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Mon cousin Lambert WILSON, acteur

29 Janvier 2020 , Rédigé par Jean-Marc CARON

C'est encore Geneanet, site collaboratif de Généalogie sur Internet, qui m'a permis de découvrir ce nouveau cousinage avec un acteur célèbre, Lambert WILSON.

Le couple commun se situe dans l'Oise, dans la commune de Verberie, proche de Compiègne, commune ou se trouvait aux temps anciens un magnifique palais carolingien que Charlemagne y fit construire.

Palais carolingien de Charlemagne à Verberie (Photo Wikipedia)

Génération I 

 

JOURDAIN Jacques, laboureur, né à Verberie le 2 mai 1638, y décédé le 24 septembre 1709

Marié en secondes noces à Verberie (60) le 3 novembre 1662 avec

ROUSSEL Françoise, décédée le 14 jun 1675 à Verberie

Génération II

                                 Branche Lambert WILSON                                  Ma branche

JOURDAIN Nicolas, plâtrier, né à Verberie le 4 décembre 1664, y décédé le 23 janvier 1738  JOURDAIN Jacques, couvreur en tuiles, plâtrier, né à Verberie le 28 septembre 1673, décédé après le 25 avril 1724
Marié à Verberie le 14 février 1696 avec Marié à Verberie le 4 février 1698 avec
ROUSSEL Élisabeth, née à Verberie le 11 mars 1671, y décédée le 7 juin 1721 GOBERT Charlotte Catherine, née à Verberie, paroisse Saint-Pierre, le 16 novembre 1672, y décédée le 5 avril 1712.
Des plâtriers
Couvreurs en tuile

 

Génération III

Branche Lambert WILSON                             Ma branche

JOURDAIN Marie née à Verberie le 20 novembre 1698, y décédée le 14 juillet 1761 JOURDAIN Charlotte Catherine, née à Verberie le 13 novembre 1701, décédée à Gournay-sur-Aronde (60) le 2 novembre 1782
Mariée à Verberie le 27 avril 1723 avec Mariée à Gournay-sur-Aronde le 25 avril 1724 avec 
LEFÈVRE Philippe, vigneron, né à Verberie le 6 août 1698, y décédé le 7 janvier 1776 BLANGY Antoine, garçon d'écurie, décédé avant le 16 janvier 1758
Des vignerons
Garçon d'écurie

 

Génération IV

 Branche Lambert WILSON                                  Ma branche

LEFÈVRE Michel, tambour de la commune, né à Verberie le 3 juillet 1732, y décédé le 5 février 1819

BLANGY Charles-Antoine, tailleur d'habits, né en 1725, décédé à Gournay-sur-Aronde le 26 septembre 1784

Marié à Verberie le 6 novembre 1764 avec

Marié à Gournay-sur-Aronde le 9 novembre 1745 avec

CHAMPION Marie-Louise, servante, née à Béthisy-Saint-Martin (60) le 14 avril 1740, décédée à Verberie le 23 septembre 1820

SAUVAGE Geneviève, née à Gournay-sur-Aronde le 7 octobre 1721, y décédée le 24 juillet 1773

Tambour de commune
Une boutique de tailleur

 

Génération V

Branche Lambert WILSON                                  Ma branche

LEFÈVRE Pierre-Marie, manouvrier, né à Verberie le 7 février 1778, y décédé le 17 novembre 1845 BLANGY Marie-Madeleine, née à Gournay-sur-Aronde le 6 mai 1755, y décédée le 7 octobre 1828
Marié à Verberie le 1er décembre 1796 avec  Mariée à Gournay-sur-Aronde le 17 janvier 1780 avec
PERSONNE Marie-Élisabeth, née à Verberie le 27 octobre 1774, y décédée le 1er janvier 1813 FERRET Jean-Louis, cordonnier, né à Gournay-sur-Aronde le 17 février 1752, y décédé le 16 octobre 1809

Génération VI

Branche Lambert WILSON                                  Ma branche

LEFÈVRE Louis-Joseph, manouvrier et tambour de ville, né à Verberie le 6 mars 1804, y décédé le 25 mars 1867 FERRET Adélaïde-Sophie, manouvrière, née à Gournay-sur-Aronde le 1er juin 1795, décédée à l'hospice des malades de Compiègne (60) le 8 août 1858
Marié à Saint-Sauveur (60) le 26 février 1827 avec Mariée à Compiègne le 12 octobre 1830 avec
MOLAYE Victoire Justine, née à Vieux-Moulin (60) le 21 juin 1806, décédée à Verberie le 28 août 1869 CARON Louis-Antoine, tanneur, né à Fouilleuse (60) le 8 mars 1800, décédé à l'hospice des malades de Compiègne le 2 novembre 1861
Des tanneurs

 

Génération VII

Branche Lambert WILSON                                  Ma branche

LEFÈVRE Charles-Victor, facteur des Postes, manouvrier, né à Verberie le 15 octobre 1841 CARON Charles Honoré, tourneur de chaises, journalier, né à Compiègne le 14 juillet 1831, décédé à Paris VII, hopital Laennec, 42 rue de Sèvres, le 13 juillet 1871
Marié à Verberie le 22 novembre 1860 avec  Marié à Lacroix-Saint-Ouen (60) le 31 juillet 1855 avec
VIGNON Louise, ménagère, née à Verberie le 12 octobre 1843 HACHET Marie-Julie-Césarine, couseuse de gants, née à Lacroix-Saint-Ouen le 18 septembre 1833, décédée après 1904
Facteur des Postes
Couseuse, par J.F Millet

 

Génération VIII

Branche Lambert WILSON                                  Ma branche

 

LEFÈVRE Louise-Victorine, couturière, née à Verberie le 16 décembre 1860 CARON Georges Gustave, garçon de lavoir, potier d'étain en 1904, né à Lacroix-Saint-Ouen le 29 mars 1860, décédé après le 14 septembre 1906
Mariée à Verberie le 16 décembre 1822 avec Marié à Paris XIX le 26 mai 1883 avec 
WILLSON Charles Joseph, chimiste, directeur de la Fabrique dans les Sucreries de Picardie, né à Leicester, Leicestershire, Angleterre, le 15 avril 1855 COLLIN Lucie, piqueuse de bottines, née rue Saulnerie, Metz (57) le 15 avril 1862, décédée après le 7 août 1909
La sucrerie de Crèvecœur-le-Grand en Picardie

Génération IX

Branche Lambert WILSON                                  Ma branche

WILLSON Louise Juliette, née à Lunéville (Meurthe-et-Moselle) le 12 avril 1884, décédée à Paris XIII 27 août 1944 CARON Léon-Ferdinand, imprimeur, né à Paris XI le 12 avril 1887, 44 rue du Faubourg du Temple, décédé le 11 janvier 1930
non mariée avec  Marié à Paris XX le 7 août 1909 avec
un Monsieur Henri X COMPOINT Léontine Marcelle, ma grand-mère, blanchisseuse, vendeuse de violettes dans le Métro, ménagère, née à Paris X, 40 rue Corbeau (Rue Jacques-Louvel-Tessier, aujourd'hui), le 9 mars 1889, décédée à Angicourt (60) le 1er novembre 1975
Château de Lunéville capture d'écran Télématin
Léontine Marcelle COMPOINT

 

Génération X

Branche Lambert WILSON                                  Ma branche

WILLSON (dit WILSON) Georges, acteur, metteur en scène, né à Champigny-sur-Marne (94) le 16 octobre 1921, décédé à Rambouillet (78) le 3 février 2010 CARON Maurice, serveur à la Compagnie des Wagons-Lits, mon père
Marié le 23 juillet 1966 avec Marié avec
MULON Nicole, née le 27 mars 1934, décédée en 2009 LANGLOIS Yvonne Julienne Joséphine, ma mère
Georges WILSON
Mariage de mes parents

 

Génération XI

Branche Lambert WILSON                                  Ma branche

WILSON Lambert, acteur, né à Neuilly-sur-Seine (92) le 3 août 1958

CARON Jean-Marc Né à Lagny-sur-Marne (77) le 28 avril 1947, auteur du blog

 

Pour en savoir plus sur la carrière de Georges WILSON sur Wikipédia

Pour en savoir plus sur la carrière de Lambert WILSON sur Wikipedia

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Célébrités au cimetière de Varengeville-sur-Mer

25 Janvier 2020 , Rédigé par Jean-Marc CARON Publié dans #Jolis endroits à visiter

Challenge A à Z 2022

V comme VARENGEVILLE-sur-MER

Célébrités au cimetière de Varengeville-sur-Mer

C'est durant de courtes vacances en mai 2014, sur la terre d'origine de ma mère, dans la région de Dieppe, en Seine-Maritime, que j'ai découvert le petit cimetière de Varengeville-sur-Mer.

C'est un lieu chargé d'histoire, mais aussi un endroit très agréable, l'église de Varengeville est située à l'écart du village, au bord de la falaise face à la mer, on y respire les embruns à pleins poumons, mais j'ai surtout été très surpris de découvrir le nombre de personnalités qui en ont fait leur sépulture.

L'église de Verengeville entourée de son cimetière
Le cimetière avec vue sur la mer

 

Tout d'abord, la célébrité locale la plus marquante est le peintre Georges Braque, qui y vécut les 40 dernières années de sa vie. Il y sera inhumé le 4 septembre 1963, en présence d'André Malraux et de Jean Paulhan.

Georges Braque en 1908
Vitrail de Georges Braque
Sépulture de Georges Braque

 

Il créa un vitrail original pour l'église, ainsi qu'une céramique apposée au fronton de sa tombe.

Une autre sépulture romantique est celle de M. Albert Roussel, compositeur de musique, et de son épouse, qui ont souhaité un tombeau original. Le défunt y fit inscrire une citation très belle : "C'est en face de la mer que nous finirons nos existences et que nous irons dormir pour entendre au loin son éternel murmure."

La sépulture de M. et Mme Albert ROUSSEL
M Albert Roussel

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je ne sais pas comment M. Roussel s'est retrouvé inhumé à Varengeville, car il était né à Tourcoing, le couple vécut à Paris dans le XVIIème arrondissement, et il décéda à Royan d'un arrêt cardiaque. Peut-être que des liens familiaux par rapport à son épouse y étaient pour quelque chose ?

Un autre tombeau original est celui de la famille de Francis Yard. La pierre tombale en granit rose est superbe, et surprenante, car en forme de menhir !

Francis YARD, de son vrai nom Athanase François Yard, écrivain et poète n'a pourtant jamais vécu non plus à Varengeville. Lui même repose à Rouen, où il finit sa vie comme un clochard, anéanti par l'alcool, ne s'étant jamais remis du décès précoce de sa fille Madeleine, née en 1910 et décédée à 26 ans ans en 1936. C'est elle qui repose dans cette sépulture originale.

Francis YARD
Sépulture de Madeleine YARD

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un autre écrivain repose aussi à Varengeville, aux côtés de son fils Marcel : Georges de Porto-Riche, qui fut académicien, après l'un des plus longs votes de cette institution, puisqu'il ne fallut pas moins de vingt tours de scrutin pour parvenir au résultat.

Georges de Porto-Riche
Tombe de Georges de Porto-Riche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une autre grande figure des Lettres Françaises dort aussi dans ce cimetière, Marthe de Fels, mais elle habitait la commune. Son jardin de "La Bétulie" est célébré par tous les artistes qu'elle y recevait. Amie de très longue date avec le poète Saint-John-Perse (Alexis Saint-Léger-Léger), elle lui avait "gardé" cette maison, en espérant le voir un jour revenir en France, mais ce fut en vain.

L'entrée de "La Bétulie" (Photo C. Thiébaut)
Marthe de FELS (Le Figaro 01 02 1988)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Francis Auburtin, un autre artiste peintre, bien moins connu que Braque, mais qui avait une maison et son atelier à Varengeville, y est inhumé, bien qu'il soit décédé à Dieppe en 1930. Peintre symboliste, il s'est beaucoup inspiré de la côte normande et de ses falaises.

Jean-Francis Auburtin
et sa sépulture à Varengeville

 

Un architecte d'origine américaine, Paul Nelson, est aussi inhumé dans ce cimetière. Né à Chicago en 1895, naturalisé français en 1973, il est décédé à Marseille en 1979. Il était engagé volontaire en 1917 dans l'escadrille La Fayette, puis à l'US Air Force. Il fut l'élève d'Auguste Perret à l'école des Beaux-Arts de Paris dont il fut diplômé en 1927. Lui, on sait pourquoi il repose ici : c'était pour y être aux côtés de son ami Georges Braque.

Sépulture de Paul Nelson
Paul Nelson, architecte

 

 

 

 

 

 

 

 

Une dernière célébrité est inhumée dans cet endroit charmant, un mathématicien : Raphaël Salem. Il y repose aux côtés de son épouse Adriana. Né en Grèce en 1898, il arrive à Paris à 15 ans. Il y fréquente le lycée Condorcet. Il obtient en 1919 une licence en droit, mais il s'oriente plutôt vers les mathématiques. Il obtient son diplôme de l'École Centrale de Paris en 1921. Il professa à l'université de Caen et à la Sorbonne. Il est décédé en 1963. Son épouse a créé un prix portant son nom, décerné chaque année à un mathématicien, avant de rejoindre son mari dans son tombeau en 1976.

 

Raphaël Salem, mathématicien
Sépulture d'Adriana et Raphaël Salem

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Voila terminé le décompte des personnalités inhumées dans ce joli cimetière, que je vous conseille de visiter si vous passez par là.

 

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Mon cousin l'humoriste : Arnaud Tsamere

10 Janvier 2020 , Rédigé par Jean-Marc CARON Publié dans #Cousins célèbres

Arnaud TSAMERE

Arnaud TSAMERE

 

Après les cousinages entre un acteur (Guy Grosso) et un sportif (Louison Bobet), j’ai découvert grâce au site de généalogie Geneanet un autre cousinage, encore avec un personnage du monde du spectacle, dans une catégorie différente : Arnaud Tsamere, humoriste.

C'est dans la ville d'Airaines, dans la Somme, que nos ancêtres communs, Pierre Allard et Françoise Marie (dite Alexe) Érard son épouse ont vu le jour, paroisse Notre-Dame.

Église Notre-Dame d'Airaines (Somme)

Génération I

 

Pierre ALLARD né Airaines (Somme) 26 février 1710
marié à Airaines (Somme) 16 juillet 1748
Françoise Marie (dite Alexe) ÉRARD née Airaines vers 1716

 

Ce couple eut huit enfants, parmi lesquels :

Génération II

              Branche Arnaud TSAMÈRE                   Ma branche

 

Marie-Françoise ALLARD

née Airaines 01 08 1749

Pierre ALLARD

né Airaines 17 03 1751, cultivateur

mariée Airaines 16 11 1680 marié Airaines 06 08 1782
Pierre Jean-Baptiste DEBUIRE Marie-Jeanne LENGLET née Airaines 21 02 1753
Un cultivateur

Génération III

              Branche Arnaud TSAMÈRE                        Ma branche

 

Séraphine Modeste DEBUIRE

née Airaines 25 04 1787, fileuse

Charles Antoine ALLARD

né Airaines 27 09 1785,

tisserand

mariée à Airaines 25 04 1787 mariée à Airaines 11 11 1813

Pierre François Rémy MARCHAND,

né Airaines 01 10 1788, berger

Marie-Françoise DEFONTAINE née Airaines 28 06 1793, rentière
Une fileuse
Tisserand

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un berger

 

Génération IV

 

Marie-Thérèse Arsélie MARCHAND

Théophile Amédée ALLARD

né à Airaines 22 fevrier 1823, cultivateur

mariée marié Airaines 05 juillet 1853
Eustache FOURDRINIER

Joséphine Adelphine GALLAND

née à Airaines 22 avril 1834, cultivatrice

 

Génération V

           Branche Arnaud TSAMÈRE                      Ma branche

Arsélie Clémentine FOURDRINIER

née Airaines 08 octobre 1830

Julien Édouard Raymond ALLARD

né Airaines 24 juin 1858

cocher, cultivateur, journalier

mariée Airaines

22 juin 1837

marié Sainte-Foy (Seine-Maritime)

14 novembre 1882

Théophile Florent DACHEUX

né à Airaines 28 juillet 1829

Marie-Gabrielle LECOMTE,

née Sainte-Foy (Seine-Maritime) 21 12 1863, femme de chambre

 

 

Cocher de fiacre
Marie-Gabrielle LECOMTE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon arrière-grand-mère maternelle--------->

 

 

 

 

 

 

 

Génération VI

    Branche Arnaud TSAMÈRE                      Ma branche

 

Berthe Louisa DACHEUX

née Airaines 9 octobre 1865, agricultrice

Julienne Joséphine Marie ALLARD

née Sainte-Foy 04 02 1884, épicière

mariée Airaines 13 février 1886 mariée Sainte-Foy 13 avril 1907

Philotée Marie Aimée BULLY,

né à Laleu (Somme) 31 mai 1860, agriculteur

Georges Lucien Arcade LANGLOIS, né à Cideville (Seine-Maritime) 16 juin 1885, clerc de notaire 
Geaorges Lucien Arcade LANGLOIS et Julienne Joséphine Marie ALLARD mes grands-parents

Génération VI

      Branche Arnaud TSAMÈRE                      Ma branche

Paul Henri Aimé BULLY

né à Airaines

27 novembre 1886, 

marchand de grains

Yvonne Julienne Joséphine LANGLOIS,

née ma mère

marié à Allery (Somme)

1er décembre 1919

mariée avec

Madeleine Mathilde GAUDEFROY

née Allery 16 mars 1896

Maurice CARON serveur à la Compagnie des Wagons-lits
Maurice CARON, mon père
Yvonne LANGLOIS, ma mère

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon père, Maurice CARON, avec la troupe des "Pommes à l'Anglaise" de Robert Dhéry et Colette Brosset

Mon père ne savait pas encore (et la famille non plus) que sur cette photo "historique" (La Vie du Rail N° 640 du 30 mars 1958) il figurait à côté de son cousin Guy Grosso (le premier à gauche).

Voir le cousinage ici :

Mon cousin Guy GROSSO

Génération VII

Branche Arnaud TSAMÈRE                      Ma branche

Roland Claude BULLY

né à Airaines 13 août 1922, quincailler

Jean-Marc Gabriel CARON
marié à Gramat (Lot) 14 août 1946 marié avec
Janine BARNABÉ, née à Gramat (Lot) 26 juillet 1927 Janine Marie Françoise GENDROT

Mon épouse Janine (ci-dessus) est la cousine de Louison BOBET, le champion cycliste.

Voir le cousinage ici :

Mon cousin Louison Bobet

Génération VIII

Branche Arnaud TSAMÈRE 

Marie Colette BULLY, née à Airaines 27 novembre 1947
mariée à Airaines 19 décembre 1970
Jean-Yves TSEDRI

Génération IX

Branche Arnaud TSAMÈRE 

Arnaud TSEDRI, dit Arnaud TSAMÈRE, né à Bordeaux (Gironde) 11 mars 1975, artiste humoriste
marié en 2015
Marguerite (dite Margot) LAFFITE, née à Paris 6 novembre 1980, pilote automobile et animatrice de télévision
Margot LAFFITE
Jacques LAFFITE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Arnaud Tsamere et son épouse Margot Laffite ont eu un fils, Albert, né le 4 février 2015. Margot est fille du pilote automobile Jacques Laffite et de Bernadette Cottin, laquelle épousa ensuite un autre coureur automobile, Alain Prost, avec lequel elle eut une fille, Vitctoria Prost née en 1996.

La généalogie d'Arnaud Tsedri sur Geneanet

Liens utiles :

Arnaud TSAMERE :

Facebook

Site personnel

Purepeople

Alain PROST

Site des fans

Margot LAFFITE

Facebook

Voici

Jacques LAFFITE

Facebook

Wikipedia

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Liens entre le monde des Arts, des Lettres, de la Science et de la Politique, dans les débuts du XXème siècle.

7 Janvier 2020 , Rédigé par Jean-Marc CARON

Talloires, Affiche d'Albert et Robert BESNARD

 

C'est en écrivant mes articles sur la descendance de Joséphine que j'ai croisé Georges BATAILLE, un grand écrivain français, qui avait épousé en secondes noces une princesse Kotchoubey, descendante de l'impératrice dont il eut une fille Julie BATAILLE.

Voir ici : La Descendance de Joséphine

Toutefois, ce n'est pas de ce mariage dont il est question ici, mais de sa première épouse Sylvia MAKLÈS, actrice, avec laquelle il eut aussi une fille, Laurence BATAILLE. C'est de cette fille et de la famille de sa mère qu'il va être question ici, point de départ de cette recherche qui va nous entraîner dans les arcanes de la société du début du XXe siècle.

Georges BATAILLE
Sylvia MAKLÈS
Laurence BATAILLE

 

 

Familles BATAILLE-MAKLÈS

(Lettres, Arts, Science)

Laurence BATAILLE est née à Boulogne-Billancourt le 10 juin 1930, au 10, rue du Belvédère. Sa mère ayant quitté Georges BATAILLE en 1934 (ils ne divorceront qu'en 1953) pour se remarier avec le psychanalyste Jacques LACAN, elle fut élevée par ce dernier et embrassa la même profession.  Elle décède d'un cancer le 10 mai 1986. Elle tenta une carrière artistique, puis milita au Parti Communiste, partisane de l'Indépendance de l'Algérie, elle fit 6 mois de prison pour avoir défendu cette cause. Elle y rencontra son futur mari, André Victor BASCH dont il sera parlé plus tard, avec sa famille. Ils se sont mariés à Paris XVIII, Île-de-France, France, le 26 décembre 1961. Le couple divorcera le 7 juillet 1971 après avoir eu une fille, Catherine (ou Sandra ?, selon les sources) qui épousa Laurent MALLET, dont un fils Simon MALLET.

Dès ses 16 ans, Laurence BATAILLE devint la maîtresse du peintre Balthazar KLOSSOWSKI dit BALTHUS. Elle lui servit de modèle pour certaines de ses toiles.

Voir ici les détails de sa vie sur le site Babelio 

Aussi sur un site allemand psychoanalytikerinnen

Familles MAKLÈS-LACAN

(Art, Science)

Judith BATAILLE-MILLER, demi-sœur de Laurence est née le 3 janvier 1941 du couple de Jacques LACAN et de Sylvia MAKLÈS (n'étant pas encore officiellement divorcée, sa fille portera le nom de son premier mari Georges BATAILLE). 

Jacques LACAN

Elle est née en 1941 à Antibes (d'après Wikipedia) ou à Cagnes-sur-Mer (d'après le site allemand spécialisé en psychanalyse). Elle a suivi très tôt les enseignements de son père en psychanalyse, et, comme sa demi-sœur Laurence,  elle en fit sa profession. Elle es décédée à Paris le 6 décembre 2017. Elle avait épousé en 1966 un autre psychanalyste, Jacques Alain MILLER, né à Châteauroux (Indre) le 14 février 1944. Ils ont deux enfants Ève et Luc.

Sa bio sur le site allemand psychoanalytikerinnen

Jacques-Alain MILLER sur Wikipedia

 

 

Judith BATAILLE-MILLER
Jacques Alain MILLER

 

Son mari Jacques-Alain MILLER est lui-même le frère de Gérard MILLER, psychanalyste, réalisateur de télévision, actuellement en couple avec Anaïs FEUILLETTE, réalisatrice, de trente ans sa cadette. Il est le père de quatre enfants qu'il eut de son premier mariage avec une confrère aussi psychanalyste, et dont il est séparé.

Gérard MILLER et Anaïs FEUILLETTE

 

Familles MAKLÈS-FRAENKEL-LUCHAIRE

(Arts, Lettres, Science)

Sylvia MAKLÈS (épouse de Georges BATAILLE et de Jacques LACAN ci-dessus) est issue d'une famille d'immigrés roumains, installés à Paris, et qui eurent 5 enfants en  comptant Sylvia. D'abord, Bianca MAKLÈS, l'aînée, la seule née en Roumanie avant l'immigration, à Bucarest le 16 mai 1896. Très belle et douée, elle fut comédienne au Théâtre de l'Atelier dans les années 20 sous le nom de Lucienne MORAND. Elle y a joué dans trois pièces,  mises en scène par Charles DULLIN : « Chacun sa vérité » de Luigi Pirandello en 1924, « Le Dieu de vengeance » de Scholem Asch en 1925, et  « La Comédie du Bonheur » de Nicolas Evreinoff en 1926. (Malgré son métier d'artiste, je n 'ai pas pu trouver de photo d'elle)

Site du Théatre de l'Atelier

Elle avait épousé à Paris XVIème le  22 novembre 1922 Théodore FRAENKEL, médecin et écrivain français, né à Paris XIVème le  21 avril 1896 de parents russes d'Odessa émigrés en 1890. Toutefois, à partir de 1924, elle va entretenir une liaison avec Georges LIMBOUR, écrivain et poète. Elle va ainsi osciller pendant quelques années entre les deux hommes. Elle décède à Carqueiranne, Var, Provence-Alpes-Côte d'Azur, France, le 24 octobre 1931, en tombant d'une falaise. On ne sait s'il s'agit d'un accident ou d'un suicide.
 

Théodore FRAENKEL
Georges LIMBOUR

 

Son mari, Théodore FRAENKEL obtient la nationalité française en 1904. Durant ses études, et pendant la Grande Guerre, il a l'occasion  de côtoyer André BRETON dont il deviendra l'ami. En 1918, BRETON lui présente Louis ARAGON, qu'il retrouvera lors de sa dernière mission après la guerre dans les troupes d'occupation  de la Sarre. Démobilisé, il termine ses études de médecine et est nommé externe des hôpitaux.

Il fut l'un des créateurs du mouvement Dada qui réunissait entre autres  Louis Aragon, André Breton, Paul Éluard, Francis Picabia, Philippe Soupault et Tristan Tzara.

Avec la rupture entre Dadaïstes et Surréalistes, il se retourne alors vers son  métier de médecin généraliste. 

Gravement hyper-tendu, il décède d'une hémorragie cérébrale à l'hôpital Lariboisière, 2 rue Ambroise Paré, Paris Xe,  le 25 janvier 1964. Selon sa volonté, il sera inhumé sans témoin dans la fosse commune au cimetière de Thiais, Val de Marne,  Île-de-France, France.

Marguerite LUCHAIRE

Théodore FRAENKEL avait épousé en secondes noces à Paris XVIII le 27 février 1933 Marguerite Lionelle Nanny Julie LUCHAIRE dite Ghita, née à Caluire-et-Cuire, Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, France, le 25 décembre 1904, fille de Jean-Marie "Julien" LUCHAIRE, inspecteur général de l'Instruction publique, professeur agrégé de l'Université, directeur vers 1916 de l'Institut Français de Florence, né 94 rue de Saint-Genès, à Bordeaux, Gironde, Nouvelle-Aquitaine, France, le 15 août 1876, décédé 5, rue du Dobropol, Paris XVII, Île-de-France, France, le 12 mai 1964.  Marguerite fut une égérie de l'époque, avec son amie Lucie BADOUL qui se fait appeler "Neige Rose" et sera surnommée Youki, (qui veut dire rose en Japonais), par  son amant du moment le peintre Tsugouharu FOUJITA. Youki deviendra ensuite la compagne de Robert DESNOS. Elle signe comme témoin au mariage de Marguerite avec Théodore FRAENKEL sous le nom de Youki FOUJITA.

Voir ici une biographie de Marguerite LUCHAIRE 

Mariage FRAENKEL-LUCHAIRE (avec signature de Youki FOUJITA) Page 3 du registre
Acte de décès de Théodore FRAENKEL (page 7 du registre)

Familles LUCHAIRE-DAURIAC-ZELLER

(Arts, Lettres, Sciences, Politique)

Jean-Marie "Julien" LUCHAIRE ci-dessus était fils de Denis Jean "Achille" LUCHAIRE, historien médiéviste et philologue, né à Paris, Île-de-France  le 4 octobre 1846, y décédé le 30 novembre 1908 et d'Alphonsine Philippine Virginie Julie ZELLER, née Ruelle Beaumont, Rennes, Ille-et-Vilaine, Bretagne, France, le 5 février 1850. Il fut marié trois fois. En premières noces, il épousa à Paris Ve le 11 juin 1900 Fernande Élisabeth Gabrielle DAURIAC, écrivain, économiste et éditrice chez Stock, née à Brest, Finistère, Bretagne, le 16 octobre 1873, décédée en 1954, fille d'Alexandre Louis DAURIAC, philosophe, professeur honoraire à l'Université de Montpellier, et Gabrielle Caroline Louise LAPOTAIRE. Ils ont deux enfants, dont Marguerite Lionelle Nanny Julie LUCHAIRE ci-dessus, seconde épouse de Théodore FRAENKEL, et Jean Louis Gabriel LUCHAIRE, qui sera repris plus loin  (c'est la branche "politique" de la famille). Ils divorceront à Grenoble, Isère, Auvergne-Rhône-Alpes, France, le  28 octobre 1915.
 

Jean-Marie "Julien" LUCHAIRE
Denis Jean "Achille" LUCHAIRE

 

Jean-Marie "Julien" LUCHAIRE épouse en secondes noces à Paris XVI le 15 mars 1916 une italienne (qu'il a du rencontrer quant il dirigeait l'Institut Français de Florence), Marie Angiolina Louise Catherine PADOVANI, née à Ponsacco, province de Pise, Toscane, Italie, le 10 janvier 1886, et décédée en 1924, fille de Ferdinand PADOVANI et de Fortunée NONMENAWIDDI (ils sont déjà décédés lors du mariage de leur fille). Le couple aura deux enfant, André LUCHAIRE en 1915, qui sera d'abord dominicain, puis, émigré au Québec, il devint protestant, se maria, et devint journaliste,  et Marie, morte en bas âge.

Mariage LUCHAIRE - DAURIAC, (P. 10)
Mariage LUCHAIRE-PADOVANI (Page 10)

 

 

Familles LUCHAIRE-SILBERSTEIN

(Lettres, Politique)

Enfin, il convolera en troisièmes noces à Genève, canton du même nom, Suisse, le 3 juillet 1929, avec une Allemande, Antonia SILBERSTEIN, née le 3 octobre 1893 et décédée le 29 août 1957. Femme de lettres, traductrice, auteur de biographies sous le nom de Antonina VALLENTIN (du nom de son premier mari dont on ne sait rien). Elle écrivit entre autres celle de Gustav STRESEMAN, chancelier du Reich du 13 août au 23 novembre 1923, puis ministre des Affaires  Étrangères, dont elle fut la maîtresse.

Antonia SIBERSTEIN-VALLENTIN
Gustav STRESEMANN

Voir sa bio sur le site Babelio

D'autres infos (dates) sur le site LibraryThing

 

Familles LUCHAIRE-DAURIAC-BESNARD

(Politique, Arts, Lettres)

Jean Louis Gabriel LUCHAIRE, fils de Jean-Marie-Julien LUCHAIRE et de sa première épouse Fernande Élisabeth Gabrielle DAURIAC (et donc frère de Marguerite Lionnelle Nanny Julie LUCHAIRE) le "politique" de la famille eut quant à lui un destin tragique.

Voir ici une bio succincte de Jean LUCHAIRE

Et ici, résumé du livre de Cédric Meletta qui lui est consacré

Jean LUCHAIRE (Couverture)

Il naît à Sienne, région du même nom, Toscane, Italie, le 21 juillet 1901, et mourra fusillé au Fort de Châtillon, Hauts-de-Seine, Île-de-France, France, le 22 février 1946.

Voila ce qu'en dit le site Persée.fr :

"Jean, né le 21 juillet 1901 à Sienne (Italie). Licences de lettres et de droit à Paris après des études secondaires en Italie, attiré très jeune par le journalisme, il est rédacteur ou rédacteur en chef dans des quotidiens ou périodiques dès les années 20 (L'Ère Nouvelle, le Petit Parisien , le Matin, L'Homme libre, L'Europe Nouvelle, le Carnet de la Semaine, la Volonté, L'Information, le Petit Journal) ; en 1927, il fonde Notre Temps où il rassemble les signatures de tous les «jeunes » qui comptent en Europe, il joue un rôle important dans l'évolution du parti radical dont il anime les jeunesses en 1927 et dirige un quotidien «La Voix » ; de 1917 jusqu'à la guerre, il signe de nombreuses brochures, des romans ou ouvrages de politique extérieure. Très doué, apprécié des hommes politiques, familier de Briand, il est attiré par la politique, sans y trouver vraiment sa place entre les deux guerres. Homme de gauche en 1936. Nommé rédacteur en chef du «Matin » en 1940, il fonde «Les Nouveaux Temps», quotidien parisien du soir, le 1er novembre de cette même année. Auteur d'un livre «Une génération réaliste » (1929), il a pu espérer un rajeunissement de la société en France et en Europe après la victoire de l'Allemagne dont il ne doutait pas. Ambitieux mais intellectuellement sincère, il s'engage résolument dans la voie de la collaboration, préside la corporation de la presse, signe le manifeste collaborationniste du 5 juillet 1944, quitte Paris pour Sigmaringen et parle à Radio Baden-Baden. Arrêté en Italie le 23 mai 1945, il est condamné à mort le 23 janvier 1946 par la cour de justice de la Seine et fusillé dix jours plus tard au fort de Châtillon. Froidement conscient des risques encourus, il reste prisonnier jusqu'au bout d'un engagement, combien dérogatoire aux traditions de la famille. Dans les «Confessions d'un Français moyen», Julien Luchaire exprime, avec une émouvante discrétion, le tourment d'un père qui, tout en désapprouvant la dérive politique de son fils, lui conserve admiration et amour mais ressent douloureusement pour lui-même l'influence pernicieuse du climat passionnel de l'époque."

Il avait épousé en 1920 Françoise Germaine BESNARD, fille de Robert Théodore Louis BESNARD, artiste peintre et graveur, et de Nelly-Litta de La MONTAGNIE, aussi artiste peintre. Elle était enceinte de deux mois lors du mariage. Ils eurent cinq enfants, trois filles, dont deux d'entre elles furent actrices, et deux fils, dont l'un mourut jeune et l'autre devint réalisateur de cinéma. Ils seront détaillés plus loin. On lui prête aussi un grand nombre de maîtresses dans le monde interlope des années 40.

Voir ici le trombinoscope de ces maîtresses

Familles BESNARD, de LA MONTAGNIE, FILIPACCHI

(Arts, peinture, sculpture, médias)

Françoise Germaine BESNARD, l'épouse de Jean Louis Gabriel LUCHAIRE, était née à Compiègne (Oise) le 25 mai 1903, et est décédée à Paris le 25 mars 1998. Ses deux parents étaient tous deux artistes peintres. Son père, Robert Théodore Louis BESNARD, était né à Londres le 1er janvier 1881. Il est tué à l'ennemi lors de la bataille d'Autrêches (Oise), qui dura du 20 au 28 septembre 1914, mort pour la France.

Sa fiche sur Wikipedia 

Voir ici sa fiche militaire et des photos sur le site de la Bataille d'Autrêche

Robert BESNARD
Nelly-Litta de LA MONTAGNIE

 

Il était artiste peintre, comme son père, et graveur. Il épousa à Paris VI, Île-de-France, France le 25 mars 1903 une américaine Nelly Litta de LA MONTAGNIE, d'une ascendance française lointaine, qui fut aussi artiste-peintre, connue sous le nom de Litta BESNARD.

Un homme de lettres connu était témoin à leur mariage : Georges LECOMTE, né à Mâcon, Saône-et-Loire, Bourgogne-Franche-Comté, France, le 9 juillet 1867, décédé à Paris, à 91 ans, le 27 août 1958.

Georges LECOMTE

Le couple aura trois filles,  Françoise Germaine BESNARD, l'aînée, l'épouse de Jean LUCHAIRE (voir ci-dessus), Nelly Dorothée BESNARD, dite Doudou, née à Paris XVII, Île-de-France, France, le 28 avril 1905, et décédée dans la même ville le 1er janvier 1985, mariée avec Georges LE DELIOU, dont deux enfants.

Daniel FILIPACCHI en 1958

Et la dernière fille du couple, Édith Yvonne BESNARD dite Didi, née à Paris XVII, Île-de-France, France, le 5 octobre 1908, décédée dans cette même ville, épousa l'éditeur Henri Élie FILIPAKKI, dit FILIPACCHI, né à Smyrne (Izmir), région Égéenne, Turquie, le 20 mai 1900, fondateur des éditions "Livres de Poche", décédé d'une congestion cérébrale à la suite d'un cancer à Marnay-sur Seine, Aube, Grand-Est, France, le 10 septembre 1961, dont elle eut un fils, le célèbre animateur de radio (entre autre "Salut-les-Copains", l'émission culte des années 60), photographe, et collectionneur d'Art, Daniel FILIPACCHI.

Familles BESNARD, DUBRAY, VAILLANT

(Arts, peinture, sculpture)

Robert Théodore Louis BESNARD était le fils d'un très grand artiste peintre, qui fut académicien, Paul Albert, dit Albert BESNARD, lui-même issu de deux autres artistes connus, Louis Adolphe Ferdinand BESNARD, artiste peintre d'Histoire qui fut élève d'Ingres, et Louise Pauline VAILLANT, une miniaturiste réputée qui fut l'élève d'une autre miniaturiste renommée, Lizinska de MIRBEL (1796-1849) (il avait donc de qui tenir ! ), et de son épouse Charlotte Gabrielle DUBRAY, elle aussi artiste, sculptrice et céramiste, fille également d'un autre artiste réputé le sculpteur Vital Gabriel DUBRAY, dit Vital-Dubray (Voir ici la bio de Vital-Dubray ) (1913-1892) un sculpteur célèbre très prolifique dont les œuvres ornent de nombreux édifices et de places en France et à l'étranger, et de Marie-Jeanne Aglaé CECCONI.

Paul-Albert BESNARD
Charlotte DUBRAY en 1890
Charlotte DUBRAY âgée

 

Paul-Albert BESNARD n'a pas vu souvent son père volage qui a  rapidement abandonné le domicile conjugal, on peut presque dire qu'il ne l'a pas connu, et fut élevé par sa mère.

Un diorama Power-Point en deux parties très bien documenté est à voir ici : https://www.imagileonation.com/oiseau-de-feu.ws les deux parties (vers la page 6) sont les suivantes :

Albert_Besnard_Petit_Palais_1ere_partie.ppsx

 Albert_Besnard_Petit_Palais_2e_partie.ppsx

Familles DUBRAY, CECCONI

(Arts, sculpture, peinture)

Le père de Charlotte DUBRAY, Gabriel Vital DUBRAY, dit VITAL-DUBRAY, était un sculpteur réputé, qui avait épousé Marie-Jeanne Aglaé CECCONI, elle-même fille d'un Toscan, Pellegrin Antoine CECCONI qui était lui-même ornemaniste (dessinateur dont l'oeuvre consiste surtout en modèles et recueils d'ornements) et figuriste (qui coule des figures en plâtre).

Gabriel VITAL-DUBRAY
Pellegrin CECCONI

 

 

Mariage BESNARD- DUBRAY

Familles BESNARD, AVY,  PRÉGNIARD, DESSAUER

(Arts, peinture, sculpture, architecture)

Paul Albert BESNARD épousa à Paris XVIe arrondissement, Île-de-France, France, le 19 novembre 1879 Charlotte Gabrielle DUBRAY.

Outre Robert Théodore Louis BESNARD  déjà cité, ils eurent trois autres enfants :

Jeanne "Germaine" BESNARD, née à Villerville, Calvados, Normandie, France, le 17 juillet 1884,  sculptrice, qui épouse en premières noces à Talloires, le peintre Joseph Marius  Jean AVY, dit Marius AVY (Marseille 21 09 1871 - Paris 29 12 1939) fils d'Étienne-Fortuné AVY, négociant, et de Marie-Julie GARIEL. Furent témoins à ce mariage, Henri LEROLLE, artiste peintre, né à Paris, Île-de-France, France, le 3 octobre 1848, y décédé le 22 avril 1929, et Paul Émile CHABAS, aussi artiste peintre, né à Nantes, Loire-Atlantique, Pays de la Loire, France, le 7 mars 1869, décédé à Paris XVII, Île-de-France, France, le 10 mai 1937.

Henri LEROLLE, par Ramon CASAS
Paul CHABAS, par Wilhelm Benque

 

Elle se remarie ensuite le 28 juillet 1922 avec l'architecte Stéphane DESSAUER, né à Varsovie, Pologne, le 18 janvier 1877, décédé 19 rue Monsieur, Paris VII, le 13 décembre 1938, fils de Maxymilian Max DESSAUER, né le 21 mai 1853, et de Régina Reine MARKUSFELD. Il était divorcé en premières noces d'Helen LASKA qu'il avait épousé à Londres, Middlesex, Angleterre,  le 6 octobre 1908.

Germaine BESNARD en 1888
Stefan DESSAUER

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Joseph Marius AVY, premier mari de Germaine BESNARD, épousa ensuite à Paris XIV le 12 mai 1939 - soit quelques mois avant son décès en décembre 1939 - une autre artiste peintre, Clotilde PRÉGNIARD, née 3 rue Crillon,  Paris IV, Île-de-France, France, le jour de Noël 1885, fille de Georges Eugène PRÉGNIARD, marchand de vins en gros, et de Marie-Alexandrine BERTHIER. La Fondation TAYLOR, qui regroupe les artistes plasticiens depuis 1844 a créé un prix Clotilde PRÉGNIARD (voir ici : Peinture en Trompe l'oeil).

Portrait de G.E. PREIGNARD, père de l'artiste, lisant un journal à table

Clotilde PRÉGNIARD est décédée à Magny-en-Vexin, Val d'Oise, Île-de-France, France, le 27 novembre 1970. Elle était qualifiée de professeur de dessin lors de son second mariage.

Décès de Clotilde PREGNIARD, Mairie de Magny-en-Vexin (95)

Familles BESNARD, DESGRANGES

(Arts, sculpture)

Philippe BESNARD dit Pipon, né à Paris XVII, Île-de-France, France le 18 novembre 1885, décédé à Paris XV, Île-de-France, France le 2 novembre 1971, sculpteur et critique d'art, marié en 1921 avec Germaine Ange Marie DESGRANGES née à Paris, Île-de-France, France le 13 novembre 1892, y décédée le 16 mars 1974, aussi sculptrice et peintre, fille du peintre Félix Léopold DESGRANGES né à Paris Île-de-France, France le 12 août 1860, décédé dans la Maison Desgranges, lieu-dit Les Maires d'Avaux, Saint-Bresson, Haute-Saône, Bourgogne-Franche-Comté, France, le 21 janvier 1942.

Le couple aura deux filles, Anne Élisabeth BESNARD et Claude Alberte Marise Charlotte BESNARD.

Philippe BESNARD, sculpteur
Germaine DESGRANGES

(Le buste de Germaine DESGRANGES ci-contre est un plâtre polychrome fait par son mari Philippe BESNARD.)

Germaine BESNARD est connue sous son nom d'artiste "Germaine BESNARD-BLAVIER, du nom de son premier époux, Daniel BLAVIER, commissaire sur le Rochambeau, navire de la Compagnie Générale Transatlantique, né à Belley, Ain, Bourgogne-Franche-Comté, le 14 décembre 1883, et Mort pour la France à Barleux, Somme, Hauts-de-France, durant la "Bataille de la Somme" le 20 juillet 1916, fils d'Emmanuel BLAVIER et de Thérèse Marthe RECOPÉ. Le couple s'était marié à Paris VI, Île-de-France, France, le 1er août 1913, en présence de René PRINET, artiste peintre.

Le Rochambeau, paquebot à turbines de la Compagnie Générale Transatlantique, à St-Nazaire

Jules "Jean" Germain BESNARD, le quatrième et dernier enfant de Paul Albert BESNARD et de Charlotte Gabrielle DUBRAY, est né à Paris, Île-de-France, France, le 11 juin 1889, décédé à la maison de retraite de Nogent-sur-Marne, Val-de-Marne,  Île-de-France, France, le 18 novembre 1958, maître potier et céramiste, marié en premières noces à Paris VIII, le 6 janvier 1922, avec Renée BAUDRY, née 55 rue Scheffer, Paris XVI, Île-de-France, France, le 27 avril 1895, décédée 17 rue Guillaume-Tell, Paris XVII, Île-de-France, France, le 31 janvier 1935, fille de Maurice Charles BAUDRY, surintendant à l'Exploitation des Chemins de Fer du Nord, décédé avant le mariage, et de Louise Adèle Jeanne Marie GUILLAIN. Dont deux enfants.

Jules "Jean" Germain BESNARD
Affiche Publicitaire des CF du Nord

 

À ce premier mariage, un témoin est aussi issu du milieu artistique, puisqu'il s'agit de Francis JOURDAIN, peintre, dessinateur, designer et décorateur, qui fut l'assistant d'Albert BESNARD, père du marié. Il est né à Paris, Île-de-France, France,  le deux novembre 1876, y décédé le 31 décembre 1958. 

Francis JOURDAIN, Par Albert BESNARD

Jules Jean Germain BESNARD convole en secondes noces à Paris VII, Île-de-France, France, le 11 septembre 1936 avec Marie Rose Clémence CAVALIER, directrice de l'Office Social de la Préfecrure de Police, née à Pierrefiche, Aveyron, Occitanie, France, le 27 août 1885, fille de Laurent CAVALIER et de Rose BARNIER.

Un autre témoin à ce second mariage est également un artiste reconnu, Paul DAUM, maître verrier, dont le marié semble avoir été l'élève (Je n'ai pas trouvé de référence qui puisse le confirmer, sinon que je ne vois pas d'autre raison à sa présence à ce mariage). Paul DAUM, maître Verrier à Nancy, était né dans cette ville le 28 octobre 1888, et est décédé en déportation, arrêté à Paris dans ses bureaux par la Gestapo comme résistant en février 1943, envoyé à Fresnes, puis au camp de torture de Neun-Bremm, à Saarbrücken, où il succomba en février 1944.

Bio de Paul DAUM 

 

 

Canp de Neue-Bremm
Paul DAUM (1888-1944)

 

 

 

Familles BESNARD, AUBOURG, MAUPASSANT, COEURDEROY-ROUVENAT, DURAN(D)

(Arts, Lettres)

Paul Albert BESNARD, eut avant son mariage une aventure avec Ernestine Augustine AUBOURG, qui tenait une auberge sur la côte normande, ou se retrouvait le gratin des artistes connus à l'époque, dont  Maupassant, qui la décrivait, dans son roman "Pierre et Jean" comme la "Belle Ernestine", et qui fut sans doute sa première amante. Albert BESNARD  eut un premier enfant, à la suite de cette aventure avec Ernestine, Louis  Albert BESNARD  qui, bien sûr, fut aussi artiste-peintre. Albert BESNARD, qui lui même bien qu'enfant légitime, n'avait quasiment jamais vu son père, s'occupa très bien de ce premier fils qu'il reconnut rapidement. Ernestine Augustine était née à Fécamp, Seine-Maritime, Normandie, France, le 21 février 1841, fille de Jean-Benoît AUBOURG, marchand ébéniste, menuisier, et d'Eugénie Modeste ORLIA. 

Louis Albert BESNARD
La "Belle Ernestine"

 

Louis  Albert BESNARD naquit à Paris VI Île-de-France, France, 3 rue des Missions (rue de l'Abbé-Grégoire, aujourd'hui), le 31 mai 1873,  fils d'Augustine Ernestine AUBOURG et de père non dénommé. Toutefois il fut reconnu par son père deux semaines après la naissance (acte de reconnaissance daté du 11 juin 1873 sur le registre des baptêmes du VIe arrondissement de Paris.

Acte de naissance de Louis Albert BESNARD
Reconnaissance paternelle de Louis Albert BESNARD

Sa mère, Ernestine Augustine AUBOURG l'a quant à elle reconnu un an et demi après, à la mairie de Saint-Jouin-Bruneval, Seine-Maritime, le 10 novembre 1874.

Acte de reconnaissance maternelle de Louis Albert BESNARD

Louis Albert BESNARD se marie à Paris VIII, Île-de-France, France, le 19 décembre 1898 avec Antonia Rose COEURDEROY, surnommée Kissy, née à Paris X, Île-de-France, France, 6 rue de Hauteville, et décédée à Versailles, Yvelines, Île-de-France, France le 20 juin 1952, fille de Siméon COEURDEROY, cuisinier, et d'Alexandrine BISE, femme de chambre.  Elle prit le nom de COEURDEROY-ROUVENAT après avoir été adoptée, le 24 novembre 1898, par Henriette Rosine ROUVENAT, veuve de Charles Henri LOURDEL.

Naissance d'Antonia Rose COEURDEROY-ROUVENAT
Mariage Louis Albert BESNARD et Antonia Rose COEURDEROY
Michel DURAN

Louis Albert BESNARD et Antonia Rose COEURDEROY-ROUVENAT eurent une fille, Marie-Thérèse Henriette Théodora BESNARD née à Louveciennes, Yvelines, Île-de-France, France, le 6 juin 1901, décédée à Hermeray, Yvelines, Île-de-France, France, le 16 juin 1983, mariée à Valence, Drôme, Auvergne-Rhône-Alpes, le 14 juin 1940, avec Michel Joseph DURAND (dit Michel DURAN), auteur dramatique, né à Lyon VI, Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, France, le 22 avril 1900, décédé à Rambouillet, Yvelines, Île-de-France, France, le  18 février 1904, fils de Michel Jacques DURAND, gérant de la Librairie MASSON à Lyon, et de Marie EXBRAYAT, couturière. Le couple n'eut pas d'enfant.

Voir la bio de Michel DURAN ici et ici sur le site Babelio

 

Mariage Michel DURAND et Marie-Thérèse Henriette Théodora BESNARD (Mairie de Valence)

Louis Albert BESNARD, sa mère Ernestine Augustine AUBOURG et sa belle-mère Henriette Rosine ROUVENAT, veuve de Charles Henri LOURDEL, sont inhumés ensemble au cimetière de Saint-Jouin-Bruneval, Seine-Maritime, Normandie, France.

Sépulture Lourdel Aubourg-Besnard

 

Familles LUCHAIRE, de VOISINS-LAVERRIÈRE, GERLACH 

(Arts, Lettres, Politique, Sports)

Après cette "saga" de la famille BESNARD et consorts, on retrouve la famille LUCHAIRE, avec les enfants de Jean Gabriel LUCHAIRE et de son épouse Françoise Germaine BESNARD. Ils sont cinq.

Corinne LUCHAIRE

La première, une fille nommée  Rosita Christiane Yvette, fut actrice de cinéma sous le nom de Corinne LUCHAIRE. Elle est née à Paris XVI, Île-de France, France, le 11 février 1921, et décédée au même lieu d'une tuberculose le 22 janvier 1950. Malgré sa courte vie (28 ans, celle-ci fut néanmoins bien remplie. Elle abandonna l'école dès la 3ème pour entrer au cours de Raymond ROULEAU. Son grand-père Julien LUCHAIRE écrit pour elle une pièce "Altitude 3200" qu'elle joue en 1937, sous la direction de son maître de cours, au théâtre de l'Étoile, puis en 1939 au théâtre Tristan-Bernard. Ce rôle la fait enfin connaître au cinéma dans le film "Prison sans barreaux" dans lequel elle tient le rôle principal.

Affiche du film

Mais son état de santé se détériore à cause d'une attaque de tuberculose, qui l'oblige à de fréquents séjours en sanatoriums, au plateau d'Assy, puis à Megève ce qui nuit beaucoup à sa carrière. Durant ses séjours à Paris, sous l'Occupation, elle mène, grâce aux relations de son père, une vie mondaine et insouciante.  Elle se marie finalement à Megève, Haute-Savoie, Auvergne-Rhône-Alpes, France, le 27 décembre 1941 avec un (faux ?) aristocrate Joseph Henry Guy de VOISINS-LAVERNIÈRE, qu'elle va quitter 3 mois après, celui-ci s'étant compromis dans le scandale de la fausse marquise d'Abrantès, et pour trafic de marché noir. On lui prête alors une supposée liaison avec le champion de ski Émile ALLAIS, à la suite de laquelle elle aurait fait une tentative de suicide.

En 1944, elle a une aventure avec un officier autrichien, Wolrad GERLACH, capitaine de la Luftwaffe, dans le Schnellkampfgeschwader 10 (unité d'attaque au sol) avec lequel elle aura son seul enfant, Brigitte, née LUCHAIRE le 10 mai 1944. Elle fait ensuite une seconde tentative de suicide, puis assure le secrétariat de son père, journaliste et collaborateur notoire, ce qui oblige la famille à suivre les dignitaires du régime de Vichy à Sigmaringen, autour du Maréchal Pétain, quelques jours avant la Libération de Paris. Ils fuient, de là, vers l'Italie, mais son arrêtés à Merano, rapatriés en France et transférés à Fresnes. Ils seront libérés quelques jours plus tard, après l'exécution de Pierre Laval. En 1946, bien qu'elle même n'aura jamais eu aucune activité politique, elle sera néanmoins condamnée à dix ans d'Indignité nationale (elle avait des amis résistants, mais aussi juifs, dont Simone Signoret, avec laquelle elle était à l'école). Son père,  Jean LUCHAIRE sera quant à lui condamné par la Haute Cour de Justice et sera fusillé au Fort de Châtillon.

Elle décédera de la tuberculose au 12, rue Boileau, Paris XVI, Île-de-France, France, le 22 janvier 1950.

Son histoire eut l'heur de plaire à l'écrivain Patrick MODIANO qui lui consacre un chapitre dans son livre "Le Livret de Famille" (Voir ici : https://lereseaumodiano.blogspot.com/2012/01/corinne-luchaire-la-soeur-imaginaire-de.html )

Affiche du film "Un homme et une femme"

Robert Jacques Achille LUCHAIRE, second enfant de Jean Gabriel LUCHAIRE, est né à Paris XVI , Île-de-France, France, le 9 juillet 1922, et décédé à Ponteils-et-Brésis, Gard, Occitanie, France le 15 février 1998, fut un producteur, acteur, décorateur et directeur artistique de cinéma, il produisit notamment "Un homme et une femme" de Claude LELOUCH, et "Un idiot à Paris" de Michel AUDIARD. Il joua comme acteur dans la série télévisée en 1964 "Les Aventures de Robinson Crusoé" dans le rôle d'Airkins, dont il fut aussi le directeur artistique. Et il fut le décorateur du film "Le solitaire" d'Alain Brunet, avec Hardy Krugër, Raymond Pellegrin et Georges Géret.

Voir sa bio sur le site IMDb.com

Bloc-notes de "L'Ère Nouvelle"

 

Bizarrement, sur tous les sites consultés, je n'ai pu trouver aucune autre information sur lui, si ce n'est l'encart du journal "L'Ère Nouvelle" du 9 juillet 1922 qui fait part de sa naissance.

Une fille fut la troisième de la fratrie, Monique Julienne Charlotte LUCHAIRE, née à Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine, Île-de-France, France, le 19 avril mil neuf cent vingt cinq, elle s'est mariée deux fois, et eut deux enfants de son premier mariage. Mais aucun membre de cette famille n'entre dans le champ de cette étude.

Familles LUCHAIRE, ARRIEU, MOIGN

(Cinéma, Théatre)

Le quatrième enfant, en revanche, est aussi dans le cœur du sujet : Florence Violette LUCHAIRE, née à  Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine, Île-de-France, France, le 16 août 1926, décédée à Paris XVI, Île-de-France, France, le 27 décembre 1982, fut aussi actrice, comme son aînée Corinne, mais aussi ballerine.

Acte de naissance de Florence LUCHAIRE

Elle a joué dans trois films, "La Mort du Cygne" de Jean BENOIT-LÉVY, en 1937, "Le Feu de Paille" en 1939 (du même réalisateur), et enfin celui où elle fut le plus convaincante "Au royaume des Cieux" de Julien DUIVIVIER en 1949.

La Mort du Cygne (1937)
Le Feu de paille (1939)
Au Royaume des Cieux (1949)

 

Elle a épousé en premières noces dans le camp de prisonniers d'Écrouves, Meuthe-et-Moselle, Lorraine, Grand-Est, France, le 24 septembre 1945 René Jacques Gaston ARRIEU, artiste dramatique, comédien, sociétaire de la Comédie Française (de 1957 à 1982), né à Paris XVI, Île-de France, France, le 22 mars 1924, décédé au même endroit le 6 juin 1982. Il eut une carrière très riche, surtout sur les planches, il tourna très peu au cinéma, mais fit beaucoup de "doublages" (il fut, entre-autres, la voix de "Bagherra" dans "Le Livre de la Jungle"). Le couple s'était rencontré pendant la période trouble de l'occupation de Paris, et commencèrent à se fréquenter. Toutefois, les LUCHAIRE furent obligés de fuir (voir ci-dessus la notice "Corinne-LUCHAIRE") leur père étant gravement impliqué dans les sphères collaborationnistes et obligé de quitter la précipitamment France en abandonnant femmes et enfants, c'est René ARRIEU qui aida la famille à fuir, d'abord à Baden-Baden, puis à Sigmaringen où ils retrouvent Jean Luchaire. C'est pendant ce séjour en Allemagne que Florence tombe enceinte, ce qui fit un gros scandale dans la société française émigrée (Louis Ferdinand Céline le relate dans son roman "D'un château l'autre"). En 1945, lors de la chute du gouvernement en exil, ils fuient vers la Suisse, laquelle ayant fermé ses frontières aux collaborationnistes, ils se dirigent vers l'Italie, où ils sont finalement arrêtés à Merano. Les Luchaire sont livrés aux Américains et transférés au camp d'Écrouves, Meurthe-et-Moselle, Lorraine, Grand-Est, France, où René épouse Florence, le 24 septembre 1945. Ils eurent un fils, Dominique ARRIEU, né en 1945, qui fut lui aussi dans le milieu comme opérateur de cinéma et de télévision, qui eut lui-même deux enfants de son épouse Françoise BARRES. Voir ici la bio de René ARRIEU

André Jean MOIGN

Le couple divorce ensuite (je n'ai pas pu trouver la date) mais Florence se remarie à Paris XVI, Île-de-France, France, le 31 juillet 1954 avec André Jean MOIGN, né en 1922 et décédé en 2014. Il fut l'élève de Charles DULLIN. À Paris en 1948, il fait du cabaret, et il y rencontre Florence LUCHAIRE, qui deviendra son épouse six ans plus tard. Ils jouent ensuite ensemble au Théâtre Populaire de Bretagne, fondé par André Jean MOIGN, dans plusieurs pièces, dont, le 18 juillet 1978 au Festival de Cornouailles à Quimper, la pièce "Barzaz Breiz" (Isabelle, une de leurs fille, était aussi au générique). Ils auront deux filles, Isabelle et Corinne, toutes deux aussi dans le milieu artistique.

Barzaz Breiz

Isabelle MOIGN, dont je n'ai pas trouvé trace d'alliance, est comédienne. Voir ici son site

Corinne MOIGN, aussi comédienne et animatrice culturelle, a épousé Gwendal LE GOAMEC, dont deux enfants, qui portent le nom de leur mère, une fille Asilys MOIGN, et un garçon Elfen MOIGN.

Site de Moëlan-sur-Mer sur Corinne MOIGN

Isabelle MOIGN
Corinne MOIGN

 

Le cinquième et dernier enfant de Jean LUCHAIRE et de Françoise Germaine BESNARD est un garçon, Jean-François LUCHAIRE, qui ne vécut que 13 jours, né à Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine, Île-de-France, France, le 20 mai 1929, y décédé le 2 juin 1929.

Familles ARRIEU, ALBERTINI, AVELINE

(Cinéma, théatre)

Séparé de sa première épouse, Florence Violette LUCHAIRE, René Jacques Gaston ARRIEU se remarie une seconde fois à Paris Ier, Île-de-France, France, le 26 juillet 1949 avec une autre actrice, qui deviendra ensuite journaliste à Radio-France, Marie Dominique Xavière Léonie Catherine ALBERTINI, dite Ketty, née à Bastia, Haute-Corse, Corse, le 5 août 1926, fille de Jean-Baptiste ALBERTINI et de Sébastienne Virginie COLOMBO, et décédée à Paris V, Île-de-France, France, le 12 rue Lhomond, le 20 juin 1986. Elle joua au théâtre et au cinéma, et eut un rôle dans le film "Au Royaume des Cieux" de Julien Duvivier, où tourna également Florence LUCHAIRE, première épouse de René ARRIEU ! Ils auront deux enfants, Jean-Baptiste ARRIEU, pilote d'avion, et Frédéric ARRIEU qui deviendra opérateur projectionniste de cinéma. Le couple divorce par jugement du Tribunal de Grande Instance de la Seine rendu le 19 juin 1961. Ketty ALBERTINI épousera ensuite Édouard BORROWSKI (elle en est dite veuve sur son acte de décès). Voir sa bio ici

René ARRIEU
Ketty ALBERTINI en 1949

 

Après cette seconde séparation, René ARRIEU épouse encore une comédienne, Alberte Marguerite Berthe AVELINE, née en 1938 et décédée en 2019. Elle sera en 1966 pensionnaire de la Comédie Française, dont elle sera la 480e sociétaire en 1989. Elle cessera sa carrière en 2003 pour se consacrer à l'enseignement. Voir sa bio ici (Sa photo est de Jean-Baptiste ARRIEU-ALBERTINI, le fils de son mari).

Ils se marient à Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine, Île-de-France, France, le 10 avril 1968, et auront une fille, Cécile ARRIEU, née en 1968, décédée en 2010, et qui sera aussi comédienne. Elle joua notamment dans "La Puce à l'Oreille" avec Jean-Paul BELMONDO, Cristiana REALI et Pierre VERNIER.

Alberte AVELINE (JB ARRIEU-ALBERTINI)
La Puce à l'Oreille

 

Suite et fin dans l'article suivant 

 

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Liens entre le monde des Arts, des Lettres, de la Science et de la Politique, dans les débuts du XXème siècle (Partie II)

5 Janvier 2020 , Rédigé par Jean-Marc CARON

Première partie ici

Nous reprenons ici la famille MAKLÈS, à l'origine de la publication de la première partie de cet article. Après Bianca, la sœur aînée, développée dans cette première partie, intéressons nous à Rose, la seconde fille du couple d'immigrés roumains.

Familles MAKLÈS, MASSON, CABALÉ, VEZELAY, PIEL

(Arts, Peinture, Lettres)

Rose MAKLÈS naquit au 22 avenue Charas à Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, France, le 19 mai 1902, elle décède à Paris IV, Île-de-France, France, à l'Hôtel-Dieu, 1 place du Parvis, le 18 août 1986.

Acte de naissance de Rose MAKLÈS

Belle-sœur de Georges BATAILLE, marié avec sa sœur Sylvia depuis 1928, elle fait la rencontre d'un grand ami de celui-ci, André MASSON, artiste-peintre déjà célèbre. Elle deviendra sa seconde épouse.

André MASSON

 

André Aimé MASSON, artiste peintre, est né à Balagny-sur-Thérain, Oise, Hauts-de-France, France, le 4 janvier 1896, et décédé 28 rue de Sévigné, Paris IV, Île-de-France, France, le 28 octobre 1987. Il épousa en premières noces à Céret, Pyrénées-Orientales, Occitanie, France, le 13 février 1920 Odette CABALÉ, native de cette ville, et décédée en 1984. Ils auront une fille, Gladys MASSON, dite Lily, née à Paris X, Île-de-France, France, le 3 novembre 1920. Elle sera également artiste peintre. Elle se marie à Joinville-le-Pont, Val-de-Marne, Île-de-France, France, le 4 décembre 1937 (elle a 17 ans), avec Guy André DECOMBLE, dont elle divorcera le 4 janvier 1944. Elle rencontre vers 1920 l'artiste-peintre paysagiste grec, Aristomenis ANGELOPOULOS né à Volos, Malachie, Thessalie, Grèce en 1900, décédé en 1990. Ils vivront longtemps ensemble avant de se marier à Paris XVI, Île-de-France, France, le 24 juin 1988, soit deux ans avant le décès de son mari. Elle décédera à Parie XVI, Île-de-France, France, le 18 juillet 2019.

Gladys MASSON, dite Lily
Vue de ville, par A. ANGELOPOULOS

 

André MASSON eut ensuite une aventure, avant son second mariage, avec une artiste-peintre et plasticienne anglaise, Marjorie WATSON-WILLIAMS, dite Paule VÉZELAY, née à Clifton, Bristol, Glousestershire, Angleterre, en 1892, et décédée à Londres, Middlesex, Angleterre, en 1984. Sans enfant.

Paule VÉZELAY

Enfin, il se maria pour la seconde fois à Barcelone, Catalogne Espagne, le 28 décembre 1934 avec Rose MAKLÈS. Sans enfant.

Jean PIEL

Simone MAKLÈS, la quatrième fille, épousa quant à elle un écrivain, éditeur, critique, Jean-Baptiste PIEL, dit Jean PIEL, né à l'Oudon, Saint-Martin-de-Fresnay (maintenant regroupée avec Saint-Pierre-en-Auge), Calvados, Normandie, France, le 28 janvier 1902, et décédé à Yerres, Essonne, Île-de-France, France, le 1er janvier 1996. Il fit ses études au lycée du Havre où il côtoya Jean DUBUFFET, Georges LIMBOUR et Raymond QUENEAU. Il fut directeur de la revue "Critique" de 1962 à sa mort en 1996.

Charles MAKLÈS, le dernier enfant de la fratrie (le seul garçon) est cité ici pour mémoire, car il n'était absolument pas dans les sphères artistiques ni politiques du moment, il était né 145 rue de Saussure, Paris XVII, Île-de-France, France, le 5 juin 1910, il décéda à Barbantane, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte d'Azur, France, le 31 août 1987, après avoir épousé à Cagnes-sur-Mer, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, France, le 21 octobre 1943 Renée Louise Augustine OCTOBON.

Revenons maintenant à la famille de Laurence BATAILLE et de son mari André Victor BASCH que nous avons laissée dans le premier volet de cette étude. 

Familles BATAILLE, BASCH, MOUTET

(Médecine, Lettres, Politique)

André Victor BASCH est le fils de Georges Louis BASCH, docteur en médecine, né à Rennes, Ille-et-Vilaine, Bretagne, France, le 5 septembre 1894, qui mit fin à ses jours, tandis qu'il était mobilisé dans l'armée française en déroute, le 20 juin 1940, le lendemain de la demande d'armistice demandée par le maréchal Pétain au régime nazi. André Victor BASCH avait une sœur aînée, Françoise BASCH, universitaire, femme de Lettres, née en 1930, qui écrivit beaucoup d'ouvrage historiques sur la Cause des femmes, ainsi que l'histoire vécue par ses parents et ses grands-parents sous l'Occupation "Ilona, ma mère et moi. Une famille juive sous l’Occupation, 1940-1944".  Voir ici sa bio sur le site Babelio

Françoise BASCH

Georges Louis BASCH, leur père, avait épousé à Paris XVII, Île-de-France, France, le 7 décembre 1928 Marianne Clémence MOUTET, docteur en médecine, née à Largentière, Ardèche, Auvergne-Rhône-Alpes, le 28 août 1904 et décédée en 2000. Sa vie fut contée par sa fille Françoise ci-dessus dans le récit suivant Voir ici ce récit sur le site Clio

Marianne Clémence MOUTET était fille de Marius Achille MOUTET, avocat à la cour d'Appel de Paris, député socialiste, sénateur, ministre des Colonies, (Voir sa bio ici, sur le site du Sénat)  né à Nîmes, Gard, Occitanie, France, le 19 avril 1876, décédé à Paris XVI, Île-de-France, France, le 29 octobre 1968, à 92 ans (c'était le doyen du Sénat) et d'Anne MATOUSSEWITSCH. Elle eut une vie très difficile, sous l'Occupation, à Lyon et sa région, et fut dénoncée plusieurs fois (extrait du récit de Françoise Basch ci-dessus cité) : 

Marius Achille MOUTET

"Françoise Basch a retrouvé dans les archives du Vaucluse les traces de dénonciations de sa mère en 1941 et 1943, dont l’une, envoyée au Commissaire aux questions juives à Vichy, émane d’un de ses confrères : « …la doctoresse BASCH, belle-fille de Victor BASCH, Juif hongrois ayant perdu la nationalité de Français, alias Marianne Moutet, fille de Marius Moutet, ex député socialiste, franc-maçon… » (p. 47). Malgré cette hostilité, Marianne Basch a organisé, avec d’autres habitants de Bollène, un réseau d’entraide pour accueillir des enfants juifs cachés."

 

Familles BASCH, FÜRTH, HALBWACHS

(Lettres, Sciences, Politique)

Georges Louis BASCH était fils de Guillaume Victor BASCH, (dit Victor BASCH), germaniste, philosophe, professeur à la Sorbonne, journaliste et homme politique, né à Pest, Budapest, Hongrie (alors partie de l'empire austro-hongrois) le 8 août 1863,  et d'Ilona FÜRTH, née à Budapest, Hongrie (même remarque que ci-dessus) le 29 mars 1963. Il se marient à la synagogue de Pest à Budapest le 7 novembre 1885.

Victor BASCH est issu d'une famille juive qui s'installera à Paris quand il est encore enfant. Son père, Raphaël BASCH, né à Prague, République Tchèque (alors partie de l'empire austro-hongrois) en 1813, et décédé à Paris XVI, 10 rue du Lunain, le 22 janvier 1907 (il avait 94 ans), fut écrivain, homme politique et journaliste. Sa mère, Fanny Françoise WEISSWEILER, naquit à Presbourg (Bratislava aujourd'hui) en Slovaquie occidentale, vers 1839, et se suicida atteinte de neurasthénie, au domicile conjugal, à Paris IX, Île-de-France, France, 15 rue d'Abbeville, le 18 novembre 1876.

Leur fils, Victor BASCH, deviendra correspondant de presse. Il fera de brillantes études au lycée Condorcet, puis à la Sorbonne. Il sera nommé Maître de Conférences à la Faculté des Lettres de Nancy de 1886 à 1887 (il n'a que 23 ans !), où naîtront leurs deux premiers enfants. Naturalisé français en cette même année 1887, il emmène sa famille à Rennes, où il est nommé professeur au lycée de la ville. Ils s'installent dans le quartier du Gros-Chêne en Saint-Laurent. Leurs trois derniers enfants y naîtront.

Ilona FÜRTH et Victor BASCH jeunes

Un passage de sa notice dans Wikipedia en parle ainsi :

"Socialiste anticonformiste, il s'est battu dans sa jeunesse pour Dreyfus. Septuagénaire, il a pris une part importante dans la naissance du Front Populaire et a apporté son soutien aux républicains espagnols.

En 1898, Victor Basch est le cofondateur, avec Ludovic Trarieux et Lucien Herr, de la Ligue Française pour les Droits de l'homme et du citoyen ; il en sera d'ailleurs le quatrième président de 1926 jusqu'à 1944. Dans les années 1920 et 1930, il s'engage contre l'extrême droite et est même blessé en novembre 1930 par les Camelots du Roi, lors d'un meeting houleux, alors qu'il est âgé de 67 ans. Il étudie de près le régime nazi, rédigeant des analyses sur les causes de l'antisémitisme nazi et sur celles de  la Nuit des Longs couteaux" 

Ayant fui Paris après avoir été harcelés par les autorités de Vichy, Hélène (Ilona) et Victor BASCH fuient en zone libre et s'installent à Calluire-et-Cuire, dans la banlieue lyonnaise. Mais de par son investissement dans la défense des Droits de l'Homme, et avec la Franc-maçonnerie, Victor continue à être recherché par le régime. La milice de Lyon finira par le repérer à Calluire. Il sera  arrêté ainsi qu'Ilona qui refuse de le quitter, le 10 janvier 1944, et ils seront conduits à Neyron, dans l'Ain, où ils seront abattus par la milice le soir même. Les assassins laissèrent sur leurs corps un écriteau qui sera retrouvé, libellé comme ceci :

"Terreur contre terreur. Le juif paie toujours. Ce juif paie de sa vie l'assassinat d'un National. À bas de Gaulle-Giraud. Vive la France."

Victor BASCH en 1926
Hélène BASCH âgée

 

Pour en savoir plus, lire sa notice complète sur Wikipedia ici 

Parmi leurs cinq enfants, une fille, Yvonne BASCH, fera aussi un mariage qui entre dans le cadre de cette étude. Elle est née à Rennes, Ille-et-Vilaine, Bretagne, France, 49 faubourg de Fougères, le 5 mars 1889, et elle épouse à Paris XVI, Île-de-France, France, le 8 mai 1913 Louis Maurice HALBWACHS, sociologue, professeur au Lycée de Tours, né à Reims, Marne, Champagne-Ardenne, France, le 11 mars 1877, fils de François Antoine Gustave HALBWACHS, professeur d'allemand au lycée de Reims et de Félicie Adélaïde CLERC.

Louis Maurice HALBWACHS

Louis Maurice HALBWACHS  est sociologue. Sa notice sur Wikipedia le définit ainsi :

"Louis Maurice Halbwachs est le fils de Gustave Halbwachs, professeur d’allemand au Lycée de Reims. Il est élève à l’École normale supérieure (promotion 1898), disciple d'Émile Durkheim (il entre dans l'équipe de L'Année sociologique en 1905, probablement grâce à François Simiand), il est agrégé de philosophie (reçu troisième en 1901), docteur en droit (1909) et en lettres, avec une thèse sur "Quetelet et la statistique morale", et une autre sur la "Classe ouvrière et les niveaux de vie" (1913). Il enseigne à Constantine de décembre 1901 à mai 1902, puis à Montpellier de mai à octobre 1902. De 1902 à 1908, il se met en congé pour reprendre ses études de droit, il est lecteur à l'Université de Göttingen, où il séjourne en 1904. En 1909 il voyage à Berlin, où il est correspondant de L'Humanité, mais après un article relatant la répression d'une grève par la police, il est expulsé. Il est professeur au lycée de Reims de 1908 à 1909, et à Tours de 1910 à 1914."

Familles BASCH, HALBWACHS, DEHAULT de PRESSENSÉ

(Sciences, Lettres, Politique, Religion, Marine)

Un témoin du mariage d'Yvonne BASCH et Louis Maurice HALBWACHS, mérite aussi de figurer dans cet article. 

Francis Charles DEHAULT de PRESSENSÉ

En effet, Francis Charles DEHAULT de PRESSENSÉ, témoin de leur mariage, était lui même un homme politique, publiciste et rédacteur au journal "Le Temps", et co-fondateur de la Ligue des Droits de l'Homme, avec Victor BASCH, le père de la mariée. Il était né à Paris le 30 septembre 1853, et il décéda dans la même ville, au 85 Boulevard de Port-Royal, Paris XIII, Île-de-France, France, le 19 janvier 1914 (soit six mois après avoir été témoin du mariage). Si lui-même était resté célibataire, il n'en est pas de même pour sa famille. Il était fils d'Edmond Marcellin DEHAULT de PRESSENSSÉ, pasteur de l'église réformée, théologien, sénateur, né à Paris, IIIe arrondissement ancien (IIe aujourd'hui) le 7 janvier 1824, et décédé 85 boulevard de Port-Royal, Paris XIII, Île-de-France, France, le 8 avril 1891, domicile conjugal, (Voir ici sa fiche au Sénat) et d'une femme de lettres suisse, Élise Françoise Louise du PLESSIS-GOURET, née à Yverdon-les-Bains, Canton de Vaud, Suisse, le 22 décembre 1826, décédée au même lieu que son époux le 11 avril 1901, fille de François du PLESSIS-GOURET et de Caroline DUTOIT.

Edmond DEHAULT de PRESSENSÉ

Ils auront cinq enfants : 

1) Caroline Hélène DEHAULT de PRESSENSÉ, née à Paris, Île-de-France, France, le 7 janvier 1849, mariée à Paris IX, Île-de-France, France, le 7 janvier 1849 avec Philippe Auguste BERNUS, aussi théologien, comme son beau-père, né à Paris, Île-de-France, France, le 1er novembre 1844, fils de Jacob Auguste BERNUS, décédé avant leur mariage, et de Louise KOESTER.

2) François Victor DEHAULT de PRESSENSÉ, enseigne, puis lieutenant de vaisseau, qui terminera sa carrière comme receveur des Finances, né à Paris, Île-de-France, France, le 23 février 1851, marié à Paris VI, Île-de-France, France, le 27 décembre 1876 avec Élisabeth Marie FALLOT, née à Fouday, Bas-Rhin, Alsace, Grand-Est, France, le 18 octobre 1852, fille de Louis Frédéric FALLOT et de Louise Émilie LEGRAND, propriétaires. Voir ici ses états de service dans la Marine

3) Francis Charles cité ci-dessus

4) Jean-Henri DEHAULT de PRESSENSÉ, né 14 rue Thierry à Ville-d'Avray, Hauts-de-Seine, Île de France, France, le 10 juin 1855, décédé le 8 septembre 1855 au même lieu. C'était la résidence d'été de la famille.

Alfred Édouard BOEGNER

5) Émilie Victoire DEHAULT de PRESSENSÉ, née à Paris IIème arrondissement ancien Île-de-France, France, le le 9 janvier 1857, mariée à Paris VI, Île-de-France, France, le 28 juin 1875, avec Alfred Édouard BOEGNER, pasteur, sous-directeur (1879), puis directeur (1882) de la Société des missions évangéliques de France, né à Strasbourg, Bas-Rhin, Alsace, Grand-Est, France, le 2 août 1951, décédé à La Rochelle, Charente-Maritime, Poitou-Charentes, Nouvelle-Aquitaine, France, le 25 février 1912.

Nous retrouverons Edmond Marcellin DEHAULT de PRESSENSÉ dans le chapitre consacré à la famille BABUT.

Familles BASCH, HALBWACHS, BOVET

(Sciences, Lettres, Politique, Religion)

Yvonne BASCH et Louis Maurice HALBWACHS auront eu au moins deux fils (et peut-être une fille, Mathilde, une fille de ce nom est née à Strasbourg le 3 août 1920 - vu sur les tables décennales-, on sait que Louis Maurice était depuis 1919 professeur de sociologie à la Faculté de cette ville, mais je n'ai pu avoir accès à l'acte, l'année 1920 n'est pas numérisée).

Parmi les deux fils, Pierre et Francis Victor, on sait que Pierre fut arrêté avec son père en juillet 1944, le père fut interné à Fresnes (il y a peut-être côtoyé la famille de Jean LUCHAIRE) puis déporté à Buckenwald, Thuringe, Allemagne, où il mourut de dysenterie le 16 mars 1945.

Le camp de Buckenwald
Gilles DELEUZE

Sur son fils Pierre je n'ai trouvé qu'une seule référence : il est cité sur la liste des Français-Libres qui indique qu'il est né à Paris VI, Île-de-France, France, le 16 novembre 1916 (Voir son dossier ici). D'après son acte de naissance trouvé en ligne aux AD de Paris, il s'est marié à Paris XIV, Île-de-France, France, le 21 octobre 1952, avec Germaine Jeanne HIRIARTBORDE et qu'il est décédé au même lieu le 17 mai 1987. On sait qu'il fut le professeur de littérature du philosophe Gilles DELEUZE, (né à Paris en 1925, et décédé au même lieu, suicidé en se jetant par la fenêtre, ne supportant plus les affres de sa maladie respiratoire).

Naissance Pierre Geaorges HALBWACHS

L'autre fils, Francis Victor HALBWACHS est né à Tours, Indre-et-Loire, Centre-Val-de-loire, France, le 22 avril 1914 et décédé à Marseille, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, France, le 27 juillet 1986. Il deviendra physicien. Il épouse à Paris XIV, Île-de-France, France, le 5 novembre 1938 Geneviève Élisabeth BOVET, professeur, de nationalité suisse, née à Chêne-Bougeries, canton de Genève, Suisse, le 1er novembre 1913, fille de Pierre BOVET, éminent psychologue suisse, et de Amy BABUT.

Mariage Francis Victor HALBWACHS et Geneviève Élisabeth BOVET
Pierre BOVET

Pierre BOVET, le beau-père de Francis Victor HALBWACHS, est né à  Grandchamp, commune de Boudry, canton de Neuchâtel, Suisse, le 5 juin 1878, décédé au même lieu le 2 décembre 1965, est un éminent psychologue et pédagogue suisse. Il se marie avec Amy BABUT, née à Nîmes, Gard, Occitanie le 5 décembre 1878, et décédée en 1967. Elle était membre de la famille des pasteurs MONOD, dont nous étudierons certains membres plus loin dans ce dossier.

Voir ici la bio de Pierre BOVET sur Wikipedia

Ils auront deux enfants, Daniel BOVET, qui sera prix Nobel de Médecine, section Physiologie, en 1957, et Geneviève Élisabeth BOVET, épouse de Francis Victor HALBWACHS ci-dessus. 

http://genealogiehistoiredefamilles.over-blog.com/2020/02/les-monod-famille-de-pasteurs-suisses-tres-prolifique.htmlFamilles BOVET, BABUT, NITTI, MONOD

(Sciences, Lettres, Politique, Religion)

Daniel BOVET, fils de Pierre BOVET et d'Amy BABUT, est né à Boudry, canton de Neuchâtel, Suisse, le 23 mars 1907, et décédé à Rome, Latium, Italie, le 8 avril 1992.

Il obtient son diplôme de l'Université de Genève en 1927, son doctorat en 1929, date à partir de laquelle il travaille à l'Institut Pasteur, alors dirigé par Émile FOURNEAU, en collaboration avec son collègue Federico NITTI, médecin italien naturalisé français, qui deviendra son beau-frère.

Daniel BOVET

Ses recherches en 1935 à l'institut Pasteur lui ont permis de finaliser "l'étude d'une molécule synthétisée chez Fourneau en 1942 par Yvonne de Lestrange et, sous le nom commercial de Flaxédil, la Gallamine devient le premier curarisant de synthèse utilisable chez l'homme. Ses propriétés myorelaxantes sont à l'origine de progrès considérables dans le domaine de l'anesthésie chirurgicale. C'est cette découverte qui vaut à Bovet le prix Nobel en 1957. " (Wikipedia)

Il épouse en 1939 Filomena NITTI, née en 1909, décédée en  1994, la soeur de son collègue Federico NITTI (né à Ischia, Naples, Campanie, Italie, le 20 septembre 1903, et décédé à Rome, Latium, Italie le 2 mars 1947) et part alors à Rome en 1947, pour y ouvrir, avec l'accord de l'Institut Pasteur, un laboratoire de chimie thérapeutique, à l'Institut Supérieur de la Santé, où il poursuit ses travaux de pharmacologie.

Ayant obtenu la nationalité italienne en 1947, il est nommé professeur à l'Université de Sassani, en Italie, en 1964. Entre 1969 et 1971, il est directeur du laboratoire de psychobiologie et psychopharmacologie du Conseil Supérieur de la Recherche, à Rome, puis professeur à "La Sapienza", l'Université de Rome. Il se retire en 1982.

Son épouse, Filomena NITTI, et son-beau-frère Federico NITTI sont les enfants de Francesco Saveriano NITTI, homme politique italien, né à Melfi, Potenza, Basilicate, Italie, le 19 juillet 1868, et décédé à Rome le 20 février 1953, président du Conseil des Ministres (23 juin 1919 - 15 juin 1920), sous le règne de Victor-Emmanuel III, et sera plusieurs fois ministre. Il aura cinq enfants avec son épouse Antonia PERSICO, fille du juriste Federico PERSICO (1829-1903), dont Filomena et Federico seront les benjamins. (Voir ici une bio de Federico PERSICO).

Frencesco Saveriano NITTI
Victor-Emmanuel III en 1915

 

Familles BABUT, MONOD, BONNET, DEHAULT de PRESSENSÉ

(Sciences, Lettres (médias), Religion)

Revenons maintenant à Amy BABUT, la mère de Daniel et Geneviève Élisabeth BOVET, épouse de Pierre BOVET pour cerner un peu mieux ses origines.

Charles Édouard BABUT

Elle est née à Nîmes, Gard, Occitanie, France le 3 décembre 1878, et décédé en 1967, fille de Charles Édouard BABUT, pasteur de l'église réformée, né à Paris le 6 avril 1835, et décédé à Nîmes, Gard, Occitanie, le 18 septembre 1916, et d'Hélène BONNET, née à Francfort-sur-le-Main, district de Darmstadt, Hesse, Allemagne le 11 mars 1840, décédée au lieu-dit Les Chauves, Magagnosc, quartier de Grasse, Alpes-Maritimes, Provence-Alpes-Côte-d'Azur le 16 septembre 1918, fille de Louis BONNET, pasteur, qui célébra en 1927 le premier culte réformé à Lorient, Morbihan, Bretagne, né à Bursins, Canton de Vaud, Suisse le 9 janvier 1805, décédé à Montpellier, Hérault, Occitanie, le 15 mars 1892, marié à Londres, Middlesex, Angleterre, le 17 juillet 1832 avec Julie JEANRENAUD, née à Neufchâtel, Canton du même nom, Suisse, et décédée à Francfort-sur-le-Main, district de Darmstadt, Hesse, Allemagne en 1875. (Voir ici une "petite Biographie" de Charles Édouard BABUT)

Sa famille était liée à celle des DEHAULT de PRESSENSÉ car lorsque Edmond Marcellin DEHAULT de PRESSENSÉ  transforme son Bulletin théologique en Revue théologique autonome, destinée à être l’étendard intellectuel du parti évangélique, Charles Édouard BABUT fait partie du comité de rédaction.

Le couple eut dix enfants, parmi lesquels Amy BABUT, (mère de Daniel BOVET ci-dessus) et Ernest Théodore BABUT, né à Nîmes, Gard, Occitanie, France, le 23 mars 1875, et décédé à Westvleteren, arrondissement d'Ypres, Flandre-Occidentale, Belgique, le 28 février 1916, qui fut docteur en médecine...

Charles Édouard BABUT avait pour parents Édouard François BABUT, né à Blois, Loir-et-Cher, Centre-Val-de-Loire, France, le 21 septembre 1787, et décédé d'une longue maladie dégénérative, l'ataxie locomotrice, ou Tabès, affection mortelle, mais qui ne tue le patient que graduellement, après plusieurs années de souffrances affreuses, à Montauban, Tarn-et-Garonne, le 3 octobre 1948, et Adélaïde Marie Caroline MONOD, (dite Adèle), née à Copenhague, Sjælland, Danemark, le 24 décembre 1796, et décédée à Nîmes, Gard, Occitanie, le 2 mai 1876, fille elle-même de la famille des pasteurs MONOD.

Voir ici la page spécifique dédiée à la famille MONOD, trop chargée pour être développée dans l'article

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Trois mariages et... plusieurs enterrements...

5 Janvier 2020 , Rédigé par Jean-Marc CARON Publié dans #Histoire de famille

Challenge A à Z 2022

S comme Sépulture

Cet article est dédié aux deux amies qui m'ont permis de mener cette quête à bien :

Gail Weldon, (Afrique du Sud) à l'origine de la demande

Josette LAUBLIN, la correspondante parisienne qui a fait les recherches dans les cimetières

Il arrive en généalogie des coïncidences qui font le charme de notre passion.

C'est ainsi que, par l'intermédiaire d'une correspondante lointaine (Afrique du Sud), laquelle m'a demandé de faire une recherche concernant la sépulture d'une des ses cousines (fille de la grand-tante de la correspondante) qui figurait dans mon arbre généalogique.

Il ne s'agissait pas à proprement parler d'une ancêtre directe de ma famille, ni même d'une branche alliée, mais elle s'est retrouvée là par une suite de péripéties qui seraient trop longues à expliquer ici.

Le but de cette recherche était de retrouver la sépulture, en France, de Einid Rylda Aileen TOONE, décédée en 1934, et inhumée, d'après ma correspondante, au Père-Lachaise à Paris.

Après avoir fait appel à des correspondant(e)s parisien(ne)s pour effectuer ces recherches, l'une d'elle s'est pris au jeu et a fini par retrouver la dite sépulture.

La famille de Rylda Toone a donc pu être reconstituée, et c'est à partir de là que l'objet et le titre de cet article m'est venu à l'esprit : "Trois mariages : parce que les membres de cette famille sont nombreux à avoir convolé trois fois, et : plusieurs enterrements : parce que dans la sépulture retrouvée Rylda n'y figure pas seule !"

Commençons par la première personne de la famille qui est à l'origine de la série !

I) Famille WELDON-TOONE

A) Marion WELDON

Marion WELDON, dite Mary Lindsay, de son nom d'actrice dans les dix premières années du XXe siècle, est la sur du grand-père de ma correspondante sud-africaine. C'est donc sa grand-tante et la mère de Rylda Toone.

Marion a épousé dans les toutes premières années du siècle, en Angleterre, où vivait sa famille, Charles Lindsay Toone, dont elle eut une fille, Rylda. Son pseudonyme d'actrice lui vient donc du nom de son époux de l'époque.
Puis après le divorce ayant suivi cette première union, Marion convole une seconde fois en 1917 avec un noble anglais, le comte Paul William John Augustin Stomm. Nous ne connaissons pas de descendance de ce second mariage de Marion. Mais après le décès de son second époux en 1923, Marion se marie alors pour la troisième fois, en 1944 avec Philipp CARR.

Marion WELDON (Photo Paris Fashion)
Marion WELDON, Nat. Portrait Gallery

 

B) Roger de DAMPIERRE

Rylda TOONE, la fille de Marion, a suivi la carrière de sa mère, comme mannequin et actrice, en Angleterre d'abord, puis à Paris où elle a posé pour des magazines de mode. Elle y a rencontré son futur époux, Roger Richard Charles Henri Étienne, industriel, vicomte de Dampierre, 2ème duc de San Lorenzo, né à Tours le 9 mai 1892. Le mariage a eu lieu à Paris, dans le seizième arrondissement, le 9 mai 1931.

Rylda TOONE (Photo Jallou Gallery)
Armand de DAMPIERRE, fils de Rylda TOONE

 

Le couple a eu un enfant, Armand Roger Étienne de Dampierre, qui, né en 1934, fut mobilisé durant la guerre d'Indochine et y perdit la vie au Cambodge en 1953.      

Rylda est décédée à Mareil-Marly, dans les Yvelines, le 24 février 1934. On suppose que c'est à la suite de son accouchement, mais sans aucune certitude, nous n'avons pas retrouvé trace de documents concernant la cause de ce décès. Elle fut inhumée dans la sépulture des Dampierre, au cimetière de Passy en 1934, mais y resta peu de temps (20 ans quand même) car son corps fut transféré en 1954 au Père-Lachaise, là où nous avons retrouvé sa sépulture, après bien des péripéties.

Mais l'objet de cet article concerne plutôt son époux, le vicomte de Dampierre, dont Rylda était la seconde épouse.

En effet Roger de Dampierre avait épousé en premières noces en 1912 une princesse italienne, Victoria Ruspoli, des princes de Pozzo-Suasa, née en 1892.

Roger, vicomte de Dampierre,
Vittoria Ruspoli, princesse italienne

 

Celle-ci lui donna deux enfants: Emmanuelle de Dampierre, dont il sera parlé plus loin, et Richard, ambassadeur de France au Costa-Rica, 3ème duc de San-Lorenzo.

Après le décès de Rylda, Roger de Dampierre s'est allié pour la troisième fois le 8 novembre 1937, toujours dans le XVIème arrondissement, à Raymonde Dreyfus, née à Paris XVIIe, 111 bis rue de Courcelles.

Le couple eut un enfant, une fille, Christiane de Dampierre, née en 1939, épouse de François Boula de Mareüil. Nous ne savons rien de la vie de ce couple, sinon que Christiane vivait dans le Loir-et-Cher, à Chaumont-sur-Tharonne, en 1975, car c'est chez elle que Roger s'était installé après son divorce et où il est décédé le 14 décembre 1975.

C) Raymonde DREYFUS

Raymonde DREYFUS, la 3ème épouse de Roger de Dampierre, est issue de cette famille qui a défrayé la chronique un certain temps, elle est en effet la petite-fille de Jacques DREYFUS, propre frère du commandant Alfred DREYFUS, l'homme de "l'Affaire Dreyfus".

Jacques Dreyfus, grand-père de Raymonde
Alfred Dreyfus, l'homme de l"Affaire"

 

Elle aussi s'est mariée 3 fois.

Son premier époux fut Jack Raymond LÉVY "MONTAGNE", négociant, né à Northampton (Pennsylvanie) le 25 mai 1899. Ils se sont mariés dans le XVIème arrondissement de Paris le 20 mai 1925. Un jugement de divorce est intervenu le 14 mai 1937, rendu par le tribunal de la Seine. Dans l'acte de mariage, après la mention marginale de divorce, une autre est transcrite, que je rapporte ici pour l'anecdote : "Rectifié ordonnance du Président du Tribunal civil de la Seine homologuant un décret, transcrit le vingt-huit décembre mil neuf-cent quarante en ce sens que le sieur Jack, Raymond Lévy est autorisé à porter dorénavant le nom de Montagne afin de s'appeler légalement à l'avenir "Montagne" au lieu de Lévy. Le 28 décembre 1949, le Maire." Après ce divorce, Raymonde se remarie donc avec le vicomte Roger de Dampierre, dont nous avons parlé ci-dessus. D'après les mentions marginales sur son acte de naissance, on apprend qu'un jugement de divorce a été rendu le vingt-quatre avril 1939 par le tribunal civil de la Seine. Elle partit ensuite vivre aux Baléares, où elle s'est mariée pour la troisième fois à Escorca le 12 août 1959 avec un autochtone, Francisco Javier SANS (transcrit au consulat de France à Palma de Majorque le 30 mars 1961). Elle est décédée d'un accident de voiture à Palma de Majorque le 16 février 1976.

D) Jeanne Marie Charlotte CARRABY

Roger de Dampierre était fils unique de Louis Frétard Charles Henri Richard, vicomte de Dampierre, Ier duc de San-Lorenzo, chef d'escadron dans l'armée française, et Jeanne Marie Charlotte CARRABY, issue d'une famille de Neuilly-sur-Seine.

Louis Frétard de Dampierre, père de Roger
Pierre Étienne CARRABY, père de Jeanne Marie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elle était née à Neuilly-sur-Seine, 24 boulevard Maillot, le 20 avril 1870, de Pierre Étienne CARRABY (1830-1911), avocat à la cour impériale de Paris, et de Marguerite Marie YBRY, (née à Paris IIème arrondissement 29 01 1849, et décédée au 48 avenue Henri-Martin, Paris XVIème, le 22 01 1927), fille de Charles Ernest Stéphan YBRY, maire de Neuilly-sur-Seine et de Victorine Théophile DELBART.

Elle avait donc épousé en premières noces dans le VIIIème arrondissement de Paris Louis Frétard Charles Henri Richard, vicomte de Dampierre, 1er duc de San-Lorenzo né à Paris VIIème arrondissement le 20 07 1857, et décédé à Cannes (Alpes-Maritimes) le 5 mars 1906 à 48 ans, dont est issu Roger de Dampierre, le mari de Rylda Toone.

Il faut croire que la veuve avait pris goût aux fastes et aux honneurs dont elle avait dû être comblée de par son alliance avec un duc, car ses deux maris suivants seront issus du même milieu.

Après le décès de son époux, Jeanne Marie Charlotte convola pour la seconde fois avec le prince Pierre Marie-Joseph-Anatole-Philippe de CARAMAN-CHIMAY, né le 12 août 1862 à Paris VIème arrondissement, fils de Joseph II, prince de CARAMAN et de CHIMAY (né à Menars (Loir-et-Cher) le 09 10 1836 et décédé à Bruxelles (Belgique) le 29 03 1892), secrétaire de la légation de Belgique à Rome, puis à Saint-Pétersbourg, premier secrétaire de la légation de Belgique à Berne (1868), gouverneur de la province de Hainaut (1870), ministre des affaires étrangères de Belgique (1884), et de Marie Joséphine Anatole de MONTESQUIOU-FÉZANSAC, née à Paris 16 08 1834, décédée à Bruxelles le 25 12 1884.

Pierre, comte de Caraman-Chimay

Le prince était veuf en premières noces de Marthe WERLÉ, née à Reims (Marne) le 18 septembre 1870, et décédée à Paris le 21 juillet 1906, fille d'Alfred WERLÉ, comte romain, négociant et directeur des Champagnes veuve Cliquot-Ponsardin, et de Mathilde Henriette Louise LANNES de MONTEBELLO, petite-fille du maréchal d'Empire Jean LANNES, duc de Montebello.

De ce premier mariage étaient issus quatre enfants, deux garçons Jean (1890), Guy (1891-1892), et deux filles Marie-Anne (1894) et Marie-Josèphe en 1901.

Il restait donc au comte de CARAMAN trois enfant en bas-âge a l'aube de son second mariage. Mais il est dit que Jeanne CARRABY fut une vraie marâtre pour ces dits enfants.

Le comte de CARAMAN décéda à Bruxelles le 12 octobre 1913, à 51 ans.

Sa veuve attendit tout de même sept ans avant de convoler encore une fois, toujours avec un prince, le 26 juillet 1920 à Paris Ier arrondissement, avec Ferdinando Giuseppe COLONNA, des princes de Stigliano, né à Bruxelles (Belgique) le 29 05 1871, et décédé à Peglio, province de Pesaro et Urbino, Marches (Italie) le 23 12 1939. Il resta veuf de Jeanne CARRABY qui décéda à Paris, 4 rue Faber, VIIème arrondissement le 11 février 1922.

 

E) Emmanuelle de DAMPIERRE et ses fils

Emmanuelle de DAMPIERRE, fille de Roger et de sa première épouse Victoria RUSPOLI, ne s'est mariée que 2 fois, mais un de ses fils a battu le record, et sa belle-fille a relevé le défi.

Elle épousa en premières noces le duc de Ségovie, infant d'Espagne, Jaime de BOURBON-ESPAGNE, né le 23 juin 1908 et décédé le 23 mars 1975, fils du roi Alphonse XIII d'Espagne et de Victoria Eugénie de BATTENBERG.

Emmanuelle de Dampierre
Jaime de Bourbon-Espagne

 

 

De ce mariage sont issus deux enfants, Alphonse Jacques Marcellin Emmanuel Victor Marie de BOURBON-ESPAGNE, duc de Cadix et duc d'Anjou, prétendant au trône de France. Il était né à Rome le 20 avril 1936, et il est décédé tragiquement à Beaver Creek, au Colorado (USA), décapité par un câble tendu au travers d'une piste de ski qu'il dévalait. Nous le verrons ci-après. Son frère Gonzalve Victor Alphonse Joseph Boniface Antoine Marie Toussaint né à Rome le 5 juin 1937 et décédé à Lausanne, canton de Vaud (Suisse) le 27 mai 2000, s'est lui marié quatre fois ! Record battu !

Il épousa avant 1968 Sandra Lee LANDRY, dont il eut sa seule enfant, Estafania, née en 1968.Il se maria en secondes noces avec Marie Harto MONTEALEGRE en 1982, en 1984 avec Mercedes LICER GARCIA, et enfin à Rome le 17 septembre 1995 avec Emmanuela PRONTO-LONGO.

Emmanuelle se remaria à Vienne (Autriche) le 21 11 1949 avec un agent de change, Antonio SOZZANI (1918-2007). Elle lui survécut cinq ans.

F) Marie-Carmen MARTINEZ-BORDIU y FRANCO

Alphonse de BOURBON-ESPAGNE, duc de Cadix et d'Anjou, fils aîné d'Emmanuelle de Dampierre, se maria une seule fois, mais son épouse a continué le cycle en convolant aussi trois fois.

Il épousa donc à Madrid (Espagne) le 8 mars 1972, il avait 35 ans, une jeune fille de 21 ans, Marie-Carmen MARTINEZ-BORDIU y FRANCO, petite-fille du général Franco, née au palais royal du Pardo à Madrid le 26 février 1951.

Alphonse de Bourbon-Espagne
Marie-Carmen Martinez-Bordiu y Franco

 

 

Général Francisco Franco

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De ce premier mariage de Marie-Carmen et Alphonse sont issus deux enfants, François, né à Madrid le 22 novembre 1972, et décédé à 11 ans en 1984 dans un accident de voiture avec son père, et Louis Alphonse de BOURBON-ESPAGNE né en 1974.

Une séparation en 1979, suivie d'un divorce en 1986 et d'une annulation religieuse en 1989 a mis fin au mariage.

Mais Marie-Carmen n'a pas attendu les décisions officielles pour contracter un second mariage en décembre 1984 avec Jean-Marie ROSSI, né en 1931, dont une fille, Marie-Cynthia née en 1985.

Un second divorce en 1985 ayant mis fin à cette seconde union, Marie-Carmen s'est remariée le 18 juin 2008 avec José CAMPOS-GARCIA, né en 1964, mariage stérile terminé par un troisième divorce en février 2013.

 

Voila terminé le chapitre "Trois mariages" de cette publication, venons-en maintenant au chapitre "Plusieurs enterrements".

La sépulture de Rylda ayant fini par  être retrouvée par Josette (voir la dédicace en tête d'article), sur la demande de Gail, notre correspondante sud-africaine faisant partie de la famille, nous avons eu la surprise de voir qu'elle y reposait en compagnie de plusieurs personnes.

La sépulture de Rylda Toone au Père-Lachaise Concession 1109-1866 section 66

Comme je le disais en première partie de cet article, Rylda n'est pas seule dans sa sépulture.

En effet, ce tombeau a été érigé à la demande de Charles Ernest Stéphan YBRY, maire de Neuilly-sur-Seine, vraisemblablement vers 1866 (ce carré du cimetière n'est occupé que depuis cette date), en vue de servir de sépulture à sa famille.

On ne connaît pas la date de son décès, mais son nom figure sur une plaque à l'intérieur de la sépulture, très difficile à déchiffrer. Il y repose aux côtés de son épouse, le nom DELBART est lisible, sans autre mention déchiffrable, et on sait que son épouse se nommait Victorine Théophile DELBART.

Ils sont les grands-parents de Jeanne Marie Charlotte CARRABY citée dans l'article ci-dessus, qui est la troisième occupante de cette dernière demeure.

La quatrième personne inhumée dans cette chapelle est Marguerite Marie YBRY, fille de Charles Ernest Stéphan YBRY, le maire de Neuilly-sur-Seine, épouse de Pierre Étienne CARRABY, qui sont les parents de Jeanne Marie-Charlotte CARRABY.

Et, enfin Rylda Toone, seconde épouse de Roger de Dampierre, dont nous ne savons pas pour quelle raison son corps a été transféré en 1954 dans cette sépulture, qui est celle de la famille de sa belle-mère, après avoir séjourné 20 ans au cimetière de Passy, dans le caveau des Dampierre, famille de son mari.

Cela fait encore partie des mystère que nous essayons de résoudre, mais cela s'avère très compliqué.

 

 

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