854, décédée à Bad Moders (?), Autriche le 13 juillet 1907, mariage civil à Monaco, principauté de Monaco, le 2 février 1874, et religieux en l'église du Palais le 3 février, Paolo Giuseppe Angelo, prince ALTIERI, prince de Viano, né à Rome, Latium, Italie le 17 novembre 1849, y décédé le 4 janvier 1901, fils d'Emilio, prince ALTIERI,  né en 1819, décédé en 1900, et de Béatrice, comtesse ARCHINTO, née en 1823, décédée en 1899. Dont huit enfants.

Cérémonie du mariage : Journal de Monaco 3 février 1874

Monaco en 1890

Enfants de Maximilien Joseph Eugène Auguste Napoléon de LEUCHTENBERG et de Maria Nicolaïevna de RUSSIE-ROMANOV-HOLSTEIN-GOTTORP (III-6) :

IV-11) Son Altesse Impériale Alexandra Maximilianovna, princesse de LEUCHTENBERG et d'EICHSTATT, princesse Romanovska, née à Saint-Petersbourg, Russie, le 28 mars/9 avril 1840, y décédée le 31 juillet/12 août 1843.

IV-12) Son Altesse Impériale Maria Maximilianovna, duchesse de LEUCHTENBERG princesse Romanovska, née à Saint-Pétersbourg, Russie, le 4/16 octob re 1841, y décédée le 3 février 1914, y mariée le 31 janvier/11 février 1863 avec Wilhelm, Ludwig August von BADEN, prince de Bade, né à Karlsruhe, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 18 décembre 1829, y décédé le 27 avril 1897, fils de Léopold Ier von  BADEN, grand duc de Bade, né à Karlshruhe, Bade-Wurtemberg, le 29 août 1790, y décédé le 24 avril 1852, et de Sophie Wilhelmine Katharina Marie Louise Charlotte Anne von SCHLESWIG-HOLSTEIN-GOTTORP, princesse de Suède et de Norvège, née à Stockholm, Suède, le 21 mai 1801, décédée à Karlshruhe, Bade-Wurttemberg, le 6 juillet 1865. Dont deux enfants.

Maria Maximiliaovna de LEUCHTENBERG
Wilhelm, prince de BADE

 

 

 

Léopold Ier von BADEN
Sophie de SUÈDE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Palais Leuchtenberg, Peterhof

IV-13) Son Altesse Impériale Nicolas Maximilianovitch, duc de LEUCHTENBERG, prince Romanovsky, prince d'Eichstatt, né au Palais Leuchtenberg, parc de Serguievka, Peterhof, Russie, le 23 juillet/4 août 1843, décédé à Paris le 23 décembre 1890, marié à Saint-Petersbourg en octobre 1868, avec Nadedja Sergeievna ANNENKOFF, née à Saint-Petersbourg, Russie, le 5/17 juillet 1840, fille de Serge Petrovitch ANNENKOFF et de Catherine Dimitrievna SCHIDLOVSKA. Dont deux enfants.

"La Descendance de Joséphine :

Ce mariage, célébré sans le consentement du Tsar, ne fut pas dans un premier temps reconnu, ce n'est qu'en 1879 que la situation des deux époux est régularisée par ukase impériale du 30 janvier/11 février 1879, Nadejda et ses enfants reçoivent le titre de Comte et Comtesse de Beauharnais."

Nicolas de LEUCHTENBERG
Nadedja Sergueievna ANNENKOFF

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Décès Nicolas Maximilianovitch ROMANOVSKY, Paris VIII 06 04 1891

IV-14) Son Altesse Impériale Evghenia Maximilianevna de LEUCHTENBERG-ROMANOVSKA, née à Saint-Petersbourg, Russier, le 20 03/1er 04 1845, décédée à Biarritz, Pyrénées-Atlantiques, France le 4 mai 1925, mariée à Saint-Petersbourg, Russie, le 7/19 01 1868 avec Alexandre, duc d'OLDENBOURG, né à Saint-Petersbourg, Russie le 20 05/2 06 1844, décédé à Biarritz, Pyrénées-Atlantiques, France le 6 septembre 1932, major général russe. Dont un fils.

Evghenia ROMANOVSKA
Alexandre, duc d'OLDENBOURG

 

 

La Descendance de Joséphine :

Officier, il sert dans l'armée russe comme général d'infanterie et aide de camp du Tsar. Il est également chef du 14ème régiment de la garde personnelle de Probrozhensky et membre du Conseil de l'Empire. Il reçoit la qualification d'altesse impériale par ukase du 9 juin 1914.

ATTENTION ! Leprince Eugène ci-dessous n'est peut-être pas un descendant légitime de l'Impératrice Joséphine. En effet, (et lui-même ne manquait pas de le faire remarquer en répétant à l'envi "Tout le monde le sais que je suis en réalité le fils de Grigori STROGANOV"). En effet, au moment de sa naissance en 1847, le couple formé par ses parents vivait séparé, la Grande-duchesse de Russie, sa mère, entretenait depuis deux ans une relation suivie avec le dit Stroganov (qu'elle épousera ensuite après le décès de Maximilien).

Il ne descendrait donc pas de Maximilien de LEUCHTENBERG. Toutefois, celui-ci l'ayant officiellement reconnu, il était donc devenu dynaste, puisqu'il put succéder à son frère aîné dans la dignité ducale, la version "officielle" le maintient néanmoins dans cette descendance.

Je l'inclus donc aussi dans cette descendance, (comme l'ont fait avant moi Nicolas ENACHE, dans "La Descendance de Pierre le Grand, Tsar de Russie, SEDOPOLS 1983" et Gérald GOUYÉ-MARTIGNAC et Michel SEMENTÉRY dans "La Descendance de Joséphine, Impératrice des Français, Éditions CHRISTIAN 1994" grands auteurs dont je me suis inspiré pour écrire cette étude) tout en conservant le bénéfice du doute.

Voir ici Paragraphe : Biographie, Un enfant illégitime

IV-15) Son Altesse Impériale Eugène de LEUCHTENBERG-ROMANOVSKY, né à Saint-Petersbourg, oblat de Léningrad, Russie, le 27 janvier 1847, y décédé le 18 août 1901, Vème duc de Leuchternberg, il succède à son frère le 6 avril 1891, marié à Florence, Toscane, Italie, le 8 janvier 1869, avec Doria Konstantinovna ORTOPCHINE, titrée comtesse de Beauharnais par ukase du 8/20 janvier 1869, née à Saint-Petersbourg le 7 mars 1845, y décédée le 7 mars 1870, une semaine après la naissance de sa fille, d'un rhume attrapé à la suite de l'accouchement. Dont une fille.

Eugènr Maximilianovitch de Leuchtenberg
Daria Constantinoivna OPOTCHININE

 

Il épousa en secondes noces à Peterhof, Petrodvorest, Russie, le 2 juillet 1878 Zénaïda Dmitrievna SKOBELEV, titrée comtesse de Beauharnais, duchesse de Leuchtenberg, née à Saint-Petersbourg le 2 janvier 1856, y décédée le 16 juin 1899, fille de Dmitri Ivanovitch SKOBELEV né à Kolomna, province de Moscou, Russie, le 23 septembre/17 octobre 1821,

décédé le 27 décembre 1880/8 janvier 1881, et d'Olga Nikolaïevna POLTAVTSEV, née le 11 mars 1823, décédée le 6 juillet 1880. Sans enfant de cette seconde union. Ils sont tous deux inhumés dans l'église Saint-Isidore du monastère Alexandre Nevski à Saint-Petersbourg.

IV-16) Son Altesse Impériale Serge Maximilianovitch de LEUCHTENBERG-ROMANOVSKY, prince Romanovsky, duc de Leuchtenberg, né à Saint-Petersbourg, oblat de Léningrad, Russie, le 8/20 décembre 1849, tué à Iovan-Tchuflick, Bulgarie, le 12/24 octobre 1877, pendant la guerre Russo-Turque de 1877-1878. Sans alliance.

Zenaïda Dmitrivna SKOBELEV
Serge Maximilianovitch ROIMANOVSKY

 

 

IV-17) Son Altesse Impériale George Maximilianovitch de LEUCHTENBERG-ROMANOVSKY, prince Romanoivsky, duc de Leuchtenberg, né à Saint-Petersbourg, oblat de Léningrad, Russie le 17/29 02 1852, décédé à Paris XVI le 16 05 1912, marié en premières noces à Stuttgart, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 12 mai 1879 avec Thérèse Frédérique Olga, duchesse d'OLDENBOURG, née à Saint-Petersbourg, oblat de Léningrad, Russie le 18/30 mars 1852, y décédée le 8/20 avril 1883, fille de Pierre, duc d'OLDENBOURG, né à Yaroslav, oblat de Yaroslav, Russie, le 26 août 1812, décédé à Saint-Pétersbourg, oblat de Léningrad, Russie, le 3/14 mai 1881, et de Thérèse de NASSAU-WEILBOURG, princesse de Nassau, née à Weilbourg, Rhénanie-Palatinat, Allemagne, le 17 avril 1815, décédée à Prague, Bohême, République Tchèque, le 8 décembre 1871. Dont un fils.

George de LEUCHTENBERG-ROMANOVSKY
Thérèse, duchesse d'OLDENBOURG

 

 

 

Acte de décès de George ROMANOVSKY, Paris XVI 6 mai 1912

Il se marie en secondes noces à Peterhof, Petrodvorest, Russie le 16 août 1889 avec Anastasia Nikolaïevna de MONTÉNÉGRO-PETROVITCH-NIEGOCH, née à Cetinje, Monténégro, le 23 décembre 1867, décédée à Antibes, Alpes-Maritimes, France le 15 novembre 1935, fille de Nikola Ier Pétrovic (Nikita) de MONTÉNÉGRO, prince, puis roi de Monténégro, né à Njegos, Monténégro en 1841, décédé à Antibes, Alpes-Maritimes, France en 1921, et de Miléna VOUKOVITCH, née en 1847, décédée en 1923. Dont deux enfants.

Anastasia de MONTÉNÉGRO
Nicolas Ier de MONTÉNÉGRO
Milena VOUKOVITCH

 

 

 

 

 

 

 

 

Décès Anastasia Nicolaïevna de MONTÉNÉGRO, Antibes (06) 14 novembre 1935

 

Enfants de Louis-Napoléon BONAPARTE, Napoléon III, empereur des Français, et de sa liaison avec Éléonore VERGEOT (III-10) :

IV-18) Eugène Alexandre Louis BURÉ, né à Paris XVI, à la clinique du Dr. Puzin, 5, rue des Batailles (aujourd'hui absorbée par l'avenue d'Iéna), le 25 février 1843, décédé à Saint-André-de-Seignanx, Landes, (dont il avait été le maire) le 14 février 1910, inhumé dans le cimetière de cette commune, marié à Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine, le 19 juin 1877, avec Alphonsine Joséphine HOMEL dit RONDEL, née à Paris V (ancien XII) le 15 juin 1856, décédée à Bayonne, Pyrénées-Atlantiques le 28 février 1942. Dont quatre enfants.

Eugène BURÉ, Ier comte d'ORX
Acte de Mariage d'Eugène BURÉ et Alphonsine HOMEL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

"La Descendance de Joséphine :

Eugène-Alexandre-Louis Buré, (diplomate puis propriétaire), premier Comte d'Orx, par décret du 11 juin 1870. Située à quelques kilomètres de Saint-Vincent de Tyrosse, Orx est une commune des Landes sur laquelle est situé le domaine donné par Napoléon III à ses fils. Cette propriété, une plaine marécageuse de 1.200 hectares que l'on tentait de drainer depuis Henri IV, avait été concédée en 1850 à M. Lefèvre-Beziers. En 1858, l'Empereur en avait fait don au Comte Walewski, fils naturel de Napoléon Ier, en remerciement des services rendus comme ministre des Affaires Etrangères. A la mort de ce dernier, le souverain rachète le domaine et en fait don pour moitié à chacun de ses deux fils. En 1878, le Comte d'Orx rachète la part de son frère et exploite les terres. A sa disparition, son fils prend sa suite mais une mauvaise entente entre les héritiers conduit à la vente du domaine en 1913. Le Comte d'Orx a pris de son propre chef les armoiries suivantes : "Parti mi-coupé au I du coupé, de gueules treillissé d'or à six pièces cloutées de même, au II d'azur à deux vergettes d'argent, au second du parti, de sable burelé d'or à six pièces sur le tout une barre de sable, bordée d'or et semée de trois étoiles de même". Il naît à la clinique du Docteur Puzin, 5, Rue des Batailles. D'abord confié aux soins de Madame Buré, il est envoyé en 1847 avec son jeune frère en Grande-Bretagne où Miss Elisabeth-Ann Howard, la maîtresse de Louis-Napoléon se charge de leur éducation. Celle-ci les élève d'une façon irréprochable d'abord à Londres, puis en 1848 à Paris, dans son hôtel de la Rue du Cirque, et enfin à partir de 1853 à Beauregard, domaine situé près de Saint-Cloud qu'elle a reçu de son amant comme cadeau de rupture. Mais en 1858 les deux enfants deviennent légalement les fils de Pierre Buré et sont obligés de venir vivre auprès de leur mère. Après des études au collège Sainte-Barbe puis au collège Stanislas, Eugène, nanti d'une rente de 6.000 francs et qui s'entend mal avec Pierre Buré, décide de faire carrière dans la diplomatie. À peine âgé de 18 ans, il est nommé le 2 juillet 1861 attaché au Consulat Général de France à New-York. Sa carrière va se dérouler normalement et sans protection ni avancement particuliers. L'anecdote reprise dans les différents articles qui lui sont consacrés et qui veut que dès son entrée au Quai d'Orsay, il ait été nommé attaché à l'Ambassade de Saint-Pétersbourg où il aurait vu sa carrière irrémédiablement brisée pour avoir enlevé une ravissante danseuse qui se trouvait être la maîtresse de l'Ambassadeur, ne repose sur aucun fondement. Son dossier personnel aux archives du Ministère ne fait aucune mention d'un poste en Russie. En 1864, Eugène est nommé attaché surnuméraire à la Direction des Fonds, puis en 1865, il est agent Vice-Consul à Rosas puis à Belfast. En 1868, il rejoint le Consulat de Charlestown où il se déplaît. Il revient en France au printemps de 1870 pour obtenir sa mutation. Il obtient le Consulat d'Assomption et par la même occasion le titre de Comte d'Orx. La guerre le surprend en France. Affecté au Quartier Général il s'échappe de Sedan le lendemain de la capitulation et gagne la Belgique après avoir démissionné de l'Administration le 6 septembre. Après la guerre, le Comte d'Orx se consacre à l'exploitation de son domaine des Landes. Il partage son temps entre Saint-Cloud et le château de Castets, situé sur ses terres. En 1876, le gouvernement le nomme Maire d'Orx. Il le restera jusqu'en 1901. Il est inhumé au cimetière de Saint-André-de-Seignaux.

IV-19) Alexandre Louis Ernest BURÉ, Ier comte de Labenne, receveur des finances, né à Paris XVIII, 9 Impasse d'Anton (rue Capron actuelle), le 19 mars 1845, décédé à Paris VIII, 69 rue de Miromesnil, le 11 mars 1882, marié à Paris VIII le 12 mars 1879 avec Marie-Henriette PARADIS, née à Vaugirard (actuellement Paris XV) le 23 mars 1857, décédée après 1920, fille de Jean-Baptiste PARADIS, journaliste, conseiller financier, et de Marie-Louise Rosalie BLANCHET. Dont un fils.

Alexandre Louis Ernest BURÉ, comte de Labenne

La descendance de Joséphine : 

Louis-Ernest-Alexandre Buré, (Receveur des frinances), Premier Comte de Labenne, par décret du 11 juin 1870. Labenne est un village des Landes, proche d'Orx. Comme son frère, le Comte de Labenne se dote d'armoiries"d'azur à deux bandes d'argent, chargées alternativement d'aigles et de coquilles" avec comme devise "Semper Recte".Il naît 9, Impasse d'Anton (actuelle Rue Capron). Élevé en compagnie de son frère successivement par Madame Buré, Miss Howard, puis Pierre Buré, il montra un caractère instable. En 1865, Louis Buré s'embarque pour le Mexique dans les fourgons de l'armée Bazaine. Il y fait un séjour mouvementé, ponctué de liaisons tapageuses et dangereuses. De retour en France, son père lui attribue la moité du domaine d'Orx, en janvier 1870 un poste de receveur des finances et le 11 juin 1870 le titre de Comte de Labenne. Quelques années plus tard, il vend sa part du domaine à son frère et démissionne de l'administration des finances. En 1880, marié avec une riche héritière, il s'installe à Paimpol et se lance en association avec Charles Tellier, inventeur des chambres frigorifiques, dans l'exploitation d'une usine de séchage de morue. Cette affaire dans laquelle il a investi une partie de la fortune de sa femme s'avère un échec. Il revient à Paris où il meurt quelques mois après. D'abord inhumé à Paris, la dépouille du Comte de Labenne est ensevelie en 1885 dans la chapelle de Lancerf, propriété de sa veuve, située sur la commune de Plourivo dans les Côtes du Nord.

Acte de décès d'Alexandre BURÉ
Chapelle de Lancerf, sépulture des frères BURÉ

 

 

 

 

 

 

 

Enfant de Louis-Napoléon BONAPARTE, Napoléon III, et Julie LEBOEUF, dite Marguerite BELLANGER :

IV-20) Charles Jules Auguste François Marie LEBOEUF, né à Paris XVI, 27 rue des Vignes, le 24 février 1864, déclaré en mairie le 26 février 1864 "né de père et mère inconnus". Il sera reconnu par sa mère, Julie LEBOEUF, le 2 juin 1864 (Maître Hatin, notaire à Paris). Il est décédé à Paris VIII le 11 décembre 1941. Il épouse à Paris VIII le 25 septembre 1890 Anne Marie Frédérique VETSTEIN, née à Paris le 17 octobre 1860, décédée à 93 ans à Paris le 6 janvier 1954, fille de Marie Salomé VETSTEIN et de père inconnu. Ils sont tous deux inhumés au cimetière de Montparnasse, à Paris, concession Kulmbach (au nom du second marie de Julie LEBOEUF), N° 718 de 1886, 27e division, 7ème ligne Ouest, N° 15 Nord. Julie LEBOEUF repose aussi avec eux. Il ne semble pas y avoir eu d'enfant de cette union.

Décès Charles LEBOEUF, 7 décembre 1941, Paris VIII

 

Enfant de Charles, duc de MORNY et de Françoise Zoé Mathilde MOSSELMANN (III-11) :

IV-21) Léopoldine Louise Françoise Fanny Charlotte Émilie LE HON, née à Paris le 17 juillet 1838, décédée à Neuilly-sur-Seine, Haute-de-Seine, le 9 février 1931, mariée à Paris le 11 juillet 1838 avec Stanislas Auguste Frédéric Joseph Télémaque PONIATOWSKI, né à Florence, Toscane, Italie le 9 novembre 1835, décédé à Paris le 6 janvier 1906. Dont trois enfants.

Acte de Décès de Léopoldine LE HON
Décès Stanislas Auguste Frédéric Joseph Télémaque PONIATOWSKI 07 01 1908 Paris IX

Enfants de Charles, duc de MORNY et de Sophie TROUBETSKOÏ :

Joachim Perez OSORIO y SILVA-BAZÁN

IV-22) Charlotte Louise Marie Eugénie de MORNY, née à Paris X le 19 janvier 1858, décédée à Paris XVI le 28 juin 1883, mariée à Madrid, Espagne, le 17 janvier 1877 à José Ramon Gil Francisco Borja Nicolas OSORIO y HEREDIA, comte de la Corzana, né à Madrid, Nouvelle-Castille, Espagne, le 21 août 1854, décédé en 1919, fils de Joaquin Perez OSORIO y SILVA-BAZÁN, né à Madrid, Nouvelle-Castille, Espagne, le 31 mai 1826, y décédé le 26 avril 1857, et de Maria de Las Mercedes de HEREDIA y ZAFRA-VÁZQUEZ, née à Grenade, Andalousie, Espagne le 7 mars 1833, décédée à Madrid, Nouvelle-Castille, Espagne le 8 octobre 1908. Dont un fils.

IV-23) Auguste Charles Louis Valentin de MORNY, duc de Morny, né à Paris X ancien le 25 novembre 1859, décédé à Paris XVI le 14 juillet 1920, marié à Paris VIII le 30 juin 1886 avec Carlotta Maria-Eustacia GUZMAN y YBARRA, née à Caracas, Vénézuela, le 29 mars 1868, décédée à Courbevoie, Hauts-de-Seine le 4 juin 1839, fille d'Antonio GUZMAN y BLANCO, président de la République du Vénézuela en 1873, de 1870 à 1876, de 1878 à 1884 et de 1886 à 1887, et d'Anna Thérèse YBARRA. Dont trois enfants.

Notice sur le président du Vénézuéla (Wikipedia anglais)

Antonio GUZMAN, président du Vénézuela
Ana Terasa YBARRA, épouse d'Antonio GUZMAN
Mariage Auguste Valentin de MORNY et Carlotta GUZMAN y YBARRA

IV-24) Serge Simon André Nicolas de MORNY, officier, né à Paris VII le 26 novembre 1861, décédé à Paris XVI le 7 mars 1922, célibataire.

Décès Serge de MORNY Paris XVI 7 mars 1922

IV-25) Sophie Mathilde  Adèle Denise de MORNY, dite "Missy", née à Paris VII le 25 juin 1863, décédée à Paris VII le 22 janvier 1906, suicidée asphyxiée par le gaz. 

"La Descendance de Joséphine :

Séparée de son mari après six ans de mariage, elle a défrayé la chronique par ses extravagances et ses amours homosexuelles. Surnommée Missy, elle partage de 1906 à 1911 la vie de Colette qui vient de quitter son mari. Les deux femmes font scandale le 3 janvier 1907 lorsqu'elles montent nues sur la scène du Moulin-Rouge jouer un pantomime, "Rêve d'Egypte". Sur la pression de la famille de Morny, la revue est interdite le lendemain. Missy meurt asphyxiée par le gaz. Sans famille, le deuil fut conduit par Sacha Guitry."

Elle avait épousé à Madrid, Nouvelle-Castille, Espagne le 11 décembre 1881 avec Jacques Pierre Joseph Raoul GODART, marquis de Belbeuf, né à Paris le 27 mai 1850, et décédé à Paris VIII le 22 janvier 1906 fils de Pierre Claude Raoul GODART de BELBEUF, et de Camille Françoise Alix SIMÉON, née en 1829. Le couple divorce à Paris le 9 décembre 1903.

Mathilde "Missy" de MORNY
Colette

Notice sur Missy de MORNY

Génération V

Enfants de Sa Majesté Charles XV  de SUÈDE et de Louise d'ORANGE-NASSAU (Voir IV-1 ci-dessus) :

V-1) Son Altesse Royale Louise de SUÈDE et de NORVÈGE, née à Stockholm, Suède, le 31 octobre 1851, décédée à Copenhague, Danemark, le 30 mars 1926, mariée à Stockholm, Suède, le 28 août 1869 avec Sa Majesté Frédéric VIII, roi de DANEMARK, des Vendes, des Goths, duc de Schleswig, Holstein, Stormarn, des Dithmarses, de Lauenbourg et d'Oldenbourg, fils de Christian IX, roi de Danemark, né à Schleswig, Schleswig-Holstein, Allemagne, le 8 avril 1818, décédé au palais d'Hiver d'Amalienborg, Copenhague, Danemark le 29 janvier 1906, et de Louise von HESSEN-KASSEL, née à Cassel, Hesse, Allemagne le 7 septembre 1817, décédée à Gentofte, Hovedstaden, Île de Seeland, Danemark le 29 septembre 1898. Dont six enfants.

Louise de SUÈDE
Frédéric VIII, roi de Danemark

 

Charles Oscar de SUÈDE

 

 

 

 

 

 

 

V-2) Son Altesse Royale Charles Oscar, prince de SUÈDE et de NORVÈGE, né à Stokholm, Suède, le 14 mars 1852, y décédé le 3 mars 1859.

Enfants d'Oscar II roi de SUÈDE et de NORVÈGE et de Sophie Wilhelmine de NASSAU-WEILBOURG (Voir IV-3 ci-dessus) : 

V-3) Sa Majesté Gustave V Adolphe Oscar de SUÈDE, prince royal de Suède et de Norvège duc de Vermeland et de Sudermanie, prince royal de Suède, puis roi de Suède, des Goths et des Wendes, né au château de Drottningholm, Suède le 16 juin 1858, y décédé le 29 octobre 1950, marié à Karlshruhe, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 20 septembre 1881 avec Victoria Josèphe Marie von BADEN, née à Karlshrue, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 7 août 1862, décédée à Rome, Latium, Italie, le 4 avril 1930, fille de Frédéric Ier von BADEN, Grand-duc de Bade, né à Karlshrue, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 9 septembre 1826, décédé à Mainau, île de Mainau, sur le lac de Constance, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 28 septembre 1907, inhumé à Karlshrue et de Louise von HOHENZOLLERN, princesse de Prusse, née à Berlin, Allemagne, le 3 décembre 1838, décédée à Baden-Baden, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 23 avril 1923. Dont trois enfants.

Gustave V Adolphe, roi de SUÈDE
Victoria von BADEN, reine de Suède

 

 

Château de Drottningholm

V-4) Son Altesse Royale Oscar Charles Auguste, prince de SUÈDE et de NORVÈGE, duc de Gotland, il renonce à ses droits et titres le 15 mars 1888, et devient prince Bernadotte, comte de Wisborg, né à Stockholm, Suède, le 15 11 1859, décédé à Malmoë, Suède le 4 octobre 1953, marié (morganatiquement) en l'église St-Stéphane,  Bournemouth, Dorset, Angleterre, le 15 mars 1888 avec Ebba Henrietta MUNCK af FULKILA, née à Jönköping, Smaland, Suède le 24 octobre 1858, décédée à Stockholm, Suède le 16 octobre 1946, fille de Carl Jacob MUNCK af FULKILA, et d'Henriette Ulrika Antoinette Caroline, baronne CEDERSTROM. Dont cinq enfants.

Oscar BERNADOTTE, comte de Wisborg
Ebba Henriette MUNCK af FULKILA

 

V-5) Charles Guillaume Oscar, prince de SUÈDE et de NORVÈGE, duc de Vastergotland, né à Stockholm, Suède, le 27 février 1861, y décédé le 24 octobre 1951, général de l'armée suédoise, docteur en médecine, marié à Copenhague, Danemark, le 27 août 1897 avec Ingeborg Charlotte Caroline Frédérique Louise de DANEMARK, née au château de Charlottenlund, Gentofte, Danemark, le 2 août b1878, dcécédée à Stockholm, Suède le 12 mars 1958, fille de Frédéric VIII, roi de Danemark, et de Louise de SUÈDE et de NORVÈGE (V-1 ci-dessus). Dont quatre enfants.

Château de Charlottenlund, berceau d'Ingeborg de Danemark
Carl Guillaume Oscar de SUÈDE
Ingeborg de DANEMARK

 

V-6) Son Altesse Royale Eugène Napoléon Nicolas, prince de SUÈDE et de NORVÈGE, duc de Nérici, né au château de Drottningholm, Suède, le 1er août 1865, décédé à Stockholm, Suède, le 17 août 1947, célibataire.

 

"La Descendance de Joséphine :

Eugène de SUÈDE, artiste peintre

Peintre doué, il est élève de Gude, d'Hafstrom et du Français Puvis de Chavannes. Il est l'auteur de fresques qui ornent les monuments publics de Stockholm. Mécène, il a légué ses collections à la ville de Stockholm."

 

Enfants de Son Altesse Sérénissime Augusta Eugénie Wilhelmine Marie  Frédérique von WÜRTEMLBERG et de son premier époux Parsifal Rudolph, comte von ENZENBERG zu FREYEN und JOCHELSTHURN (Voir IV-7 ci-dessus) :

V-7) Théodelinde, comtesse von ENZENBERG zu FREYEN und JOCHELSTHURN, née à Schwaz, Tyrol, Autriche le 3 octobre 1866, décédée à Innsbrück, Tyrol, Autriche, le 8 juillet 1951, mariée à Graz, Steiermark, Autriche, le 29 octobre 1891 avec Rudolf, comte VETTER und von der LILIE et du Saint-Empire, né à Laibach (aujourd'hui Ljubjana, Slovénie, alors en Autriche) le 18 septembre 1860, décédé à Innsbrück, Tyrol, Autriche, le 2 mars 1932, fils de Maria Gustav Ier Népomunk Karl Ferdinand comte VETTER und von der LILIE, né à Studénka, District de Nový Jičín, Morzvie-Silésie, République Tchèque, marié à Graz, Sryrie, Autriche, le 1er juillet 1852 avec sa première épouse Julie von MALTER, née à Bielsko-Biala, powiat du même nom, Silésie, Pologne, le 10 août 1832. Dont trois enfants.

Innsbrück, Tyrol, Autriche, basilique de Wilten

V-8) Rudolf, comte von ENZENBERG zu FREYEN und JOCHELSTHURN, né à Schwaz, Tyrol, Autrtiche, le 19 mai 1868, y décédé le 13 décembre 1932, marié en premières noces à Venise, Vénétie, Italie, le 20 avril 1899 avec Caroline LUCCHESI PALLI, née à Graz, Styrie, Autriche, le 2 mars 1872, décédée en 1905, fille d'Adinolfo, comte de LUCCHESI PALLI, duc della Grazia, né en 1840, décédé en 1911, et de noble Lucrézia RUFFO, des princes de San Antimo, née en 1841, décédée en 1931. Dont trois enfants.

Devenu veuf en 1905, i​​​​l se marie ensuite à Vienne, Autriche, le 19 juillet 1909 avec Maria, comtesse zu HARDEGG auf GLATZ und im MACHLANDE am der H.KADOLZ, née à Schmida, Basse-Autriche, Autriche, le 16 juillet 1875, décédée à Stetteldorf, Basse-Autriche, Autriche, le 11 juin 1942, fille de Johann Julius zu HARDEGG auf GLATZ und im MACHLANDE am der H.KADOLZ, né en 1833, décédée en 1900, et de Léopoldine, comtesse von WALDBURG-ZELL-LUSTENAU-HOHENEMS, née en 1845, décédée en 1914. Dont une fille.

V-9) Eberhard, comte von ENZENBERG zu FREYEN und JOCHELSTHURN, né à Schwaz, Tyrol, Autriche, le 25 mai 1872, y décédé le 16 janvier 1945, marié à Graz, Styrie, Autriche, le 6 juin 1898, avec Marie, comtesse von LODRON-LATERANO und CASTEL ROMANO, née à Graz, Styrie, Autriche, le 14 novembre 1873, y décédée le 12 novembre 1959, fille de Hubert, comte von LODRON-LATERANO und CASTEL ROMANO, né en 1845, décédé en 1885, et de Emma, comtesse von LODRON-LATERANO und CASTEL ROMANO, née en 1846, et décédée en 1906. Dont cinq enfants.

Enfants de Son Altesse Sérénissime Augusta Eugénie Wilhelmine Marie  Frédérique von WÜRTEMBERG et de son second époux Franz von THUN und HOHENSTEIN

V-10) Constantin, comte von THUN und HOHENSTEIN, né à Innsbrück, Tyrol, Autriche le 15 mars 1878, décédé à Donzdorf, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 27 mars 1962, marié à Steißlingen, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le .30 septembre 1903, avec Thérèse, Baronne von STOTZINGEN, née à Steisslingen, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 28 avril 1881, décédée à Donzdorf, Bade-Wurtermberg, Allemagne, le 18 avril 1966, fille de Roderich, baron von STOTZINGEN, né en 1822, décédé en 1893, et de Caroline, comtesse von RECHBERG und ROTHENLOVEN zu HOHENRECHBERG, née en 1842, décédée en 1926. Dont 6 enfants.

Église et château de Donzdorf, Bade-Wurtemberg, Allemagne

V-11) Maria, comtesse von THUN und HOHENSTEIN, née à Insbrück, Autriche, le 24 octobre 1879, décédée à Modène, Émilie, Italie, le 22 mai 1957, mariée à Innsbrück, Autriche, le 8 février 1906, avec Caetano, comte FORNI, né à Modène, Émilie, le 3 août 1865, y décédé le 28 octobre 1921, fils de Joseph, comte FORNI, né en 1807, décédé en 1887, et de Maria, marquise CAMBIASO, née en 1825, décédée en 1889. Dont six enfants.

Enfants de Son Altesse Sérénissime Mathilde Augusta Pauline Wilhelmine Théodelinde von WÜRTEMBERG et de Paolo Giuseppe Angelo, prince ALTIERI (Voir IV-10 ci-dessus) :

V-12) Noble Téolinda ALTIERI, née à Rome, Latium, Italie le 5 novembre 1876, y décédée le 21 septembre 1947, y mariée le 20 juin 1897 avec Francesco di NAPOLI BARRESI BELLACERA, prince de Resultano, de Bonfornello, de Condro, de Monteleone, duc de Campobello, né à Palerme, Sicile, Italie, le 24 octobre 1871, décédé à Polizzi Generosa, Sicile, Italie, le 6 novembre 1938, fils de Federico di NAPOLI BARRESI BELLACERA, prince de Resultano, de Bonfornello, de Monteleone, duc de Campobello, né en 1838, décédé en 1916, marié à Palerme, Sicile, Italie le 28 novembre 1870 avec Eleonora RAMPOLLA, née à Polizzi Generosa, Sicile, Italie, le 28 août 1841, décédée à Rome, Latium, Italie le 31 janvier 1931. Dont deux fils.

Polizzi Generosa, Sicile, Ermitage San Gandolfo

V-13) Clément Ignacio Giuseppe Maria Emilio, prince ALTIERI, né à Rome, Latium, Italie le 9 décembre 1877, y décédé le 21 janvier 1886.

V-14) Ludovico, prince ALTIERI, prince di Oriolo, di Viano, duc de Monterano, né à Rome, ,Latium, Italie, le 27 décembre 1878, y décédé le 7 juin 1955, y marié le 18 septembre 1916 avec Emilia BALESTRA, née à Rome, Latium, Italie, le 7 octobre 1888, y décédée le 19 juillet 1967, fille de Giacomo BALESTRA, sénateur, et d'Alexandra RICCI. Sans enfant.

V-15) Noble Maria Augusta ALTIERI née à Rome, Latium, Italie, le 31 octobre 1880, y mariée le 10 janvier 1916 avec Roberto Fabio PALLAVICINI, né à Florence, Toscane, le 14 août 1870, décédé à Arenzano, Ligurie, Italie, le 10 septembre 1937, fils d'Andréa, marquis PALLAVICINI, et d'Adalgisa BONOLA. Dont un fils.

V-16) Guglielmo Carlo Maria Giuseppe Ignacio, prince ALTIERI, né à Rome, Latium, Italie, le 5 avril 1884, décédé à Streda Arezzo, Toscane, Italie, le 8 juin 1893.

V-17) Marco Antonio, prince ALTIERI, né à Oriolo, province de Cosanza, Calzbre, Italie, le 5 octobre 1886, décédé à Civittavecchia, Latium, Italie, le 10 décembre 1886.

V-18) Noble Camilla ALTIERI, née à Rome, Latiuim, Italie, le 3 décembre 1889, y décédée le 4 septembre 1917, y mariée le 12 février 1917 avec Pasolino, comte PASOLINI della ONDA, né à Rome, Latium, Italie, le 11 janvier 1876, y décédé le 2 décembre 1933, fils de Desidario comte PASOLINI della ONDA, et de Maria PONTI. Sans enfant.

V-19) Marco Antonio Florestano Guglielmo Maria Giuseppe Ignacio, prince ALTIERI, né à Rome, Latium, Italie, le 2 mai 1891, y décédé le 7 juin 1919, marié à Frida GALLOTTI. Sans enfant.

Rome, Fontaine de Trevi

 

Enfants de Maria Maximilianovna, duchesse de LEUCHTENBERG et de Wilhelm Ludwig August von BADEN (Voir IV-12  ci-dessus) :

V-20) Son Altesse grande duchesse Marie-Louise Sophie Amélie Joséphine, princesse von BADEN, née à Baden-Baden, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 26 juillet 1865, y décédée le 23 novembre 1939, mariée à Karlshrue, Bade-Wurtemberg, Allemagne le 2 juillet 1889 avec Frédéric II, prince,  puis duc d'ANHALT-DESSAU, duc de Saxe, comte d'Ascanie, né à Dessau, Saxe-Anhalt, Allemagne, le 19 août 1856, décédé à Ballenstedt, district de Harz, Saxe-Anhalt, Allemagne, le 21 avril 1918, fils de Léopold Frédéric Ier d'ANHALT-DESSAU, duc d'Anhalt, archiduc en Saxe, comte d'Ascanie, né à Dessau, Saxe-Anhalt, Allemagne le 29 avril 1831, décédé à Ballenstedt, Harz, Saxe-Anhalt, le 24 janvier 1904. Sans descendance.

"La descendance de Joséphine :

Frédéric, Prince d'Anhalt, puis Duc d'Anhalt, Duc de Saxe, Comte d'Ascanie Duc régnant de 1904 à 1918. Le duché d'Anhalt, un des états de l'Empire Al-lemand, avait en 1918 une superficie de 2 294 km² et une population de 320 000 habitants. La capitale était Dessau."

Frédéric II d'ANHALT-DESSAU
Marie-Louise Sophie von BADEN

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

V-21) Son Altesse Royale Maximilien Alexandre Frédéric Guillaume, prince von BADEN, duc de Zähringen, margrave de Bade, chancelier de l'Empire, né à Baden-Baden, Bade-Wurtermberg, Allemagne, le 10 juillet 1867, décédé à Constance, Bade-Wurtermberg, Allemagne le 6 novembre 1929, marié à Gmunden, Salzkammergut,  Haute-Autriche, Autriche, le 10 juillet 1900, avec Marie-Louise Victoria Caroline Amélie Alexandra Augusta Frédérique von BRAUNSCHWEIG-LUNEBOURG, princesse de Hanovre, de Grande-Bretagne et d'Irlande, duchesse de Braunschweig-Lunebourg, née à Gmunden, Salzkammergut, Haute-Autriche, Autriche le 11 octobre 1879, décédée à Salem, district de Tübingen, Bade-Wurtemberg, Allemagne le 31 janvier 1948, fille de Ernst August II, von BRAUNSCHWEIG-LUNEBOURG, prince royal de Hanovre, duc de Cumberland et de Teviotdale, prince de Grande-Bretagne et d'Irlande, né en 1845, décédé en 1923, et de Thyra, princesse de DANEMARK, née en 1853, décédée en 1933. Dont deux enfants.

"La descendance de Joséphine :

S.A.R. Maximilien (Alexandre-Frédéric-Guillaume), Prince puis Margrave de Bade, Duc de Zähringen. Héritier du trône Grand-Ducal, il devient le 3 octobre 1918 chancelier de l'Empire. Libéral, il est chargé de négocier la paix avec les alliés mais débordé par les mouvements révolutionnaires, il démissionne le 9 novembre 1918 et remet le pouvoir au socialiste Ebert."

Maximilien, prince von BADEN
Marie-Louise von BRAUNSCHWEIG-LUNEBOURG

Enfants de Nicolas Maximilianovitch, duc de LEUCHTENBERG et de Nadedja Sergeievna ANNENKOFF (Voir IV-13 ci-dessus) : 

V-22) Son Altesse Sérénissime Nikolaï Nicolaïevitch, duc de LEUCHTENBERG, marquis de La Ferté-Beauharnais, né à Genève, canton de Genève, Suisse, le 17 octobre 1868, décédé au château de Ruth, Sainte-Cécile-les-Vignes, Vaucluse, France, le 2 mars 1928 , aide de camp du tsar Nicolas II de RUSSIE, capitaine du régiment de la garde Preobrajensky, marié à Saint-Petersbourg le 24 avril/6 mai 1894 avec Maria Nicolaievna, comtesse GRABBE, née à Tsarskoïe Selo, (aujourd'hui Pouchkine), juridiction de Saint-Petersbourg, Russie, le 11/23 novembre 1869, décédée à Orange, Vaucluse, le 24 10 1948, fille de Nicolas Petrovitch, comte GRABBE et d'Alexandra Feodorovna, comtesse ORLOV-DENISOV. Dont sept enfants.

(Le prince serait † à Paris, selon Wikipedia, je n'ai pas trouvé l'acte dans les AD, mais d'après N. ENACHE, dans "La Descendance de Pierre le Grand", il serait décédé dans le Vaucluse (sans autre précision), son épouse étant elle-même décédée à Orange, dans ce département. Et M. SEMENTÉRY, dans "La Descendance de Joséphine" indique † à Ruth ?, sans autre précision. Or il existe un château de ce nom à Sainte-Cécile-les-Vignes, dans ce département, c'est même un vignoble renommé. En effet, sur le site du Domaine de Ruth, il est indiqué que le château fut la propriété de la famille Beauharnais, descendants de l'Impératrice Joséphine. Je retiens donc cette localisation. (Voir ici : Château de RUTH - Anecdote : ce château fut ensuite la propriété de Maurice TRINTIGNANT, célèbre coureur automobile).

Nicolas de LEUCHTENBERG
Nicolaï GRABBE
Alexandra ORLOV-DENISOV

 

 

 

 

 

 

 

 

 

V-23) Son Altesse Sérénissime Georges Nicolaïevitch, duc de LEUCHTENBERG, né à Rome, Latium, Italie, le 10/22 septembre 1872, décédé au château de Seeon, Bavière, Allemagne le 9 août 1929, officier de carrière, marié à Saint-Petersbourg, oblat de Léningrad, Russie, le 23 avril/5 mai 1895 avec Olga Nicolaïevna, princesse REPNINE, née à Yagotin (Jegetin), Poltava, Russie, le 9/21 août 1872, décédée au château de Seeon, Bavière, Allemagne, le 27 avril 1853, fille de Nicolaï Vassilievitch, prince REPNINE, né en 1834, décédé en 1918, et de Sophie Dimitrievna, princesse VOLKONSKY, née 1841, décédé en 1875. Dont six enfants.

Georg Nicolaïevitch de LEUCHTENBERG
Olga Nicolalïevna REPNINE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

V-24) Pierre Frédéric Georges, duc d'OLDENBOURG, né à Saint-Petersbourg, oblat de Léningrad, Russie, le 9/21 novembre 1868, décédé à Antibes, Alpes-Maritimes, France le 11 mars 1924, major général, marié en premières noces à Gatchina, oblat de Leningrad, Russie, le 27 juillet/9 août 1901 avec Olga Alexandrovna, de RUSSIE ROMANOVNA HOLSTEIN-GOTTORP, grande princesse de Russie, née au château de Peterhof, district de Petrodvorets, oblat de Léningrad, Russie, le 1-13 juin 1882, décédée à Toronto, Ontario, Canada le 24 novembre 1960, divorcés à Saint-Petersbourg, oblat de Léningrad, Russie, le 4/16 décembre 1916, fille d'Alexandre III de RUSSIE ROMANOV HOLSTEIN-GOTTORP, tsar de Russie, né à Saint-Petersbourg, oblat de Léningrad, Russie, le 26 février/10 mars 1845, décédé à Livadia, Crimée, Ukraine, le 20 octobre/2 novembre 1894, et de Maria Feodorovna, princesse Dagmar de DANEMARK, née à Copenhague, Danemark, le 26 novembre 1847, décédée Hvidoere, près de Klampenborg le 13 octobre 1928. Le mariage est déclaré nul par ukase du 16/29 octobre 1916. Sans enfant de cette première union. (De son côté, la grande-duchesse Olga, qui avait épousé en secondes noces l'aide camp de son  mari complaisant (leur liaison durait déjà depuis longtemps), Nicolaï KULIKOVSKI, dont elle eut deux fils qui laissèrent une nombreuse postérité jusqu'à ce jour au Danemark et au Canada. Elle ne sera pas reprise dans cette étude, n'étant pas des descendants de Joséphine).

Le duc d'OLDENBOURG épousa morganatiquement en secondes noces à Paris le 3 mai 1922 Olga Vladimiroivna RATKOV-ROJNOV, née à Saint-Petersbourg, oblat de Léningrad, Russie le 19 octobre/1er novembre 1878, décédée à Tanger, Maroc en 1955. Sans descendance.

En ce qui concerne Pierre d'OLDENBOURG, Wikipedia précise : "En dehors de ses deux mariages, le prince a une descendance naturelle qui subsiste."  Je n'ai pas d'informations sur celle-ci.

Pierre d'OLDENBOURG
Olga Alexandrovna de RUSSIE

 

Ce paragraphe est donné en tenant compte de l'avertissement suivant : Avertissement

Enfant d'Eugène de LEUCHTENBERG-ROMANOVSKY et de Doria Konstantinovna OPOTCHININE (Voir IV-15 ci-dessus) :

V-25) Daria Evguenenia de LEUCHTENBERG dite "Dolly", comtesse de Beauharnais, née à Saint-Petersbourg, oblat de Léningrad, Russie, le 7/19 mars 1870. Accusée d'espionnage par le régime soviétique, elle est exécutée le 5 novembre 1937 avec son troisième mari, dans un camp de concentration. Elle sera réhabilitée à titre posthume en 1989. Elle se marie en premières noces avec Lev (Léon) Mihaïlovitch, prince KOTCHOUBEY, né à Paris le 23 juillet 1862, y décédé le 9 mai 1927, fils de Mihaïl Viktoriovitch, prince KOTCHOUBEY, né en 1916, décédé en 1874, et de sa seconde épouse Marie-Eugénie Alix BRESSANT. Dont trois enfants.

Elle épouse en secondes noces à Saint-Petersbourg, oblat de Leningrad, Vladimir Euguenevitch, baron GRAVENITZ, officier de marine, né à Vierny (aujourd'huy Almaty, capitale du pays) Kazakhstan,  le 31 octobre 1872, décédé à Helsinki, Finlande, le 24 avril 1916, fils d'Euguen GRAVENITZ, né en 1843, décédé en 1887, et d'Olga von HENNINGS, née en 1850, décédée en 1912. Ils divorcent en 1913. Sans enfant de cette seconde union.

Enfin, elle épouse son troisième mari, un Italien, Victor MARKIZETTI, né en 1874, et éxécuté avec son épouse le 5 novembre 1937. Pas de descendance de ce couple.

Léon KOTCHOUBEY
Daria de LEUCHTENBERG
Vladimir, baron GRAVENITZ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfant de Georges Maximilianovitch, prince ROMANOVSKY et de sa première épouse Thérèse Frédérique Olga, duchesse d'OLDENBOURG (Voir IV-17 ci-dessus) :

Alexzndre Georgevitch de LEUCHTENBERG

V-26) Alexandre Gheorgevitch, prince ROMANOVSKY, VIIème duc de LEUCHTENBERG, succède à son père le 3 mai 1912, lieutenant du régiment de hussards de la garde, né à Saint-Petesbourg, oblat de Léningrad,Russie,  le 1/13 novembre 1881, décédé à Salies-de-Béarn, Pyrénées-Atlantiques, France le 26 septembre 1942, marié à Saint-Pétersbourg, oblat de Léningrad, Russie, le 2/14 juillet 1883, avec Nadedja Nicolaïevna CARALLI, danseuse étoile, née à Saint-Pétersbourg, oblat de Léningrad, Russie, le 2/14 juillet 1883, décédée à Salies-de-Béarn, Pyrénées- Atlantiques, France le 9 février 1964, fille de Nicolaï CARALLI et de Maria GORONOVITCH. Sans postérité.

Enfants de Georges Maximilianovitch, prince ROMANOVSKY et de sa seconde épouse Anastasia Nikolaïevna de MONTÉNÉGRO-PETROVITCH-NIEGOCH :

 

V-27) Serge Gheorgevitch, prince ROMANOVSKY, VIIIème duc de Leuchtenberg, succède à son frère ci-dessus, officier à la suite de l'équipage de la flotte Baltique, né à Peterhof, Petrodvorest, Russie, le 4/16 juillet 1890, décédé à Rome, Latium, Italie, le 7 janvier 1974. Célibataire.

V-28) Elena Gheorghievna, princesse ROMANOVSKA, duchesse de LEUCHTENBERG, née à Nice, Alpes-Maritimes, le 15 janvier 1892, décédée à Rome, Latium, Italie, le 6 février 1970, mariée à Yalta, Crimée, Ukraine, le 18/31 juillet 1917, avec Stefan, comte TYSZKIEWICZ, né à Varsovie, Pologne, le 24 novembre 1894, décédé à Londres, Angleterre, le 1er février 1974, fils de Ladislas, comte TYSZKIEWICZ et de Marie-Louise, princesse LUBOMIRSKA. Dont une fille

Enfants d'Eugène Alexandre Louis BURÉ et d'Alphonsine Joséphine HOMEL dit RONDEL (Voir IV-18 ci-dessus) :

Naissance Eugène Jean Fernand BURÉ d'ORX

V-29) Eugène Jean Fernand BURÉ d'ORX, IIème comte d'Orx, né à Saint-Cloud, Hauts-de-Seine, le 25 novembre 1878, décédé à Bordeaux, Gironde, le 11 janvier 1948, marié à Saint-André-de-Seignanx, Landes, le 27 septembre 1909 avec Hélène MAUBEC, née à Benesse-Maremne, Landes, le 18 août 1880, décédée à Villeneuve-d'Ornon, Gironde, le 11 janvier 1944. Dont deux filles. 

"La descendance de Joséphine :

Le deuxième Comte d'Orx s'installe au début du siècle à Madagascar où il tente d'exploiter une plantation. Il revient en métropole en 1908 et seconde son père dans la gestion du domaine d'Orx qu'il gère jusqu'en 1913. Il s'installe ensuite dans la banlieue bordelaise."

 

Mariage Eugène BURÉ d'ORX et Hélène MAUBEC, 27 septembre 1909 St-André-de-Seignanx, Landes

V-30) Amélie Jeanne BURÉ d'ORX, née à Saint-André-de-Seignanx, Landes, le 31 décembre 1880, décédée à Benesse-Maremne, Landes, le 4 mars 1972, mariée à Saint-André-de-Seignanx, Landes, le 15 juin 1899 avec Jean-Pierre Adrien Georges Marie GEMAIN, magistrat colonial, puis notaire à Benesse-Maremne, puis conseiller général et maire de cette commune, né à Capbreton, Landes, le 29 juin 1861, décédé à Bayonne, Pyrénées-Atlantiques, le 15 novembre 1936, fils de Jean-Baptiste Victor GEMAIN, armateur, et de Marie-Louise DARRIGRAND (La Descendance de Joséphine : Marie-Louise est la  sœur de Prosper DARRIGRAND, procureur général, puis Président de la Cour d'Assises qui préside à Lyon la cour qui condamne l'anarchiste Ravachol). Dont cinq enfants.

Naissance Amélie Jeanne BURÉ d'ORX
Mariage Amélie BURÉ d'ORX et Jean-Pierre GEMAIN

 

 

 

 

 

 

 

V-31) Un enfant sans vie né et décédé à Saint-André-de-Seignanx,  Landes, le 28 novembre 1885.

Décès Enfant sans vie BURÉ d'ORX.

V-32) Antoinette Jeanne Marie BURÉ d'ORX, née à Saint-André-de-Seignanx, Landes, le 1er septembre 1887, décédée à Bordeaux, Gironde le 6 août 1975, mariée à Caudéran, Gironde, le 14 mars 1910 avec Jacques Philippe Clément GACHET, médecin  principal de la Marine, né à Tosse, Landes, le 9 décembre 1874, y décédé le 10 mars 1964, mariage dissous par divorce à Bordeaux le 10 juillet 1925, fils de Jacques GACHET et Marie Mélanie PUJO. Dont trois enfants.

Naissance Antoinette Jeanne Marie BURÉ d'ORX

Enfant d'Alexandre Louis Ernest BURÉ, et de Marie-Henriette PARADIS (Voir IV-19 ci-dessus) :

V-33) Georges Henri Louis BURÉ de LABENNE, IIème comte de Labenne, né à Paris VIII le 20 mars 1880, décédé à Paimpol, Côtes-d-d'Armor, Bretagne le 10 novembre 1884. Il repose dans la chapelle de Lancerf à côté de son père.

Naissance Georges Henri Louis BURÉ de LABENNE, 20 mars 1880 Paris VIII
Décès Georges Henri Louis BURÉ de LABENNE à Paimpol (Côtes-du-Nord) 11 12 1884

 

Enfants de Léopoldine Louise Françoise Fanny Charlotte Émilie LE HON et de Stanislas Auguste Frédéric Joseph Télémaque, prince PONIATOWSKI (Voir IV-21 ci-dessus) :

V-34) Catherine Mathilde Françoise Josèphe, princesse PONIATOWSKA, née à Condé-sur-Iton, Eure, le 14 août 1859, décédée à Biarritz, Pyrénées-Atlantiques, le 24 décembre 1942. Sans alliance.

V-35) Charles Joseph Stanislas Marie, prince PONIATOWSKI, né à Paris le 2 mars 1862, décédé à New-York, État de New-York, États-Unis d'Amérique le 5 mai 1906, marié à Paris le 4 avril 1884 avec Maud Stoples-Ely GODDARD, née à New-Brighton, Minnesota, États-Unis d'Amérique le 17 août 1859, décédée en 1922, fille de Léonard WALES-GODDARD, décédé, et d'Adélaïde ELY, présente au mariage. Sans descendance.

Mariage Paris XVI Charles Joseph PONIATOWSKI et Maud ELY-GODDARD

V-36) Louis Léopold Stanislas Marie André, prince PONIATOWSKI, prince de Monte Redondo, militaire, industriel, homme d'affaires, banquier, né à Paris le 24 janvier 1864, décédé aux Borrys, Puget, Vaucluse, le 8 mars 1954, marié à Paris XVI le 6 octobre 1894 avec Hélène Elizabeth SPERRY, née à Stockton, Californie, États-Unis d'Amérique, le 6 octobre 1872, décédée aux Borrys, Puget, Vaucluse, le 19 juillet 1943, fille de Simon Willard SPERRY et de Caroline Elizabeth BARKER. Dont quatre fils.

Mariage Louis PONIATOWSKY-Hélène SPERRY
Louis Léopold PONITOWSKI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Enfant de Charlotte Louise Marie de MORNY et de José Ramon Gil Francesco Borja Nicolas OSORIO y HEREDIA (Voir IV-22 ci-dessus) :

V-37) José Borja Nicolas OSORIO y de MORNY, Xème comte de La Corzana, né à Madrid, Nouvelle-Castille, Espagne, le 22 octobre 1878, y décédé le 12 août 1919, marié vers 1900 avec Maria de la Purification DORTICOS y  MARÍN LEÓN, née à Cienfuegos, Cuba, en 1878, décédée à Madrid, Nouvelle-Castille, le 11 septembre 1928, fille de Hilario DORTICOS y ANIDO, né à La Hvne, Cuba, le 8 juin 1839, décédé à Cienfuegos, Cuba, le 31 octobre 1877, et de Matilde de LEÓN y de GREGORIO, née à Trinidad, Cuba, le 13 mars 1849, décédée à Madrid, Nouvelle-Castille, Espagne le 20 février 1905. Je n'ai pas trouvé trace d'enfant pour cette union.

Cienfuegos, Cuba, cathédrale de l'Immaculée Conception

Enfants d'Auguste Charles Louis Valentin de MORNY et de Carlotta Maria-Eustacia GUZMAN y YBARRA (Voir IV-23 ci-dessus) tous nés et décédés à Paris XVI :

V-38) Auguste duc de MORNY, né le 19 01 1889,  décédé le 13 avril 1935, sans alliance.

V-39) Anna Teresa de MORNY, née le 41 janvier 1890, décédé le 24 juillet 1924, sans alliance.

V-40) Antoine Charles Joachim Napoléon Marie duc de MORNY, né le 20 mars 1896, décédé le 18 septembre 1943. Sans alliance.

Fin de la génération V.

Générations VI et VII ICI

 

 

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