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Une chanteuse "populaire" Partie IV

2 Octobre 2020 , Rédigé par Jean-Marc CARON

La dernière phrase de la partie III de cette étude sera donc la première de celle-ci :

Le 31 juillet 1914, la Guerre éclatait ! 

Notre héroïne (le mot est bien choisi) va immédiatement s'impliquer dans ce conflit !

Écoutons la raconter ses démarches : « Dès que j'appris l'affreuse nouvelle, je ne pensai plus qu'à une chose, je n'eus plus qu'un but : me rendre utile, servir mon pays, j'ai toujours été une ardente patriote ; j'ai toujours adoré la France, et si j'ai chanté tant de chansons avec une émotion si grande, c'est parce qu'elles m'apparaissaient comme la meilleure manière ? la plus simple et la plus pure ? d'exprimer les sentiments qui n'ont cessé d'habiter mon cœur à l'égard de mon cher pays. Dès que je le sentis en danger, je me mis au service de La Croix rouge, rue François 1er, où je retrouvai la Comtesse d'Haussonville et la Marquise de Montebello que je connaissais déjà depuis plusieurs années. Je passai dans les premiers jours d'août mon examen d'infirmière ; j'obtins rapidement mon brevet, et le 22 août, je reçus un numéro d'ordre, fus équipée et envoyée à Bizy, près de Vernon dans l'Eure, chez la Duchesse d'Albufera dont le château était, pour la circonstance, transformé en hôpital. »

Château de Bizy (Eure) Par Theoliane (Wikipedia)
Duchesse d'Albufera

 

 

 

 

 

 

 

 Eugénie pris plusieurs jours de suite la garde de nuit, fut nommée rapidement infirmière en chef, et fut installée à Giverny, dans la maison d'un particulier. Elle raconte : « C'est là que je vécus les premiers temps de la guerre, et j'en conserverai, dussé-je vivre cent ans, un souvenir ineffaçable, à la fois grandiose et horrible. Dieu ! quel spectacle ! Quelles nuits j'ai passées, à entendre gémir les pauvres soldats et à regarder, entre deux pansements, ces routes, salies par la poussière et envahies par les hordes de pauvres gens, poussant devant eux leurs troupeaux, tandis que, sur des charrettes, criaient des enfants et sanglotaient silencieusement, la tête cachée dans leurs mains, des vieillards brisés par la douleur et par l'émotion !  Et les cauchemars de mes pauvres soldats, que les premières offensives avaient rendu fous, et qui se levaient, au milieu des lourdes nuits, malgré notre surveillance, criant comme s'ils étaient encore dans les tranchées : "Par ici ! par ici sergent ! Voilà les boches oh ! oh ! gare les bombes  !" et cet appel : "Maman !" venu des profondeurs de la douleur humaine, ce cri suprême jailli des entrailles de ceux qui allaient mourir !  »

Un jour, Eugénie, pensant atténuer les maux et le chagrin de ses petits gars, ses poilus, ainsi quelle les appelait, se mit à fredonner quelques mots d'une de ses chansons. Elle fut tout étonnée de voir l'effet que cela produisit sur ces pauvres soldats qui l'encouragèrent à continuer de chanter. Voici ses paroles : « Cette première chanson, fredonnée un soir, d'une voix que l'émotion faisait à la fois plaintive et sonore, mais si lente et si douce que chacun pouvait se demander si elle ne venait pas de très loin, de là-bas? de chez eux... cette chanson fut pour tous, ces pauvres enfants, quelque chose d'inoubliable... Quelle joie, quelle récompense et quelle fête !  Dès lors, ce fut tous les soirs, après la soupe, que je les endormais ainsi... deux chansons, trois au plus, pour ne point les fatiguer... et ils m'écoutaient, ravis, avec des étonnements dans les yeux, immobiles sous leurs draps, et ils souriaient, de ce bon et pâle sourire que donne l'espoir au cœur de la souffrance ; puis, bercés, soulagés, calmés, ils s'endormaient ; et j'étais heureuse...  »

Église Ste-Radegonde de Giverny

Et ce fut le début d'une nouvelle affectation pour notre héroïne. En effet, ses chefs s'aperçurent vite que la chanson avait un effet bénéfique sur les blessés, et elle fut encouragée à continuer, car elle faisait par cela ce qu'elle voulait de ses soldats. Ainsi, le Maire de Vernon, le curé de Giverny, vinrent la féliciter pour les soldats valides ou convalescents qu'elle leur envoyait pour quelques tâches communales où pour servir la messe ! Ils vinrent même un soir assister à une des séances qu'elle organisait pour ses soldats.

Elle fut ainsi envoyée dans tous les endroits où étaient soignés les soldats, dans les environs de Vernon, pour réconforter les blessés. Eugénie comprit vite qu'elle serait certainement plus utile dans ce rôle qui consistait à chanter pour réconforter les soldats, et demanda à revenir à Paris se mettre à la disposition des autorités militaires pour offrir son concours aux grands hôpitaux et installations sanitaires qui pourraient avoir besoin d'elle. Nous sommes à cette époque au mois d'octobre 1914.

René de BUXEUIL

Dès son retour à Paris, elle reçoit la visite de René de Buxeuil, compositeur et chansonnier, qui lui apporta des chansons « de guerre, de gloire et d'amour, où l'héroïsme de nos grands soldats était exalté en de magnifiques et sonores couplets. » Le grand musicien ( de son vrai nom Jean-Baptiste Chevrier - non voyant, suite à un accident survenu dans son enfance - il prit son nom d'artiste de la commune de sa naissance), son épouse, ainsi qu'Eugénie et Defrance formèrent une nouvelle petite troupe qui commençât à circuler pour se produire dans les hôpitaux. D'autres artistes vinrent ensuite grossir l'effectif de cette troupe improvisée, et non des moindres : Jeanne Provost, Jean Deyrmon, Berthe Sylva, Robert Davin, Georges Lion, Germaine Bailac, Louise Maton, Germaine Revel, de Max et d'Anna Held.

Jeanne PROVOST
Berthe SYLVA
Germaine Bailac

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Édouard de MAX
Anna HELD
Georges CAIN

 

Reprenons ici le texte de Georges Cain, conservateur du Musée Carnavalet, qui relate une de ces tournées : 

« Frémissement dans la salle... Eugénie Buffet va commencer. Mais auparavant, et après avoir distribué (comme font les romanciers à guitares aux badauds qui les écoutent)  des paquets d'exemplaires de la chanson qu'elle va dire, l'artiste, s'adressant à son rude auditoire, aux cent blessés, revenus du front : zouaves, artilleurs lignards, chasseurs alpins, chasseurs à pied : "Mes enfants, leur dit-elle, ce n'est pas uniquement pour vous distraire que je vous ai offert le texte de mes couplets... Je suis fatiguée, très fatiguée... Et je compte sur les poilus que vous êtes pour me donner un coup de main et chanter avec moi ; les parigots connaissent la ritournelle... attention aux refrains et enlevons cela un peu crânement... Une, deux, trois, je commence..."  Et cette diablesse de femme lance d'abord sur un air connu : Dans la Tranchée, de Théodore Botrel :  Des bravos formidables crépitent comme des mitrailleuses ; les chéchias rouges et les calottes bleues sautent en l'air, les poings se crispent, les vitres frémissent... Eugénie Buffet chante une seconde fois, seconde ovation, et l'assistance réclame : "Encore... Encore !" " Eh bien, pour finir on va vous sortir "La Chasse aux Loups", de l'ami René de Buxeuil. Ça vous va ? Oui... alors, en avant !  La diva populaire commence : un couplet... deux couplets... "couplet final !" hasarde-t-elle... À ces mots imprudents, s'élève un murmure de protestation. "Oh ! les gredins ! Je voulais leur en passer un, mais ils suivaient sur la chanson... par moyen de les refaire... C'est bon, on va vous le dire, votre couplet... mais faut-il que ce soit pour vous, car je suis éreintée."  Et elle termine dans une apothéose de bravos, de  bans rageusement battus.

"Écoutez-les, sourit alors, Eugénie Buffet, croyez-vous qu'ils en ont du nerf !... Eh bien, mes enfants, décidément, je pars tranquille... vous êtes d'attaque... on vous a bien soignés ici et vous pourrez bientôt le prouver là-bas, sur le front. Bonne chance, les gars ! Je vous remercie de votre joie, qui m'a touchée en plein cœur. »

Le succès de ces concerts fut tel qu'un Comité fut fondé pour pérenniser cette œuvre. On trouvait dans ses rangs des politiques, des militaires, des artistes, dont Albert Sarraut, Georges Cain, Lucien Sauphar, maire du IXe arrondissement, son adjoint Victor Dupré, Gustave Charpentier, compositeur, Pedro Gailhard, chanteur lyrique, Maurice Donnay, auteur dramatique, Eugène Étienne, ministre de la Guerre, les généraux Marchand et Duchesne, Pierre Guesde, administrateur des Entreprises Coloniales, Alexandre Millerand et Gaston Doumergue, qui furent après la guerre, tour à tour présidents de la République, Albert Dalimier, qui fut ministre du Travail, des Colonies et de la Justice, Alfred Capus, journaliste, etc.

Les membres du Comité

Les tournées se déroulèrent tout au long de l'année 1914, avec des aller-retours sans cesse Paris-Province, selon les lieux où étaient hospitalisés les poilus blessés, et le succès ne se démentit jamais.

En avril 1915, Eugénie eut une belle surprise ! Laissons-la commenter cette affaire : « En avril 1915, il m'arriva une belle chose. Les poilus, au Grand Palais, décidèrent de me nommer leur caporale. Un d'entre eux détacha le galon rouge de sa veste et vint l'accrocher sur ma manche ? Ce jour-là, j'ai failli mourir de bonheur !

Robert KEMP, académicien

Robert Kemp, le brillant critique dramatique de La Liberté a rappelé cet épisode en des termes si émouvants que je ne résiste pas à la joie de les rappeler ici :

"Le diplôme de ce haut grade lui fut délivré, orné au recto d'un beau dessin bleu, blanc, rouge, et plusieurs centaines de signatures au verso. Signatures pittoresques : " A... de la main gauche ; P... joyeux, Rosita et sa famille."

La caporale Nini a versé un pleur. Puis elle s'est mise à chanter beaucoup plus fort, pour qu'on ne s'en aperçoive pas. Depuis lors, elle a passé sergente, et maréchale des Logis parce que la cavalerie la réclamait. Dans deux mois, elle sera générale, et ses sardines d'argent deviendront des étoiles d'or. Mais elle se fera toujours appeler Caporale. Il y a cabot et cabot. Elle a choisi le bon. »

Le répertoire est varié, des chansons telles que "La Chasse au Loup", de Buxeuil, Georges Lion leur raconte aussi des contes de Daudet «  qui rappellent aux poilus les coins de paysage qu'ils regrettent, le parfum des plantes familières, la ferme, le moulin, la prairie où cabriolent les chèvres ? la chèvre de M. Séguin ? dont "la barbiche de sous-officier" les fait rire aux armes. Ça vaut mieux que de leur faire chanter, sur l'air A Batignolles, Dans les tranchées de Théodore Botherel :

« C'est vraiment le p'tit trou pas cher,
Y a pas à dire, c'est la grande air
Quoiqu' la vue soit un peu bouchée
Dans la tranchée.
»

Ils se déplacent sans cesse, car la guerre continue ! Ils vont et viennent : « C'est à Lourdes, devant près de trois mille blessés, puis chez Mme Georges Leygues à Villeneuve-sur-Lot, puis à la Cie de P. L. M., rue Saint-Lazare, transformé en hôpital, par M. Georges Goy, à Bordeaux, chez Mme Gounouilhou, à l'institution des sourdes-muettes dont une partie a été convertie en hôpital dirigé par la digne mère Angélique, à Nice, à Marseille, à Lyon, à l'Hôtel-Dieu. Avec mes fidèles camarades, nous chantons les premiers pour l'œuvre des blessés au travail fondée par Édouard Herriot. »

De belles rencontres se font également au fil des déplacements, telle que celle-ci, à Lyon : « Un matin, comme je me rendais à la Mairie de Lyon pour y recevoir les instructions de M. Herriot relatives à notre soirée de début, je rencontrai le Général Malleterre, grand mutilé de la guerre. Il me regardait avec insistance et me dit en portant la main à son képi :

- Alors vous ne me reconnaissez pas ? on renie donc ses amis ?

Général Gabriel MALLETERRE

Le pauvre, non, je ne le reconnaissais pas, je l'avais connu si jeune et la guerre l'avait si tragiquement atteint ! Il me rappela que nous nous étions connus alors qu'il n'était encore que lieutenant à Mostaganem ! Il me fit promettre qu'à mon retour je l'accompagnerais à la Courneuve et au Bourget. Sitôt rentrée à Paris, je le lui fis savoir, et mes randonnées commencèrent en sa compagnie ; à la Courneuve, au Bourget, à Aubervilliers. J'assistai là à un spectacle unique. Le général Malleterre parlait à ses hommes, leur faisait une courte allocution avant l'audition de mes chansons. Il s'adressait ainsi à ceux qui allaient partir, et qui, déjà tout équipés, le sac au dos, écoutaient, raidis, immobiles, les paroles d'un chef respecté ; car ce grand mutilé avait le droit de leur parler de vaillance et de sacrifice. Il avait payé de sa personne. Ce n'était pas, comme quelques autres, hélas ! un cabotin de patriotisme, plantant des petits drapeaux sur une carte d'estaminet, ou guettant le bulgare derrière un monocle, en guise de créneau ! C'était un vrai soldat qui portait les vivantes traces de son sacrifice et qui avait plus de cicatrices en pleine figure que d'étoiles sur sa manche ! »

Ou cette autre rencontre, à Mennecy, où ils furent appelés par le colonel Morgon qui s'y reposait avec son régiment : « Nous chantons dans une grange misérable, transformée en salle de théâtre pour la circonstance.

Ma stupéfaction fut grande quand j'entrai dans la salle, en voyant un prêtre, le curé de Mennecy, quitter le banc qu'il occupait, au premier rang avec les officiers du régiment, venir droit à moi, me prendre par les épaules et appliquer sa bonne grosse joue contre la mienne, qu'il fit retentir d'un baiser sonore, à la grande joie des poilus dont l'esclaffement unanime gagna jusqu'aux officiers, d'abord interloqués par cette scène rapide. Le curé, l'abbé Obry, suffoqué, à son tour, par le succès inattendu qu'il venait de remporter, devint écarlate, s'épongea le front, tourna son chapeau entre ses mains et, tout balbutiant, m'avoua enfin le secret de l'accolade qu'il m'avait donnée : "Je suis l'ancien curé de Vernouillet, me dit-il." Et se tournant vers nos soldats, il leur raconta, d'une voix vibrante, toute mon histoire, ma visite à sa petite paroisse en 1895 ; et comment j'avais chanté pour l'aider à reconstruire sa petite église, et le succès que j'avais obtenu là-bas ; et il demanda un "double ban pour Eugénie Buffet !" Puis il termina en disant : "Maintenant que je l'ai embrassée pour moi, vous voudrez, bien, mes enfants, que je l'embrasse pour vous !" Cette fois, c'est lui, le curé de Mennecy, que l'on applaudit à tout rompre ! Bien entendu, il me fallut recommencer pour Mennecy ce que j'avais fait pour Vernouillet. Je chantai à l'église, au milieu d'une foule de civils, de soldats et d'officiers qui avaient rarement vu un spectacle pareil ! »

Les déplacement continuent, et ils sont sollicités de partout, telle cette lettre reçue le 24 janvier 1917 du docteur Bergonié, médecin-chef de l'hôpital principal n° 4 à Bordeaux Cauderan : 

« Madame Eugénie Buffet,  

Madame, 

Vous qui chantez pour les humbles, les déshérités, les malheureux, venez, si vous le pouvez, dire une ou deux chansons à nos blessés. Un jour de joie aide à guérir. Vous serez notre collaboratrice de quelques instants. Décidez-vous.  Votre très respectueusement reconnaissant à l'avance,  

Professeur BERGONIE, Correspondant de l'Institut de France. »

Eugénie s'inquiétait tout de même auprès des médecins de savoir si, malgré tout, leurs concerts ne fatiguaient pas trop les malades et les blessés qu'ils rencontraient durant leurs pérégrinations : « Je me rappelle que, chantant à l'hôpital de Bar-le-Duc devant des soldats qui me semblaient prêts à mourir, j'eus une hésitation brusque au moment d'aborder ma deuxième chanson. Je me tournai vers le médecin-chef commandant Beaussenat et lui demandai: "Ne croyez- vous pas que nous les fatiguons ? Que nous leur faisons plus de mal que de bien ?" "Pas du tout, me répondit-il : si quelque chose peut les sauver, c'est bien cette joie là !" Ainsi, souvent ? oui souvent ? j'ai été prise de la même inquiétude et j'ai posé la même question : "Ne leur faisons-nous pas de mal ?" et, toujours, nos braves grands médecins, Pozzi, Bergonié Beaussenat et tant d'autres, tous fervents de la chanson, tous convaincus de son action bienfaisante sur les malades et les blessés, m'ont rassuré, m'ont encouragé à continuer mon apostolat.»

Professeur Jean-Alban BERGONIÉ
Professeur Samuel POZZI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Néanmoins, ces considérations était souvent  compensée par des anecdotes et des attitudes savoureuses ! Eugénie raconte ainsi : « Cependant, le chagrin que j'éprouvais à regarder mes pauvres auditeurs était parfois effacé, pour un instant, par des épisodes comiques, des situations bouffonnes, qui amenaient le sourire sur nos lèvres. Ce qui nous amusait beaucoup en particulier, c'était de voir les gradés plastronner devant nos jolies camarades, Jeanne Provost, Louise Maton, Lucie Brille entre autres, dont la piquante beauté mettait les cœurs en délire et affolait littéralement les officiers qui, certainement, ne rêvaient pas moins que de conquérir leurs faveurs et jouaient auprès d'elles le rôle du maréchal de Saxe auprès de la belle Mme Favart !

Maurice, maréchal de Saxe
Justine FAVART

 

Il fallait les voir, pendant le dîner, à l'auberge, faisant leur roue, lissant leurs crocs, bombant leur torse et s'évertuant à les séduire par le récit de leurs exploits de guerre et d'amour, ou égrenant leur petit chapelet d'anecdotes croustillantes ! Leur mimique, leur empressement, leurs œillades pâmées, leur bouche en cœur, constituaient le plus divertissant des tableaux. Jusqu'à la fin de la soirée, et encore après la représentation, ils conservaient l'espoir de les conquérir. Et quand le concert terminé, nos amies réintégraient la chambre que l'autorité militaire avait mise à leur disposition, on apercevait des uniformes errer dans le cantonnement, des croix et des médailles luire dans la nuit, des visages d'hommes se lever vers les fenêtres qui demeuraient obstinément closes, et derrière lesquelles, d'ailleurs, la lumière ne tardait point à s'éteindre, tandis que disparaissait pour toujours l'ombre des jolis bras tentateurs ! »

Une autre encore plus cocasse mérite de figurer ici : « Un jour de 14 juillet à Bar-le-Duc, un fait bien amusant se produisit.  Le désordre et l'affolement étaient parfois si grands, en ces heures tragiques, que l'habillement de nos soldats laissait souvent grandement à désirer. C'est ainsi qu'à cette époque, l'administration militaire constata qu'une centaine d'hommes étaient privés de culottes ! Un ordre aussitôt fut transmis dans les services, invitant les poilus à demeurer dans leur lit jusqu'à ce que fut réparée cette catastrophe vestimentaire. On les informa, en outre que, notre groupe devant passer et, afin que ne leur fusse pas ravi le plaisir d'assister au concert donné par nos soins, un spectacle supplémentaire leur serait offert dans la chambrée. Ah ! bien, ouiche ! les braves poilus n'entendirent pas de cette oreille-là ! Ils eurent vite fait de dégringoler de leur lit, de mettre pied à terre enroulés dans leurs couvertures, et de gagner les premières banquettes, réservée aux officiers et aux grands blessés ; mais dans leur précipitation, ils ne s'aperçurent pas que leurs couvertures se déroulaient. Ils essayaient bien de les ramener sur leurs cuisses, mais sans parvenir à nous dérober la vue de leur anatomie. C'était tout à fait cocasse ; nous nous tordions littéralement et le médecin-chef, Beaussenat gagné par la folie de rire qui s'étendait sur toute la salle, n'eut pas la force de gronder ces indisciplinés !... ces sans-culottes. »

Lucien de GERLOR

Et cela dura jusqu'en 1917. La troupe, Eugénie le première, commençait à être très fatiguée, lorsque les tournées s'arrêtèrent. Après quelques temps de repos, elle fut demandée par les autorités pour faire une tournée en Espagne, pour lutter contre la propagande germanique qui sévissait alors dans ce pays. Elle partit donc avec son accompagnatrice, Félicie Clory - qui l'avait accompagnée durant ces trois ans de tournée "de guerre", Lucien de Gerlor et son épouse Marie-Louise, Davin et Jean Deyrmon.

En route, la troupe s'arrête à Pau, où Eugénie retrouve deux de ses amis, la marquise de Peralta, Jehanne de Clérambault,  et le poète Jacques Normand. Ils en profitent pour y chanter, ainsi qu'à Bordeaux, Arcachon, Bayonne et Biarritz où la troupe est obligée de rentrer à Paris. Eugénie ira donc seule en Espagne.

Elle fait escale à San Sebastian, où elle donne un concert dans les écoles, et au Grand Hôtel, et elle arrive à Madrid en mars 1917. Elle fut reçue pendant son séjour par l'infante d'Espagne (elles se connaissent depuis longtemps), Louise d'Orléans, fille du comte de Paris, qui lui annonça qu'elle allait chanter devant la Cour d'Espagne, en ces termes : « Vous allez, mademoiselle, chanter à la Cour ;  Sa Majesté se souvient très bien de vous. Elle sait ce que vous avez fait, et ce que vous faites encore pour votre pays. La Reine Eugénie et la Reine-mère Marie-Christine veulent vous entendre ; quant à moi, mademoiselle, j'en brûle d'envie, car vous allez me rappeler ma jeunesse en France ! »

Louise d'Orléans, infante
Eugénie, reine d'Espagne
Reine mère Marie-Christine

 

 

 

 

 

 

 

 

La soirée au Palais se déroula à merveille, la Cour fut enchantée de la prestation de la (petite) troupe, et ses membres (la reine-mère, la reine, l'infante) remirent à Eugénie des photos dédicacées.

Mais si la Cour avait apprécié la prestation, il n'en fut pas partout de même, les Espagnols étaient, pour beaucoup, pro-allemands, et certains directeur d'écoles voulaient lui interdire de chanter "La Marseillaise" ! À Bilbao même, ses bagages furent fouillés à l'hôtel, pour tenter d'y découvrir si leur présence dans le pays avait une cause politique !

De retour en France, au mois de juin 1917, elle se reposa un peu, refit quelques concerts pour les poilus, puis, le Ministère des Affaires étrangères lui demanda de continuer cette mission si bien réussie en Espagne, mais cette fois, aux Amériques !

Le 30 octobre 1917, la petite troupe, reformée, embarque sur la paquebot Samara, pour Rio de Janeiro.

Paquebot "Samara" de la Compagnie de Navigation Sud-Atlantique

La tournée en Amérique dura dix-huit mois, elle donna à San Francisco la soirée d'adieu le 1er mai 1919, avec André Ferrier et son épouse, la pièce "La Cinquantaine" de Georges Courteline et Paul Delmet fut jouée par le professeur Paul Ferriol, en anglais. Puis, départ pour New-York où elle fut reçue par M. Goiran, consul de France. Elle resta jusqu'à fin juin dans la ville et s'embarqua le 2 juillet sur le paquebot La Touraine. Elle fut de retour à Paris juste à temps pour assister au défilé de la Victoire.

La Touraine, de la Compagnie Générale Transatlantique
La Cinquantaine

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Défilé de la Victoire du 14 juillet 1919

Eugénie fut aux premières loges pour assister au défilé de la Victoire. Elle le raconte ainsi : 

« La Victoire ! L'avais-je assez chantée, avant même qu'elle resplendît sur la France en deuil et en larmes ! L'avais-je assez désirée, souhaitée et prédite ! Et j'étais là pour la saluer, pour assister à cette apothéose, pour mêler ma joie et mon ivresse à la joie et à l'ivresse de cette foule en délire, pour tendre mes bras vers ces uniformes sur lesquels la boue des tranchées et le sang encore chaud des martyrs rayonnaient dans le soleil ! La Victoire ! Je n'entendais que ce mot ! Je ne hurlais que ce mot : La Victoire ! La Victoire ! Et c'était, devant mes yeux extasiés, un poudroiement d'éclairs, une magie de couleurs, de cuirasses, de fusils, de baïonnettes, une tempête mouvante de casques ! tout dansait devant moi. Et je criais, et je sanglotais, et j'étais folle, de cette folie qui s'empara de tous les cœurs et de toutes les âmes, devant cette France ressuscitée ! 

Depuis le matin, j'étais là, au coin de l'avenue Marigny. Je voulais être au premier rang. J'avais, sur moi, ma carte officielle de circulation délivrée par la Préfecture de Police, mais, par une sorte de fierté que l'on comprendra, et très énervée au milieu de la foule, j'entendais qu'on ne me la demandât pas. N'avais-je pas mérité d'être là, au milieu des autres, et ne devais-je pas assister à ce défilé grandiose sans que l'on m'obligeât, comme autrefois, du temps de mes chansons des rues, à présenter mon parchemin à tout bout de champ ? L'incident inévitable se produisit. Un sergent de ville voulut m'empêcher de passer. "Faites venir l'officier de paix qui est là-bas à côté du barrage !" L'officier de paix arriva et, par bonheur, me reconnut. Et, mettant la main à son képi : "Bien sûr, fichtre ! que vous avez le droit de voir ça !" Et il me conduisit au milieu des officiers en leur annonçant : "C'est Eugénie Buffet ! l'amie des poilus ! la caporale Nini !" Ils m'enlevèrent, me portèrent au milieu de la foule, en criant : "Vive Eugénie Buffet !" Je me mis à pleurer ; je revécus tous mes hôpitaux, toutes mes ambulances, tous mes camps, tous mes cantonnements ; je pensai à tous ceux que ma chanson avait sauvés, et qui étaient là, peut-être, en ce moment, devant moi. »

Après ce triomphe, Eugénie fut de nouveau sollicitée pour une nouvelle tournée de propagande demandée par le gouvernement. Elle repartit pour l'Amérique avec Félicie Clory, qui la quitta bientôt pour un amour de cœur et se fixa à Curitiba. Eugénie continua donc seule sa tournée américaine et rentra en France le 20 septembre 1920. L'année suivante, elle fut engagée aux Noctambules, dirigé par son ami Martial Boyer, puis au Carillon, aussi avec lui, qu'ils inaugurèrent l'année d'après.

Affiche des Noctambules
Le Carillon

 

 

Le Maréchal Lyautey

Après ces quelques années à Paris, Eugénie repartit, sollicitée par son ami Georges Charton, pour son dernier voyage, sur les terres de son enfance, cette fois, en Afrique du Nord. Embarqués à Bordeaux, ils accostèrent à Cacablanca,  où fut donnée la première représentation, puis à Rabat, où elle donna sa représentation devant le gouverneur du Maroc, le maréchal Lyautey, lequel lui dédicaça un portrait. Grâce à lui, la tournée fut reçue partout avec amabilité et empressement.

Mais ses plus agréables moments furent ceux passés en Algérie, sur sa terre natale. Écoutons Eugénie en parler elle-même : « Par une coïncidence impressionnante, c'est à l'hôpital militaire de Tlemcen, où je suis née, que je fus invitée à donner ma première représentation. Au seuil de ma vieillesse, c'était toute mon enfance qui surgissait là, devant mes yeux. Avec une précision cruelle, les moindres détails de ma pauvre jeunesse, les plus petits chagrins qui habitaient alors ma cervelle de petite fille sauvage et très misérable, firent leur apparition tout à coup, comme sur un écran fantasmagorique. Après un pèlerinage au cimetière d'Oran, sur la tombe de mes parents, je donnai un autre concert, à l'hôpital militaire de cette ville, dans cette même salle où, petite fille, j'avais assisté, muette de douleur, à l'agonie de mon père. La gorge étreinte par l'émotion, je pus à peine chanter deux chansons. Quelques jours après, je chantai au Théâtre de Mostaganem sur lequel j'avais fait mes débuts dans Le Petit Duc. J'y obtins un grand succès, qui me prouva que, bien que je ne fusse jamais revenue en Algérie depuis mes débuts, on connaissait là-bas mon nom et que l'on était heureux de m'y entendre. D'ailleurs, cet attachement, cette sympathie, je les retrouvai partout, chez les plus humbles gens, chez les plus simples créatures, et jusqu'au Couvent Saint-Louis, chez les bonnes sœurs trinitaires, qui m'avaient élevée, et qui me réservèrent la plus douce et la plus délicate des surprises. Après m'avoir fait visiter la chapelle où je faisais autrefois mes prières, elles me montrèrent la place que j'occupais au réfectoire et me désignèrent l'ancienne table sur laquelle je mangeais : ? C'est dans ce tiroir, mes chères sœurs, dis-je, moitié larmes, moitié sourire, que je cachais la nourriture que je ne voulais pas avaler. Je n'étais pas toujours docile... Aussi pour me punir, chaque semaine, le jour d'inspection de la classe, quand on découvrait la nourriture toute moisie au fond de mon tiroir, on me pendait ce dernier dans le dos. Et je devais faire ainsi le tour de la Cour pendant la récréation !Les sœurs riaient beaucoup. Et la supérieure, avec une intonation malicieuse :? Eh ! bien Mademoiselle Eugénie Buffet, n'avez-vous pas la curiosité de l'ouvrir aujourd'hui, ce tiroir ? J'ouvris le tiroir : il était plein de jolis souvenirs, pelotes, mouchoirs brodés, images, bonbons, que les braves sœurs y avaient enfermés, à mon intention. Je n'étais pas au bout de mes émotions ! A Dombasle, je retrouvai Tante Caton la sœur de ma mère. Tout le village se réunit chez elle pour me fêter. Je voulus revoir Mascara, ce coin si cher où j'avais connu Charles de Foucauld ! Charles de Foucauld, comme tout cela était loin !... Comme il était doux d'évoquer ces premiers instants de ma vie ! J'aurais voulu séjourner bien longtemps encore dans ce pays de mon enfance, au milieu de tous ces souvenirs... Mais il me fallait continuer ma route. Je rentrai à Alger, visitai Sétif, Saint-Arnaud, Constantine. A Constantine, je chantai à l'Hôpital militaire, au Casino et au Cercle Français, devant M. et Mme Thomson, venus pour les élections, puis, ce furent encore Bône, Souk-Ahras ; Tunis enfin. M. Lucien Saint, qui m'avait, quelque temps avant, refusé nos permis de la frontière algérienne à Tunis, fut obligé de reconnaître l'erreur qu'il avait commise en retardant l'heure de notre succès ; celui-ci fut prodigieux à Tunis. Nous chantions aux grandes manœuvres à Galies pour les soldats en campagne, en la présence du Général en Chef d'Anselme. Nous couchions en plein air, sous les tentes, et cette vie libre et pittoresque me séduisait beaucoup, quand, un matin, vers la fin du mois de mai 1924, je reçus une dépêche qui devait changer complètement le cours de ma destinée. »

La Joueuse d'orgue

Elle rentra donc en France, pour répondre à cette dépêche, qui allait la mener... au cinéma ! En effet, Charles Burguet, cinéaste, lui proposait un rôle dans son prochain film "La Joueuse d'Orgue". Il vint la rejoindre à Vichy pour lui faire signer son contrat. Et, le 9 juillet, elle posa pour la première fois le pied dans un studio de cinéma !

Il fallut trois mois au réalisateur pour finaliser le tournage, et le film, tourné dans les studios d'Épinay, rencontra un beau succès, lequel n'empêcha pas Eugénie de reprendre son tour de chant. Elle s'engagea à l'Empire, qui venait de rouvrir, elle repartit à Marseille où elle chanta à La Lune Rousse, à Aix-en-Provence, et revint à Paris.

L'Empire, devenu studio télé

C'est à son retour qu'elle fut sollicitée par le cinéaste Abel Gance pour tenir un rôle dans son prochain film (et quel film !), le fameux "Napoléon" devenu un chef-d'œuvre incontournable du cinéma.

Le film se tournait à Billancourt, mais aussi, beaucoup, en Corse, et Eugénie partit ainsi rejoindre l'équipe de tournage à Ajaccio. Écoutons là en parler : « Ce dernier (Abel Gance), grand artiste passionné de beauté, a dû certainement laisser beaucoup de sa santé et de son argent en Corse, pour la réalisation de son film grandiose. Je ne sais pourquoi, tandis que je tournais Napoléon, bien que rien, dans les scènes que nous interprétions, ne favorisât un tel rapprochement d'idées, je songeais à Waterloo, à l'horrible déchéance du grand Empereur, à sa fin misérable et presque tragique, et je me demandais souvent à moi-même :

Affiche du film "Napoléon"

"N'aurai-je pas, moi aussi, un jour, mon Waterloo ?" Une sorte de malaise m'envahissait sans que j'en puisse saisir les indéfinissables causes : l'ambiance inquiétante du pays, la lenteur irritante du film, la nostalgie de Paris, à laquelle venait s'ajouter le dégoût de tant de voyages accomplis au cours de ma vie sans repos, les appréhensions que me donnait la perspective d'un lendemain incertain, étaient peut-être les sources de mon accablement et de ma neurasthénie. Pour la première fois de ma vie, je me sentis très malheureuse avec l'idée fixe, toujours, que j'allais connaître mon Waterloo. Ah ! certes, j'ai eu, dans et ma vie, des heures effroyables? j'ai subi l'injure et la méchanceté, j'ai été trahie par des êtres que j'aimais, trompée par des créatures auxquelles j'avais tendu la main et donné ma bourse ; j'ai connu les faillites du cœur, les amertumes de la lutte et le désespoir de la faim. J'ai couché sur des grabats, et la maladie m'a réduite à l'impuissance ; j'ai pleuré, le soir, dans la rue. La mort, la mort elle-même, je l'ai sentie passer près de moi bien des fois ; et je l'ai, au plus fort de la détresse, suppliée de mettre un terme à mes malheurs. Mais j'ai toujours, en peu de temps, repris goût à la vie ; et si injuste, si inclément que le sort se soit parfois montré pour moi, j'ai, comme on dit, remonté le courant...Cette fois-ci, c'était fini, je me sentais incapable de réagir. Et toujours, toujours ce pressentiment, cette idée de mon Waterloo. Pourquoi ? »

Le film se tourna, et Eugénie revint à ses premières amours, la chanson populaire. Mais c'était bientôt la fin des tournées pour elle. Elle a eu son "Watelooo" comme elle l'indique plus haut : écoutons là en parlet elle-même :

« Lorsque le film d'Abel Gance fut terminé, je repris encore mon tour de chant pour le compte des Établissements Fournier. Je me sentais de plus en plus malade. J'avais pris froid dans les noyades de La Joueuse d'Orgue comme dans les scènes d'eau du film Napoléon en Corse. Ma tournée, pour le compte de l'agence Fournier, fut un véritable supplice. Prise à chaque instant de migraines et de tremblements, je ne réussissais qu'à grand peine à me traîner de ma loge à la scène, où il me semblait, au cours de mes auditions, que j'allais étouffer et mourir sur le "plateau". Luttant toujours, je parvins à terminer mon engagement, mais à quel prix ! Après une apparition à la Scala, dans une pièce qui ne me convenait qu'à moitié et au cours de laquelle je me blessai gravement à la main, je dus aller chanter à Vichy. Puis de là, je rentrai à Paris, accompagnée de ma fidèle Annik Desréac qui me conduisit à Epinay chez le docteur Le Roi des Barres. Ce dernier diagnostiqua une grave crise de diabète compliquée de congestion des poumons. L'éminent médecin me conseilla d'interrompre mes tournées pendant plusieurs mois. Je désespérais. Je n'avais pas d'argent pour me soigner, et il me fallait travailler, chanter pour vivre. Je fus obligée d'accepter un nouvel engagement pour Aix-en-Provence, puis je signai encore un autre contrat pour Beausoleil. Beausoleil ! Ce nom radieux allait-il me porter chance ? Ma bonne Annik me disait : "Du courage, ma chérie ! Ne te désole ainsi ! Ne te laisse pas abattre ! Toi qui as si souvent insufflé l'énergie et la vaillance aux autres, toi qui as renversé les obstacles, triomphé de la maladie, de la misère, de la douleur ; qui, au milieu des pires catastrophes, as su demeurer forte et fière, tu remporteras encore cette dernière victoire... et tu finiras tes jours heureux !" Hélas ! cette vaillance et ce courage dont me parlait Annik, je les sentais m'abandonner, et c'est avec une angoisse sans pareille, une frayeur intraduisible que j'affrontai le Casino de Beausoleil. Et c'est ici que sonna, au cadran de ma destinée, l'heure fatale de mon Waterloo ! Je ne m'étais pas trompée. De même qu'il y a toujours une heure où, comme le disait le vieux peintre Harpignies, on finit par avoir raison, une heure où les plus malchanceux et les plus méconnus voient luire pour eux le soleil du bonheur et du succès, il existe aussi, pour ceux que la gloire a consacrés, un instant où cette gloire vous trahit, comme une maîtresse infidèle et trop aimée. Le 31 décembre 1925, je débutai au Casino de Beausoleil. Un riche auditoire emplissait la salle. Des amis à moi étaient venus là pour m'applaudir, et pour me soutenir de leur affectueuse présence. Beaucoup d'entre eux connaissaient la situation dans laquelle je me trouvais, mon état de santé précaire, mon désemparement, et je compris que la plupart souhaitaient ardemment me voir, ce soir-là, prendre ma revanche. Quelques minutes avant mon entrée en scène. Annik me demanda : "Comment te sens-tu ?" "Je me sens très mal ! lui dis-je, tout tourne autour de moi. J'ai l'impression d'être au bord d'un gouffre. Jamais je n'ai éprouvé une telle sensation. C'est atroce. Soutiens-moi Annik." Et comme dans un rêve, j'entendais la brave fille me répondre : "Du courage, ma grande chérie, du courage !" Je finis par reprendre mes sens. Le peu de volonté qui me restait s'arc-bouta. Je me dressai, me raidis contre la douleur. Je fis, avec violence, appel au souvenir de mes luttes passées, et je me dis qu'au cours de ma longue carrière, j'étais entrée bien des fois en scène avec l'impression que j'allais m'évanouir devant le public, mais que, presque toujours, au bout de quelques secondes, galvanisée par ma chanson, je redevenais maîtresse de moi-même. Je fis un pas pour sortir de ma loge. La peur me reprit. L'espoir avait disparu. Décidément, il n'y avait rien à faire, rien, j'étais exténuée. Je vacillais le long des couloirs. Annik me soutenait. Je sentais son bras trembler contre le mien. J'entendis la ritournelle de ma chanson. J'avançai comme une morte, sur la scène. Je demeurai un instant paralysée, regardant le gouffre noir de la salle, incapable d'émettre un son ni de bouger un seul doigt de ma main. Je sentis une sueur glacée tomber lentement sur mon front. Le chef d'orchestre donna le signal de reprendre ma ritournelle. Alors, faisant un effort surhumain, je commençai ma chanson. C'est à peine si j'entendais le timbre de ma voix. Je perçus pourtant des exclamations venant de la salle, le murmure d'un auditoire mécontent. Que se passait-il ? Qu'avais-je fait ? Que me voulait-on ? et le murmure grandit s'éleva, coupé de sifflets stridents... Le vacarme emplissait mes oreilles. Je ne me rendis plus compte de rien. J'étais incapable de dire quoi que ce soit, incapable de répondre à ce public, de me défendre devant cette foule cruelle ; moi qui avais nargué les balles et ricané à la gueule des canons, je restais pantelante devant quelques centaines de désœuvrés en habits, et de belles madames qui m'abreuvaient de leurs sifflets et de leurs cris de chiennes en délire. Quel désastre ! Quelle déchéance ! Waterloo ! Écrasée sous cette avalanche d'injures, on me porta jusqu'à ma loge. J'y tombai inerte, comme là-bas, à Marseille. Je finissais par où j'avais commencé. »

Elle eut du mal à se remettre de cette maladie, tant au physique qu'au moral, et se laissait aller, mais elle manquait cruellement de moyen de subsistance, si elle ne pouvait continuer de chanter. Heureusement, elle avait conservé de très nombreux amis dans le milieu, et ceux-ci décidèrent, pour lui venir en aide, de lancer un grand gala d'adieu en son honneur. Celui-ci aurait lieu au théâtre Sarah Bernhardt, prêté par les frères Isola.

Émile ISOLA, vers 1913
Vincent ISOLA, vers 1913

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les plus grands journalistes, tous ses amis, firent en sorte d'annoncer à qui mieux mieux la tenue de ce gala en l'honneur d'Eugénie Buffet. Maurice Donnay écrivit à ce sujet un article qu' Eugénie elle-même nous rapporte ici : « J'ai revu dernièrement Eugénie Buffet, nous avons parlé du passé, et aussi du présent. Les clairs yeux bleus se sont emplis de larmes. La guerre était horrible, du moins on croyait que ce serait la dernière, et la paix n'est pas magnifique ? La vie actuelle est dure à celle qui a donné son cœur et dont la voix a charmé et consolé tant de héros. Et puis on n'écoute plus les vieilles chansons. Alors ! Eugénie Buffet a fait du cinéma. Vous chantiez La Paimpolaise ; vous chantiez La Marseillaise, vous chantiez j'en suis bien aise, eh ! bien, tournez maintenant, mais il y a tel film qui exige qu'une femme reste deux heures dans l'eau, jusqu'à mi-corps, cela n'est pas admirable pour la santé. "Alors, quelle chanson chanterons-nous à cette blessée de la vie ? Comœdia organise, pour le mardi 22 juin, une représentation au bénéfice d'Eugénie Buffet. Les plus grands artistes de Paris ont répondu à l'appel de leur camarade aimée et admirée, et les parisiens ont l'occasion de faire le geste élégant de la reconnaissance. Cette occasion, ils ne la laisseront pas échapper ; ils en seront d'ailleurs récompensés. »

« Maurice Donnay, Gabriel Boissy, Henri Duvernois, Robert de Flers, Léon Daudet, Paul Achard, Le Guéreux, Andrée Violis, Édouard Baudu ; tous les grands écrivains, tous les généreux journalistes qui ne restent jamais insensibles aux cris de la misère humaine, aux appels jetés par ceux de leurs frères ou de leurs amis tombés dans la bataille, tous supplièrent le public d'assister à cette représentation, dont le seul but était donner un peu de pain à La Cigale qui, toute vie, n'avait songé qu'à empêcher les malheureux de mourir de faim !  »

Et le succès fut immense. Laissons encore Eugénie, dans ce dernier chapitre de ses Mémoires, raconter elle-même : 

« Alors, je vis cette chose admirable : de tous les coins de Paris, des faubourgs. noirs et des quartiers clairs, de Ménilmontant, et des Champs Élysées, de Belleville et du Bois de Boulogne, de partout enfin, arrivèrent en foule tous ceux qui m'aimaient encore et m'avaient autrefois applaudie, et qui voulaient me revoir une dernière fois et me secourir, répondant à la grande voix de la presse qui avait jeté cette nouvelle : "Eugénie Buffet n'a pas de quoi manger !" Je crois bien même que, poussés par une généreuse curiosité, digne du cœur populaire, ceux qui ne me connaissaient point et qui avaient si souvent entendu prononcer mon nom, s'étaient précipités à cette représentation, un peu comme on se rend à quelque cérémonie officielle. Et c'est à ce moment que je compris qu'il restait encore quelque chose de toutes mes chansons dispersées aux quatre vents de la route, quelque chose aussi de l'exemple d'humaine pitié que j'avais donné au cours de ma vie qui ne fut qu'un long apostolat, puisque si j'avais, pour le soulagement de tant de misères, prodigué beaucoup d'amour et fait beaucoup d'aumônes, on savait aujourd'hui me rendre cet amour et que, dans un élan de gratitude infinie, on n'hésitait point à venir m'apporter les pauvres sous dont j'avais besoin !... Ah ! oui, j'eus, ce jour-là, l'impression vraiment existé pour ce grand peuple de mourir de France ! La salle du théâtre Sarah Bernhardt, dès l'ouverture des portes, était déjà pleine à craquer. Les spectateurs tournaient nerveusement les pages du luxueux programme dont la jolie couverture avait été dessinée par mon regretté ami Maurice Neumont. L'émotion fut grande déjà quand, dès le début, apparut sur la scène le bon René de Buxeuil qui avait tenu modestement à lever le rideau. Je ne décrirai point, par le menu, cette manifestation. Qu'il me suffise de rappeler que les plus grands artistes tinrent à y participer. Au hasard de ma mémoire je   citerai : Gaby Morlay, , Jane Marnac, Henri Casadesus, Pizani, Vincent Scotto, René Fauchois, Henriette Leblond, Victor Boucher, Parisys, Beaugé, Marguerite Herleroy, Joé Bridge. Madeleine Roch, en des vers de toute beauté, évoqua mon existence, mes succès et mes luttes passées. J'entrai en scène. Alors, on vit Jean Chataigner se lever de son fauteuil, dans la salle, et on l'entendit crier : "Debout, tous !" Et ce furent des acclamations sans fin, une longue ovation montant vers moi. J'étouffais de bonheur. Des voix clamaient : "Vive Eugénie Buffet !" Je voulais remercier, parler, mais le délire de cet enthousiasme couvrait ma voix. Au bout d'un instant qui me sembla une éternité, le calme se rétablit, et je pus enfin commencer de chanter une chanson composée par René de Buxeuil et Roland Gael. Elle est intitulée : Ma chanson. C'est bien la mienne effet, toute ma vie en trois couplets. Je demande la permission de la reproduire ici :

    I

J'ai chanté les gueux et les filles
Tous les purotains du trottoir
Dont le cœur bat, sous les guenilles,
D'amour, de jeunesse et d'espoir
Il faut bien que des voix s'élèvent
Parmi les rumeurs et les cris
Pour clamer les joie et les rêves
De la misère de Paris !
REFRAIN
J'ai chanté comme une cigale
Sœur pauvre des déshérités,
Laissant aux fourmis la fringale
De l'argent et des vanités.
J'ai chanté de toute mon âme
A l'âge de Mimi Pinson
J'avais donné mon cœur de femme
A la chanson !
II 
J'ai, dans les cours, faisant la quête
Rendu tous les pipelets fous,
Les coups de balai sur ma tête
Pleuvaient plus souvent que les sous,
Des lazzis tombaient des fenêtres
Sans interrompre mon refrain
Car je pensais : de pauvres êtres
Par ma chanson auront du pain.
REFRAIN

J'ai chanté comme une cigale
Même sous la neige, l'hiver,
Et quand je n'avais qu'un vieux châle,
Contre les morsures de l'air,
Quelquefois s'éraillait ma gamme,
Mais je n'avais pas le frisson
Je me réchauffais à la flamme
De ma chanson.
III
En trinquant à la régalade,
J'ai bu le pinard des poilus ;
Je crois bien que plus d'un malade,
En m'écoutant ne souffrait plus.
Ils m'ont nommée leur caporale,
Les doux et braves petits gars
C'est un titre que rien n'égale,
Parmi les honneurs d'ici-bas.
REFRAIN
J'ai chanté comme une cigale,
Parce que c'était mon destin,
Sous le soleil, sous la rafale,
Dans le soir et dans le matin,
Et quand s'éteindra la camoufle
Tel un oiseau sous le buisson,
Je dirai dans un dernier souffle,
Une chanson !
 [*]
[*] © Francis Salabert

A chaque phrase, à chaque vers, les bravos, impérieux me forcèrent à m'interrompre. Je sentais mon auditoire littéralement bouleversé. Je mis bien dix minutes à interpréter ma chanson. Je croyais que je ne finirais jamais. J'étais comme dans un rêve. J'étais couverte de fleurs et couverte aussi de baisers, car sans que je me rendisse compte de ce qui s'était passé, je me retrouvai dans les coulisses, entourée de plus de vingt personnes qui me pressaient dans leurs bras à m'étouffer. Parmi elles, mes compatriotes Vincent et Émile Isila,  Mme de Montagnac, Les Payelle, les Wittersheim, les Michaut, les Burguet, Maurice Donnay, Lucien Sauphar, Lucien Bertault, Maris Dubas, Maurice Neumont, Mme Eugène Levoux, Henriette Deschamps, Martial Boyer, tous les artistes enfin. On pleure, on s'embrasse. Ah ! l'inoubliable journée. J'apercevais un vieux grognard qui ne m'avait pas quittée, durant toute la matinée. C'était André de Reusse. Oui, ce fut une belle journée ! Et comme j'aurais voulu la voir se prolonger, s'éterniser... Lorsque, le rideau baissé sur cette apothéose, je vis lentement s'en aller, puis disparaître cette foule ardente, que je ne reverrais sans doute plus jamais, j'eus envie de me précipiter au dehors du théâtre et de lui crier : "Gardez-moi ! Emportez-moi, ne me laissez pas ! Je vais être seule maintenant, seule pour toujours ! Ayez pitié de moi !"

Un baiser tendre et sonore, que venait de me donner ma bonne Annik, me rappela à l'ordre.

- A quoi penses-tu ?

- A mon bonheur, lui dis-je, pour ne pas lui faire de peine.

Et j'essuyai, très vite, les larmes qui mouillaient mes joues.»

Voir ici le trombinoscope des artistes qui ont participé à ce gala https://genealogiehistoiredefamilles.over-blog.com/2021/03/trombinoscope-des-artistes-du-gala-en-honneur-d-eugenie-buffet.html

ICI SE TERMINENT LES MÉMOIRES D'EUGÉNIE BUFFET.

Pour en terminer avec cette belle histoire, il reste à savoir qu'Eugénie fut décorée de la Légion d'Honneur, au titre de ses prestations durant la guerre, qu'elle décéda le 10 mars 1934, et qu'elle fut inhumée au cimetière de Montrouge.

Faire part du décès d'Eugénie
Sépulture d'Eugénie BUFFET

 

Stèle d'Eugénie BUFFET

 

 

 

 

 

 

 

 

Dernière photo d'Eugénie en 1933

 

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Les anciens HABSBOURG

22 Septembre 2020 , Rédigé par Jean-Marc CARON

Je suis remonté assez loin - mais j'ai commencé en 1987, et pas cessé depuis - mes recherches généalogiques, et au fur et à mesure j'ai pu remonter assez loin, mais c'est beaucoup plus facile maintenant, grâce aux réseaux sociaux, aux érudits qui se sont penchés sur ces recherches avant moi, et qui ont trouvé des ancêtres anciens. C'est en suivant leurs traces que j'ai pu trouver quelques familles qui constituent mes bases généalogiques. Les Habsbourg en font partie. J'ai plusieurs branches, je vais commencer par la plus ancienne, qui depuis l'an 950, continue la lignée jusqu'aux années 1300, par le mariage d'une fille avec un duc de Lorraine. Je signale quand même que les dates sont estimées, pour la plupart, car les auteurs consultés n'ont apporté aucune certitude et que les épouses sont souvent non citées par les chroniqueurs du temps. Toutefois, le site mondial Wikipedia apporte de bonnes informations.

Pour mes ancêtres directs, le numéro e la Génération est donné en tête de paragraphe, ainsi que le N° SOSA.

Génération 33) 

Ratbod von HABSBOURG (SOSA 5 921 317 376), né vers 995, était fils de Lantolde, ou Kanzelin, ou Lanzelin, comte d'ALTENBURG, et d'une épouse inconnue, marié avec Ita de LORRAINE (SOSA 5 921 317 377) (la Lorraine commence la branche, et va aussi la terminer, voir ci-dessus) il fut à l'origine de la fondation du monastère de Muri, en Suisse. Dont quatre enfants.

Génération 32)

Enfants de Ratbod von HABSBOURG  et Ita de LORRAINE :

I) Werner Ier comte von HABSBOURG (SOSA 2 960 666 688), né en 1010, décédé en croisade à Constantinople le 11 novembre 1096), marié en 1057 avec Reginlinde de NELLENBOURG (SOSA 2 960 666 689), née en 1027, décédée après 1086, fille de Burckard II de NELLENBOURG ((SOSA 5 921 317 377) et d'une épouse inconnue. Dont deux enfants.

II) Otton von HABSBURG, né vers 1012, décédé entre 1045 et 1055, inhumé à Strasbourg, Bas-Rhin, Alsace, France.

III) Albrecht von HABSBURG, né vers 1015, décédé avant 1050, inhumé à Huningue, Haut-Rhin, Alsace, France.

IV) Richenza von HABSBURG, née en 1015, décédée en 1080.

Enfants de Werner Ier comte von HABSBOURG et de Reginlinde de NELLENBOURG :

Ratbold von HABSBURG
Werner Ier von HABSBURG

Génération 31)

I) Othon II, comte von HABSBOURG (SOSA 1 480 329 344), né en 1057, décédé le 8 novembre 1111, assassiné au château des Habsburg à Petit-Landau, Haut-Rhin, Alsace, France, anciennement appelé Butenheim, marié avec Ilda de FERRETTE (SOSA 1 480 329 345), née vers 1070, fille de Thierry Ier, comte de MONTBÉLIARD (SOSA 370 835 196), d'Altkirch et de Ferrette (1073-1105), comte de Bar et seigneur de Mousson (1093-1105), comte de Verdun (1100-1105), né vers 1045, décédé le 16 janvier 1105, et d'Ermentrude de BOURGOGNE-COMTÉ (SOSA 370 835 197), née en 1065, décédé en 1105. Dont quatre enfants

II) Ita von HABSBURG, née en 1064, décédée, dont on ne sait rien de plus.

Génération 30)

Enfants de Othon II von HABSBOURG et d'Ilda de FERRETTE :

 

Werner II von HABSBURG (1100-1167)

I) Gertrude von HABSBOURG, née en 1086, décédée en 1133, dont on ne sait rien de plus.

II) Werner II von HABSBOURG (SOSA 740 164 672), landgrave de Haute-Alsace, (1111), comte von Habsbourg, né en 1100, décédé à Rome, Latium, Italie, le 19 août 1167, marié vers 1130 avec Ita von THIERSTEIN (SOSA 740 164 673), comtesse de Honberg, née vers 1110, décédée. Dont trois enfants.

III) Hadewiche (ou Edwige ?) von HABSBOURG, née en 1100.

IV) Adelheid von HABSBOURG, née ver 1105, décédée en 1167, mariée avec Thierry de HENNEBERG. Nous ne connaissons pas leur postérité.

Génération 29)

Enfants de Werner II von HABSBOURG et d'Ita von THIERSTEIN :

I) Gertrude von HABSBOURG, née vers 1035, mariée vers 1150 avec Thierry III, comte de MONTBÉLIARD, né vers 1120, décédé entre 1155 et 1160. 

Adalbert III von HABSBOURG (1138-1199)

II) Adalbert III de HABSBOURG (SOSA 370 082 336), dit le Riche, comte von Habsbourg (1163-1198), Ier landgrave d'Alsace, né à Habsburg, Argovie, Suisse, en 1138, y décédé le 25 novembre 1199, marié avec Ita de PFULLENDORF (SOSA 370 082 337). Dont un fils.

III) Richenza de HABSBOURG, née vers 1140, dont on ne sait rien de plus.

Génération 28)

Enfant d'Adalbert III de HABSBOURG et d'Ita de PFULLENDORF :

Rodolphe II von HABSBOURG, dit l'Ancien (SOSA 181 041 168), comte von Habsbourg, IIe landgrave d'Alsace, né à Habsburg, Argovie, Suisse, vers 1168, décédé à Muri, Argovie, Suisse, en 1232, marié avec Agnès von HOHENSTAUFEN (ou STAUFEN) (SOSA 181 041 169) née en 1170, décédée en 1252, fille de Godefroy von HOHENSTAUFEN (ou STAUFEN) (SOSA 370 082 338) et d'une épouse inconnue. Dont deux fils.

 

 Génération 27)

Enfants de Rodolphe II von HABSBOURG et d'Agnès von HOHENSTAUFFEN :

Albert IV von HABSBOURG

I) Albert IV von HABSBOURG (SOSA 92 520 584), comte de Habsbourg, landgrave d'Alsace, né en 1188, décédé en croisade à Ashkelon (Ascalon), district du Sud, Israël, le 17 décembre 1239, marié en 1217 avec Heilwig de KYBOURG (SOSA 92 520 58), décédée en 1260, fille d'Ulric III de KYBOURG (SOSA 185 041 170) et d'Anne de ZÄRINGEN, (SOSA 185 041 171) décédée en 1230. Dont trois enfants.

II) Rodolphe III von HABSBOURG, comte von Habsburg-Laufenburg, Waldshut, Neu-Habsburg, et Klekgau, né vers 1190, décédé, eut deux fils d'une épouse inconnue.

Génération 26) 

Enfants d'Albert IV von HABSBOURG et d'Heilwig de KYBOURG :

I) Rodolphe Ier von HABSBOURG, empereur germanique, né à Limburg-am-der-Lahn, Hesse, Allemagne, en 1218, décédé à Spire, district du même nom, Rhénanie-Palatinat, Allemagne, en 1291

Marié (1) en 1245 avec Anne Gertrude von HOHENBERG née en 1225, décédée en 1281, fille de Bouchard III von HOHENBERG, décédé en 1253, et de Mahaut von TÜBINGEN. Dont neuf enfants.

Gisant de Rodolphe Ier, cathédrale de Spire

Marié (2) en 1285 avec Isabelle de BOURGOGNE, née en 1270, décédée en 1323, fille de Hugues IV de BOURGOGNE, né le 30 mars 1213, décédé le 17 novembre 1272. Sans enfant de cette union.

II) Albert V von HABSBOURG, né après 1219, décédé en 1256. Sans union.

III) Élisabeth von HABSBOURG née vers 1220, mariée avec Frédéric IV, comte von HOHENZOLLERN-NUREMBERG, né en 1188, décédé le 30 décembre 1225, fils de Frédéric III von HOHENZOLLERN-NUREMBERG et de Sophie von RAABS. Dont deux enfants, qui ne seront pas compris dans cette étude, consacrée aux HABSBOURG.

Génération 25)

Enfants de Rodolphe Ier von HABSBOURG et d'Anne Gertrude von HOHENBERG :

I) Catherine von HABSBOURG, née vers 1246, décédée en 1282, mariée Othon III de WITTELSBACH-BAVIÈRE, duc de Bavière, né en 1261, décédé en 1313, fils d'Henri Ier de WITTELSBACH-BAVIÈRE, né 1235, décédé en 1290, et d'Élisabeth de HONGRIE-ARPAD, née en 1236, décédée en 1271 (fille de Béla IV de HONGRIE-ARPAD, roi de Hongrie, et de Marie LASCARIS), dont un fils (même remarque que ci-dessus, non repris ici).

II) Mathilde von HABSBOURG, née en 1261 à Rheinfelden, Bade-Wurtemberg, Allemagne, en 1251, décédée à Munich, Bavière, Allemagne, le 23 décembre 1304, mariée à Aix-la-Chapelle, Rhénanie-du-Nord Westphalie, Allemagne, le 24 octobre 1273 avec Louis II de BAVIÈRE dit Le Sévère, né à Heidelberg, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 13 avril 1229, décédé au même lieu le 2 février 1294, inhumé à l'abbaye de Fürsteinfeld, Fürsteinfelbrück, Bavière Allemagne,. Dont cinq enfant, non repris dans cette étude.

Louis II de Bavière
Mathilde von HABSBOURG

III) Hedwige von HABSBOURG, née entre 1262 et 1263, décédée entre le 12 janvier 1285 et le 27 octobre 1286, mariée à Vienne, Basse Autriche, Autriche, en 1279, en l'église des Dominicains, avec Othon VI, margrave de Brandebourg (1267-1286), né en tre le 3 et le 17 novembre 1264, décédé à Kloster Lehnin, Brandebourg, Allemagne, le 6 juillet 1303. Sans descendance

Albert II de SAXE

IV) Agnès Gertrude von HABSBOURG, née vers 1265, décédée, mariée vers 1280 avec Albert II, duc de SAXE, né vers 1250, décédé le 25 août 1298, à Aken, Saxe-Anhalt, Allemagne, mariée en 1273 avec Albert II, duc de SAXE, né vers 1250, décédé à Aken, Saxe-Anhalt, Allemagne, le 25 août 1298, inhumé en l'église  de la Toussaint du château de Wittenberg, Saxe-Anhalt, Allemagne. Dont six enfants, non repris dans cette étude.

V) Albert Ier von HABSBOURG-AUTRICHE (SOSA 23 130 146), duc d'Autriche, puis empereur germanique à la suite de son père, en 1291, né à Rheinfelden, Bade-Wurtemberg, Allemagne, en juillet 1255, assassiné à Windisch, Argovie, Suisse, le 1er mai 1308, marié en 1274 avec Elisabeth de TYROL (SOSA 23 130 147), née à Munich, Bavière, Allemagne, vers 1262, décédée à Königsfelden, quartier de Windish, Argovie, Suisse, le 28 octobre 1312, fille de Meinhard II de TYROL, comte de Göritz et de Tyrol et d'Elisabeth zu WITTELSBACH-BAVIÈRE, née en 1227, décédée en 1273. Dont 11 enfants.

Albert Ier von HABSBOURG
Élisabeth de TYROL

VI) Clémence von HABSBOURG, reine de Hongrie, née à Rheinfelden, Bade-Wurtemberg, Allemagne, vers 1262, décédée à Naples, Campanie, Irtalie, en 1301, mariée vers 1281 avec Charles Martel Ier d'ANJOU, roi de Hongrie (1290-1295) né le 2 septembre 1271, décédé à Naples, Campanie, Italie, le 12 août 1295, fils de Chrles II le Boiteux, prince de Salerne (1254-07 01 1285), comte d'Anjou et du Maine (07 01 1285-1290), comte Provence et de Forcalquier (07 01 1285-06 05 1309), roi de Naples et Sicile (07 01 1285-06 05 1309), né en 1254, décédé à Naples, Campanie, Italie, le 6 mai 1309 et de Marie de HONGRIE-ARPAD, née en 1257, décédée en 1323. Dont trois enfants qui ne seront pas repris dans cette étude.

VII) Hartmann von HABSBOURG né en 1263, décédé en 1281.

VIII) Rodolphe von HABSBOURG, duc d'Autriche, né à Rheinfelden, Bade-Wurtemberg, Allemagne, en 1271, décédé à Prague, Grand Prague, République Tchèque, le 10 mai 1290, marié au même lieu en 1289 avec Agnès de BOHÊME, née en 1269, décédée en 1296, fille de Przemysl-Ottokar II, roi de BOHÊME (SOSA 2 170 576 142 332), né vers 1230, décédé à Dürnkrut, district de Gänserndorf, Basse Autriche, Autriche, le 28 août 1278 et de Cunégonde Mihaïlovna de GALICIE  (SOSA 2 170 576 142 333), née en 1245, décédée en 1285. Dont un fils.

IX) Judith ou Juta von HABSBOURG, (SOSA 1 085 288 071 167) née à Rheinfelden, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 13 mars 1271, décédée à Prague, Grand Prague, République Tchèque, le 21 mai 1297, fiancée à Jihihlava, district du même nom, région de Vysočina, en 1279, mariée à Cheb district de Cheb, région de Karlovy Vary, République Tchèque, le 24 janvier 1285, avec Wenceslas6 142 322) II, roi de BOHÈME (SOSA 1 085 288 071 166), né à Prague, Grand Prague, République Tchèque, le 27 septembre 1271, y décédé le 21 06 1305, fils de Przemysl-Ottokar II, roi de BOHÊME (SOSA 2 170 576 142 332) né vers 1230, tué au combat à Dürnkrut, district de Gänserndorf, Basse Autriche, Autriche, le 26 août 1278, et de Cunégonde Mihaïlovna de GALICIE (SOSA 2 170 576 142 332). Dont quatre enfants qui ne seront pas repris dans cette étude.

 

 

Génération 24

Enfants d'Albert Ier von HABSBOURG-AUTRICHE et Elisabeth de TYROL :

I) Anne von HASBOURG-AUTRICHE, née à Vienne, Basse-Autriche, Autriche, en 1280, décédée à Legnica, district homonyme, Basse-Silésie, Pologne, le 19 mars 1327, mariée en septembre 1295 avec Hermann le Long, margrave de Brandebourg, né entre 1275 et 1280, décédé à Lübz, Mecklembourg-Poméranie Occidentale, Allemagne, le 1er février 1308. Dont quatre enfants.

Anne d'AUTRICHE (1280-1327)
Hermann Ier le Long (1275-1308)

 

II) Agnès von HABSBOURG-AUTRICHE, née à Vienne, Basse-Autriche, Autriche, le 18 mai 1281, y décédée le 10 juin 1354, mariée au même lieu le 13 février 1296 avec André III de HONGRIE-ARPAD, roi de Hongrie (23 07 1290 - 14 01 1301), né à Venise, Vénétie, Italie, en 1265, décédé à Buda, Budapest, Hongrie, le 14 janvier 1301. Sans enfant.

Agnès von HABSBOURG-AUTRICHE
André III de HONGRIE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

III)  Rodolphe III de HABSBOURG-AUTRICHE, duc d'Autriche, puis roi de Bohême, né à Horažďovice, District de Klatovy, région de Plzeň, République Tchèque,  vers 1282, décédé au même lieu le 28 juillet 1307, inhumé dans la cathédrale Saint-Guy de Prague

Marié (1) avec Blanche de FRANCE, née à Paris, Île-de-France, France, entre 1278 et 1282, décédée à Vienne, Basse-Autriche, Autriche, le 1er mars 1305, inhumée dans l'église des Minimes de cette ville, fille de Philippe III, roi de FRANCE (SOSA 46 260 300), né à Poissy, Yvelines, Île-de-France, France, le 22 mai 1945, décédé à Perpignan, Pyrénées-Orientales, Occitanie, France, le 26 octobre 1285, et de sa seconde femme, Marie de BRABANT (SOSA 542 644 035 465), née le 23 mai 1254 à Louvain-la-Neuve, Brabant Wallon, Belgique, décédée à Meulan, Yvelines, Île-de-France, France le 3 février 1321, épousée à Vincennes, Val-de-Marne, Île-de-France, France le 11 septembre 1274. Dont une fille.

Marié (2) avec Elisabeth RYSKA de POLOGNE-PIAST, née à Poznań, même district, Pologne, le 1er septembre 1288, décédé à Brno, Moravie Méridionale, République TCHÈQUE, le 19 octobre 1335. Sans enfant.

Elisabeth RYSKA
Rodolphe III de HABSBOURG
Blanche de FRANCE

 

 

 

 

 

 

 

 

IV) Élisabeth von HABSBOURG-AUTRICHE (SOSA 11 565 073), née à Vienne, Basse-Autriche, Autriche, entre 1287 et 1289, décédée à Nancy, Meurthe-et-Moselle, Lorraine, Grand-Est, France, le 19 mai 1352, mariée au même endroit en 1307 avec Ferry IV dit le Lutteur, 53e duc de LORRAINE (SOSA 11 565 072), né à Gondreville, Meurthe-et-Moselle, Lorraine, Grand-Est, le 15 avril 1282, décédé à Paris, Île-de-France, France, le 23 avril 1329, fils de Thibaud II, 52e duc de LORRAINE (SOSA 23 130 144), né entre 1260 et 1263, décédé le 21 mai 1312, marié en 1278 avec Isabelle de RUMIGNY (SOSA 23 130 145), née en 1263, décédée en 1325. Dont  quatre enfants qui ne sont plus HABSBOURG et ne seront par repris dans cette étude.

Ferry III de LORRAINE et Elisabeth von HABSBOURG-AUTRICHE

V) Frédéric Ier le Beau von HABSBOURG-AUTRICHE, duc d'Autriche et de Styrie, puis roi de Germanie, né à Vienne, Basse-Autriche, Autriche, en 1289, décédé à Gutenstein, district de Wiener Neustadt, Basse-Autriche, Autriche, le 13 janvier 1330, inhumé à la cathédrale Saint-Étienne de Vienne, marié en 1315 avec Élisabeth d'ARAGON reine des Romains, née à Barcelone, province du même nom, Espagne, vers 1295, décédée en Styrie, Autriche, le 12 juillet 1330, fille de Jacques Ier, roi d'ARAGON, né en 1223, décédé en 1327 et de Blanche d'ANJOU, née en 1288, décédée en 1310. Dont trois enfants.

Frédéric Ier le Beau de HABSBOURG
Isabelle d'ARAGON

 

VI) Léopold Ier Von HABSBOURG-AUTRICHE, dit le Glorieux, duc d'Autriche et de Styrie (01 05 1308 - 28 02 1326), né à Vienne, Basse-Autriche, Autriche, le 4 août 1290, décédé à Strasbourg, Bas-Rhin, Alsace, Grand-Est, France, le 28 février 1326, marié en 1315 avec Catherine de SAVOIE, née entre 1298 et 1304, décédée à Rheinfelden, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 30 septembre 1336, fille d'Amédée V, comte de SAVOIE, née en 1252, décédé le 9 novembre 1323, et de sa seconde femme Marie de BRABANT, épousée en 1297. Dont deux filles. 

Léopold Ier de HABSBOURG (1290-1326)
Catherine de SAVOIE (1298-1336)

 

VII) Catherine von HABSBOURG-AUTRICHE, née à Vienne, Basse-Autriche, Autriche en octobre 1295, décédée à Naples, Campanie, Italie, le 15 janvier 1323, mariée en 1316 avec Charles d'ANJOU, duc de Calabre (1309-1323), né à Naples, Campanie, Italie, le 28 mai 1296, y décédé le 4 décembre 1328, fils de Robert Ier d'ANJOU dit le Sage, roi de Naples et comte de Provence de 1309 à 1343, né en 1277, décédé le 9 février 1343, marié en premières noces avec Yolande d'ARAGON, née après 1272, décédée en 1302. Dont deux filles (qui ne sont pas des HABSBOURG, mais des ANJOU, et ne seront pas reprises dans cette étude). Il épousa en secondes noces, le 7 juillet 1304 à Collioure, Pyrénées-Orientales, Occitanie, France, le 7 juillet 1304 Sanche d'ARAGON-MAJORQUE. Sans postérité.

Catherine de HABSBOURG (1295-1323)
Charles d'ANJOU-CALABRE (1298-1328)

VIII) Albert II von HABSBOURG-AUTRICHE, dit le Sage ou l'Avisé, duc d'Autriche du 13 janvier 1330 au 20 juillet 1358, né au château de Habsburg, Argovie, Suisse, le 12 décembre 1298, décédé à Vienne, Basse-Autriche, Autriche, le 20 juillet 1358, marié en 1324 avec Jeanne de FERRETTE, née à Bâle, canton de Bâle-Ville, Suisse, vers 1300, décédée à Basse-Autriche, Autriche, le 15 novembre 1351, fille d'Ulric III, comte de FERRETTE et seigneur de Rougement-le-Château, né vers 1275, décédé à Bâle, canton de Bâle-Ville, Suisse, le 11 mars 1324, et de Jeanne de BOURGOGNE, née vers 1280, décédée entre 1349 et 1350. Dont six enfants.

Albert II le Sage (1298-1358)
Jeanne de FERRETTE (vers 1300-1351)

 

IX) Henri von HABSBOURG-AUTRICHE, né en 1299, décédé en 1327, marié en 1314 avec Élisabeth de VIRNEBOURG, née à Virneburg, Rhénanie du Nord Palatinat, en 1303  décédée au même endroit en 1343, fille de Robert II, comte de VIRNEBOURG, né à Virneburg, Rhénanie du Nord Palatinat, vers 1255, y décédé en 1308, et de Kunigunde van CUIJK van NEUENAHR, née à Grave, Nord Brabant, Pays-Bas, vers 1260, décédée en 1329. Sans postérité.

Othon von HABSBOURG-AUTRICHE

X) Othon von HABSBOURG-AUTRICHE, né à Vienne, Basse-Autriche, Autriche, le 23 juillet 1301, inhumé en l'abbaye de Neuberg an der Mürz, Styrie, Autriche, le 17 février 1339,

Marié (1) en 1325 avec Élisabeth de WITTELSBACH-BAVIÈRE, née en 1306, décédée en 1330, fille d'Étienne Ier de WITTELSBACH-BAVIÈRE, décédé en 1310, et de Jutta de SILÉSIE. Dont deux fils.

Marié (2) vers 1335 avec Anne de LUXEMBOURG, née en 1323, décédée en 1338, fille de Jean Ier l'Aveugle, roi de BOHÊME (SOSA 542 644 035 582), né en 1296, décédé le 19 septembre 1346 durant la bataille de Crécy-en-Ponthieu, et d'Isabeau de BOHËME (SOSA 542 644 035 583) née en 1292, décédée en 1330. Sans postérité.

XI) Judith von HABSBOURG-AUTRICHE, née après 1302, décédée en 1329, mariée en 1319 avec Louis VI, comte von ÖETTINGEN, décédé en 1346. Sans enfant.

 

Avec ces onze enfants d'Albert Ier de HABSBOURG-AUTRICHE et d'Élisabeth de TYROL prend fin (momentanément) la saga des Habsbourg, qui fera la suite d'un article ultérieur

 

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Mon cousin Guy GROSSO, Le Maréchal des logis Tricard (Le Gendarme de Saint-Tropez)

15 Septembre 2020 , Rédigé par Jean-Marc CARON Publié dans #Cousins célèbres

Challenge A à Z 2022

G comme GROSSO

Guy Marcel SARRAZIN dit Guy GROSSO

C'est lors d'une recherche récente sur les archives de l'Oise (d'où est issue une grande partie de ma famille), j'ai découvert un lien de cousinage avec le Maréchal des Logis Tricard ! Il est né à Beauvais le 19 août 1933, et sa famille est ancrée dans ce coin de Picardie sur onze générations.

Tout le monde (ou presque) se souvient de cette série de films dont Louis de Funès était le héros principal : "Le Gendarme". L'un de ces gendarmes était joué par l'humoriste Guy Grosso.

Le couple d'ancêtres communs entre lui et moi est originaire de Ravenel, une commune de l'Oise.

Église Notre-Dame de Ravenel

Clément POULLAIN et Marie LARTIZIEN s'y sont mariés en 1659. Le couple eut 4 enfants, 2 filles et 2 garçons, Marie en 1663, Martin en 1665, Anne en 1671 et Robert, vers 1676.

Marie est mon ancêtre directe et Martin celui de Guy Grosso.

    Génération II A (ma branche)                   Génération II B (Guy GROSSO)

Marie POULLAIN Martin POULLAIN
X Ravenel (60) 14 06 1685 X Ravenel (60) 13 10 1693
 Antoine CALLAIS Françoise CATHERINE

  Génération III A (ma branche)                  Génération III B (Guy GROSSO)

Marie-Anne Angélique CALLAIS Marie POULLAIN            
X Ravenel (60) 22 02 1724 X Ravenel (60) 20 12 1728
Antoine DENAIN François BONNEMENT

Génération IV A (ma branche)                  Génération IV B (Guy GROSSO)

Marie-Madeleine DENAIN Jean-François BONNEMENT
X Ravenel (60) 07 03 1761 X Ravenel (60) 26 08 1751
André Sébastien CARON Marie-Françoise COUZART

Génération V A (ma branche)                  Génération V B (Guy GROSSO)

Louis André CARON Antoine Jean-François BONNEMENT
X Ravenel (60)03 05 1788 X 30 06 1751 Angivillers (60)
Marguerite LIGNEREUX Marie-Magdeleine AMAURY
Église d'Angivillers

Génération VI A (ma branche)                  Génération VI B (Guy GROSSO)

Louis Antoine CARON Louis Firmin Stanislas BONNEMENT
X Compiègne (60) 12 10 1830 X Noroy (60) 24 01 1826
Adélaïde Sophie FERRET Catherine Honorine POULLAIN

Génération VII A (ma branche)                  Génération VII B (Guy GROSSO)

Charles Honoré CARON Louis Stanislas Polycarpe BONNEMENT
X Lacroix-Saint-Ouen (60) X ?
Marie Julie Césarine HACHET Stéphanie POIRÉ
L'église Saint-Ouen de Lacroix-Saint-Ouen, et son colombier

Génération VII A (ma branche)                  Génération VII B (Guy GROSSO)

Georges Gustave CARON Marie-Hélène Eugénie BONNEMENT
X Paris XIX (75) 26 05 1883 X Beauvais (60) 07 11 1894
Lucie COLLIN Jean-François OLLIVIER

Génération VIII A (ma branche)                  Génération VIII B (Guy GROSSO)

Léon Ferdinand CARON Marthe Euphrasie OLLIVIER
X Paris XX (75) 07 08 1909 X Beauvais (60) 14 04 1925
Léontine Marcelle COMPOINT Maurice Jules SARRAZIN

Génération IX A (ma branche)                  Génération IX B (Guy GROSSO)

   Maurice CARON Guy Marcel SARRAZIN (Guy GROSSO)
X Longueville-sur-Scie (76) 23 02 1946 X ?
Yvonne Julienne LANGLOIS Lydie Mathilde SANCHEZ

Génération X (ma branche)                  

Jean-Marc Gabriel CARON

 

La carrière de Guy GROSSO

Guy Marcel Sarrazin (alias Guy GROSSO) est né à Beauvais (60) en 1933. Au début des années 50, il s'inscrit au Cours SIMON, célèbre cours de théâtre fondé à Paris en 1925 par René SIMON. Là, il rencontre Michel GOI, autre apprenti comédien et il s'associent pour former un duo comique, sous les pseudonymes de Guy GROSSO et Michel MODO, duo connu sous le nom de "GROSSO et MODO".

Michel MODO, le maréchal des logis Bernicot

Ils se produisent surtout dans les cabarets des années 50, où ils volent de succès en succès. À la même époque, un autre couple, (à la scène comme à la ville) Robert Dhéry et Colette Brosset, ont monté une troupe de comédiens appelés "Les Branquignols". GROSSO et MODO vont rapidement intégrer cette troupe en 1958, pour jouer avec elle dans deux comédies "Les Pommes à l'Anglaise" en 1958 au Théâtre de Paris, et "La Grosse valse" en 1962 au théâtre des Variétés. Il vont y côtoyer les autres membres de la troupe, parmi lesquels des plus connus : Louis de FUNÈS, Jean LEFEBVRE, Jean CARMET, Jacqueline MAILLAN, Michel SERRAULT, Micheline DAX, Christian DUVALEIX, Pierre OLAF, Jacques LEGRAS, Robert ROLLIS, Roger CACCIA, Pierre TORNADE, Annette POIVRE, etc.

 

Affiche "La Grosse Valse" MODO et GROSSO les deux derniers à droite

Les deux compères GROSSO et MODO se produiront dans de nombreux spectacles, tant au théâtre, au music-hall et à la télévision, où ils seront vus notamment dans les émissions "Les Raisins Verts" de Jean-Christophe AVERTY.

Avec les "Branquignols", ils débuteront au cinéma dans "La Belle Américaine" (1961), mis en scène par Robert DHÉRY. Ils joueront ensuite dans une trentaine de films dont "Bébert et l'omnibus" (1962) d'Yves ROBERT puis ensuite, dans beaucoup d'autres avec Louis de FUNÈS, qu'ils avaient rencontré dans "La Grosse Valse". On les verra ainsi dans "Le corniaud" en 1964, "La grande vadrouille" de Gérard OURY en 1966, où "Le grand restaurant" de Jacques BESNARD, avec Bernard BLIER en 1967.

Affiche du film "Le corniaud"

 

Affiche "Le grand restaurant"

 

 

 

Mais c'est surtout dans la série "Le gendarme" qu'ils trouveront leurs rôles le plus marquant, ceux des maréchaux des logis Tricard (Guy GROSSO) et Bernicot (Michel MODO). Ces tournages se succèdent entre 1964 et 1982.

Entre 1958 "Le petit prof" de Carlo RIM avec Darry COWL, et 1990 "Robinson et Compagnie" de Jacques COLOMBAT, Guy GROSSO a ainsi tourné dans plus de quarante films, dont six par an en 1963 et 1964 :

1963 "Bébert et l'omnibus" d'Yves ROBERT avec Blanchette BRUNOY
  "Faites sauter la banque" de Jean GIRAULT avec Georges WILSON
  "Cherchez l'idole" de Michel BOISROND avec Johnny HALLYDAY
  "Une ravissante idiote" d'Édouard MOLINARO, avec Brigitte BARDOT
  "Le magot de Josefa" de Claude AUTANT-LARA avec Anna MAGNANI
  "La foire aux cancres" de Louis DACQUIN avec Sophie DESMAREST
1964 "Le gendarme de Saint-Tropez" de Jean GIRAULT avec Louis de FUNÈS
  "Moi et les hommes de quarante ans" de Jacque PINOTEAU avec Dany SAVAL
  "Les gorilles" de Jean GIRAULT avec Maria PACÔME
  "Le corniaud" de Gérard OURY avec BOURVIL et Louis de FUNÈS
  "Pleins feux sur Stanislas" de Jean-Charles DUDRUMER avec Jean MARAIS
  "Et si c'était une sirène" de Jean SCHMIDT avec son complice Miche MODO

À partir des années 80, les deux compères se séparent pour se consacrer à leurs carrières personnelles. Guy GROSSO jouera surtout au théâtre et à la télévision.

On le voit ainsi dans "Le nombril" de Jean ANOUILH, avec Bernard BLIER au théâtre de l'Atelier en 1981, au palais Royal en 1987 avec Michel GALABRU dans "L'hurluberlu", et aussi dans des pièces de boulevard comme "Une clé pour deux" à la Renaissance avec Micheline DAX en 1984, mais également dans des "classiques" tels que "L'avare" de Molière avec Jacques SEREYS au théâtre national de Chaillot en 1999.

À la télévision, il a joué dans quelques épisodes des "Brigades du Tigre" en 1974 et 1981, et dans la série "Madame le Proviseur" en 1999 avec Charlotte de TURCKHEIM.

Il terminera sa vie deux ans plus tard, le 14 février 2001, sept ans avant son complice Michel MODO (décédé en 2008).

Il aura donc dans sa carrière cinématographique, théâtrale et télévisuelle donné la réplique aux plus grands acteurs et interprètes de ces soixante dernières années, tels que (outre ceux déjà cités plus haut) Rosy VARTE, Christian MARIN, Francis PERRIN, Paul PRÉBOIST, Daniel CECCALDI, Mylène DEMONGEOT, Bernard MENEZ, Romy SCHNEIDER, Jacques CHARRIER, Claude GENSAC, Geneviève GRAD, Ginette LECLERC, Daniel PRÉVOST, Ginette GARCIN, etc.

Pour finir, une anecdote personnelle : 

Mon père Maurice CARON (voir plus haut la suite généalogique) fut longtemps serveur dans les wagons-restaurants de la Compagnie des Wagons-Lits, et je me souviens d'avoir eu longtemps en ma possession un N° de "La Vie du Rail" des années 55-60, où dans la rubrique divertissement, une photo prise sur le quai d'une gare parisienne qui comportait toute la troupe des Branquignols, de retour d'une tournée de province, et il leur fut servi au wagon-restaurant un plat de "Pommes à l'Anglaise" et mon père trônait au milieu de la troupe sur le quai, dans son bel uniforme blanc de serveur, avec un plat de pommes à l'anglaise.

J'ai égaré cette pièce lors d'un déménagement et je le regrette fort, surtout maintenant qu'un cousinage entre mon père et l'un des membres de la troupe qui figurait sur la phot est avéré. J'ai écrit par mail à la Vie du Rail service des archives mais il m'a été répondu qu'ils ne pouvaient faire ce genre de recherches.

Donc si l'un des lecteurs, fana de train pouvait éventuellement retrouver cette photo et me la scanner, je lui en serait très reconnaissant. PHOTO RETROUVÉE (voir ci-dessous)

Michel Modo

Guy Grosso (1)

Guy Grosso (2)

Guy Grosso (3)

Dernière nouvelle, et non des moindres (voir ci-dessus, l'anecdote personnelle) : J'AI RETROUVÉ LA PHOTO !

Après une recherche sur Internet, j'ai trouvé un site, le web des Cheminots, sur lequel se trouve une rubrique "Archives de La Vie du Rail"

le Web des Cheminots

J'ai donc posté ma recherche sur ce site, et grâce à l'un des abonnés de ce site, qui a recherché sur les archives du journal, ce fameux numéro a été retrouvé. Un lien vers PriceMinister où il était en vente m'a permis de l'acheter  et de vous faire profiter de cette fameuse photo :

 

Photo La Vie du Rail

Guy Grosso est le plus grand de tous, à gauche, et son "cousin" (ni l'un ni l'autre ne savaient pas à l'époque qu'ils cousinaient) mon papa Maurice Caron est au centre, le plus petit, avec sa belle tenue de serveur des Wagons-lits.

De gauche à droite sur la photo : Guy Grosso, Michel Modo, Arielle Domerg, Robert Rollis, Robert Dhéry (avec la casquette), mon père Maurice Caron, Colette Brosset, Ross Parker, Yvonne Constant, Philippe Dumat, Jacques Legras, et Jean Lefèvre...

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Famille de BOVES

5 Juillet 2020 , Rédigé par Jean-Marc CARON

De Boves, petit village de la Somme, sont issus certains de mes ancêtres historiques, dont les Seigneurs de Boves, lesquels ont connu des destins divers, que je vais tenter de résumer ici.

Blason originel de BOVES

Tout d’abord, le blason de la famille tel qu’il apparaît dans les descriptions historiques, se décline comme suit : De gueules à la bande d'or côtoyée de deux cotices du même.

Les premiers seigneurs de Boves connus sont issus d’une famille d’ACHÉ, dont Richard d’ACHÉ, seigneur d’Aché et de Boves, né vers l’an 945, fut marié deux fois, avec Perrette de FERRIÈRES, épousée en 972, qui lui donna un premier fils, Robert d’ACHÉ, qui continue la descendance et le nom d’ACHÉ, et sa seconde épouse Berthilde dame de MARLE, née en 957 et décédée en 1009, lui donna un fils, Hugues, qui devint seigneur de Boves, et en prit donc le nom.

 

Première génération

Hugues de BOVES, qui était né en 975 à Boves, justement, et qui décéda en 1020, épousa Havoise de COUCY (Sosa 2 966 668 561) née en 983, qui lui donna deux enfants, un fils, Dreux de BOVES (Sosa 2 966 668 560) né vers 998, décédé le 22 février 1071, et une fille, Alix de BOVES qui est aussi mon ancêtre (Sosa 11 691 850 453) née en l’an 1000 et épousa vers 1015 Auguste d’AILLY, né en 989 à Ailly-le-Haut-Clocher (Somme) et décédé au même lieu en 1049. Cette famille ne sera pas reprise dans cet article, centré sur la famille de Boves.

Génération II)

Le premier seigneur sur lequel on ait quelques notions certaines, est Dreux de Boves. La plus grande incertitude règne sur les commencements de cette maison fameuse que l'on va bientôt voir maîtresse temporaire du comté d'Amiens. Colliette (Mémoires pour servir à l'Histoire du Vermandois) veut que Dreux, comte d'Amiens, ait aliéné de son comté la terre et seigneurie de Boves en faveur de sa fille Adèle, mariée avant l'an 1059 à Albéric II, sire de Coucy, lequel eut de ce mariage Albéric II, sire de Coucy, et Dreux, sire de Boves qui, du vivant de ses parents, s'appelait Dreux de Parpas, du nom de ce village en Thiérache, le premier aurait pris le patrimoine paternel, l'autre celui de sa mère. L'auteur de la notice sur l'ancienne seigneurie et l'église de Caix-en-Santerre est à peu près du même avis, et veut de plus que Ade ou Adèle de Boves apporta en dot à son mari le comté d'Amiens. Ducange qui a élucidé autant que faire se peut, les ténèbres épaisses qui enveloppent l'histoire de ce comté, ne mentionne aucune Adèle parmi les enfants de Dreux d'Amiens. D'ailleurs, le seul rapprochement des dates vient combattre la thèse avancée par Colliette, puisque Albéric de Coucy vivait à la fin du règne de Henri Ier, qui mourut en 1060, et que La Morlière cite dès 1034 des actes 

Henri Ier, Roi de France

auxquels prend part ce Dreux de Boves que l'annaliste du Vermandois regarde comme le petit-fils de Dreux d'Amiens. Quant au surnom de Parpas (de Papiriaco) que Duchesne lui attribue aussi et qu'on rencontre dans un titre de Corbie de 1079, D. Grenier pense qu'il y a plus de vraisemblance à traduire Papiriaco par Pavery, village entre Boves et Gentelles. Malheureusement enfin pour le système soutenu par Colliette, un titre de l'évêque de Senlis, Clérambault, de l'an 1117, relatif à une contestation entre Enguerran Ier de Boves et les moines de Saint-Arnoul de Crépy, nous fait connaître positivement que l'aïeul d'Enguerrand se nommait Hugues. Ainsi tombe d'elle-même la généalogie de l'auteur des Mémoires pour servir à l'histoire du Vermandois.

Dreux de Boves apparaît pour la première fois dans l'histoire, comme témoin à l'accommodement fait en présence du roi Henry en 1041, entre l'abbaye de Corbie et Wautier, seigneur d'Encre. En 1042, il assiste à la donation que Thibault, comte de Champagne et Étienne, comte de Meaux, qui prennent la qualité de comtes de France, font à Foulques II, évêque d'Amiens, et au chapitre de la cathédrale, du consentement d'Ermangarde, leur mère, du village de Croissy, sur la rivière Selle, au territoire d'Amiens, à la remise que Raoul de Crespy, comte d'Amiens, à l'instigation et à la requête de l'évêque Guy, fait du droit de justice que ces vicomtes avaient sur toutes les terres de l'église d'Amiens, et au don de ce que ce seigneur et ses chevaliers ou vassaux possédaient dans la terre de Conty.

Dreux, seigneur de Boves, et Robert, son fils, sont nommés les premiers entre les chevaliers de la suite de ce comte, ce qui marque qu'ils avaient quelques prérogatives au-dessus des autres, probablement parce qu'ils étaient de la famille de Raoul. À cette époque (1069), Dreux de Boves, touchant au terme de la vie, remit au chapitre d'Amiens l'avouerie et le comté qu'il possédait au village de Cottenchy et dans tout son territoire.

Dreux jouit jusqu'à sa mort de la vicomté de Corbie, qui lui avait été donnée par Gautier, comte d'Amiens.

Si jusqu'à présent il a été impossible de reconnaître à quel titre le fils aîné de 

Richilde de FLANDRE

Dreux de Boves fit valoir plus tard des droits au comté d'Amiens, il est hors de doute toutefois, comme le fait remarquer la savante introduction placée en tête de l'édition de l'histoire des comtes d'Amiens de Ducange, qu'il existait une alliance ou parenté et des liens de vassalité immédiate dès 1069, entre les comtes d'Amiens et la maison de Boves, de même qu'une alliance avec les châtelains d'Amiens, gouverneurs du Castillon. Comment Dreux possédait-il la terre de Boves, c'est aussi ce que nous ignorons. La tenait-il des seigneurs de Coucy, le fait est plus que probable, puisque dans un dénombrement du travers de Boves, donné vers 1170 par Robert de Boves, celui-ci dit positivement qu'il tient ce travers de Monseigneur de Coucy, comme il est prouvé par les anciens écrits Monseigneur de Mailly et Monseigneur de Coucy et des autres enchérisseurs. Les seigneurs de Mailly et de Coucy étaient devenus les conseillers intimes de la turbulente et ambitieuse comtesse Richilde de Flandres (1070). Dreux de Boves la secourut-il avec eux dans la guerre que cette comtesse soutint contre Robert-le-Frison, pour la tutelle du comte de Flandres Arnoul III, guerre sanglante qui vit périr de mort violente Anselme de Mailly et le seigneur de Coucy. Malgré ses affinités avec ces seigneurs, il est toutefois permis d'en douter, puisque la charte de l'avouerie de Cottenchy nous le montre déjà accablé d'infirmités et presque arrivé aux termes de sa carrière, accidente vite sue termino ultime infirmate pregravatus.

 

Génération III

Enfants de Dreux de BOVES et d’Aélis de COUCY :

I) Aélis de COUCY (Sosa 5 845 925 839), née vers 1019, décédée en 1073, mariée vers 1033 avec Wallerand de ROYÉ décédé à 58 ans en  1068, fils d’Auguste de ROYÉ et de Jossine de NOYON. Dont une fille.

II) Enguerrand Ier de BOVES, (Sosa 741 667 140) né à Coucy-le-Château-Aufrique (Aisne) en 1042, décédé en 1118.

Marié (1) en 1070 avec Ade de MARLE (SOSA 741 667 141), fille de Liétaud de MÂCON et de Mathilde de COUCY, dont trois enfants.

Marié (2) une demoiselle de COUCY, dont une fille née en 1088, vivante en 1112.

Marié (3) en 1099 avec Sybille de CHÂTEAU-PORCIEN, fille de Roger, comte de Château-Porcien, sans enfant.

III) Robert III de BOVES (SOSA 23 685 234 718), écuyer, seigneur de Boves, né né à Coucy-le-Château-Aufrique (Aisne) en 1045, décédé en 1109, marié vers 1065 avec Adélaïde de PÉRONNE, dame de Doingt, fille de Robert Ier de PÉRONNE, chevalier, prince de Péronne (1045), seigneur de Ham, décédé en 1084, marié en 1045 avec Alix, dame et comtesse de FLANDRE, née à Lille (Nord), décédée à Péronne (Somme) en 1079. Dont deux enfants.

Enguerrand, fils aîné de Dreux de Boves, que nos historiens appellent indistinctement Enguerrand de Boves ou Enguerrand de Coucy, succéda premièrement à son père, dans la seigneurie de Boves, il confirma avec ses frères Robert et Anseau le don fait à l'église d'Amiens de la justice et de l'avouerie de Cottenchy (1079). Philippe Ier, roi de France, ayant retiré des mains du comte de Flandres Arnoul, la ville de Corbie, avait rétabli tous les privilèges de cette abbaye et l'avait réintégré dans tous ses droits de vicomté. Enguerrand se voyant par cet acte dépossédé de cette vicomté, qu'il tenait de l'héritage paternel, se plaignit d'abord au roi, puis entrant à main armée sur les terres des moines, brûla et pilla leurs possessions.

Philippe Ier, Roi de France

Enfin un accommodement fut conclu par lequel on arrêta que l'abbé et le seigneur de Boves exerceraient conjointement dans Corbie les droits de justice sur ce qui se ferait dans l'enceinte de la place, et cela à l'égard des habitants et des étrangers seulement ; les clercs, les serviteurs et l'enclos de l'abbaye demeurant sous la juridiction exclusive de l'abbé. De son côté, Enguerrand l'associa à la justice qu'il avait en qualité de vicomte aux vicomtés de Berny, de Verneuil, de Vaux de Sailly, de Cerisy, qui étaient des appartenances de l'abbaye. Cet accord fut passé à Corbie le 22 février 1079, en présence de Geoffroy d'Encre, de Robert, frère d'Enguerrand, de Raimbert de Ribemont, de Tancrède d'Épagny; d'Imbert de Rosoy, d'Herbert du Hamel, de Ganelon d'Aubigny, et d'autres seigneurs voisins, contemporains, tous ecclésiastiques. En 1095 il fit nommer à l'abbaye de Nogent-sous-Coucy, Geoffrey que l'Église vénère comme un saint qui, appelé en 1104 au siège épiscopal d'Amiens, quelques années après était contraint de le fuir par suite des attaques de son puissant protecteur.

Vers 1105, il fondait aux portes d'Amiens l'abbaye de Saint-Fuscien-au-Bois, donnant à Odolric, premier abbé du nouveau monastère, tout le territoire du Mont sur lequel est aujourd'hui bâti le village de Saint-Fuscien, du consentement d'Enguerrand de Montdidier auquel une partie de ce territoire appartenait par droit héréditaire, afin que le temple de Dieu fit de ce lieu jadis inculte une habitation libre et affranchie de tout pouvoir séculier. À ce don, Enguerrand ajouta les serfs et les serves de ces lieux, 4 hôtes, la moitié du jardin d'Amelliacus, et la moitié de la ville de Sains. Il autorisa ceux de ses vassaux qui voudraient gratifier de quelques dons la construction et l'agrandissement de l'église, à le faire librement, ne voulant conserver pour lui et ses successeurs sur tout ce qui était donné à l'abbaye, aucun droit ou redevance, et se réservant seulement pour la gloire de Dieu, pour lui et ses héritiers, le patronage de l'abbaye. Usant de cette permission, un grand nombre de fidèles, notamment Herlebold de Truceville, Pierre de Glisy, Drogo de Gisancourt, Gilo de Goulencourt, Hato chanoine de Boves, Hebert de Jumelles, Albert, prêtre de Boves, etc. se hâtèrent de faire des dons importants. La charte de fondation du nouveau monastère dont l'original est conservé aux archives départementales de la Somme fut signée l'an 1105, le pape Pascal II occupant le Saint-Siège, sous Manassès, archevêque de Reims, Geoffroy, évêque d'Amiens, Philippe, roi des Français, Louis, son fils, chef de l'armée et Enguerrand, consul d'Amiens.

En 1115, le dimanche des Rameaux, après une expédition punitive contre Thomas de MARLE, fils Enguerrand de Boves, qui était un tyran qui ne respectait rien, le roi de France Louis VI le Gros se retourna contre le père qui avait soutenu son fils dans la bataille du Castillon d’Amiens, injustement confisqué par Thomas de Marle à sa légitime propriétaire, la comtesse Adèle de Vermandois. La lutte fut terrible. Les femmes elles-mêmes y prirent part, lançant sur la garnison du château une grêle de pierres du haut de tours roulantes que l'ingénieur Aleran avait fait avancer contre les remparts. Malgré la discipline des troupes royales et le dévouement de la bourgeoisie, le Castillon garda sa réputation d'imprenable. Les assaillants furent repoussé, leurs machines brisées par les pierriers qui tiraient dessus. Beaucoup périrent soit au pied des murailles soit sur les tours roulantes et le roi lui-même fut blessé à la poitrine d'une flèche qui traversa son haubert. 

Louis ne jugea pas à propos de renouveler cette tentative et partit laissant quelques troupes qui convertirent le siège en blocus. Ce ne fut qu'au bout de deux ans seulement que les assiégés rendirent le Castillon, aussitôt démoli et rasé. « Sa destruction rétablit une douce paix dans le pays, dit Suger, et dépouilla pour toujours le méchant Thomas que ses héritiers de toute autorité sur cette ville d'Amiens ». En effet, à la suite de ces luttes le comté d'Amiens sortit des mains de la maison de Boves et fut restitué par le roi à l'héritière légitime, Adèle, comtesse de Vermandois. Enguerrand de Boves trop vieux ou trop impuissant pour défendre par la force des armes les droits qu'il y prétendait survécut à ces événements. En 1117, il eut un différend avec les moines de Saint-Arnol de Crépy au sujet du bourg du château de Crespy qui avait été possédé par son aïeul Hugues et par son père Dreux. Sa possession fut confirmée au monastère par jugement de Clérembault, évêque de Senlis, et des abbés de Nogent, de Soissons, de Saint-Vincent de Senlis, de Saint-Martin-des-Champs, etc. Enguerran, qui jusqu'alors avait refusé à l'église de Saint-Rémy de Reims les 60 sols de cens dus à cette église par le château de Coucy, reconnut son injustice et promit de le payer dorénavant le jour de la Saint-Rémy. Il retint en sa main l'avouerie, et les moines qui avaient autrefois toute la main-morte en cédèrent le tiers à Enguerrand. Celui-ci leur concéda en retour dans toute se terre le libre travers du poisson et des autres choses à l'usage de leur église. Cet accord fut confirmé en 1118 par Barthélémy, évêque de Laon, à la demande des deux parties.

Ce fut vraisemblablement le dernier acte d'Enguerrand car son nom n'apparaît plus dans les titres postérieurs.

Enguerrand de Boves, au dire de La Morlière, aurait été enterré à Saint-Fuscien-du-Bois à cause des grands biens qu'il avait donné à cette abbaye «pourquoy sa sépulture s'y voit encore au milieu de la nef où il est de son long représenté, dit-il, en relief sur sa tombe ensemblement d'une seule pierre ». L'abbé Suger a qualifié Enguerrand d'homme vénérable et fort honoré. Guilbert de Nogent renchérit encore sur ces hommages et nous le montre très libéral, honorable, obligeant, aimant et comblant de bienfaits les église. Outre la fondation de Saint-Fuscien, le nom d'Enguerrand de Boves se trouve, en effet, encore associé à l'histoire de la fondation de l'église Saint-Firmin-en-Castillon à Amiens, de Saint-Vincent de Laon et à la décoration de l'abbaye de N.-D. de Nogent.

Génération IV

Thomas de MARLE ou de COUCY, fils d’Enguerrand, né vers 1073 et décédé à Laon (Aisne) le 23 novembre 1130 (SOSA 370 833 570).

Il fut, de loin, le seigneur de Boves le plus sanguinaire et le plus vindicatif, ne respectant ni les hommes ni les rois, ne songeant qu’à ses propres profits.

Vers cette époque, l'Occident tout entier se levait, à la voix d'un moine picard, Pierre l'Ermite, et s'élançait plein d'un saint enthousiasme pour arracher le tombeau du Christ aux mains des infidèles. Au nombre des chevaliers qui firent partie de la première croisade, figurait Thomas de Marle. Albert d'Aix, l'un des historiens les plus intéressants de cette expédition, à laquelle cependant il n'avait point assisté, mais dont il avait recueilli avec soin tous les épisodes, d'après les récits de pèlerins revenus d'outre-mer, nous a retracé les exploits du baron picard, qu'il désigne sous le nom de Thomas de la Fère (Thomas de Feei, Thomas de Ferii). Parti vraisemblablement d'abord avec la bande du comte allemand Emicon, Thomas après avoir pris part aux ravages et aux horribles déprédations que cette troupe désordonnée commit sur son passage chez les Juifs d'Allemagne et en Hongrie, arriva avec les débris de ces pillards à Constantinople. Là il se joignit à la grande armée de Godefroy de Bouillon. Chevalier rempli d'ardeur, il se distingua au siège de Nicée. On le voit avec Gérard de Cherisy ou de Quiersy, qui devait jouer plus tard un rôle important dans l'émancipation communale de Laon, avec Beaudoin du Bourg, Renaud de Beauvais, Galon de Calmon, Gothard fils de Godefroy, Gaston de Béarn, poursuivre et faire périr les Turcs sous leurs coups. Au blocus d'Antioche comme au siège de Jérusalem, Thomas ne cessa de faire éprouver aux infidèles la valeur et la pesanteur de son bras.

Blason de COUCY

Ce fut en prenant un jour son manteau d'écarlate doublé de vair pour faire une étendard à ses soldats dispersés dans une rencontre, qu'il changea les armes de sa maison autrefois de gueules à la bande d'or, accompagnées de deux cotices de même, pour celles fascées de vair et de gueules de six pièces qu'elle porta ensuite et qui demeurent les armes de la maison de Coucy. Thomas accomplit des prodiges d'héroïsme à l'assaut de la cité sainte.

Il se maria trois fois, la première vers 1095 avec Ide de HAINAUT, née vers 1075, fille de Baudoin II, comte de HAINAUT et d’Ide de LOUVAIN, dont deux filles.

Il convola ensuite en 1104 avec Mélisende de CRÉCY (mon Sosa 370 833 571) fille de Guy de CRÉCY, dont           il eut deux fils et trois filles :

I) Mélisende de COUCY, née vers 1105, mariée vers 1125 avec Adelelme, vicomte d’AMIENS, sans postérité, et avec Hugues IV de GOURNAY-en-BRAY, dont elle eut une fille.

II) Mahaut de BOVES, née vers 1108, mariée vers 1125 avec Guy, comte d’AMIENS, seigneur de la Broye né vers 1108, décédé en 1147, dont un fils et une fille.

III) Robert II de BOVES (SOSA 390 082 324) continue la descendance et sera repris dans la génération suivante.

IV) Enguerrand II de COUCY (SOSA 230 061 380), seigneur de Coucy, de Marle, de La Fère, de Crécy (sur-Serre), de Vervins, de Pinon, de Landouzy (la-Ville), de Fontaine (lès-Vervins), et de quelques autres lieux, marié en 1132 avec Agnès de BEAUGENCY (SOSA 230 061 381), née en 1108, fille de Raoul Ier de BEAUGENCY (SOSA 460 122 762) et de Mahaut de VERMANDOIS (SOSA 460 122 763).

V) Odette (ou Halvide) de COUCY (SOSA 185 416 785) née vers 1111, mariée en 1125 avec Albéric de ROYÉ (SOSA 185 416 784), sénéchal de Vermandois, seigneur de Bercquigny, né en 1100, décédé entre 1163 et 1165, dont trois fils.

VI) Gertrude de BOVES, née en 1112, décédée en 1164, mariée avec Henri, seigneur d’AILLY, né en 1099, décédé en 1153, fils de Victor, seigneur d’AILLY et de Guyancourt (1057-1129), et d’Isabeau, dame de MOREUIL (1080-1136). Dont une fille.

Il se maria enfin une troisième fois vers 1112 avec Ermengarde, dame héritière de MONTAIGU, fille de Gozelon de MONTAIGU, né à Marcourt, Luxembourg, en 1122, décédé à Liège, Belgique, en 1065, et d’Ermentrude de GRAND-PRÉ, née en 1015, décédée en 1080.

Montaigu au XIVe siècle

Cette alliance lui apporta le château de Montaigu l'un des plus forts qui fut dans le pays, repaire inaccessible d'où le terrible féodal s'élançait pour accomplir ses exploits de grand chemin, qui allaient sous la plume souvent partiale des chroniqueurs contemporains, vouer sa mémoire à l’exécration des générations futures. En 1099, il est en guerre avec Roger de Pierrepont. Le Laonnais souffre beaucoup de cette lutte. En 1101, il ravage les terres de l'abbaye de Saint-Marcoul de Corbeny, dans le diocèse de Laon, et après une foule de meurtres et de rapines, brûle la majeure partie de la ville de Corbony. Ses courses réitérées le randaient tellement redoutable à ses voisins qu'ils commencèrent à le craindre et à l'avoir en horreur. Une coalition formidable se forma contre lui ; à sa tête se trouvaient Enguerrand de Boves, son père, Ebbles II, comte de Roucy, et son frère André de Roucy, comte de Rameru, Hugues-le-Blanc, comte de La Ferté, Robert de Péronne seigneur de Crespy, et d'autres seigneurs résolus d'assiéger son château, de le forcer à capituler par un étroit blocus, d'en ruiner les fortifications et de le condamner à l'inaction en le retenant dans une captivité perpétuelle. Averti des desseins des confédérés, Thomas sortit de nuit, en passant à travers les vides des lignes de circonvallation dont on l'entourait, vint trouver Louis VI le Gros, roi de France, fils du roi Philippe de France, qui déjà avait part au gouvernement du

Louis VI le Gros, roi de France

royaume, corrompit par ses présents ceux qui l'entouraient, dit Suger, et obtint promptement de ce prince qu'il vint le secourir. Louis s'achemina en hâte ver le Laonnais, à la tête de 700 cavaliers. À l'annonce de l'arrivée du prince, les confédérés dépêchèrent vers lui des députés, le suppliant de ne pas faire retomber sur eux le blâme de cette affaire en les forçant à lever le siège du château, et à ne pas s'exposer à perdre les services de tant de braves chevaliers pour un homme profondément pervers, remontrant que ce serait un malheur bien plus funeste pour lui-même que pour eux, si la tranquillité était assurée à Thomas. Louis, jeune et ardent, ayant refusé d'écouter leurs prières, les confédérés ne voulurent pas en venir jusqu'aux hostilités contre leur futur seigneur, fermement résolus à reprendre la lutte quand Louis quitterait le château assiégé. Celui-ci faisant raser tous les travaux d'approche dirigés contre la place ne la quitta qu'après l'avoir abondamment fourni de vivres et d'armes. Mais peu après, Thomas perdit Montaigu par suite de divorce, et, privé de cette redoutable citadelle, disparut pour quelques instants de l'histoire, soit par faiblesse d'entreprendre, soit peut-être par reconnaissance pour le roi Louis-le-Gros.

Dépouillé de la forteresse de Montaigu, et du comté d’Amiens, par suite de son divorce, Thomas de Marle ne fut plus que Sire de Coucy. Et il continua à terroriser les passants et les habitants de ces contrées. Quoique dépouillé du comté d'Amiens, Thomas n'abandonna point toutefois les prétentions qu'il y avait, et ne cessa d'inquiéter et de vexer ceux qui le possédaient.

Charles-le-Bon, comte de Flandres, l'avait reçu en dot de sa femme Marguerite, fille de Renaud de Clermont. Thomas allié avec Beaudoin, comte de Hainaut et Hugues, comte de Saint-Pol, courut et ravagea les terres de Charles. Ce dernier se mit en devoir de les repousser vaillamment, mais sa mort tragique arrivée à Bruges le 12 mars 1126 (le 12 mars 1127 en réalité, ndlr) lui fit perdre cette possession. Le nom de Thomas apparaît encore dans les luttes qui désolent la Flandre pour la succession de Charles-le-Bon. Guillaume Cliton avait été élu comte et soutenu par Louis-le-Gros. Le roi d'Angleterre réclama cet héritage et envoya son neveu, Étienne de Blois, comte de Boulogne (futur roi d'Angleterre, ndlr), afin de se créer des partisans par ses dons et par ses promesses. Par son entremise se forma une ligue avec le duc de Louvain, son gendre, Beaudoin de Mons, Guillaume d'Ypres et Thomas de Coucy, mais nous n'avons aucune trace de la part effective prise par ce dernier dans cette confédération.

Étienne de BLOIS, roi d'Angleterre
Charles Ier le Bon de Flandre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des marchands passant par Coucy refusèrent, en s'autorisant d'un sauf-conduit royal à payer les droits de travers dus sur cette terre. Ne jugeant pas qu'une patente royale fut un droit d’exemption, Thomas les fit arrêter. Louis-le-Gros excité par les conseils des évêques et surtout du comte de Vermandois, Raoul IV qui brûlait d'exercer contre Thomas une éclatante vengeance du meurtre de son frère Henri, que celui-ci venait récemment de faire assassiner, marcha contre le château de Coucy à la tête d'une puissante armée. À l'abri de ses inexpugnables murailles Thomas eut sans doute bravé les efforts de l'armée royale, mais il sortit en rase campagne pour dresser une embuscade contre les assaillants ; lui même tomba dans le piège qu'il avait voulu tendre. Il était déjà blessé et renversé de cheval quand Raoul de Vermandois accourant au galop de son coursier, se précipita sur lui avec fureur et le frappa d'un coup mortel. On l'empêcha de l'achever. Louis, victorieux presque sans combat, rentra triomphant à Laon traînant à sa suite son captif enchaîné.

Raoul Ier (ou IV) de Vermandois

Ni ses blessures, ni ses fers, ni les menaces, ni les prières ne purent le déterminer à mettre en liberté les marchands qu'il avait arrêtés lors même qu'avec la permission du roi, il eut fait venir sa femme auprès de lui. La perte de ces marchands qu'on exigeait qu'il laissât libres, parut l'affliger bien plus que celle de sa propre vie.

 

Il succomba bientôt à sa blessure et pressé, dit Suger, par les sollicitations d'une foule de gens de se confesser et de recevoir le Viatique, il n'y consentit « qu'à grand peine ; aussi quand le prêtre eut apporté le corps du Seigneur dans la chambre qu'habitait cet homme, Jésus-Christ lui-même ne pût, pour ainsi dire, se résoudre à entrer dans le misérable corps de ce pêcheur non repentant. Au moment donc où pour recevoir la communion ce malheureux relevait la tête, son col se tordit et se brisa et, privé de la divine Eucharistie, il exhala son âme noire et atroce. Une fois qu'il fut mort le roi dédaignant de poursuivre davantage ou lui ou sa terre se contenta d'exiger la mise en liberté des marchands et d'enlever à la veuve et à ses enfants la plus grande partie des trésors du défunt et revint triomphant à Paris après avoir rendu la paix à l'Église par la mort de ce tyran. »

Thomas de Marle fut inhumé dans l'abbaye de Nogent qu'il avait fondée sous la tour de la vieille église, dans une chapelle que son fils Enguerrand de Coucy fit construire et dans laquelle on disait chaque jour une messe pour le repos de son âme. L'église ayant été réédifiée sous un autre Enguerrand, le tombeau de Thomas de Marle fut alors transporté au milieu du chœur.

Génération V

Robert II de BOVES (SOSA 390 082 324), comte d’Amiens du chef de son épouse, né vers 1110, décédé en croisade à Saint-Jean-d’Acre en 1190, marié vers 1146 avec Béatrice de CAMPDAVAINE (SOSA 390 082 325), héritière du comté de Saint-Pol, fille d’Hugues III de CAMPDAVAINE, comte de Saint-Pol et de Marguerite de CLERMONT-en-BEAUVAISIS, comtesse de Flandre, qui lui donna quatre fils et une fille.

En 1133, fut confirmée de nouveau la donation antérieurement faite par Enguerrand seigneur de Coucy, son frère Robert de Boves et leur mère Mélisende, de la ville de la Fère (villæ de Farnetis) sous la condition qu'il y serait institué par les moines de Saint-Nicolas un prieuré où des prières seraient dites pour Enguerrand, leur aïeul, Thomas de Marle, leur père et leurs autres prédécesseurs.

 

En 1138 ils confirmèrent encore avec leurs mère femme vertueuse et qui rendit aux églises beaucoup de possessions que son mari avait usurpées, et conjointement avec leur sœur Mélisende les donations faites à Saint-Martin-de-Laon.

Des lettres de Thierry, évêque d'Amiens, de 1146, terminent un différend entre Robert de Boves et le doyen du chapitre de la cathédrale. Les chanoines lui donnent en fief 70 livres à condition que celui qui tiendra après lui la ville de Boves devra rendre le même hommage , et règlent aussi au sujet de la paix que Thomas son père avait faite avec l'Église d'Amiens touchant les deux villes de Dury et de Longueau.

Blason CAMPDAVAINE

C'est à cette époque que Robert de Boves apparaît dans les titres comme comte d'Amiens. Suivant Ducange, il aurait possédé ce comté du chef de sa femme, Béatrix, fille de Hugues de Camp-d'Avesnes, comte de St-Pol et de Marguerite de Clermont, sa femme, issue du mariage d'Adèle, héritière réintégrée du comté d'Amiens avec le comte Renaud. Marguerite de Clermont, veuve de Charles-le-Bon, avait épousé en secondes noces, Hugues IV de Camp-d'Avesne et lui avait également transmis les droits qu'elle avait apportés déjà à son premier mari. Par suite de la mort en bas-âge de Raoul et de Guy Candavèsnes, Béatrix de St-Pol était devenue principale héritière du comte d'Amiens.

En 1146 Robert de Boves paraît pour la première fois dans les titres avec la qualité de comte d'Amiens et confirme la cession faite à l'église de cette cité par Aléaume d'Amiens, par son père Guy et sa mère Mathilde, du droit de nocturne, c'est-à-dire de la faculté de pêcher une fois l'an, la nuit, dans tous les moulins de la ville et de les faire chômes durant cette pêche. Une patente de l'évêque Thierry lui donne également le titre de comte d'Amiens en 1147. Elle fait connaître que Robert, comte d'Amiens, sur le point de partir pour Jérusalem par les avis d'hommes religieux, en présence de sa mère Mélisende, restitue en demandant l'absolution de sa faute, à l'abbaye de St-Acheulune une rente de quatre muids de froment à prendre sur les moulins de Boves que lui avait autrefois concédée la libéralité d'Enguerrand de Boves et dont son père Thomas et lui l'avaient spoliée.

 

Robert de Boves, élevé dans les mauvaises inclinations de son père, nous est comme lui représenté sous les plus noires couleurs par les historiens du temps. La lettre de Suger à l'évêque d'Amiens, nous le montre frappé pour ses excès et ses invasions sur les terres ecclésiastiques, de la peine d'excommunication, arme toujours levée pour la défense du temporel de l'Église. Robert, abbé du Mont-Saint-Michel dit qu'en 1154, Robert de Boves, homme plein de méchancetés envahit par ruse les châteaux de ses neveux. Lambert de Waterlo, chanoine régulier de St-Aubert de Cambray et Jacques de Guise racontent les soupçons jaloux qu'il conçut sur la conduite de sa femme et l'événement miraculeux qui en fut la conséquence :

« Ne pouvant se porter à des outrages contre sa femme par crainte de ses parents, car elle était noble et fille du comte de Campdavesnes, dit Lambert, il fit mander devant lui, accusa en présence de tous une de ses servantes qu'il savait être familière avec elle dans son service et plusieurs personnes de la famille de cette femme comme confidents des actes de leur maîtresse, divulgua méchamment les récits qu'ils en auraient soi-disant faits, et sans les entendre ni les écouter ordonna de les conduire dans une cabane hors du château et de les précipiter dans le bûcher allumé qu'on avait élevé au milieu. Mais cette vertu antique et divine qui, du temps de Nabuchodonosor délivra les trois enfants des flammes de la fournaise ne leur manqua pas et vint à leur aide. À la vue de tous, le bûcher dévora la cabane, brûla les liens dont ils étaient chargés et ne noircit presque pas leurs vêtements et leurs cheveux. Ils sortirent ainsi du bûcher sans mal, par la miséricorde de Dieu rendant du fonds du cœur de magnifiques actions de grâce au Christ libérateur.

 

L'abbé du Mont-St.-Michel renchérit encore sur ce miracle : Comme l'inique ministre auquel Robert avait commandé d'accomplir ce forfait poursuivait le glaive à la main les malheureux sortis de la cabane et allait en frapper l'un d'eux, une personne invisible l'arrêta tout à coup en saisissant sa chevelure par derrière et le cheval qu'il montait l'abattit à terre. Frappé de terreur, il fit vœu de se rendre en pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle. ».

Couronnement d'Alexandre III, par l'Aretin

Les entreprises de Robert contre les biens du clergé obligèrent le pape Alexandre III à demander à Henri, évêque d’Amiens, de prononcer l’excommunication du sire de Boves. De plus, tous ses excès firent que le roi de France le bannit du royaume pendant quelques temps.

Exilé, il se rendit en Sicile à la cour de Guillaume-le-Mauvais. Là, la turbulence et l'humeur altière du baron picard le portèrent à se joindre aux seigneurs qui avaient entrepris de ruiner la grandeur et la fortune de l'amiral Majon, favori du roi. À cette occasion, ce prince le fit arrêter avec plusieurs de ses alliés. « Parmi les captifs enfermés dans les prisons de Palerme était Robert de Boves, oncle, racontait-on, du comte Evrard (ndlr: Evrard de Squillace, deuxième fils d'Evrard, seigneur de Breteuil, et de Béatrix de Boves, sœur consanguine de Robert.) homme courageux aux armes mais de peu de bonne foi, que le roi des Français à cause de la trahison qu'il avait là même perpétré avait ordonné de s'expatrier pour un temps. »

Guillaume le Mauvais, roi de Sicile

Plus tard, après la mort de Majon, Robert s'engagea encore dans une conspiration avec Mathieu Bonel ! Les conjurés, tirés des prisons où ils étaient enfermés et introduits par leurs complices, s'emparèrent même du palais du roi. Ce prince surpris, voyant venir à lui l'épée à la main le comte Alesin, homme très atroce, et Robert de Boves, d'une cruauté non moins connue, supplia ceux qui l'avaient pris de protéger sa vie contre ces furieux qui eussent certainement attenté à ses jours si Richard de Mandra n'eut repoussé le choc des conjurés qui se précipitaient sur lui et n'eut ainsi sauvé ses jours.

 

À cette époque, Philippe d'Alsace comte de Flandres, avait par son mariage avec Élisabeth, fille de Raoul de Vermandois. fait passer dans ses mains le propriété du comté d'Amiens.

Il paraîtrait que Robert de Boves, de retour d'exil, aurait renoncé à toute prétention à ses droits sur ce comté, fait hommage au flamand et donné dénombrement de son travers de Boves.

La succession du comté d'Amiens, ouverte de nouveau par la mort d'Elisabeth de Vermandois en 1182, amena entre Philippe d'Alsace, son époux et son donataire, et Aliénor, sœur d'Elisabeth, mariée au comte de Beaumont (Mathieu III de Beaumont-sur-Oise, son quatrième mari, ndlr) un différent grave dans lequel le jeune roi de France, Philippe II (Philippe-Auguste, ndlr) inquiet de l'accroissement de la puissance du comte de Flandres prit parti pour Aliénor. La guerre ne tarda pas à éclater entre le vassal et le suzerain, et en 1184 l'armée royale vint pour assiéger Amiens. Robert de Boves, devenu vassal du comte de Flandres tenta d'arrêter sa marche. Il semblait que la fière maison de Boves ne put lutter qu'avec des rois, et que pour offrir au petit-fils d'Enguerrand un adversaire digne de lui il n'y eut que le petit-fils de Louis-le-Gros.

 

L’attaque du château de Boves par Philippe-Auguste fut conduite de main de maître et se conclut grâce aux machines de guerre dont les troupes du souverain firent usage, et le comte finit par rendre les armes. Peu de temps après, Philippe-Auguste fit démolir le château de Boves, mais il semble qu’il fut bientôt reconstruit.

Robert de Boves quoique parvenu à une extrême vieillesse, accompagna son fils Enguerrand et Philippe-Auguste à la croisade et mourut durant cette expédition pendant le siège d'Acre en 1190.

Le Sacre de Philippe-Auguste
Siège de Saint-Jean-d'Acre (1189-1191)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Génération VI

I) Robert III de BOVES, seigneur de Fouencamps, né vers 1150, dont on ne sait rien de plus.

II) Thomas de BOVES, né vers 1152, chanoine et prévôt de l’église cathédrale d’Amiens, toujours en poste en avril 1225.

 

III) Hugues de BOVES, né vers 1155, passé au service du roi Anglais Jean-Sans-Terre à Bouvines, est décédé dans le port de Sandwich, suite au naufrage du bateau qui le ramenait avec ses troupes en Angleterre, causé par une violente tempête, eut d’une épouse inconnue deux filles, Jeanne de BOVES née vers 1180, dont on ne sait rien de plus, et Éva de BOVES, mariée vers 1205 avec Hamon de PERCHES.

IV) Flandrine de BOVES, mariée vers 1180 avec Guillaume de GUINES.

V) Enguerrand II de BOVES (Sosa 370 082 324), seigneur et comte de Boves entre 1190 et 1223, date de son décès

Marié (1) vers 1170 avec Élisabeth de ROSOY, décédée jeune, sans enfant

Blason famille de Nesles

Marié (2) vers 1190 avec Ade de NESLES (Sosa 185 041 163), née vers 1160, décédée, inhumée en novembre 1252 devant le maître-autel de l’abbaye du Paraclet-des-Champs à Cottenchy (Somme), après avoir fait son testament daté de Novembre 1252, fille de Jean Ier de NESLES, né à Nesles, Somme, vers 1140, décédé à Bruges, Flandre-Orientale, Belgique, le 28 juillet 1197, et d’Élisabeth van PETEGHEM, née à Wortegem-Petegem, Flandre-Orientale, Belgique, vers 1150, décédée en 1224. Dont quatre enfants. 

D. Grenier suppose qu'il avait été investi déjà de la terre de Boves après que Robert (son père, ndlr) eut été excommunié et dégradé de l'ordre de la chevalerie et cite à l'appui de cette opinion le rôle des fieffés de Corbie, dressé, dit-il, vers 1158, mais qui paraît appartenir plutôt aux premières années du XIIIe siècle, à en juger par les noms de certains feudataires de l'abbaye. À son retour en Europe il fit en 1192 (il avait accompagné à la croisade son père et le roi Philippe-Auguste, ndlr), don au chapitre de la cathédrale d'Amiens pour le repos de l'âme de son père, du consentement de sa mère et de son frère Robert, de deux muids de blé à prendre sur ses moulins de Boves. Il confirma également l'aumône que cette dame (leur mère, ndlr), du consentement de es autres frères Robert et Hugues avait fait à l'église St-Jean d'Amiens d'un muid de froment sur la grange d'Harbonnières pour le repos de l'âme de noble homme Robert de Boves, autrefois son mari, tué devant St-Jean-d'Acre. Enguerrand mentionne que cette donation a été faite avant son retour en Terre-Sainte.

En 1195, Enguerrand figure comme témoin avec Guillaume de Cayeu, Hugues de Belloy et plusieurs autres seigneurs, d'une donation faite à l'abbaye de N.-D. du Gard. En 1196, il dote largement, du consentement de Robert et d'Hugues ses frères, pour le salut de son âme et celle de ses père et mère, le prieuré de Ste-Marie-des-Champs, plus connu sous le nom de prieuré de N.-D. de Boves, pour être desservi par un religieux de l'abbaye de St-Fuscien, en 1198 il fait encore une nouvelle donation à ce même prieuré. Sa libéralité s'étand aussi sur l'abbaye de St-Fuscien-au-Bois qu'il aumône de quelques biens du consentement d'Ade sa femme et de ses deux frères Thomas et Hugues en présence de Laurent de Boves, chevalier, d'Adam de Villers et de plusieurs autres nobles hommes.
    Toutefois Enguerrand, malgré sa piété, comme tous les seigneurs de son temps, n'hésitait point à empiéter sur les possessions de l'Église, lorsque son intérêt le lui commandait.
    Vers 1200, l'abbé de Corbie, Foulques, se vit obligé de porter plainte à Philippe-Auguste contre deux de ses avoués, Enguerrand de Boves et son oncle Hugues de Champdaveine, seigneur d'Encre qui exigeaient dans leurs avoueries certaines charges ne leur appartenant point. Le roi les manda et leur dit en présence des autres vassaux de Corbie, qu'il était le seul souverain et le premier avoué protecteur des biens de l'Église et qu'il leur interdisait de séjourner, de demeurer dans les lieux de leurs avoueries à moins qu'ils n'y fussent appelés par l'abbé ou son prévôt ou un des religieux de la communauté avec défense aux habitants de ces mêmes lieux d'obéir de quelque façon que ce fut aux sommations qui pourraient leur êtres faites par les avoués. Peu après Enguerrand fut choisi avec son frère Robert et le seigneur d'Heilly comme commissaire enquêteur dans le différend existant entre l'abbaye et Hugues de Campdaveine, son oncle, au sujet des droits que celui-ci persistait à exercer sur la ville et les faubourgs de Corbie. L'acte de renonciation du seigneur d'Encre qui mit fin à ce différend est du mois de mars 1201. En 1202, Enguerrand ratifie l'assignation que son frère Robert fait à l'Église d'Amiens de 60 sols parisis sur un cens de 8 livres que lui devait les hommes de Cherisy, savoir 20 pour son anniversaire et 40 pour la commutation de tous les biens que l'Église possédait sur le terroir de Caieux et de Corbie qu'il avait placée dans le fief de Boves.
 

Abbaye Saint-Pierre de Corbie en 1677

   Un simple curé de village, Foulques de Neuilly-sur-Marne ressuscitait alors la défense des lieux saints, l'enthousiasme que, cent ans auparavant, Pierre l'Ermite avait su allumer au sein des populations chrétiennes. Au milieu des fêtes d'un tournoi que Beaudoin, comte de Flandres et de Hainaut offrait à une brillante noblesse, les chevaliers conviés à ces jeux guerriers oubliant et le tournoi et les vanités du siècle, firent tous serment d'arracher le tombeau du Christ aux mains des infidèles. Parmi eux figuraient Thibaut de Champagne, Louis de Blois, Simon et Guy de Montfort, Étienne de Perche, Hugues de Châtillon-St-Pol, Renault de Boulogne, Jean de Nesles, châtelain de Bruges, Enguerrand de Boves et ses trois frères et d'autres au nombre de 1000.
    Pressé de partir pour la croisade, Enguerrand s'empresse de réparer les exactions qu'il avait commises au détriment du patrimoine  des églises. Il restitua notamment au monastère de Lihous-en-Santerre deux chapons et demi et une obole qui appartenaient aux religieux de Macellis de Caix à la condition qu'ils prieraient Dieu pour le succès de son voyage, aumôna à St-Martin de Mérincourt, aujourd'hui Méricourt-sur-Somme, les droits et coutumes qu'il avait sur les maisons et masures d'un certain Wibert-Waroquier. Au mois de mai de la même années 1202, après enquête faite, il reconnut le tort qu'il de s'être approprié la propriété  d'une vieille masure située sur la chaussée de Caieu et de ses hôtes qu'il avait donnée à son frère Robert et qui appartenait à l'abbaye de Corbie dont il se dit le fidèle. Enfin, il fait expédier la confirmation du don fait par Thierry, fils de Bernard de Corbie à la trésorerie de cette abbaye de l'exemption de toute exaction, droit de corvée et d'avouerie sur 16 journaux de terre au terroir de Gentelles.

 

Siège de Zara du 10 au 20 septembre 1202 par les Croisés

    Arrivé à Venise où ils devaient prendre passage à bord des vaisseaux de la Sérénissime République, les croisé ne purent acquitter la totalité de la somme qu'ils avaient promise aux Vénitiens, et remplir les engagements contractés en leur nom par leurs envoyés. Le Doge ayant représenté au Sénat et au peuple qu'il n'était point honorable d'user de rigueur envers eux, proposa de leur demander le secours de leurs armes pour la République en attendant qu'ils puissent se libérer de leur dette et de contribuer à soumettre le ville de Zara qui s'était donnée au roi de Hongrie, et bravait, sous la protection de son nouveau maître, l'autorité et les menaces de Venise. Cette proposition fur acceptée et l'armée chrétienne primitivement destinée à la délivrance du saint sépulcre vint investir Zara le 10 novembre 1202. À la vue de cette multitude, les habitants saisis d'effroi envoyèrent des députés au Doge qui promit de leur pardonner leur rebellion si c'était l'avis des comtes et des barons. L'expédition contre Zara n'avait pas été décidée sans mécontenter un certain nombre de croisés qui regrettaient de voir ajourner ainsi leur entreprise du but qu'elle s'était proposé. Aussi ces derniers dirent-ils aux députés de la ville : « Pourquoy volés vos rendre vostre cité ? li pelerin ne vos assailliront mie, ni daus n'avez vos gardes si vos poez defendre des Vénisiens dont estes vos quietes. »

Innocent III, pape (de 1198 à 1216)

En 1209, le pape Innocent III ayant fait appel aux promit à tous les chrétiens qui prendraient les armes pour étouffer l'hérésie contre les Albigeois, les privilèges jusqu'alors réservés aux croisés contre les Musulmans, Simon de Montfort, duc de Bourgogne, le comte de Nevers obéirent aux ordres du Saint-Siège. Leur armée se réunit à Lyon vers la Saint-Jean-Baptiste de l'année 1209, Simon de Montfort, élu chef de cette croisade, au refus de ces deux derniers  princes, avait obtenu du Pape la seigneurie de toutes les conquêtes à faire sur les hérétiques. La guerre contre les Albigeois commença avec une fureur et une barbarie sans exemple et dont la plume de l'abbé de Vaux-Cernai nous a conservé un tableau fidèle. Enguerrand de Boves, de retour de la Terre Sainte, avait pris parti dans les bandes recrutées par son compagnon d'outre-mer Simon de Montfort, et avait reçu de lui en partage la plus grande partie du comté de Foix, l'un des cinq grands fiefs de la comté de Toulouse.

En 1212, Gui de Montfort, frère de Simon, Robert, archevêque de Rouen, Robert, élu de Laon, Guillaume, archidiacre de Paris, le vidame de Picquigny (Enguerrand, vidame de Picquigny) et Enguerrand de Boves sortirent de Carcassonne pour marcher contre le comte de Foix. Ils s'emparèrent du château de Lavelanet dont ils massacrèrent la garnison. Les défenseurs des châteaux voisins effrayés, s'enfuirent en livrant aux flammes les places confiées à leur garde, que les croisés dans leur course achevèrent de détruire de fond en comble. De là, s'avançant vers Toulouse, ils détruisirent également plusieurs châteaux forts que la terreur causée par leur approche avait fait évacuer précipitamment. Appelés par le comte de Montfort au siège du château de Penens en Agènois, que ses hommes menaçaient d'abandonner, leur service de quarante jours étant expiré, Enguerrand de Boves et ses compagnons se rendirent à ce message. Le château ne tarda pas à se rendre par composition. Plus tard nous retrouvons encore Enguerrand guerroyant contre le feudataire dont les terres lui avaient été adjugées. Le comte de Foix s'était emparé du château de Saverdan, dans le diocèse de Toulouse, et de ce point important inquiétait fort la ville de Pamiers. Enguerrand de Boves et les chevaliers qui descendaient de Carcassonne, à la tête d'un corps d'aventuriers allemands récemment arrivés pour prendre part aux dépouilles des malheureux Albigeois, marchèrent en hâte sur Pamiers. Raymond de Toulouse et le comte de Foix, à la nouvelle de l'approche de l'armée qui s'avançait contre eux, s'enfuirent précipitamment. Enguerrand de Boves recouvra ainsi Saverdan sans condition et sans combat.
Pendant que cette guerre sanglante et impitoyable retenait ainsi Enguerrand de Boves loin de sa terre natale il était en 1211 choisi comme piège ou caution de son cousin Enguerrand III le Grand, sire de Coucy, à propos du traité que ce puissant seigneur avait souscrit avec le roi de France, Philippe-Auguste, au sujet de l'hommage de Ferrand de Portugal, nouveau comte de Flandres. 
    Mais les motifs qui avaient guidé Enguerrand de Boves dans la guerre d'Alby, cessèrent vraisemblablement de le faire persévérer dans cette entreprise du moment ou la part de conquête qui lui était primitivement assignée dut faire retour à son légitime propriétaire. Le comte de Foix, Raymond Béranger s'étant réconcilié avec l'Église en faisant sa soumission au légat apostolique Pierre de Bénévent et en se rendant au conclave de Latran pour y demander la restitution des ses domaines usurpés par le chef de la croisade, on les lui rendit à titre provisoire (1215). Dès lors durent s'évanouir les espérances du baron picard qui, du reste, n'avait point attendu cet événement pour rentrer dans son fief patrimonial. En 1212, on le trouve donnant à l'abbaye d Saint-Fuscien vingt sols parisis à prendre sur les cens de sa terre de Sains, en échange d'un droit de péage que les religieux avaient sur le pont de Boves, et dont il avait gratifié son prévôt Mathieu.

Bataille de Bouvines (1214)

Enguerrand de Boves combattit il à Bouvines ? On le trouve cité dans certains ouvrages comme ayant pris part à cette mémorable journée, et dans sa noblesse et chevalerie de Picardie t d'Artois, M. Roger nomme en effet le châtelain de Boves et parmi les chevaliers bannerets de l'Amienois et des marches de Corbie, Robert et Hugues de Boves. Après la bataille de Bouvines, des rançons furent stipulées pour chacun des barons prisonniers du roi de France. Enguerrand de Boves figure comme plège ou caution envers le roi Philippe de 200 livres pour Eustache de Rieu dont la rançon avait été fixée à 3.000 livres ; il dut payer cette somme, Eustache de Rieu ayant au mépris de ses engagements continué à guerroyer contre le roi.
    Enguerrand de Boves, depuis cette époque jusqu'à sa mort, arrivée en 1223, ne paraît pas avoir pris part aux affaires de son temps  et les dernières années de sa vie ne son plus marquées que par de pieuses libéralités pour remercier le ciel de la protection dont il l'avait couvert dans ses guerres lointaines. En 1217, il est, d'après le cartulaire de St-Martin-aux-Jumeaux, le principal fondateur du prieuré de Remiencourt. Au mois de juin 1219, il fonde dans les bois de Boves, au lieu sanctifié par la présence de Sainte Ulphe, l'abbaye du Paraclet des Champs. Outre les biens dont il l'enrichit par l'acte de fondation, il confirma les donations ou les ventes faites pour l'augmentation et la prospérité de ce monastère par ses feudataires et notamment le seigneur de Demuin, Othon, dont les titres écrivent indistinctement Otho, Osto et quelquefois Hosto. La même année, il avait exempté du paiement des droits de travers les cultivateurs et les laboureurs des terres de Guisy et de Sat-Nicolas de Reigny. Enfin pour le salut de son âme et de celle de ses père et mère et de ses parents défunts, il cède à l'abbaye de St-Pierre de Corbie, tout ce qu'il possédait dans le bois de Thanes, appelé Chesvel, pour en jouir à perpétuité.
    Enguerrand de Boves voulu être enterré dans l'abbaye du Paraclet-des-Champs, (ne pas confondre avec l'abbaye du Paraclet, fondée par Abélard et Héloïse, qui se trouve dans l'Aube, ndlr) qui se trouve sur la commune de Cottenchy.

Génération VII

I) Robert III de BOVES, né ver 1190, décédé en 1249, marié vers 1210 avec Helvide de NANTEUIL-AUTRÈCHES, dont il n'eut pas d'enfant. C'est le dernier rejeton mâle de la famille du nom de BOVES, sa sœur Élisabeth (ou Isabeau) hérita donc de la châtellenie qu'elle transmit à son époux qui devint donc le nouveau châtelain de Boves.

II) Élisabeth ou Isabeau de BOVES, née vers 1195, décédée en 1263, mariée en 1213 avec Nicolas V de RUMIGNY, né vers 1290 et décédé entre 1257 et 1259, qui devint seigneur de Boves du chef de son épouse. Après son veuvage, elle entra dans les ordres et devint abbesse du Paraclet-des-Champs. Dont deux fils.

III) Marguerite de BOVES, née vers 1197, premiere abbesse du Paraclet-des-Champs.

IV) Élisabeth de BOVES, née vers 1200, première prieure du Paraclet-des-Champs.

Robert II, seigneur de Boves, figure en 1223 au jugement rendu par la cour du roi, à Vernon, dans la succession du comté de Beaumont-sur-Oise. En 1224 il fait un accord avec le prieur de Boves, relativement au moulin de Pavery. Au mois de décembre de la même année, il cède en augmentation de fief à Mgr Robert, son oncle (Robert I de Fouencamps), tous ses droits sur les moulins de Boves et sur seize bouviers de terre entre Caix et Cayeux, reconnaissant qu'il ne peut faire  moulins à Boves ni n'avoir fors, que messire Robert, son oncle, et l'abbaye du Paraclet.
 

Honorius III pape de 1216 à 1227)

Les chevaliers picards avaient alors le goût des expéditions lointaines et aventureuses qui leur promettaient gloire et butin. Comme son père Enguerrand l'avait fait plusieurs années auparavant, Robert II s'engagea à servir les intérêts de la maison de Montfort, dans les guerres contre les Albigeois. Nous pensons en effet que c'est à lui, et non son cousin Robert de Fouencamps, que s'applique la lettre du pape Honorius, donnée à Latran le 4e des nones de mai, huitième année de son pontificat, à son légat Conrad, évêque de Porto, par laquelle il lui mande de s'entremettre au sujet de la prétention élevée par Robert de Boves et plusieurs autres chevaliers, qui s'étaient engagés pour un prix convenu à servir Amaury de Toulouse dans sa croisade, refusent d'accomplir leurs engagements jusqu'à ce que ce comte consente à augmenter leur solde de cinq sols par jour, d'obtenir leur abandon à cet égard et la restitution des sommes déjà par eux perçues. Le légat devait enfin s'entremettre de racheter le comte Guy de Montfort, oncle d'Amaury, retenu à Amiens comme caution, avec plusieurs autres nobles hommes, de 4 000 livres de dettes contractées pour cette guerre d'Albi.
Au mois de décembre 1225, Robert de Boves approuve la vente d'un terrage au territoire de Favières, faite par Renaud d'Amiens, seigneur de Vignacourt, son homme, à l'abbaye de Saint-Jean d'Amiens, au témoignage de quoi il scelle ses lettres d'approbation de son scel, promettant que si après avoir revêtu le ceinturon de chevalier il vient à changer son scel de faire appendre le nouveau à côté de l'ancien. (Ce titre donne raison une nouvelle fois aux diplomatistes qui affirment que l'on changeait de sceau, lorsqu'on était fait chevalier, note de l'auteur). En 1226, il fait l'abandon en faveur de l'abbaye de Saint-Fuscien, des dîmes de Gollencourt, pour contribuer à la fondation de la chapelle de Saint-Marcel, près Boves.

Louis VIII le Lion

Au mois de juillet de la même année, il assiste à l'abandon fait par Marie, comtesse de Ponthieu, au roi Louis VIII, du château de Doulens et de plusieurs autres terres, et appose sa signature sur l'acte de cession, à côté de celles de Mathieu de Montmorency, connétable de France, de Gaudefroy, évêque d'Amiens, de Barthélémy de Royé, chambrier du roi de France, de Guillaume de Milly, d'Hugues d'Athies et plusieurs autres nobles hommes. En 1227, le chapitre d'Amiens lui fait remise de 30 livres parisis qu'il tenait en fief de l'église. Au mois de juin 1230, Robert II confirme la vente faite par Renauld Malaterre de la dîme qu'il possédait à Boves.
À cette époque, Robert de Boves et Jean de Nesles, son oncle, étaient en différend avec le prieur et les moines du monastère SS. Pierre et Paul, de Lihous-en Santerre, au sujet du droit de justice sur les hôtes d'Harbonnières. Le pape Grégoire IX, à la sollicitation des religieux, fit défense aux deux seigneurs, par lettres données à Pérouse le 4 des ides de mars, troisième année de son pontificat, de troubler soit par eux-mêmes, soit par leurs baillis, les églises et les personnes de la dépendance de Lihons. Au mois de mars 1231, le lendemain du dimanche dans lequel on chante Lætare Jerusalem, Robert de Boves termina cette difficulté. Les deux parties convinrent de s'en rapporter à l'arbitrage de Jean de Nesles et de Mathieu, abbé de Breteuil, avec Raoul, abbé de Sainte-Corneille de Compiègne, comme tiers arbitre, à peine de 100 livres d'amende pour celle qui refuserait l'exécution du jugement, et sous la condition que la sentence serait rendue avant la fête de la Vierge prochaine de l'Assomption, sauf le cas où les arbitres jugeraient à propos de prolonger ce délai. À l'appuid e leurs prétentions le prieur et le couvent devaient faire entendre dix témoins, huit choisis parmi les hommes d'Harbonnières, deux parmi les moines de Lihons, dont le dire ne devait pas avoir plus de valeur que le témoignage des deux laïques. Le seigneur de Boves en produisit autant, huit pris parmi les hommes d'Harbonnières, et les deux autres à son choix, mais sous la même condition de testimonialité, s'il venait à choisir par hasard des religieux ou clercs.    

Au mois de juillet de la même année, Robert de Boves fournit deux chevaliers à l'armée réunie à Antrain contre le comte de Bretagne. La monstre faite le mercredi après la Magdelaine par Th. de Chartres et Amaury Poulle, constate qu'il est payé à ces deux chevaliers pour dix-huit jours de service 10 livres IV sols tournois.
En 1237, Robert de Boves donne à l'abbaye de Saint-Fuscien dix-sept journeaux de marais, au territoire de Fouencamps. Au mois de juin 1239, il ratifie la vente d'une terre consentie par Nicols de Boves, chevalier, au profit de l'abbaye du Paraclet.

Hugus X de LUSIGNAN

En 1243, Robert de Boves est sommé avec le vidame de Picquigny de se trouver en armes à Chinon le lendemain de l'octave de Pâques, pour marcher contre Hugues de Lusignan, comte de la Marche.
Au mois d'avril de la même année, Robert de Boves et Helvide, son épouse, vendent à Raoul, abbé de Corbie, pour 600 livres parisis dont ils donnent quittance, l'avouerie de Gentelles et celle de Cachy qu'ils avaient achetée à Jean du Hamel, c'est-à-dire les corvées, cens, deniers, le revenu annuel de vingt sols qu'Otto, seigneur de Demuin percevait des revenus de Gentelles, l'hommage d'Enguerrand maire de Gentelles, avec les droits de justice, de seigneurie et tous autres qu'ils avaient et pouvaient avoir dans ces deux villes, leurs territoires et dépendances. Helvide, son épouse, consentit à cette vente, se dessaisissant de tous ses privilèges sur ces biens à raison de sa dot, reconnaissant avoir reçu un échange suffisant dans les cens que son mari possédait à Gratepanche.
Dans les années 1244 et 1245, Robert de Boves ayant besoin de se procurer, pour l'assainissement d'une partie de ses domaines, un écoulement d'eau qui ne pouvait avoi lieu qu'au moyen de tranchées pratiquées sur les terrains communaux de la vilel d'Amiens, demanda et obtint de l'échevinage l'autorisation d'ouvrir deux larges fossés, l'un dans les prés situés entre la léproserie de Longueau et le lieu dit Wareignes, l'autre entre Longuau et le pont près la chaussée, dans la partie vers Cagny. Par ses lettres datées des mois de mars 1244 et avril 1245 Robert de Boves reconnaît qu'il n'a nulle juridiction, droit d'héritage ou de seigneurie sur ces deux terrains et s'engage à besoin à recombles les fossés à ses frais , deux ans après la sommation qui lui en sera faite par le maire et les échevins.
Au mois d'avril 1247, il donne des lettres sur l'accord intervenu entre Raoul d'Heilly, chevalier, son homme, et Raoul abbé de Corbie, son seigneur, relativement au différend survenu entre eux, au sujet de la vicomté, de la justice et de l'avouerie de Bonnay.
Au mois de décembre de la même année, Robert vend par loyale vente à Raoul, par la grâce de Dieu, abbé de Corbie, et au couvent de ce même lieu tout ce qu'il possédait à Thanes et as appartenances, moyennant 906 liv. 10 s. 8 d. parisis, dont il donne quittance.
Robert de Boves montrant pour l'abbaye de Saint-Fuscien la prédilection que lui avaient marquée ses prédécesseurs, lui fit de nombreux et généreux dons en 1239, ainsi que son cousin Robert, seigneur de Fouencamps.
En 1246, il lui fit encore don du bois de Chaumont pour la fondation de son obit.
Il ne se montra pas moins libéral en faveur du Paraclet des Champs. Cette même année 1246, au mois de mars, avant la fête de Saint Grégoire, par forme de testament, et pour le repos de son âme, de celles de ses ancêtres et héritiers, il légua et concéda en pure et perpétuelle aumône, à ses chères abbesses et couvent de la bienheureuse Marie du Paraclet, près Boves, 60 journaux de bois à prendre en une seule pièce, dans son bois de Feukeroy, tous ses marais sis entre la rivière d'Hailles et le champ contre la route qui mène d'Amiens à Moreuil, le moulin de Pavery, et les marais et les prés du couvent. Il lui légua encore 10 bouviers de terre au territoire de Caix, à prendre en une seule pièce si faire se pouvait, dans la sole dite la vallée de Caix, et le surplus s'il y avait lieu, le plus proche ladite sole, sur les terres qu'il possédait dans ce bourg, et lui céda enfin 40 journaux de son bois de Feukeroy, en échange d'une même contenance du bois de Racineuse, que noble autrefois seigr de Boves, son père appelé Enguerran, avait donné à ce monastère, et qui reviendra à ses héritiers pour être par eux possédés en pleine propriété. Helindis, son épouse, ratifia à la même époque la donation des dix bouviers de terre.
La Morlière dit que Robert de Boves prolongea sa vie jusque en 1246. Il vivait encore en 1248, comme le prouve une charte du mois de mars de cette année, citée par M. Salmon. Au mois de février 1247, il avait, pour le salut de son âme et celle de ses ancêtres, fait don à l'évêque d'Amiens qui serait alors ey aux chanoines de l'église d'Amiens, de la liberté d'aller et de retour par tout son travers, pour les chars à quatre chevaux portant leurs blés, vins et autres biens à leur usage, pourvu qu'ils ne fussent pas mêlés avec des biens étrangers, obligeant à perpétuité ses héritiers à l'exécution de cette libéralité. En 1249, un titre de Saint-Martin-aux-Jumeaux, concernant le prieuré  de Remiencourt, Helvide, sa femme, se dit alors veuve.

Ici se termine la "saga" des porteurs du nom de BOVES, l'héritage passant ensuite à la maison de Rumigny

La plupart des renseignements figurant dans cet articles sont pour beaucoup tirés du livre : Histoire de Boves et de ses seigneurs, de M. A. Janvier, Monographies des Villes et Villages de France, collection dirigée par M.-G.MICBETH, 1989

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A comme Airaines

8 Juin 2020 , Rédigé par Jean-Marc CARON

Description de l’église Saint-Denis, d’Airaines, dans la Somme, ville dont sont issus bon nombre de mes ancêtres.

Église Saint-Denis d'Airaines, CPA

Construite à l’extrémité est du bourg d’Airaines, on voit son beau portail quand on arrive par la Grande-Rue. Elle fut bâtie, comme toutes celles de la région, aux XVe et XVIe siècle, sans qu’on ait de date exacte de sa construction. Longue de 38 mètres sur 12, on lui voit une nef avec des collatéraux et un chœur fermé par une abside à trois pans. Son clocher, placé en façade est en pierres blanches, il est cantonné de quatre contreforts et surmonté d’un beffroi en charpente couvert en ardoises. Entre les deux contreforts du côté du portail, est une espèce d’avancée formant porche, construite en briques au XVIIIe siècle, n’offrant aucun caractère architectural. Un oculus éclaire la partie supérieur du clocher. Le portail est complété par les pignons des extrémités des bas-côtés, percés tous les deux d’une porte avec arc en anse de panier n’offrant guère plus de caractère que la porte principale ; celle de gauche est surmontée d’une ouverture circulaire avec un quadrilobe moderne au dessus de laquelle on lit la date de 1852 qui indique la dernière des nombreuses réfections partielles du portail.

La construction extérieure de la nef et du transept n’offre guère d’intérêt, mais il faut surtout signaler l’aspect original que présente l’ensemble de la toiture. La tour du portail, la nef, les deux bas-côtés, les deux bras du transept et le chœur ont chacun leur toiture séparée, formant une quantité de pignons s’étageant les uns au-dessus des autres et donnant à l’ensemble de l’église, notamment de l’extrémité de la Grande-Rue, un caractère assez particulier. À l’endroit où le chœur vient buter contre le transept, moins élevé que lui, se trouve un pignon en pierre dont les rampants sont ornés de crochets figurant des animaux fantastiques. Ce pignon est terminé par un épi en pierre de style Renaissance délicatement sculpté, mais fort mutilé.

Le chœur est de loin la partie la plus intéressante de l’église Saint-Denis. Construit en belle maçonnerie de pierre, il est percé de neuf grandes fenêtres à remplages flamboyants entre chacune desquelles est un contrefort ; quelques-uns de ces contreforts sont surmontés de chaperons en forme de toitures arrondies. Deux larmiers, l’un passant à la base des fenêtres, l’autre épousant la forme des leurs arcs en tiers point, font tout le tour du chœur contournat les contreforts. La corniche est faite de de moulures formant plusieurs gorges dont l’une abrite, de distance en distance, un certain nombre de petites rosaces.

À l’intérieur, la nef, peu remarquable, comprend trois travées ; les arcs en tiers point reposent sur des piliers octogonaux remaniés, courts et massifs. Les derniers de ces piliers soutenant la croisée du transept reposent sur de hautes bases et sont également octogonaux. Ils supportent un arc doubleau avec moulures où, de place en place, on voit dans une gorge des ornements de peu d’importance semblables à des cabochons. Su chacun d’eux, on a appliqué des socles et des dais de style Renaissance élégamment sculptés où l’on remarque de petits personnages dans des attitudes assez curieuses.

Les deux bras du transept forment la continuation des bas-côtés. Chacun d’eux est éclairé par deux fenêtres à remplages flamboyants percées l’une dans le pignon, l’autre dans l’axe du bas-côté correspondant. Les voûtes en croisée d’ogive, de même que celles du carré, sont ornées de nervures venant aboutir à des clés pendantes. Elles ont été construites,(où peut-être reconstruites), au XVIIIe siècle seulement, des libéralités de François DEMACHY, brasseur (mon ancêtre 5788) et de la duchesse de LONGURVILLE, dame d’Airaines.

On pénètre dans le chœur par un arc triomphal en tiers point reposant sur deux des piliers qui soutiennent le carré du transept. Les moulures prismatiques descendent jusqu’aux bases de ces piliers, tandis que celles du côté de la nef sont à pénétration.

Le chœur comprend trois travées droites et est fermé par un pan coupé de trois travées. Les voûtes en croisée d’ogive avec lierne, contre lierne et tiercerons, dont les moulures semées de bouquets de feuillage finement sculptés retombent le long des murs jusqu’au larmier qui fait le tour du chœur, offrent de nombreuses clefs souvent difficiles à identifier : ainsi, contre l’arc triomphal, on voit un petit personnage dansant ; à la travée suivante, une clef pendante figure huit saints difficiles à déterminer ; sur une autre sont représentés d’un c ôté l’écu de France et sur la face opposée des armoiries qui pourraient bien être celles du bourg d’Airaines ; puis encore, toujours en avançant dans le chœur, huit saints personnages et un édicule à deux faces abritant des bienheureux et dans le style de la Renaissance, enfin, à l’extrémité au-dessus de l’autel, la Résurrection et le Noli me Tangere.

Noli me Tangere, Corregio, 1525, Musée du Prado, Madrid

Le chœur comprend trois travées droites et est fermé par un pan coupé de trois travées. Les voûtes en croisée d’ogive avec lierne, contre lierne et tiercerons, dont les moulures semées de bouquets de feuillage finement sculptés retombent le long des murs jusqu’au larmier qui fait le tour du chœur, offrent de nombreuses clefs souvent difficiles à identifier : ainsi, contre l’arc triomphal, on voit un petit personnage dansant ; à la travée suivante, une clef pendante figure huit saints difficiles à déterminer ; sur une autre sont représentés d’un c ôté l’écu de France et sur la face opposée des armoiries qui pourraient bien être celles du bourg d’Airaines ; puis encore, toujours en avançant dans le chœur, huit saints personnages et un édicule à deux faces abritant des bienheureux et dans le style de la Renaissance, enfin, à l’extrémité au-dessus de l’autel, la Résurrection et le Noli me Tangere. Toutes les croisées,l larges et de belles proportions, sont garnies de remplissages flamboyants dans les lancettes desquels on remarquait autrefois des fleurs de lys mutilées pendant la Révolution. Elles étaient jadis garnies de brillantes verrières dont les restes, malheureusement bouleversées, subsistent seulement dans deux d’entre elles. On y retrouve des scènes rappelant l’enfance et la passion du Christ. C’est ainsi qu’on y distingue des fragments se rapportant à l’Annonciation, à l’Adoration des Mages (on aperçoit dans le passage du fond la caravane des chameaux qui faisait escorte aux trois rois), à l’arrestation de Jésus au jardin des Oliviers. Dans cette dernière scène, on remarque particulièrement Saint Pierre coupant l’oreille du soldat, qui a laissé tomber sa lanterne et roule sur le sol. Des légendes en caractères gothiques expliquaient tous les sujets : il n’en reste plus que des morceaux épars, avec des mots sans suite sur lesquelson peur seulement relever le nom de Jehan Galet et la date de 1531.

Les autres croisées du chœur sont maintenant pourvues de vitraux modernes. Celle du chevet, sortie des ateliers de Didron et d’un coloris peut-être trop vif, symbolise la Charité.

Signature d'Édouard DIDRON sur un vitrail de St-Maclou de Pontoise

Au centre est figuré le Pélican, emblème de la Charité ; dans la partie supérieure, on voit à gauche le bon Samaritain soignant le malade sur la route de Jéricho et jésus bénissant les petits enfants ; à droite la miséricorde et la vérité se donnet la main ; dans le bas, la paix et la justice s’embrassent et sur toute la largeur est le triomphe de la Charité.

Les six autres verrières représentent chacune, au milieu d’une grisaille, un saint posé sur un piedestal où est figurée une scène de la vie de ce saint. On y voit successivement à droite Saint Pierre, Saint Augustin et Sainte Angèle, à gauche Saint Denis l’Aéropogite, Sainte Catherine et Saint Édouard le Confesseur.

Les deux fenêtres qui surmontent les autels du transept sont aussi garnies de verrières peintes représentant Saint Roch au-dessus de l’autel qui lui est dédié et dans la chapelle de la Vierge, l’enfant Jésus sur les genoux de sa mère offrant le rosaire à Saint Dominique et le scapulaire à Sainte Catherine de Sienne.

Une grille assez élégante et dont la ferronnerie accuse le stule du XVIIIe siècle est à l’entrée du chœur. Posée il y a quelques années seulement, elle fut achetée avec les fonds provenant d’une souscription des paroissiens. Avant la Révolution, une table de communion en fer forgé servait de clôture au sanctuaire : elle avait éyé donnée par la famille de Luynes (seigneurs d’Airaines, ndlr) ; c’est probablement avec cette dernière grille qui portait le chiffre S.D. qu’on a enclos les deux autels des bas côtés où on remarque sur les portes d’un côté S et de l’autre D.

Le chœur était autrefois garni de boiseries dénuées de tout caractère. Elles ont été remplacées par de riches arcatures récemment éxécutées dans le style du XIIIe siècle et qui encadrent dans les sanctuaires les statues des douze apôtres et dans le chœur les quatorze stations du chemin de la croix. On remarque aussi un somptueux autel en marbre blanc, avec bas-relief représentant la cène et une double rangée de stalles en bois de chêne, au nombre d’environ soixante, exécutées en 1845 par un enfant du pays.

Derrière le maître-autel, se voit une arcade servant d’entrée à la sacristie ; elle est an anse de panier et son archivolte en accolade est terminée par un épi : des crosses végétales et de petits arbres en décorent les branches. C’est cette arcade qui abritait, il n’y a pas bien longtemps encore, le sépulcre ou mise au tombeau qui se trouve maintenant au bas du collatéral de droite dans un édicule moderne et sans style. C’est une œuvre en pierre sculptée, du XVIe siècle, analogue aux représentations de la même scène qui se rencontrent fréquemment dans le département de la Somme et ailleurs ; elle est d’une exécution médiocre et rappelle plutôt la mise au tombeau de l’église d’Allery que les belles œuvres analogues qui se rencontrent à Eu, Doullens et Montdidier.

Les fonts baptismaux n’offrent rien d’intéressant ; ils sont placés en face du sépulcre dans un édicule semblable sur lequel sont notés plusieurs des faits concernant l’histoire de l’Église Saint-Denis. Mentionnons enfin en terminant une statue de Saint Antoine, marchant sur les flammes accompagné de son fidèle compagnon et près de l’autel du croisillon sud du transept une piscine avec archivolte en accolade sommée d’un épi, mais dont les sculptures ont été entièerement sapées et dont la silhouette seule des ornements n’a point disparu.

Les Orgues

Les orgues, d’une bonne facture et d’une douce sonorité, addez forte pour l’église, auraient été achetées vers 1769 aux Jésuites d’Amiens.

Elles ont dû subir diverses transformations et peut-être améliorations à diverses époques pour nêtre point en retard sur les progrès de l’art musical.

La difficulté dans les petites villes et localités peu importantes est de trouver un bon organiste. Airains n’échappa pas à cette difficulté. Aussi pour parer à cet inconvénient la paroisse Saint-Denis prit la résolution de faire étudier un de ses habitants qui paraissait offrir les dispositions nécessaires, sinon pour devenir un artiste, du moins pour faire un organiste convenable.

En conséquence, l’année 1786, Me Marduel, curé de Saint-Denis, comme représentant la fabrique et agissant en son nom, passa une convention avec un sieur Blondin, organiste à Abbeville, par laquelle, moyennant une somme de 200 livres pour six mois, il s’engageait à loger et donner la soupe au sieur Antoine Pascal Lescureux, à lui enseigner par musique et par principes, soit à toucher l’orgue, soit les pièces constituant cet instrument ; de le rendre capable, en six mois, autant qu’il serait d’une intelligence commune et ordinaire, à rempli la place d’organiste.

La fabrique paraît avoir réussi dans ses desseins, car Pascal Lescureux et ses descendants ont été organistes à Airaines pendant plusieurs années.

Les Cloches

Ancienne Fonderie de cloches à Tellin, Rhône

Le premier document qui fasse mention des cloches de Saint-Denis remonte au 27 octobre 1631. Il se trouve aux archives de Me Reversez, notaire, et est un accord passé entre la fabrique de Saint-Denis et un sieur Nicolas Devisme, de Métigny-Laleu, pour exécuter dans le clocher la charpente nécessaire à la suspension de la cloche nouvellement fondue.

Déjà, à cette époque, le clocher de cette église devait abriter trois cloches. En effet, aux archives du même notaire, nous trouvons, à la date du 19 décembre 1661, un autre accord passé «  entre Jean et Anthoine de Naynville, père et fils, fondeurs de cloches, domiciliés à Beauvais, d’une part, et Me François Testu, prestre curé de la paroisse de Monsieur Saint-Denis, du bourg d’Airaines, Me Isaac François de Lespine, conseiller du Roy et son bailly prévôtal au dit Airaines, assistés de trois marguilliers, d’autre part ».

D’après la teneur de cet accord, lesdits de Naynville, père et fils, ont promis et se sont engagés solidairement à descendre les trois cloches du clocher de ladite église pour les refondre et en refaire trois autres sonnantes et accordantes en pleinson sur la sol fa, et de les y remonter après leure refonte et de les poser aux lieux et places où elles se trouvaient auparavant.

Cette refonte devait être faite au prix de 500 livres, payables en deux termes, savoir : 300 livres quand les trois cloches seraient remontées et replacées dans le clocher, et 200 livres plus tard, quand les conditions stipulées ont été scrupuleusement exécutées.

Cette opération ne paraît pas avoir été couronnée de succès, car, le 17 juillet de l’année suivante, nous trouvons une autre pièce d’après laquelle les sieurs Anthoine et Nicolas de Naynville, marchands fondeurs et martin Mansart, demeurant à Amiens, entrepreneurs de la fonte des trois cloches de Saint-Denis d’Airaines, d’une part et les marguilliers et principaux paroissiens dudit Saint-Denis, d’autre part : rappelant les conditions stipulées dans l’accord du 19 décembre de l’année précédente et les engagements desdits fondeurs, lesquels n’ont pas été tenus, ce qui a déterminé le curé et les marguilliers à intenter une action judiciaire contre lesdits de Naynville pour les obliger à refondre la moyenne et la petite cloche.

À la suite de cette instance les sieurs de Naynville et Mansart se sont engagés derechef à refondre lesdites cloches, du même poids, longueur, hauteur largeur et profondeur convenus, le tout à leurs frais.

Ces pièces intéressantes sont signées par les personnes intéressées et désignées, entre autres par le bailly de Lespine « pour et au nom de la commune ». Les de Naynville ont accompagné leurs noms d’une cloche, en guise de paraphe.

Une requête de Me François Testu, curé, au lieutenant général, en date du 27 juin 1703, confirme ce qui précède en disant que la fabrique de Saint-Denis est obérée à cause de deux fontes de trois cloches et de grosses dépenses faites au clocher.

Ajoutons qu’en 1791 un compte de la fabrique de Saint-Denis, sans toutefois dire pourquoi, porte en paiement du 26 novembre 1781, à Cavillier, fondeur à Amiens, une somme de 336 livres.

Nous connaissons le sort des trois cloches de Saint-Denis. Deux furent livrées au gouvernement révolutionnaire pour être transformées en canons ; la troisième a sa légende grévée sur la pierre du clocher : « Brisée le 15 septembre 1798 ».

Que se passa-t-il à la restauration du culte ? Il nous serait difficile de le dire, faute de documents à ce sujet. D’après d’anciens comptes, nous voyons différents achats de cordes pour une petite cloche et pour une autre plus forte, d’où on serait en droit de conclure qu’il y avait alors deux cloches.

Nous arrivons ainsi au 3 janvier 1830. À cette époque il ne paraît plus y avoir qu’une seule cloche à Airaines, et encore, une cloche fêlée ; en effet, nous voyons que dans la séance tenue en ce jour, le conseil de fabrique :

« Considérant que la cloche de l’église étant fêlée, la plupar des habitants n’entendent pas sonner les offices divins et forment le vœu que le poids de la sonnerie soit augmenté ;

Arrête que les ormes du cimetière, arrivés à maturité, seront vendus pour en employer le prix à cette fin. »

Dans sa séance de Quasimodo, après avoir renouvelé le même considérant, le conseil y ajoute les suivants :

Considérant que les habitants, vu l’importance du lieu, désirent que la sonnerie soit composée de quatre cloches,

Considérant que la vente des ormes du cimetière n’a produit que 900 francs anviron, somme insuffisante pour obtenir ce résultat,

Considérant, de plus, l’état obéré de la caisse de la fabrique qui offre un déficit de 159 francs,

Arrête que la fabrique s’adressera à M. le Maire, pour qu’il cherche, avec son conseil, les voies et moyens d’obtenir ce résultat, désiré par les habitants.

Le conseil municipal semble avoir pris son temps pour répondre au vœu du pays, car ce n’est que sept ans plus tard que le clocher de l’église de Saint-Denis fut doté de quatre cloches, fort belles et très harmonieuses, du reste, et sortant de la fonderie de M. Cavillier, à Amiens.

La fabrique s’engagea cette année à contribuer aux dépenses pour un quart, à la condition que tous les frais n’excéderaient pas six mill frncs, et qu’elle ne paierait qu’un tiers de sa part chaque année à commencer du mois de juillet 1837.

Voici maintenant l’inscription de chacune de ces cloches,

La grosse cloche :

L’AN 1837, J’AI ÉTÉ BÉNITE PAR M. JEAN-BAPTISTE-ADRIEN PERDU, CURÉ D’AIRAINES, ET NOMMÉE MARIE-ÉLISE-DENISE, PAR M. JOSEPH-ELIE TRIPIER, CHIRURGIEN, ANCIEN MAIRE DUDIT LIEU (mon ancêtre Sosa 362) ET DAME MARIE-ANNE GALLET, ÉPOUSE DE M. CHARLES-AMBROISE-THÉODORE POITOUX, CONSEILLER MUNICIPAL ; ASSISTÉ DE MM. JEAN-BAPTISTE CATEL-CUMONT, MAIRE, ET PIERRE-ANTOINE FAUQUEZ-LESUEUR, ADJOINT, ETC.

La seconde cloche :

L’AN 1837, J’AI ÉTÉ BÉNITE PAR M. JEAN-BAPTISTE-ADRIEN PERDU, CURÉ D’AIRAINES, ET NOMMÉE MARIE-FRANÇOISE-ADÉLAÏDE, PAR M. FRANÇOIS-NICOLAS THOURET, DOCTEUR EN MÉDECINE, ÉPOUX DE MARIE-MARGUERITE BELLEGUEULE, ET DÉSIRÉE-ADÉLAÏDE DERAY ÉPOUSE DE M. PIERRE-FRANÇOIS POITOUX, MAÎTRE DE POSTES ET ADMINISTRATEUR DE L’HOSPICE, ET ASSISTÉ DE MM JEAN-BAPTISTE CATEL-CUMONT, MAIRE, ET PIERRE-ANTOINE FAUQUEZ-LESUEUR, ADJOINT, ETC.

La troisième cloche :

L’AN 1837, J’AI ÉTÉ BÉNITE PAR M. JEAN-BAPTISTE-ADRIEN PERDU, CURÉ D’AIRAINES, ET NOMMÉE JEANNE-SÉRAPHINE PAR M. JEAN-BAPTISTE DELIGNIÈRES-LESUEUR, PROPRIÉTAIRE, ET DAME SÉRAPHINE BEAUVISAGE, ÉPOUSE DE M. DOMINIQUE BUTEL ? CONSEILLER MUNICIPAL ET ADMINISTRATEUR DE L’HOSPICE, ASSISTÉ DE MM JEAN-BAPTISTE CATEL-CUMONT, MAIRE, ET PIERRE-ANTOINE FAUQUEZ-LESUEUR, ADJOINT, ETC.

La petite cloche :

L’AN 1837, J’AI ÉTÉ BÉNITE PAR M. JEAN-BAPTISTE-ADRIEN PERDU, CURÉ D’AIRAINES, ET NOMMÉE LOUISE-AUGUSTINE PAR M. LOUIS-JOSEPH LEULLIER- DELIGNIÈRES, DOYEN DES FABRICIENS, ET DAME VICTOIRE-AUGUSTINE HAVET, ÉPOUSE DE M. LEMAÎTRE ? PHARMACIEN, ASSISTÉ DE MM JEAN-BAPTISTE CATEL-CUMONT, MAIRE, ET PIERRE-ANTOINE FAUQUEZ-LESUEUR, ADJOINT, ETC.

Une note insérée dans le registre aux délibérations du conseil de fabrique par M, Perdu, porte que la bénédiction des cloches fut faite le 24 octobre 1837, par Mr Leraillé, curé de la paroisse de Saint-Rémi, à Amiens, remplaçant son frère Élie Tripier, décédé le 20 octobre.

Ces quatre cloches, d’une harmonie parfaite, chantent sur les tons fa mi ré do ; la première pèse 2.200 kilos et la seconde 1.600.

Outre ces quatre cloches, il s’en trouve une cinquième fort petite qui vient de l’église Dourier (ancienne paroisse intégrée à la ville d’Airaines, ndlr) et sert surtout pour appeler les sonneurs et els officiers de l’église en retard,

Elle porte l’inscription suivante :

L’AN 1790, J’AI ÉTÉ BÉNITE PAR Me COZETTE, CURÉ DE CE LIEU ET NOMMÉE MARIE-LOUISE PAR M. LOUIS-THÉOPHILE TRANCART ET MARIE-ANNE-SABINE TRANCART. DENIS- FRANÇOIS DELASSUS, MARGUILLIER.

REFONDUE PAR DUTOT ET Cie, À PARIS, 1858.

Église Saint-Denis d'Airaines, état actuel

Ce récit est tiré du livre de l’Abbé Marchand, ancien curé d’Airaines, « Notes pour servir à l’histoire d’Airaines » Éditions « Le livre d’histoire » Monographies des villes et villages de France, Collection dirigée par M.G. MICBERTH 1991.

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Mon ancêtre Le Cid Compeador, Rodrigo Diaz de Bivar

27 Mai 2020 , Rédigé par Jean-Marc CARON

Rodrigo DIAZ de BIVAR, Le Cid

 

Il y a déjà longtemps, depuis que je fais de la généalogie, j'ai eu de bonnes surprises, telles que celles qui permettent, parmi la foule de manouvriers, paysans, cultivateurs, ouvriers, pêcheurs et autres un peu plus "huppés" qui sont médecins, chirurgiens, maîtres monnayeurs, etc., de tomber sur quelques  ancêtres plus illustres, en voici un qui va déboucher sur d'autres descendants aussi intéressants que lui.

C'est dans une famille aisée de la cour du roi Ferdinand Ier le Grand de Castille-et-Léon (lui même déjà mon ancêtre (Sosa 2 119 704 388) que notre héros voit le jour en 1058 à Vivar (Vivar del Cid, devenue aujourd'hui Quintanilla-Vivar) proche de Burgos, fils unique de Diego Lainez, seigneur de Bivar (Vivar) et de Teresa Rodriguez AMAYA, une grande famille castillane. Il a donc été élevé parmi la cour du roi, dans l'entourage de l'infant Sanche, fils aîné de Ferdinand.

Ferdinand Ier le Grand de Castille
Sanche II le Fort de CASTILLE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À sa mort, en 1065, le roi Ferdinand décida de partager son royaume entre ses cinq enfants 3 fils et deux filles. Le fils aîné Sanche reçut la Castille, le cadet Alphonse VI (Sosa 1 069 852 194) le León, le benjamin Garcia II la Galice. Quant aux deux filles, l'aînée des 5 enfants, Urraca reçut la ville de Zamora, et la cadette celle de Toro.

Mais ce partage ne se passa pas comme prévu, Sanche II eut vite fait de convoiter les domaines de ses frères et sœurs et commença à les combattre avec l'appui de son vassal Rodrigo Diaz de Bivar, avec lequel il avait été élevé à la cour. Il se rendit vite maître de la Galice, de son frère Garcia II, puis il prit le León d'Alphonse VI, ainsi que la ville de Toro de sa sœur cadette Elvira. Mais il fut tué le 7 octobre 1072 au siège de Zamora, fief de l'aînée Urraca.

Ses deux frères rentrent donc dans leurs domaines.

Uracca Ière de León
Alphonse VI de Castille et León

 

 

Garcia II de GALICE
Elvira de TORO

 

Toutefois, Alphonse VI qui s'était réfugié auprès de roi Maure de Tolède, une fois redevenu roi de León, convoite à son tour les domaines de sa fratrie. Rodrigo, malgré son amitié très forte avec Sanche II, n'hésita pas à se rallier à Alphonse, qu'il avait pourtant combattu. Il se fit une place de choix auprès de son nouveau monarque, à tel point qu'Alphonse lui donna sa cousine Chimène (Jimena) d'Oviedo pour épouse. Il remplit à la cour des fonctions diverses : collecteur d'impôts, juge dans certains procès (en 1075), et va récupérer militairement les tributs dus par les taïfas (les tribus Arabes qui régnaient en Espagne), et qui se révoltaient contre le roi Alphonse.  Celui-ci décide alors de se lancer dans la reconquête de l'Espagne musulmane qui étaient divisées depuis l'effondrement du califat de Cordoue en 1031. Cet épisode fut appelé la "Reconquista". 

Rodrigue fut bien sûr de la partie, et se battait pendant plusieurs années contre les taïfas musulmanes. Ce fut au cours de l'une de ces batailles, en 1081, qu'il se retrouva disgracié par Alphonse, après avoir appliqué de graves représailles sur les tribus vaincues, ce qui à ce moment, allait à l'inverse de la politique du roi. 

Les taïfas en 1080, celles du Levant à l'est, de Saragosse à Denia

Rodrigue décida alors d'agir pour son propre compte, il devint une sorte de mercenaire, vendant son épée et ses troupes au plus offrant. Dont, en premier lieu, ses ennemis d'avant, les Musulmans de Saragosse, conduits à cette date par Yusuf Al-Mutaman. En 1082, il oblige le roi de Lérida et le comte de Barcelone à lever le siège du château d'Almenar, et fait prisonnier le comte de Barcelone. En 1084, il attaque directement Lérida allié au roi Sanche Ier d'Aragaon, il obtient la victoire et fait de nombreux prisonniers Aragonais. En 1086, Alphonse VI mit le siège devant Saragosse. Le Cid était dans la ville, et il est possible qu'il soit alors revenu dans le giron d'Alphonse VI à ce moment, car on le retrouve les deux années suivantes à son service. Il mena donc pour le roi de Castille des actions diverses contre les taïfas rebelles, et contre celle de Saragosse, (son ancien employeur) qui s'était alliée au comte de Barcelone.

Sanche Ier d'ARAGON
Raymond-Béranger II de BARCELONE

Toutefois un nouveau malentendu intervint entre Rodrigue et le roi, et ses biens en Castille furent saisis et il dut de nouveau s'exiler. Mais cet épisode allait lui donner une couronne !

Il commença alors avec ses troupes une vie d'errance, en vivant des impôts qu'il levait sur tout le territoire levantin : en 1089 vers Denia, puis, à Valence, où il leva aussi des impôts, et il continua vers le nord. Le comte de Barcelone, Béranger-Raymond II, l'attendait et ils s’affrontèrent à la bataille de Pilar de Tévar, où le comte fut largement battu par le Cid, et, de nouveau, gardé prisonnier, ainsi qu'une bonne partie de sa suite.

Rodrigue renforça alors son contrôle sur une très vaste partie de cette région du Levant, fit reconstruire la forteresse de Peña Cadiella, pour en faire sa base fixe. Alphonse VI, voyant l'ampleur prise par son ancien capitaine sur cette région qu'il convoitait depuis longtemps, il forma une nouvelle armée, avec l'aide encore du roi d'Aragon et du comte de Barcelone (relâché depuis par le Cid) afin de conquérir Valence. Ils furent de nouveau battus, et Rodrigue en profita pour faire une razzia sur les terres de la Rioja.

Pendant ce temps, à Valence, deux fractions Almoravides se disputaient la ville, dont le calife Al-Quadir était sous la protection du Cid, Le calife Ibn Ýahhäf fit le siège et fit périr Al-Quadir le 28 octobre 1092, prenant ainsi le pouvoir à Valence. Rodrigue très affligé de cette perte vint encercler la ville en ayant soin d'avoir d'abord conquis le forteresse El Puig de Cebolla, pour en faire sa nouvelle base d'opérations, vers mi 1093. De ce lieu, il commença à lancer plusieurs attaques, sur la ville, finit par l'encercler, en juillet de cette même année, pour lui couper les vivres. Les secours almoravides appelés par les assiégés furent systématiquement repoussés, et les occupants affamés rendirent les armes en juin 1094.

Cette victoire qui lui ouvrit toutes grandes les portes de la cité signa l'apogée de sa trajectoire militaire et politique, et il s'installa comme prince de valence. Mais les Almoravides ne lâchaient pas prise pour autant et continuèrent de le harceler. À peine installé dans la ville, ils reviennent en force et une bataille décisive eut lieu à Cuarte le 21 octobre 1094, qui vit la victoire du Cid, et sécurisa la ville, en lui assurant, en plus, la possession de plusieurs domaines alentours.

Bataille de Cuarte 21 10 1094

Par la suite, il conclut une alliance avec le nouveau roi d'Aragon, Pierre Ier, qui lui permit avec son aide de vaincre à Barein une dernière offensive almoravide à la bataille de Barein, près de Candia, en 1097.

Enfin en sécurité dans sa ville, il conclut aussi une alliance avec son ancien suzerain, Alphonse VI de Castille, en lutte aussi contre les Almoravides, et lui envoya son fils unique Diego Rodriguez pour les combattre à la bataille de Consuegra le 15 août 1097, bataille perdue par Alphonse, dans laquelle Diego perdit la vie. En 1098, il agrandit encore son domaine avec les conquêtes d'Almenara et de Sagonte.

Il noua une nouvelle alliance avec Raymond-Béranger III, comte de Barcelone (le fils de son ancien ennemi Béranger-Raymond II), afin de combattre définitivement les avancées des Almoravides. Toutes ces alliances donnèrent lieu à plusieurs mariages : sa fille aînée Christine avec l'infant Ramiro II Jimenez de Navarre, et la cadette Marie avec Raymond-Béranger III de Barcelone.

Rodrigue Diaz de Bivar, dit Le Cid Compeador, s'éteint à Valence, avec le sentiment d'avoir bien rempli sa vie, entre mai et juillet 1099 (les sources ne sont pas d'accord sur la date exacte).

Tombe du Cid et de son épouse Chimène (Jimena) dans la croisée de la cathédrale de Burgos

La légende pouvait maintenant s'installer.

Son épopée inspira, outre la tragi-comédie bien connue de Pierre Corneille en 1636 "Le Cid", bien d'autres auteurs, dont on trouvera la liste en fin d'article ici ; Le Cid dans les Arts

Liens qui ont servi pour cette étude 

cairn.info : Cahiers d'Études Hispaniques Médiévales 2017 N° 40 Pages 49 à 54

Wikipedia (Espagnol) :  https://es.wikipedia.org/wiki/Rodrigo_D%C3%ADaz_de_Vivar

Wikipedia (Francais) ;  https://fr.wikipedia.org/wiki/Rodrigo_D%C3%ADaz_de_Vivar

 

Liens vers ma descendance depuis Le Cid voir ici

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Rodrigo Diaz de Bivar, le Cid, mes liens généalogiques

24 Mai 2020 , Rédigé par Jean-Marc CARON

Sa vie ici

 

Rodrigo Diaz de Bivar, El Cid Compeador

Génération I

DIAZ de BIVAR Rodrigo, né à Vivar (Vivar del Cid, aujourd'hui), province de Burgos, Espagne, en 1043, décédé à Valence, Aragon, Espagne, entre 10 mai et juillet 1099, inhumé avec son épouse dans la cathédrale de Burgos, Castille et Léon, Espagne en 1099 (Sosa 2 119 704 426)
marié en 1074 avec 
Jimena (Chimène) d'OVIEDO née vers 1058, décédée à Cardeña, Cordoue, après 1103, inhumée avec son époux dans la cathédrale de Burgos, Castille et Léon, Espagne après 1103 (Sosa 2 119 704 427)
Signatue de Rodrigo Diaz, Le Cid

Génération II

DIAZ de BIVAR Cristina, née en 1077, décédée après 1112 (Sosa 1 059 852 213)
mariée en 1099 avec

de NAVARRE Ramiro II Jimenez, seigneur de Monzón, né à Monzón de Campos, province de Palencia, Castille et León, Espagne, en 1070, décédé en 1116 

(Sosa 1 059 852 212)

Génération III

de NAVARRE Garcia V Ramirez, dit le Restaurateur, seigneur de Monzón et de Logrono, roi de Navarre (1134-1150), né en 1112, décédé à Lorca, Murcie, Espagne, le 21 novembre 1150, inhumé en la cathédrale Santa Maria de la Réale, Pampelune, Navarre, Espagne en novembre 1150 (Sosa 529 926 106)
marié en 1130 avec

de l'AIGLE Marguerite, née en 1104, décédée le 25 janvier 1141 

(Sosa 529 926 107)

Garci V Ramirez de NAVARRE
Famille de l'AIGLE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Génération IV 

        Branche I  (Sanche VI)                            Branches II et III (Blanche)

de NAVARRE Sanche VI dit el Sabio (le Sage), roi de Navarre (1150-1194), né le 21 avril 1132, décédé à Pamplona (Pampelune), Navarre, Espagne 27 06 1194  

(Sosa 370 082 314)

de NAVARRE Blanche, née à Laguardia, province de Álava, Pays Basque, Espagne, en 1137, inhumée au monastère de Santa Réal, à Nájera, Rioja, Espagne, le 12 août 1158 

(Sosa 264 963 053)

marié en 1139 avec mariée en janvier 1151 avec 

de CASTILLE Isabelle Sancie, née en 1139, † en 1179 

(Sosa 370 082 315)

Sanche III de CASTILLE, dit le Désiré, né vers 1133, inhumé le 31 janvier 1158 en la cathédrale Sainte Marie de Tolède, province du même nom, Espagne 

(Sosa 264 963 052)

Sanche VI de NAVARRE
Blanche de NAVARRE
Sanche III de Castille

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Génération V 

        Branche I  (Sanche VI)                            Branches II et III (Blanche)

de NAVARRE Blanche Ière, née en 1177, décédée le 13 mars 1229, inhumée à l'Abbaye d'Argensolles, Moslins, Marne, Grand-Est, France, le 13 mars 1229 

(Sosa 185 041 157)

de CASTILLE Alphonse VIII, roi de Castille (1158-1214), né à Soria, province du même nom, Espagne, le 11 novembre 1155, décédé à Avila, Castille, Espagne le 5 octobre 1214 

(Sosa 132 481 526)

mariée en 1196 avec marié en 1170 avec

de CHAMPAGNE Thibaut III, comte de Champagne (1197-1201), né à Troyes, Aube, Grand-est, France, en 1179, décédé en Alsace, Grand-Est, France, en mai 1201, inhumé en la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Troyes, Aube, Grand-est, France, le 24 mai 1201. 

 (Sosa 185 041 156)

d'ANGLETERRE Aliénor, née au château de Domfront, Orne, Normandie, France, le 20 octobre 1162, décédée à Burgos, province du même nom, Espagne, au monastère royal de Las Huelgas

(fille d'Aliénor d'AQUITAINE et d'Henri II PLANTAGENÊT, roi d'Angleterre)

(Sosa 132 481 527)

Blanche Ière de NAVARRE
Alphonse VIII de CASTILLE
Aliénor d'ANGLETERRE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Génération VI 

        Branche I  (Sanche VI)                            Branches II et III (Blanche)

de BLOIS Thibaud IV dit le Chansonnier, comte de Champagne, de Troyes et de Meaux (1201-14 07 1253), roi de Navarre (07 04 1234 - 14 07 1253), né à Troyes, Aube, Grand-est, France, le 30 mai 1201 (Sosa 92 520 578) de CASTILLE Blanche, reine de France, née à Palencia, Castille, Espagne, le 4 mars 1188, décédée à Melun, Seine-et-Marne, Île-de-France, France, le 27 novembre 1252, inhumée à l'abbaye de Maubuisson, Saint-Ouen-l'Aumône, Val-d'Oise  (Sosa 185 041 201)
marié en 1170 en troisièmes noces avec mariée à Port-Mort, Eure, Normandie, France, le 23 mai 1200, mariage célébré hors du domaine royal, soumis encore à l'interdit du pape Innocent III contre Philippe-Auguste (père de Louis VIII)
de BOURBON-DAMPIERRE Marguerite, née en 1211, décédée à Provins, Seine-et-Marne, Île-de-France, France le 12 avril 1256 (Sosa 92 520 579)

de FRANCE Louis VIII, roi de France (14 07 1223 - 08 11 1226), né à Paris, Île-de-France, France, le 29 septembre 1187, décédé à Montpensier, Puy-de-Dôme, Auvergne Rhône-Alpes, France, 29 10 1226  

(Sosa 185 041 200)

Thibaut IV de BLOIS dit le Chansonnier
Blanche de CASTILLE

 

 

 

 

 

 

 

Marguerite de BOURBON-DAMPIERRE
Louis VIII le Lion (scan d'un livre)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Génération VII

        Branche I                              Branche II                                  Branche III 

de NAVARRE Marguerite, née vers 1240, décédée en 1306 

(Sosa 46 260 289)

de FRANCE Louis IX dit Saint-Louis, roi de France, né à Poissy, Yvelines, Île-de-France, France, le 15 mai 1214, décédé en croisade à Tunis, Tunisie, le 15 septembre 1270 inhumé à la basilique de Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, Île de France, France

- frère de

(Sosa 92 520 600)

d'ANJOU Charles Ier, comte d'Anjou, du Maine, de Provence et de Forcalquier (1246-260 01 1285), roi de Sicile (06 01 1286-04 09 1282),  roi de Naples (06 01 1266-07 01 1286), roi de Jérusalem (1278-1285), né  à Paris, Île-de-France, France, le 21 mars 1227, décédé à Foggia,  Molise, Italie, le 28 janvier 1286

 ← frère de

(Sosa 92 520 604)

mariée en 1255 marié en la cathédrale de Sens, Yonne, Bourgogne-Franche-Comté, France, le 27 mai 1234 avec marié en premières noces à Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte-d'Azur, France, le 31 janvier 1246 avec

de LORRAINE Ferry III, duc de Lorraine, né vers 1240, décédé  le 31 décembre 1303 à Nacy, Meurthe-et-Moselle, Lorraine, Grand-Est, France, le 31 décembre 1303

(Sosa 46 260 288)

de PROVENCE Marguerite, née en 1221 en Provence, décédée à Paris XIII, Île-de-France, France, le 11 janvier 1296 au couvent des Cordeliers Saint-Marcel, inhumé à la basilique de Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, Île de France, France

sœur de

(Sosa 92 560 201)

 

de PROVENCE Béatrice, comtesse de Provence (19 08 1245-23 09 1267), reine de Sicile (26 02 1266-23 09 1267), née en 1229, décédée à Nocera Inferiore, province de Salerne, Campanie, Italie, le 23 septembre 1267 

 sœur de

(Sosa 92 520 605)

Ferry III de LORRAINE
Saint-Louis IX de FRANCE
Charles Ier d'ANJOU

 

 

 

 

 

 

 

 

Marguerite de NAVARRE
Marguerite de PROVENCE
Béatrice de PROV.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Génération VIII

        Branche I                     Branche II                     Branche III 

de LORRAINE Thibaut II, né en 1263, décédé le 13 mai 1312, 52e duc de Lorraine  (1303-1312) 

(Sosa 23 130 144)

de FRANCE Philippe III dit le Hardi, roi de France, né à Poissy, Yvelines, Île-de-France, France, le 22 mai 1245, décédé à Perpignan, Pyrénées-Orientales,  Languedoc-Roussillon, Occitanie, France, le 26 octobre 1288, inhumé dans la basilique de Saint-Denis, Seine-Saint-Denis, Île-de-France, France, en octobre 1288 

(Sosa 46 260 300)

d'ANJOU Charles II dit le Boiteux, prince de Salerne (1254-07 01 1285), comte d'Anjou et du Maine (07 01 1285-1290), comte Provence et de Forcalquier (07 01 1285-06 05 1309), roi de Naples et Sicile (07 01 1285-06 05 1309), né vers 1254, décédé à Naples, Campanie, Italie, le 6 mai 1309 

(Sosa 46 260 302)

marié en 1278 avec marié en premières noces à Clermont-Ferrand, Puy-de-Dôme, Auvergne-Rhône-Alpes, France, le 28 mai 1262 avec marié en 1270 avec

de RUMIGNY Isabelle, dame de Rumigny, née en 1263, décédée en 1326

(Sosa 23 130 145)

d'ARAGON Isabelle, reine de France (26 10 1288-18 02 1271), née en 1279 en Aragon, Espagne, décédée à Cosanza, Calabre, Italie, le 18 février 1271 

(Sosa 46 260 301)

de HONGRIE-ARPAD Marie, née en 1257 en Hongrie, décédée à Naples, Campanie, Italie, le 25 mars 1323, inhumée à Naples, Campanie, Italie, à l'église Santa Maria Regina Vecchia 

(Sosa 46 260 303)

 

Thibaut II de LORRAINE
Sacre de Philippe III (scan)
Charles II d'ANJOU (scan)

 

 

 

 

 

 

 

Isabelle de RUMIGNY
Isabelle d'Aragon
Marie de HONGRIE

 

 

 

 

 

 

 

Génération IX

                              Branche I                                            Branches II et III                           

de LORRAINE Ferry IV dit le Lutteur, 53e duc de Lorraine (1312-1329), né à Gondreville, Meurthe-et-Moselle, Lorraine, Grand-est, France, le 15 avril 1282, décédé à Paris, Île-de-France, France, le 23 avril 1329

(Sosa 11 555 072)

de VALOIS Charles, comte de Valois et d'Alençon (1285-16 12 1325), comte de Chartres (1285-1302), né à Vincennes, Val-de-Marne, Île-de-France, France, le 12 mars 1270, † Le Perray-en-Yvelines, Yvelines, Île-de-France, France, le 16 décembre 1325

(Fils de Philippe III de FRANCE et d'isabelle d'ARAGON, Branche II tableau ci-dessus)

(Sosa 25 130 150)

marié en 1304 avec marié en premières noces à Corbeil-Essonnes, Val-de-Marne, Île-de-France, France, le 12 avril 1290 avec sa cousine germaine

Elisabeth d'AUTRICHE, née à Vienne, Basse-Autriche, Autriche, vers 1285, décédée à Nancy, Meurthe-et-Moselle, Lorraine, Grand-Est, France, le 19 mai 1352

(Sosa 11 555 073)

d'ANJOU Marguerite, née en Sicile en 1273, décédée le 31 décembre 1299

(Fille de Charles II d'ANJOU et de Marie de HONGRIE-ARPAD, Branche III tableau ci-dessus) 

(Sosa 25 130 151)

Ferry IV de LORRAINE
Charles de VALOIS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Elisabeth d'AUTRICHE
Marguerite d'ANJOU

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Génération X

Branche I                                                                     Branches II et III 

de LORRAINE Raoul, duc de Lorraine (1329-23 08 1346), né en 1320, décédé à la bataille de Crécy, Crécy-en-Ponthieu,  Somme, Hauts-de-France, France, le 26 août 1346, inhumé à Nancy, Meurthe-et-Moselle, Lorraine, Grand-Est, France, église des Frères-Cordeliers, le 19 septembre 1346

gendre de 

(Sosa 5 782 536)

de VALOIS Marguerite, née en 1295, décédée en 1342

← belle-mère de

(Sosa 11 565 075) 

marié en secondes noces par contrat, et avec dispense papale, à Pont-Sainte-Maxence, Oise, Hauts-de-France, France, le 23 juin 1334 avec mariée à Senlis, Oise, Picardie, Hauts-de-France, 1309

de CHÂTILLON-BLOIS Marie, née en 1323, décédée le 9 mai 1363

fille de 

(Sosa 5 782 537)

de CHÂTILLON-BLOIS Guy Ier, né en 1298, décédé en 1342, inhumlé au monastère de La Guiche, Chouzy-sur-Cissé, Loir-et-Cher, Centre-Val-de-Loire, France, 12 août 1342

← père de

(Sosa 11 565 074) 

Raoul de LORRAINE et son épouse marie de CHÂTILLON-BLOIS

À ce niveau, il existe un écart de générations. Jean Ier de LORRAINE est le fils de Raoul de LORRAINE et de Marie de CHÂTILLON-BLOIS (Branche I ci-dessus) Or, celle-ci est fille de Marguerite de VALOIS et de Guy Ier de CHÂTILLON-BLOIS (Branches II et III ci-dessus), elle devrait donc être représentée aussi à la génération suivante. C'est un exemple d'implexe (un même individu figurant à plusieurs niveaux généalogiques d'une même famille. Jean Ier de LORRAINE est donc le petit-fils de Marguerite de VALOIS et de Guy Ier de CHÂTILLON-BLOIS. Il réunit donc a lui seul les trois branches de cette généalogie qui n'en fera donc plus qu'une à partir de cette génération XI.

Génération XI

de LORRAINE Jean Ier, duc de Lorraine (22 08 1346 - 23 09 1390), né en février 1346 (6 mois avant le décès de son père à la bataille de Crécy-en-Ponthieu), décédé à Paris, Île-de-France, France le 23 septembre 1390, inhumé à Nancy, Meurthe-et-Moselle, Lorraine, Grand-Est, France, dans l'église des Cordeliers, le 16 octobre 1390 (Sosa 2 891 268)
marié le 9 janvier 1362 avec
von WURTEMBERG Sophie, née en 1343, décédée à Stuttgart, Bade-Wurtemberg, Allemagne, le 26 avril 1369 (Sosa 2 891 269)
JeanIer, duc de LORRAINE et son épouse Sophie von WURTEMBERG

Génération XII

de LORRAINE-VAUDÉMONT Ferry Ier, (Ferry V de LORRAINE), sire de Joinville, comte de Vaudémont (1395-14 10 1415), né en 1368, décédé à la bataille d'Azincourt, Pas-de-Calais, Hauts-de-France, le 14 octobre 1415, inhumé dans la Collégiale de Joinville, Haute-Marne, Champagne-Ardennes, Grand-Est, France, le 21 novembre 1415 (Sosa 1 445 634)
marié le 12 août 1393 avec
de JOINVILLE Marguerite née en 1354, décédée le 28 avril 1417, inhumée le 25 mai 1417 dans la Collégiale de Joinville, Haute-Marne, Champagne-Ardennes, Grand-Est, France, le 25 mai 1417 (Sosa 1 445 635)
Ferry Ier, comte de VAUDÉMONT
Marguerite de JOINVILLE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Génération XIII

de LORRAINE-VAUDÉMONT Marguerite, née après 1403, décédée après le 2 juin 1469 

(Sosa 722 817)

mariée en secondes noces vers 1433 avec

de VISMES Guillaume, gouverneur du Quesnoy, né en 1408, décédé en 1450  

(Sosa 722 816)

Cette famille de VISMES, grande famille du Ponthieu, s'est divisée en deux branches, une protestante et une catholique. Nous sommes d'abord dans la branche protestante dont les armoiries sont celle-ci :

 

Génération XIV

de VISMES Jehan, auditeur à la cour de Ponthieu, échevin d'Abbeville né en 1438, décédé en 1480 (Sosa 361 408)
 
Épouse inconnue (sur quelques générations)
Des échevins en costume de leur charge

Génération XV

de VISMES Jehan, chevalier, gouverneur et lieutenant de Brucamp, ° vers 1460, décédé vers 1420 (Sosa 180 704)
 
Épouse inconnue

Génération XVI

de VISMES Adrien, prévôt d'Abbeville, né vers 1490 (Sosa 90 352)
 
Épouse inconnue

Génération XVII

de VISMES Jean , lieutenant royal du Quesnoy (1530), lieutenant sous Jean de Monchy, baron de Vismes (1530), lieutenant du baillage d'Amiens (1539), né à Vismes, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, en 1515, huguenot baptisé chrétien en 1535, décédé à Airaines, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, en 1575  (Sosa 45 176) 
marié avec
de COURCHEL Annette (Sosa 45 177) 
Lieutenant de ville

À partir de cette génération, Jean de VISMES (ci-dessus) s'étant fait baptiser chrétien en 1535, ses descendants sont catholiques. La branche catholique arbore les armoiries ci-après :

Blason branche de VISMES catholique

Génération XVIII

c

de VISMES Marin, sergent royal au grenier à sel d'Amiens, maître priseur et vendeur de biens, notaire, receveur du pot, né à Quesnoy-sur-Airaines, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, en 1550, comme son père il abjure le protestantisme, décédé à Airaines, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, en 1620

(Sosa 22 588) 

marié vers 1565 avec
de LA HAIE Jeanne (Sosa 22 589) 
Un notaire sous l'ancien régime

Génération XIX

de VISMES Jean, lieutenant royal du Quesnoy, né à Airaines, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, en 1568, décédé à Quesnoy-sur-Airaines, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, en 1645. Il a financé et fait construire le clocher de l'église du Quesnoy. (Sosa 11 294) 
marié vers 1595 avec
LE SENNE ou LE SEINE Marie (dont on ne sait rien de plus) (Sosa 11 295)
Le clocher de l'église de Quesnoy-sur-Airaines, financé par Jean de VISMES

Génération XX

de VISMES Madeleine, née à Quesnoy-sur-Airaines, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, en 1599, y décédée le 8 novembre 1675

 (Sosa 5 647)

mariée à Quesnoy-sur-Airaines, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, le 25 novembre 1632 avec

de MATIFAS Sébastien, né à Sélincourt (aujourd'hui fusionné avec Hornoy-le-Bourg) Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, le 21 janvier 1606 

(Sosa 5 646)

Génération XXI

de MATIFAS Adrienne, née à Quesnoy-sur-Airaines, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, le 16 mai 1642  (Sosa 2 823)
mariée  vers 1665 avec
DUMESGE Nicolas, né à Airaines, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, vers 1621, décédé au même lieu, paroisse Saint-Denis, le 1er janvier 1696  (Sosa 2 822)
Airaines (Somme), église Saint-Denis

Génération XXII

DUMESGE Antoinette, née à Airaines, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, paroisse Saint-Denis, vers 1665 (Sosa 1 411)
mariée à Airaines, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, paroisse Saint-Denis le 1er mars 1683 avec

DEBUIRE Antoine, né à Airaines, paroisse Saint-Denis, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, vers 1660 (Sosa 1 410)

Acte de mariage Antoine DEBUIRE et Antoinette DUMESGE

Génération XXIII

DEBUIRE Jacqueline née à Airaines, paroisse Saint-Denis, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, le 2 mars 1686, y  décédée le 19 janvier 1742

 (Sosa 705)

mariée à Airaines, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, paroisse Saint-Denis le 26 novembre 1705 avec 

ALLARD Pierre, né à Airaines, paroisse Saint-Denis, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, le 18 janvier 1682, y décédé le 5 février 1766

 (Sosa 704)

Baptême Jacqueline DUBUIRE
Baptême Pierre ALLARD

Génération XXIV

ALLARD Pierre, laboureur, né à Airaines, paroisse Saint-Denis, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, le 26 février 1710, y décédé le 25 avril 1786  

(Sosa 352)

y marié le 16 juillet 1748 avec 

ÉRARD Françoise Marie (dite Alexe) née vers 1716, décédée à Airaines, paroisse Saint-Denis, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, le 17 juillet 1784  

(Sosa 353)

Un laboureur

Génération XXV

ALLARD Pierre, cultivateur, né à Airaines, paroisse Saint-Denis, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, le 17 mars 1751, y décédé le 3 octobre 1816

(Sosa 176)

marié à Dreuil-Hamel (aujourd'hui rattaché à Airaines) , le 6 août 1782 avec

LENGLET Marie-Jeanne, née à Dreuil-Hamel, Airaines, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, le 21 février 1753, décédée à Airaines, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France le 11 avril 1826

(Sosa 177)

Église de Dreuil-Hamel

 Génération XXVI

ALLARD Charles-Antoine, tisserand, cultivateur, fabricant d'huile, né à Airaines, paroisse Saint-Denis, Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, le 27 septembre 1785, y décédé le 4 février 1872 

(Sosa 88)

y marié le 11 novembre 1813 avec

DEFONTAINE Marie-Geneviève, rentière, née à Airaines Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, le 10 messidor An I, décédée au même lieu le 6 mars 1879

(Sosa 89) 

Huilerie

Génération XXVII

ALLARD Théophile Amédée, cultivateur, né à Airaines Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, le 22 février 1823, y décédé le 1er avril 1908 

(Sosa 44)

y marié le 5 juillet 1853

GALLAND Joséphine Adelphine, cultivatrice née à Airaines Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, le 22 avril 1834, y décédée le 11 avril 1911 

(Sosa 45)

Cultivateur

Génération XXVIII

ALLARD Julien Édouard Raymond, cocher (correspond, dans son cas précis, à chauffeur de maître, il conduisait l'équipage du comte Costa-de-Beauregard quand il se déplaçait entre ses différents châteaux) né à Airaines Somme, Picardie, Hauts-de-France, France, le 24 juin 1858, décédé à Sainte-Foy, Seine-Maritime, Normandie, France, le 10 février 1923

(mon arrière-grand-père)

(Sosa 22)

marié à Sainte-Foy, Seine-Maritime, Normandie, France, le 14 novembre 1882 avec

LECOMTE Marie-Gabrielle, femme de chambre au château de Sainte-Foy, (propriété à l'époque du comte Costa-de-Beauregard) née à Sainte-Foy, Seine-Maritime, Normandie, France, le 21 décembre 1863, décédée à Longueville-sur-Scie, Seine-Maritime, Normandie, France le 29 octobre 1952 

(mon arrière-grand-mère)

(Sosa 23)

 

Gabrielle LECOMTE (mon arrière-grand-mère)

Génération XXIX

ALLARD Julienne Joséphine Marie, épicière, née à Sainte-Foy, Seine-Maritime, Normandie, France, le 4 février 1884, décédée à Longueville-sur-Scie, Seine-Maritime, Normandie, France, le 23 août 1964

(ma grand-mère) 

(Sosa 11)

mariée à Sainte-Foy, Seine-Maritime, Normandie, France, le 13 avril 1907 avec

LANGLOIS Georges Lucien Arcade, clerc de notaire,  né à Cideville, Seine-Maritime, Normandie, France, le 16 juin 1885, décédé à Longueville-sur-Scie, Seine-Maritime, Normandie, France, le 17 mars 1920 

(mon grand-père) 

(Sosa 10)

Mes grands parents

Génération XXX

LANGLOIS Yvonne Julienne Joséphine † (Sosa 5)
mariée avec
CARON Maurice † (Sosa 4)

Génération XXXI

CARON Jean-Marc, auteur du blog

(Sosa 2)

Jean-Marc CARON en 1959

 

 

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Mes cousins sportifs Christine CARON et David DOUILLET

23 Avril 2020 , Rédigé par Jean-Marc CARON

J'ai déjà développé mes liens de cousinage avec Kiki CARON, nageuse olympique française (voir ici), et j'ai récemment découvert qu'elle était aussi cousine avec un autre sportif français, champion olympique, devenu ministre, David DOUILLET. Et comme celui-ci est aussi parmi mes cousins, il ya aura donc matière a une suite logique à ce présent article. Comme quoi la Normandie est propice à ces échanges généalogiques !

Le couple à l'origine de ce cousinage vivait à Ambrumesnil, une petite commune du pays de Caux, à une dizaine de kilomètres de Dieppe et de Varengeville-sur-Mer, sur la Côte d'Albâtre.

Ambrumesnil, église Notre-Dame et Mairie

Génération I

DUBUC Jean, né vers 1633, décédé à Ambrumesnil le 10 juillet 1721 Marié vers 1670 avec VALLÉE Anne, née en 1649, décédée à Ambrumesnil le 3 novembre 1709

Génération II

Branche Kiki CARON                                         Branche David DOUILLET

DUBUC Françoise, née vers 1693 DUBUC Anne née vers 1690
Mariée à Ambrumesnil le 2 décembre 1713 avec Mariée à Ambrumesnil le 3 août 1711 avec
LORGEAU Denis né à Ambrumesnil le 8 mars 1692, décédé à Ambrumesnil le 13 octobre 1773 DOUTRELEAU Antoine, né à Ambrumesnil le 23 février 1672

Génération III

Branche Kiki CARON                                         Branche David DOUILLET

LORGEAU Denis Michel, né à Ambrumesnil le 14 août 1717, décédé à Ambrumesnil le 30 octobre 1717 DOUTRELEAU Pierre François né à Ambrumesnil le 6 avril 1715, décédée à Ambrumesnil avant octobre 1778
Marié à Ambrumesnil le 24 0ctobre 1747 avec Marié à Ambrumesnil le 23 juin 1749 avec
QUESNEL Marie-Anne, née à Ambrumesnil le 21 janvier 1721 MAYEUX Marguerite née vers 1719,  décédée avant mai 1759

Génération IV

Branche Kiki CARON                                         Branche David DOUILLET

LORGEAU Anne Rose, née à Ambrumesnil le 17 février 1753 DOUTRELEAU Marie, née à Ambrumesnil vers 1758
Mariée à Ambrumesnil le 9 février 1779 avec Marié à Brachy (76) le 5 octobre 1778 avec
LEGRIX Joachim Jean Alexandre, née au Thil-Riberpré (76) en 1754, décédé avant juin 1811 LARCHEVESQUE Antoine Denis né vers 1750
Égles Notre-Dame du Thil-Riberpré
Église Saint-Martin de Brachy

 

Génération V

Branche Kiki CARON                                         Branche David DOUILLET

LEGRIX Michel Philippe, charpentier, né à Ambrumesnil le 3 avril 1786 LARCHEVESQUE Louis Antoine, meunier, né à Brachy le 9 avril 1781 
Marié à Ambrumesnil le 10 juin 1811 avec Marié à Hermanville (76) le 13 frimaire An XII avec
GIFFARD Marie-Rose, née à Ambrumesnil le 3 janvier 1782, décédée à Ambrumesnil le 11 octobre 1815 BUREL Marie-Hélène, née le 7 mars 1785
Des charpentiers au travail
Un moulin à eau

 

Génération VI

Branche Kiki CARON                                         Branche David DOUILLET

LEGRIX Pierre Juste, manouvrier, né vers 1815 LARCHEVESQUE Marie-Joséphine, née à Hermanville le 6 pluviôse An XII
Marié à Ambrumesnil le 9 janvier 1844 avec Mariée à Biville-la-Rivière (76) le 11 août 1823 avec
DOUTRELEAU Marie-Rose, fileuse, née à Gueures (76) en 1822 MULOT Jean-Pierre Marie, tisserand, né à Rainfreville (76) le 18 frimaire an IX
Une fileuse normande
Un tisserand

 

Génération VII

Branche Kiki CARON                                         Branche David DOUILLET

LEGRIX Marie-Eugénie, rentière, née à Ambrumesnil le 16 août 1850 MULOT Aimée Dulcinée, née à Biville-la-Rivière le 5 juin 1825, décédée à Tôtes (76) le 22 décembre 1894 
Mariée à Dieppe (76) le 11 juin 1877 avec Mariée à Bacqueville-en-Caux (76) le 7 février 1858 avec
ROULAND Nicolas Armand, né à Gonneville-sur-Scie (76) le 2 mai 1832, décédé à Dieppe le 30 octobre 1907 METTOT Louis Sylvain, greffier de justice de paix, né à Bacqueville-en-Caux le 20 novembre 1828, décédé à Tôtes  le 27 novembre 1884
Dieppe au XVIIIe siècle
Un juge de paix

 

Génération VIII

Branche Kiki CARON                                         Branche David DOUILLET

ROULAND Charles Louis Augustin, homme d'équipe aux Chemins de Fer, né à Dieppe le 9 juillet 1882 METTOT Louis Sylvain, propriétaire, successeur désigné comme greffier de justice de paix du canton de Tôtes, né à Biville-la-Rivière le 25 septembre 1856, décédé à Auffay (76) le 24 mai 1900
Marié à Dieppe le 2 février 1909 avec Marié à Cailleville-les-deux-Églises (76) le 18 avril 1882 avec 
LEROUX Alphonsine Laura, employée à la Manufacture des Tabacs, née à Dieppe (76) le 20 septembre 1887 AVENEL Félicitée Marie, né à Cailleville-les-deux-Églises le 12 juillet 1862
Équipe de conduite des chemins de fer
Cigarières, par D. Charty

 

Dieppe, manufacture des Tabacs

 

 

Génération IX

Branche Kiki CARON                                         Branche David DOUILLET

ROULAND Geneviève Alphonsine Marie, couturière, née à Dieppe le 2 mars 1911, décédée le 1er février 2001 METTOT Louise Marie Joséphine, née à Tôtes le 22 mars 1883
Mariée le 18 novembre 1933 avec Mariée à Auffay le 1er mars 1905 avec
CARON Gustave Frédéric Pierre, ajusteur aux Ets Normand, ouvrier aux PTT, né le 04 02 1910 BRUMENT Étienne Raphaël, tapissier, né à Auffay le 17 octobre 1877
Ajusteur et perceur
Tapissier

 

Génération IX

Branche Kiki CARON                                         Branche David DOUILLET

 

CARON Christine, dite Kiki, nageuse sportive, née à Paris XIV (75) le 10 juillet 1948 BRUMENT Hubert Roger, bouilleur de cru, né le 17 février 1906, décédé le 23 décembre 1999
  Marié avec 
  DURAND Élisabeth Germaine Victorine , née le 3 juillet 1910, décédée le 1er août 1973
Un bouilleur de cru

 Génération X

Branche David DOUILLET

BRUMENT X   DOUILLET Danièle, née en 1949

 

Génération XI

DOUILLET David, judoka, double champion olympique, né à Rouen le 17 février 1969.
David DOUILLET en 2018

Pour en savoir plus : Sa bio sur Wikipedia Voir ici

Autre site intéressant sur sa vie sur le site de Gala Voir ici 

 

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Ma cousine Christine CARON, dite Kiki, vice-championne olympique de natation

23 Avril 2020 , Rédigé par Jean-Marc CARON Publié dans #Cousins célèbres

C'est tout à fait par hasard, malgré l'homonymie de nom entre elle et moi, que j'ai récemment trouvé un lien de cousinage avec notre grande nageuse. De plus, malgré le même nom que nous portons, ce n'est pas par ma branche paternelle, mais bien par la branche maternelle en Normandie, que l'on retrouve ce cousinage Comme quoi rien n'est impossible en généalogie !

C'est sur la Côte d'Albâtre, rythmée par les belles falaises de Normandie, bordées par la Manche, que se trouve le petit village de Sotteville-sur-Mer, lieu d'origine de notre couple commun.

Église Notre-Dame de Sotteville-sur-Mer (Seine-Maritime)

 

Le couple souche est le suivant :

Génération I
LEFÉBURE Jean

Marié à Sotteville-sur-Mer (76) le 31 juillet 1679

DRUEL Marie, décédée le 27 juin 1699 à Sotteville-sur-Mer

Branche Kiki CARON                                                                              Ma branche

Génération II
LEFÉBURE Catherine   LEFÉBURE Marie
Mariée à Sotteville-sur-Mer le 28 septembre 1717 avec   Mariée à Sotteville-sur-Mer le 2 août 1712 avec
RENOUT René, matelot, décédé avant 10 1742   BLOSSEVILLE Pierre, marinier, décédé avant le 4 juillet 1736
Un matelot
Un marinier et sa péniche

 

Génération III

 

 

 

 

 

Branche Kiki CARON                                                        Ma branche

RENOUT René, pêcheur roquetier, 

BLOSSEVILLE Catherine décédée avant 10 02 1770
marié à Sotteville-sur-Mer le 25 octobre 1742 avec mariée à Saint-Pierre-le-Vieux (76) le 4 juillet 1735 avec
THOMAS Marie MAUVIAL Jacques, journalier, décédé à Saint-Pierre-le-Vieux le 12 septembre 1751
Retour de pêche
Journalier, tableau de László Mednyánszky.

 

Génération IV

Branche Kiki CARON                                                        Ma branche

RENOUT Marie-Anne Marguerite, domestique MAUVIAL Catherine, domestique, née à Saint-Pierre-le-Vieux le 5 janvier 1746, décédée à Flamanville (76) le 23 janvier 1807
mariée à Canville-les-Deux-Églises (76) le 08 novembre 1785 avec mariée à Motteville (76) le 6 février 1770 avec
COURRIER Jean-Valentin, tisserand  LANGLOIS Nicolas, maçon, né à Motteville le 19 juin 1747, décédé à Flamanville en avril 1807

 

Génération V

Branche Kiki CARON                                                        Ma branche

COURRIER Marie-Rose Rustique LANGLOIS Nicolas Martin Eustache, journalier, maçon, né à Motteville le 12 juillet 1778
mariée à Sotteville-sur-Mer 17 janvier 1818 avec  marié à Motteville le 18 février 1799 avec
GILLE Jean-Augustin, journalier RIVIÈRE Marie-Angélique, fileuse, née à Bouville (76), les Iffs, le 22 juin 1778, décédée à Motteville, section du Chapitre, le 24 août 1859
Le château de Motteville (disparu), Collection personnelle)

 

 

Génération VI

Branche Kiki CARON                                                        Ma branche

GILLE Angélique Rose, servante, né à Sotteville-sur-Mer le 2 février 1823 LANGLOIS Nicolas Dominique,  journalier, puis aiguilleur, né à Motteville le 3 mars 1818, décédé à Cideville (76) le 6 novembre 1858
mariée à Hautot-sur-Mer (76) le 26 juin 1846 avec marié à Croix-Mare (76) le 14 août 1845 avec 
LEROUX Pierre Toussaint, domestique, né à Varengeville-sur-Mer (76) le 1er novembre 1817, décédé à Hautot-sur-Mer le 20 octobre  DÉZOÏDE Alexandrine Rose, tisserande, née à Mont-de-l'If, commune de Saint-Martin-de-l'If, le 13 juin 1823, décédée à Motteville le 30 septembre 1871
Un domestique
Un aiguilleur

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Génération VII

Branche Kiki CARON                                                        Ma branche

LEROUX Alexandre Hyppolite, maçon, né à Hautot-sur-Mer le 19 juin 1865 LANGLOIS Dominique Arcade, garde particulier, né à Motteville le 27 décembre 1848, décédé à Cideville le 23 novembre 1912
marié à Hautot-sur-Mer le 25 juillet 1885 avec marié à Cideville le 19 juin 1869 avec
LETELLIER Rose Maria, cigarière, née à Saint-Aubin-sur-Scie (76), hameau des Vertus, le 15 mars 1861 LEBLOND Marie-Caroline, blanchisseuse, ménagère, née à Cideville le 5 avril 1842, décédée à Cideville le 4 novembre 1909.
Cigarières, Par D. Charty
Blanchisseuses, Carte Postale Ancienne

Génération IX

Branche Kiki CARON                                                        Ma branche

LEROUX Alphonsine Laura, employée à la Manufacture des Tabacs, née à Dieppe (76) le 20 septembre 1887 LANGLOIS Georges Lucien Arcade, clerc de notaire, né à Cideville le 16 juin 1887, décédé à Longueville-sur-Scie (76) le 17 mars 1920
mariée à Dieppe le 2 février 1909 avec marié à Sainte-Foy (76) le 13 avril 1907 avec
ROULAND Charles Louis Augustin, homme d'équipe aux Chemins de Fer, né à Dieppe le 9 juillet 1882 ALLARD Julienne Joséphine Marie, épicière, née à Sainte-Foy le 4 février 1884, décédée à Longueville-sur-Scie le 23 août 1964
Chemins de Fer, équipe de conduite
Famille LANGLOIS/ALLARD

 

 

 

Dieppe, Manufacture des Tabacs Carte Postale Ancienne

Génération IX

Branche Kiki CARON                                                        Ma branche

ROULAND Germaine Alphonsine Marie, couturière, née à Dieppe le 2 mars 1911, décédée le 1er février 2001 LANGLOIS Yvonne Julienne Joséphine, ma mère
mariée le 18 novembre 1933 avec mariée avec
CARON Gustave Frédéric Pierre, ajusteur aux Ets NORMAND, ouvrier aux PTT, né le 4 février 1910

CARON Maurice, serveur à la Compagnie des Wagons-Lits, mon père

Mariage Maurice CARON et Yvonne LANGLOIS

Génération X

Branche Kiki CARON                                                        Ma branche

CARON Christine, dite Kiki, nageuse sportive, née à Paris XIV le 10 juillet 1948 CARON Jean-Marc, né à Lagny-sur-Marne (77) le 28 avril 1947
 
Pour en savoir plus
 
On retrouvera sur cette même plate-forme de Blog celui de Daniel BONIN qui retrace toute sa carrière dans ce lien (voir principalement les 3 vidéos du blog)
 
Autre lien intéressant pour compléter sa carrière, sur le site du journal "Le Monde" en 2016, voir ici sur lequel on trouve cette belle photo, qui terminera cet article.
 
Christine CARON au Pré-Catelan en 2016 Photo Vincent LELOUP pour "Le Monde"
 
Depuis la publication de cet article, j'ai découvert un lien de cousinage entre Christine CARON et le grand sportif judoka devenu homme politique David Douillet
Ce lien est développé dans l'article suivant : David DOUILLET
 
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Mon cousin célèbre : Émile ZOLA

25 Février 2020 , Rédigé par Jean-Marc CARON

Z comme ZOLA

 

 

 

Je viens de découvrir, grâce à la fonctions "Cousins Célèbres" du site Geneanet, que je cousinais avec un très grand homme célèbre, l'écrivain Émile ZOLA !

Le couple commun à notre cousinage vient de la région Centre de la France, le département d'Eure-et-Loir, et le village de Châtenay.

Église Saint-Sulpice de Châtenay (28)

Génération I

Guy DAVID, l'Ainé,

homme de peine, né avant 1600 décédé à Châtenay (Eure-et-Loir), Centre Val de Loire le 24 janvier 1653

Sosa 8572

marié en 1620 avec 

Michelle GUDIN, née vers 1592, décédée à Châtenay (Eure-et-Loir) Centre Val de Loire le 23 décembre 1670

Sosa 8573

Génération II

Branche Émile ZOLA                               Ma Branche

Pierre DAVID (Sosa 4286), marchand hôtelier, né vers 1625, décédé avant le 21 juillet 1682

Marié en premières noces avec Charlotte CLERMONTET, décédée à  Châtenay, Eure-et-Loir, Centre Val de Loire le  7 février 1682

Pierre DAVID (Sosa 4286), marchand hôtelier décédé avant le 21 juillet 1682 marié en secondes noces avec Jeanne RIBERT, (Sosa 4287) née vers 1630, décédée à La Croix-Saint-Ouen, Oise, Hauts de France, le 14 novembre 1691

Château du Bac, La Croix-Saint-Ouen

Génération III

Branche Émile ZOLA                               Ma Branche

Marie DAVID, née à Châtenay, Eure-et-Loir, Centre Val de Loire le 29 janvier 1650, y décédée le 12 avril 1706,  mariée vers 1670 avec André GUILLOT, né à Bullion, Yvelines, Île-de-France, France, le 5 juin 1643, décédée à Châtenay, Eure-et-Loir, Centre Val de Loire le 19 octobre 1692 Louise DAVID (Sosa 2143), décédée après le 4 juin 1716, mariée à La Croix-Saint-Ouen, Oise, Hauts de France, le 21 juin 1662 avec Nicolas VERVIN, né à Saint-Sauveur, Oise, Hauts de France, le 8 août 1655, décédé avant le 4 juin 1715 (Sosa 2142)

 

Décès Marie DAVID

 

Baptême André GUILLOT

 

Génération IV

Branche Émile ZOLA                               Ma Branche

Marie-Madeleine GUILLOT, née à Châtenay, Eure-et-Loir, Centre Val de Loire, le 6 avril 1671, décédé à Maisons, Eure-et-Loir, Centre Val de Loire, le 16 décembre 1745, mariée à Maisons, Eure-et-Loir, Centre Val de Loire avec François LE BLANC, tailleur d'habits, né à Maisons, Eure-et-Loir, Centre Val de Loire le 12 juin 1667, y décédé le 25 septembre 1742

Marie VERVIN (Sosa 1071), née à La Croix-Saint-Ouen, Oise, Hauts de France, le 2 octobre 1688

mariée au même endroit le 4 juin 1715 avec Jean-Baptiste ROBERT, né entre 1689 et 1695 (Sosa 1070)

Une boutique de tailleur

Génération V

Branche Émile ZOLA                               Ma Branche

Magdeleine LE BLANC, née à Maisons, Eure-et-Loir, Centre-Val-de Loire, le 10 janvier 1694, y décédée le 4 mars 1756, mariée avec Jacques LAMY, homme de peine, né vers 1690, décédé à Maisons, Eure-et-Loir, Centre-Val-de Loire, le 20 janvier 1756, à 66 ans Marie-Anne ROBERT (Sosa 535), née à La Croix-Saint-Ouen, Oise, Hauts de France, le 10 avril 1716, y décédée le 24 mars 1780, mariée au même lieu le  11 avril 1741 avec Jacques THIERY (Sosa 534) né au même endroit le 19 juin 1705, y décédé après le 9 juin 1766
Église Sainte-Anne de Maisons

Génération VI

Branche Émile ZOLA                               Ma Branche

Anne LAMY, née à Maisons, Eure-et-Loir, Centre-Val-de-Loire, le 26 juin 1716, y décédée le 8 août 1766, y mariée avec Valentin BARBERON, charretier, homme de peine, journalier, né à Léthuin, Eure-et-Loir, Centre-Val-de-Loire, vers 1719, décédé à Maisons, Eure-et-Loir, Centre-Val-de-Loire, le 14 mars 1788 Marie-Louise THIÉRY (Sosa 267) née à La Croix-Saint-Ouen, Oise, Hauts de France, le 31 août 1742 y décédée le 2 janvier 1820, y mariée le 9 juin 1766, avec Louis DESMAREST (Sosa 266), y né le 25 décembre 1742
Inhumation Valentin BARBERON
Un charretier

 

 

 

 

 

 

 

Génération VII

Branche Émile ZOLA                               Ma Branche

Marguerite Rose BARBERON, née à Maisons, Eure-et-Loir, Centre-Val-de-Loire, le 17 novembre 1749, décédée à Dourdan, Essonne, Île-de-France, le 21 mai 1832, mariée à Saint-Arnoult-en-Yvelines, Île-de-France, France, le 8 février 1755 avec Étienne Germain AUBERT, maître vitrier, né à Dourdan, Essonne, Île-de-France, le 18 août 1750, y décédé le 9 mars 1794. Marie-Geneviève DESMAREST (Sosa 133), née à La Croix-Saint-Ouen, Oise, Hauts de France, le 10 avril 1780, y décédée le 17 janvier 1851 y mariée le 9 novembre 1800 avec Louis HACHET (Sosa 132), manouvrier, né au même lieu le 5 juillet 1777, y décédé le 29 septembre 1809, à 32 ans.

 

Baptême Étienne Germain AUBERT

Génération VIII

Branche Émile ZOLA                               Ma Branche

Louis Étienne Auguste AUBERT, vitrier, artiste peintre, né à Dourdan, Essonne, Île-de-France, le24 novembre 1783, décédé à Paris, Île-de-France, vers 1860, marié à Dourdan, Essonne, Île-de-France, le 25 novembre 1806 avec Henriette Louise Félicité NOGENT, née à Auneau, Eure-et-Loir, Centre Val de Loire le 11 avril 1787, décédée à Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte d'Azur, le 11 novembre 1857 Jean-François HACHET (Sosa 66), tanneur, manouvrier, né à La Croix-Saint-Ouen, Oise, Hauts de France, le 13 septembre 1806, y décédé le 1er janvier 1878, y marié le 20 décembre 1830 avec Marie-Catherine YÈGRE (Sosa 67), née à Jaux, Oise, le 14 août 1804, décédée à La Croix-Saint-Ouen, Oise, le 12 août 1859
Un vitrier
Des tanneurs

 

 

encore des tanneurs

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Génération IX

Branche Émile ZOLA                               Ma Branche

Françoise Émélie Orélie AUBERT, née à Dourdan, Essonne, Île-de-France, le 6 février 1819, décédée 26, rue Pasteur, à Médan, Yvelines, Île-de-France, le 17 octobre 1880, chez son fils, mariée à Paris, Île-de-France, le 16 juin 1839 avec François ZOLA, ingénieur civil, née à Belluno, Venise, Vénétie, Italie, le 7 août 1795, décédé à Marseille, Bouches-du-Rhône, Provence-Alpes-Côte d'Azur, le 27 mars 1847 Marie Julie Césarine HACHET (Sosa 33), gantière, couseuse de gants, née à La Croix-Saint-Ouen, Oise, Hauts de France, le 18 septembre 1833, décédée après 1904, mariée au même lieu le 31 juillet 1855 avec Charles Honoré CARON (Sosa 32) , journalier, tourneur de chaises, né à Compiègne, Oise, Hauts de France, le 14 juillet 1831, décédé à Paris VII, 42 rue de Sèvres, hôpital Laënnec, le 13 juillet 1871 
Décès François Antoine Marie Joseph ZOLA, Marseille
Décès Charles Honoré CARON, hôpital Laënnec Paris VII

Génération X

Branche Émile ZOLA                               Ma Branche

ZOLA Émile Léonard Charles Antoine, né 10 bis rue Saint-Joseph, Paris II, le 2 avril 1840, décédé 21 bis rue de Bruxelles, à Paris IX, le 29 septembre 1902, asphyxié par les émanations de sa cheminée, marié à Paris XVII le 31 mai 1870 avec Éléonore Alexandrine MELEY, née 14 rue Saint-Lazare à Paris XIX, le 23 mars 1839, décédée 62, rue de Rome, à Paris VIII, le 25 avril 1925, sans postérité.

Toutefois, il eut deux enfants naturels avec sa lingère, Jeanne Sophie Adèle ROZEROT, née à Rouvres-sous-Meilly, Côte-d'Or, Bourgogne-Franche-Comté, le 14 avril 1867, décédée à Paris VII, 7 rue de La Chaise, des suites d'une opération chirurgicale, le 22 mai 1914

Georges Gustave CARON (Sosa 16), garçon de lavoir, potier d'étain, né à La Croix-Saint-Ouen, Oise, Hauts de France, le 29 mars 1860, décédé après le 14 septembre 1906, marié en premières noces à Paris XIX le 26 mai 1833 avec Lucie COLLIN (Sosa 17), piqueuse de bottines, née rue Saulnerie, Metz, Moselle, Grand-Est, le 16 avril 1862, décédée après le 11 janvier 1930,

marié en secondes noces à Paris XIX le 20 février 1904 avec Eugénie Adolphine PAUL, mécanicienne, née à Paris le 14 mars 1854, décédée à Paris XIX le 14 septembre 1906

 

Je vais reprendre ici la fin de mes générations, et continuerais les enfants d'Émile ZOLA à la fin de celles-ci.

Génération XI

CARON Léon Ferdinand (Sosa 8), imprimeur, né 44 rue de Faubourg du Temple, Paris XI le 12 avril 1887, décédé à l'hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, Paris IV, le 11 janvier 1930 marié à Paris XX le 7 août 1909 avec Léontine Marcelle COMPOINT (Sosa 9), blanchisseuse, puis vendeuse de violettes dans le métro, née à Paris X, 4 rue Corbeau (rue Jacques-Louvel-Tessier, aujourd'hui), décédée en maison de retraite à Angicourt, Oise, Hauts-de-France, le 1er novembre 1975
Léontine Marcelle COMPOINT, photo de famille

Ma grand-mère Léontine COMPOINT eut 7 enfants avec mon grand-père, de 1910 à 1920, dont mon père né en 1918, puis le grand-père a quitté le domicile conjugal après la naissance du dernier, l'oncle André, en 1920. On a perdu sa trace durant longtemps. Mais à la suite d'échanges nombreux avec la famille, des pistes ont été retrouvées, éparses, et on s'aperçoit qu'il était déjà habitué du fait, car sa fiche militaire le cite comme déserteur durant la guerre de 14-18, à la suite de quoi il fut condamné à un an de prison avec sursis. De cet état de fait, ma grand-mère, seule pour élever ses sept enfants, dont le plus âgé, l'oncle Jean n'avait que dix ans, s'est mis en ménage avec Edouard Hyppolite DAGUET, boucher, né 20 rue Pelleport, Paris XX le 24 août 1904, décédé 1 rue Cabanis, Paris XIV, le 21 08 1939, avec lequel elle eut encore cinq enfants, Martial, l'aîné, en 1924, puis quatre fille entre 1925 et 1930. Edouard et Léontine n'ont pu se marier qu'après le décès du grand père avéré, le 11 janvier 1930 (son acte de décès mentionne "célibataire !"). Ils habitaient alors dans les cités d'urgence à Romainville (Seine-Saint-Denis) et ils se s'y sont mariés le 5 septembre 1936, légitimant ainsi leurs 5 enfants communs. Né moi-même en 1947, je garde un souvenir ému de la petite maison de Romainville, où l'oncle Martial entretenait un beau jardin potager.

Décès Louis Ferdinand CARON
Fiche matricule Léon Ferdinand CARON
Mariage L. F. CARON et Léontine COMPOINT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Génération XI

CARON Maurice, serveur à la Compagnie de Wagons-Lits, né 20 impasse des Couronnes, Paris XX,  (le quartier a été entièrement rasé depuis et modernisé) le 22 novembre 1918, décédé à Pontoise, Val-d'Oise, Île-de-France, le 3 mai 1993 marié à Longueville sur Scie, Seine-Maritime, France, le 23 février 1946 avec  Yvonne Julienne Joséphine LANGLOIS, née à Longueville sur Scie, Seine-Maritime, France, le 18 mars 1917, décédée à Trélissac, Dordogne, Nouvelle Aquitaine, le 3 décembre 1992
Mariage Maurice CARON et Yvonne LANGLOIS

Génération XII

CARON Jean-Marc, né à Lagny-sur-Marne, Seine-et-Marne, Île-de-France, le 28 avril 1947, 
L'auteur, École de Pomponne, Seine-et-Marne, en 1959

 

Retour vers la famille ZOLA

Éléonore MELEY, l'épouse
Autoportrait en 1902
Jeanne ROZEROT

 

 

 

 

 

 

 

 

 

D'abord, l'épouse légitime, Éléonore MELEY. La plupart des sites étudiés pour écrire cet article, donnent bien son lieu de décès, mais aucun ne mentionnait avec précision sa date de naissance. Il m'a suffi d'aller sur les Archives Numérisées de Paris, de fouiller dans les fiches reconstituées, pour trouver une date exacte de sa naissance, et ensuite de rechercher, par le nom (MELEY) pour découvrir son acte de naissance : elle est née 14 rue Saint-Lazare IIe arrondissement de Paris (IXe aujourd'hui), le 23 mars 1839, fille de deux  très jeunes gens, non mariés, le père, Jacques MELEY, bonnetier,  demeurant à Paris, rue du Dragon 15 (VIe arrondissement aujourd'hui) et de Caroline Louise WADOUX, marchande, âgée de dix sept ans, née à Paris y demeurant rue Buffault 4 (IXe arrondissement actuel), en présence de Naphtalie LOPEZ, marchand de bimbeloterie, âgé de 29 ans, demeurant à Paris, 4 rue du Fouarre (Ve actuel), et Honoré Alexandre MELEY (certainement frère du père), typographe, âgé de 23 ans, demeurant à Paris, 23 rue des Saints-Pères (les N° impairs sont dans le VIe actuel). La déclaration est faite par le père, qui sait signer. Elle a été reconnue par sa mère le 4 octobre 1847 à la mairie du IIIe arrondissement. Elle est décédée le 26 avril 1925, 62 rue de Rome, Paris VIII. Elle repose dans la 19e division du cimetière de Montmartre. Elle fréquenta donc le milieu artistique de Paris et se trouve même à l'arrière-plan du tableau de Manet : Le Déjeuner sur l'herbe, la dame habillée dans le fond.

Naissance Éléonore Alexandrine MELEY
Le Déjeuner sur l'herbe

 

 

 

 

 

 

 

Ensuite, la maîtresse, Jeanne Sophie Adèle ROZEROT. Elle fut engagée comme lingère par l'épouse de Zola, et vivait donc en permanence avec le couple. Elle les accompagne même pendant leurs vacances à Royan. Toutefois, Émile Zola, qui frise la cinquantaine, commence à s'interroger sur sa vie. Sa femme souvent absente, vivant à Médan en permanence, il côtoie donc souvent la jeune fille quand elle vient faire du ménage et des menus soins dans le logement de l'écrivain. Ils deviennent amant le 11décembre 1888, il a 48 ans, elle, 21. Elle est née à Rouvres-sous-Meilly, canton de Pouilly-en-Auxois, Côte d'Or, Bourgogne Franche-Comté, le 14 avril 1857, fille de Philibert ROUZEROT, journalier, et de Jeanne Marie Adèle PERMANNE.

Il l'installe d'abord 66 rue Saint-Lazare à Paris puis à Triel-sur-Seine et enfin à Verneuil-sur-Seine, encore plus proche de Médan. Il fait le trajet tous les jours à vélo (ce qui lui permet de conserver la forme, dit-il) pour voir Jeanne et ses enfants. Elle lui donnera deux enfants, Denise, née à Paris, IX, au 66 rue Saint-Lazare le 20 septembre 1889, décédée le 31 décembre 1942, et Jacques, né au même lieu le 25 septembre 1891, décédé à Levallois-Perret, Hauts-de-Seine, Île-de-France, le 14 janvier 1963.

Néanmoins, Jeanne ROUZEROT et Éléonore MELEY, l'épouse légitime, resteront toutefois en très bon termes après le décès de l'écrivain, la veuve ayant fait obtenir la rectification du nom de naissance des deux enfants, devenus Denise et Jacques ÉMILE-ZOLA par décrets officiels. Ils seront donc repris sous ce nom dans la suite de cet article.

Les enfants d'Émile ZOLA et de Jeanne ROUZEROT

Denise ÉMILE-ZOLA (1889-1942)

I) Denise ÉMILE-ZOLA, connue aussi sous le nom de Denise AUBERT (nom de sa grand-mère paternelle, la mère d'Émile) publiera plusieurs écrits. Elle est né dans l'appartement de sa mère, 66 rue Saint-Lazare, Paris IX, le 20 septembre 1889, et est décédée le 31 décembre 1942.

Introduite dans le monde littéraire et artistiques par Éléonore, elle épousera à Paris VIII le 14 octobre 1908 Maurice LE BLOND, journaliste à l' « Aurore » grand ami de son père, qui l'a soutenu contre tous dans l'affaire Dreyfus, qui deviendra préfet de Clamecy (Nièvre) jusqu'en 1914, de qui elle aura trois enfants : 

I) Aline LE BLOND, née (vraisemblablement à CLAMECY, les actes de cette période ne sont pas en ligne, et n'int pas non plus été trouvés sur Paris, après recherches) le 21 septembre 1909

 

II) Françoise LE BLOND, née (même remarque que ci-dessus) le 29 janvier 1911

III) Jean-Claude LE BLOND né (idem) le 6 juin 1914.

Naissance Denise ÉMILE-ZOLA
Mariage Maurice LE BLOND et Denise Émile-Zola

 

Jacques ÉMILE-ZOLA

II) Jacques ÉMILE-ZOLA, né au même endroit que sa sœur, dans l'appartement de sa mère, le 25 septembre 1891, décédé à Levallois-Perret Hauts-de-Seine, Île-de-France, le 14 janvier 1963, qui deviendra Docteur en médecine. Il épousera à Paris V le 5 février 1917 Marguerite Victoria Louise Félicité BRUNIAUX, née à Brienne-le-Château, Aube, Grand-Est, le 8 juin 1891, fille de Philippe Ernest BRUNIAUX et de Jeanne Marie Pauline LAPORTE (parents séparés, car sur l'acte de mariage, le père est consentant par acte, et la mère est présente, mis ils n'habitent pas la même adresse).

Naissance Jacques ÉMILE-ZOLA
Mariage Jacques ÉMILE-ZOLA et Marguerite BRUNIAUX

On peut constater que la veuve d'Émile ZOLA Alexandrine, est présente, elle signe Alexandrine Émile Zola.

Ils auront un fils :

François ÉMILE-ZOLA, né 18 rue La Bruyère, Paris IX le 6 novembre 1917, décédé à Paris XVI le 19 mai 1989

Marié (1) à Paris VIII le 9 décembre 1839 avec Gabrielle Marcelle Adrienne LITARGNE, dont divorce à Paris le 1er juillet 1964.

Marié (2) à Paris XVI le 19 décembre 1972 avec Gisèle Philomène Henriette BOURGEOIS. (elle doit être décédée, avant le 3ème mariage de son époux, car pas de mention de divorce indiquée.)

Marié (3) à Gif-sur-Yvette, le 20 décembre 1985 avec Agara SARAMADOU.

Naissance François ÉMILE-ZOLA

 

Enfin le grand homme !

Il est né à Paris le 2 avril 1840, son acte de naissance (comme celui de beaucoup de personnages célèbres - comm j'ai pu le constater dans mes recherches - a été reconstitué après l'incendie de l'Hôtel de ville en 1871) au 10 bis rue Saint-Joseph le IIIe arrondissement (IIe actuel), fils de François Joseph ZOLA, ingénieur civil, né à Venise, Vénétie, Italie, le 7 août 1795, décédé à Marseille, Bouches-du-Rhône, le 27 mars 1847, et de Françoise Émélie Orélie AUBERT, née à Dourdan, Essonne, Île-de-France le 6 février 1819, décédée à Médan, Yvelines, chez son fils, le 17 octobre 1880.

Naissance Émile ZOLA
Naissance Françoise Émélie Orélie AUBERT
Décès Émélie AUBERT
Décès à Marseille de François ZOLA Père

Il a épousé à Paris XVII le 31 mai 1870 Éléonore Alexandrine MELEY. L'acte de mariage ci-dessous est exceptionnel, par le nombre de personnalités qui y sont citées :

Mariege Émile ZOLA et Alexandrine MELEY

En effet, à part le marié, que l'on connaît déjà, on trouve comme témoins :

1) Suzanne Mathias Marius ROUX, dit Marius ROUX, homme de lettres, auteur de "La Proie et l'Ombre"

2) Paul Antoine Joseph ALEXIS, homme de lettres, que l'on voit ici sur un tableau de Paul CÉZANNE, faisant la lecture à Émile ZOLA

Paul ALEXIS lisant à Émile ZOLA, tableau de Paul CÉZANNE

3) Philippe SOLARI, sculpteur que l'on voit ici, représenté en médaillon, encore sur un tableau de Paul CÉZANNE

Philippe SOLARI, en médaillon, dans un tableau de Paul Cézanne

4) Paul CÉZANNE lui-même, qui s'est représente lui-même dans un autoportrait en 1875

Autoportrait de Paul CÉZANNE (1875)

Nous terminerons cet article avec l'acte de décès du grand homme, qui restera un mystère pour l'histoire, quand à l'origine des émanations de la cheminée, des hypothèses ont été émises, par rapport au fait que ZOLA étant un farouche défenseur du Capitaine Dreyfus, les anti-dreyfusards auraient pu envoyer des "ramoneurs" boucher l'évacuation de la cheminée, sur le toit - on aurait, parait-il trouvé des traces d'étoupe sur la toiture... (idée reprise par la rédaction suite à un documentaire sur Émile ZOLA sur France 5 il y a quelques mois) mais qui n'engage pas l'auteur de cet article.

Acte de décès d'Émile ZOLA

 

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